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L’économie irakienne reste dominée, de très loin, par le pétrole et son exportation (I). Cette dépendance à l’or noir est toutefois synonyme de fragilité pour l’Etat irakien qui reste ainsi tributaire de l’actualité internationale et des cours du pétrole. Dès lors, une large partie de la population irakienne connaît des conditions de vie toujours dégradées, en dépit d’une amélioration incontestable depuis les guerres du début du XXIème siècle et la pandémie de covid-19 (II). Toutefois, l’un des sujets de préoccupation apparaît, de plus en plus, être celui de l’évolution du climat et de ses conséquences sur l’environnement, l’économie et la société (III).
Lire la partie 1 : A la confluence des rivalités géopolitiques au Moyen-Orient, que devient l’Irak aujourd’hui (1/3) ? Une situation sécuritaire toujours volatile
Le pétrole est une clé de compréhension et d’analyse de l’économie irakienne : plus de 85% des revenus du gouvernement irakien proviennent en effet du pétrole [1] - dont les exportations ont rapporté quelque 94 milliards de dollars de revenus en 2024 [2] - et toute fluctuation de son prix ou de sa production a une incidence sur la stabilité économique de l’Irak. Ainsi, si le pays a pu compter ces derniers mois sur plusieurs événements positifs à cet égard - découverte en janvier 2025 d’un immense gisement de pétrole près de Bagdad [3] et reprise des projets de pipelines vers la Syrie à la suite du renversement du régime de Bachar al-Assad [4] -, le pétrole reste davantage une source de préoccupations que de stabilisation pour l’Irak. En effet, le 4 avril 2025, huit membres de OPEP+ [5] menés par l’Arabie saoudite ont annoncé augmenter leur production à 411 000 barils de pétrole par jour, soit trois fois la quantité prévue initialement, dans une volonté probable de satisfaire le président américain Donald Trump qui appelait Riyad, dès le début de son mandat en janvier 2025, à produire davantage pour faire baisser les cours [6]. De fait, le cours du baril de pétrole brut a rapidement chuté, atteignant son niveau le plus bas depuis février 2021, à hauteur d’environ 60$ le baril [7].
Or, non seulement l’Etat irakien avait élaboré son budget annuel en basant ses calculs sur un baril de pétrole à 70$ [8], mais le Fonds monétaire international avait estimé, début avril, que l’Irak avait besoin, pour équilibrer son budget national, d’un baril de pétrole à 92$ [9]. Ces fluctuations de prix ont donc de très fortes répercussions, alors même que le budget actuel se voulait plus ambitieux que le précédent (passant de 153 milliards de dollars à 161 milliards [10], dont 40% consacrés aux salaires et retraites des fonctionnaires [11]). L’effondrement des prix du pétrole, descendus jusqu’à 20$ le baril [12], causé par la pandémie de covid-19 en 2020 avait par exemple plongé environ cinq millions d’Irakiens dans la pauvreté [13]. La crainte que les autorités irakiennes ne se trouvent plus en mesure de rémunérer à nouveau les fonctionnaires, comme cela a été le cas à plusieurs reprises ces dernières années lors de diverses crises budgétaires [14] ou de retards dans les transferts de dollars de la Réserve fédérale américaine [15], a ainsi poussé le gouvernement irakien à utiliser pour la première fois des fonds fiduciaires dormants pour payer les salaires des fonctionnaires [16].
Cette dépendance au pétrole et à l’actualité internationale pousse un nombre croissant de responsables politiques irakiens à appeler à diversifier l’économie irakienne [17]. Ainsi, le gouvernement a initié en début d’année [18] une politique d’investissements dans l’agriculture, l’industrie manufacturière, les services et les énergies renouvelables. Le secteur de la construction, notamment, est un domaine dans lequel l’Irak voit un potentiel de croissance notable : grâce à l’augmentation des investissements dans les projets d’infrastructure, notamment les routes, les chemins de fer, le logement et l’énergie, l’industrie de la construction devrait croître d’au moins 5% par an au cours des cinq prochaines années [19]. Tout en cherchant à continuer à moderniser et étendre les infrastructures pétrolières et gazières du pays, les autorités irakiennes s’emploient à développer les sources d’énergie renouvelables, telles que l’énergie solaire et éolienne. Le gouvernement a ainsi annoncé en février 2024 vouloir satisfaire 20% de la demande en électricité du pays par l’énergie solaire d’ici 2030 [20]. Cet objectif apparaît d’autant plus primordial que l’Irak connaît une crise énergétique de plus en plus palpable [21], alimentée par la politique de « pression maximale » américaine contre l’Iran qui, jusqu’en mars 2025, continuait à fournir près de 30% de l’approvisionnement irakien en électricité grâce à une dérogation accordée par Washington à Bagdad - en l’exemptant notamment de sanctions - et qui, à la suite de la réélection de Donald Trump, a été supprimée [22].
Cet état économique du pays provoque une dégradation de la situation socioéconomique de la population. Ainsi, en 2024, un Irakien sur quatre - soit un peu plus de dix millions de personnes (la population irakienne est de 45 millions aujourd’hui) - vivait sous le seuil de pauvreté selon le ministère de la Planification [23] et 2,4 millions souffraient de faim aigüe selon le Programme alimentaire mondial [24]. Une situation toutefois en amélioration depuis la pandémie de covid-19 durant laquelle près de 32% de la population s’était trouvée en situation de pauvreté [25] en raison, notamment, de l’effondrement du prix de baril de pétrole - 13,78$ le baril au 29 avril 2020 - et avec lui de l’économie irakienne. Depuis la crise sanitaire, le taux de chômage est resté quant à lui relativement incompressible, passant de 15,5% en 2022 à 15,4% en 2023 puis à nouveau 15,5% en 2024 [26].
Les jeunes Irakiens sont particulièrement touchés par ces conditions de vie dégradées : en 2023, quelque 3,2 millions d’enfants (sur la vingtaine de millions [27] que compte l’Irak) n’étaient pas scolarisés. La situation s’aggrave davantage encore dans les zones les plus touchées par l’insécurité et dans les camps de réfugiés, avec un taux de déscolarisation respectif de 90% et 50% [28]. Une large partie de ces enfants travaillent afin de contribuer aux revenus de leur famille au lieu de se rendre en classe. Les rapports de plusieurs ONG [29] font état, à cet égard, d’une aggravation des conditions de travail des enfants en Irak, de plus en plus employés dans des environnements dommageables pour leur santé (exposition à des produits chimiques, à des outils tranchants, etc.) [30].
Dans ce contexte de conditions de vie socioéconomiques dégradées, la grogne populaire reste palpable face à la corruption endémique existant dans le pays : selon l’ONG Transparency International, 26% des institutions irakiennes étaient gangrenées par la corruption, de même qu’une transaction sur quatre réalisées dans le pays [31]. Selon des informations du ministère fédéral des Finances au Parlement irakien en 2023, plus de 450 milliards de dollars alloués depuis 2023 au budget de l’Etat étaient introuvables à ce jour [32], laissant craindre un détournement de ces fonds. Cette corruption au sein des institutions et des autorités irakiennes avait déjà été en grande partie à l’origine de la vague de manifestations historiques de 2019 à 2021 et qui avaient provoqué la mort d’au moins 600 manifestants causée par la répression des forces de sécurité irakiennes [33].
L’Irak est le cinquième pays le plus vulnérable au changement climatique dans le monde et le premier dans la région du Moyen-Orient/Afrique du Nord. De fait, de 2000 à 2023, l’Irak a connu un taux de réchauffement moyen de 0,48°C par décennie, dépassant la moyenne mondiale de 0,37°C. D’ici la fin du siècle, les températures devraient continuer à croître jusqu’à 2,5°C par rapport à l’ère préindustrielle dans un scénario de faibles émissions et de 5,6°C dans un scénario de fortes émissions [34]. Cette augmentation des températures provoque de nouvelles conditions météorologiques, notamment en matière de sécheresses et de précipitations. La crainte d’inondations apparaît également croissante en raison du risque accru de précipitations intenses suivant des périodes de sécheresses prolongées - la terre se montrant moins capable d’absorber l’afflux soudain d’eau.
Loin de rester des prévisions de long terme, ces bouleversements sont désormais à l’œuvre. En 2021, une période de sécheresse prolongée avait provoqué une diminution des rendements agricoles de 37% pour le blé irakien et de 30% pour l’orge ; en 2022, la productivité agricole totale avait diminué jusqu’à 50%, contraignant les agriculteurs à abandonner leurs exploitations et à migrer vers les centres urbains ou à l’étranger [35]. Les effets du dérèglement climatique sont augmentés par une politique environnementale et d’aménagement du territoire erratique : les sols irakiens connaissent ainsi une dégradation notable depuis quarante ans, 39% du territoire étant par exemple touché aujourd’hui par la désertification [36]. Exemple éloquent, plus de 70% de la surface des Ahwar, les marais du sud de l’Irak, pourtant classés à l’UNESCO depuis 2016 [37], ont aujourd’hui disparu, remplacés par des zones désertiques [38]. La problématique de la pénurie croissante en eau est, de fait, de plus en plus préoccupante pour les autorités : au cours des 40 dernières années, la production du Tigre et de l’Euphrate, qui fournissent jusqu’à 98 % de l’eau de surface de l’Irak, a diminué de 30 à 40 % [39].
Cette évolution climatique semble d’autant plus préoccupante qu’elle va tarir les ressources d’un pays dont la population devrait croître au point de devenir l’un des plus grands pôles démographiques du Moyen-Orient : en 2100, la population irakienne devrait avoisiner la centaine de millions d’habitants, selon les démographes des Nations unies [40]. La raréfaction des ressources pèse déjà sur la vie des 45 millions d’Irakiens aujourd’hui. En mars 2023 par exemple, plus de 73 000 personnes ont été déplacées en raison de pénuries d’eau ou d’une dégradation de la qualité de l’eau [41] (salinité élevée notamment [42]) tandis qu’en mars 2024, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) recensait l’exode de plus de 140 000 Irakiens en raison de la sécheresse et de la dégradation de leurs terres [43].
Les vagues de chaleur sont également à l’origine d’une fragilisation croissante du réseau électrique irakien, déjà très vulnérable : les températures que connaît de plus en plus l’Irak peuvent provoquer une surchauffe - et parfois des incendies, voire des explosions [44] - de ses infrastructures électriques. En juin 2022 par exemple, plusieurs millions de personnes s’étaient ainsi retrouvées sans électricité dans le sud du pays en raison d’une panne de courant causée par des températures supérieures à 51°C [45]. Les besoins en électricité vont pourtant qu’aller croissant, tant en raison de l’accroissement de la population que de la hausse des températures, qui créera un besoin accru en équipements de réfrigération et climatisation, fortement énergivores. Les infrastructures produisant de l’électricité grâce aux énergies renouvelables (énergie solaire notamment dans le cas de l’Irak) sur lesquelles comptent les autorités irakiennes pour limiter leur dépendance au gaz - comme évoqué supra - ne seront que d’un maigre renfort. L’intensification des tempêtes de sable liées à l’accroissement des sécheresses, des températures et de la désertification pourrait grever d’environ 60% la production solaire photovoltaïque dans les prochaines années, en raison de la difficulté des panneaux à capter l’énergie solaire [46].
Lire la partie 3 :
A la confluence des rivalités géopolitiques au Moyen-Orient, que devient l’Irak aujourd’hui (3/3) ? Des tensions politiques internes toujours vives
A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
– L’OPEP fête ses 50 ans
– Coronavirus et pétrole : une crise géopolitique dans l’ombre de la crise sanitaire
– Dynamiques démographiques des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord : vers une potentielle redistribution géopolitique (2/2)
– Alors que les températures augmentent à travers le monde, quels enseignements tirer des techniques de climatisation naturelle au Moyen-Orient (1/2) ?
– Maghreb et Moyen-Orient : production d’énergie solaire en 2022 et 2023
Sitographie :
– Iraq’s overreliance on oil threatens economic, political strife, Al Jazeera, 28 mars 2024,
https://www.aljazeera.com/news/2024/3/28/iraqs-overreliance-on-oil-threatens-economic-political-strife
– Iraq Oil Export Revenues Hold Firm for 2024, MEES (Middle East Economic Survey), 14 février 2025,
https://www.mees.com/2025/2/14/oil-gas/iraq-oil-export-revenues-hold-firm-for-2024/676f1fe0-eadc-11ef-a570-fffb016e1f87
– Iraq Discovers Mega Oil Field Near Baghdad, Journal of Petroleum Technology, 29 janvier 2025,
https://jpt.spe.org/iraq-discovers-mega-oil-field-near-baghdad
– Syrian president and Iraqi delegation discuss restoring oil pipeline via Syria, Reuters, 25 avril 2025 https://www.reuters.com/world/middle-east/iraq-sends-delegation-damascus-study-restoring-oil-pipeline-via-syria-2025-04-25/
– Pétrole : les cours en chute après l’annonce d’une nouvelle hausse de la production par huit États membres de l’OPEP, Le Monde, 5 mai 2025, https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/05/petrole-les-cours-en-chute-apres-l-annonce-d-une-nouvelle-hausse-de-la-production-par-huit-etats-membres-de-l-opep_6602625_3235.html
– Oil ends at four-year lows as OPEC+ accelerates output hikes, Reuters, 5 mai 2025 https://www.reuters.com/markets/commodities/oil-falls-more-than-2bbl-opec-set-accelerate-output-hikes-2025-05-04/
– IMF : Iraq among top OPEC states needing high oil price, Shafaq News, 9 avril 2025 https://www.shafaq.com/en/Economy/IMF-Iraq-among-top-OPEC-states-needing-high-oil-price
– Iraq budget crisis expected in 2025 as oil revenues decline, Energy News, 12 septembre 2024 https://energynews.pro/en/iraq-budget-crisis-expected-in-2025-as-oil-revenues-decline/
– Iraq faces 2025 fiscal squeeze amid oil price decline, adviser to PM says, Reuters, 10 septembre 2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/iraq-faces-2025-fiscal-squeeze-amid-oil-price-decline-adviser-pm-says-2024-09-10/
– COVID-19 and Low Oil Prices Push Millions of Iraqis into Poverty, World Bank, 11 novembre 2020
https://www.worldbank.org/en/news/press-release/2020/11/11/new-world-bank-report-calls-for-urgent-fiscal-stimulus-and-economic-reforms-to-help-the-poor-and-the-most-vulnerable-in-iraq
– Iraq, Struggling to Pay Debts and Salaries, Plunges Into Economic Crisis, Institut Kurde de Paris, 11/01/2021
https://www.institutkurde.org/en/info/iraq-struggling-to-pay-debts-and-salaries-plunges-into-economic-crisis-1232551950
– Iraq taps dormant tax funds to pay salaries amid oil price woes, budget deficit, The News Region, 5 mai 2025
https://thenewregion.com/posts/2197
– Prime Minister : The government is committed to diversifying the economy and eliminating the monopoly of rents, Iraqi News Agency, 28 janvier 2025
https://ina.iq/eng/37988-prime-minister-the-government-is-committed-to-diversifying-the-economy-and-eliminating-the-monopoly-of-rents.html
– Iraq Construction Report 2024 : Business Wire, 6 février 2025
https://www.businesswire.com/news/home/20250206100268/en/Iraq-Construction-Report-2024-Latest-News-and-Developments-Project-Analytics-Market-Data-Risk-Profile-2019-2023-2024-2028---ResearchAndMarkets.com
– Iraq looks to deploy 12GW solar PV by 2030, PV Tech, 22 février 2024
https://www.pv-tech.org/iraq-looks-to-deploy-12gw-solar-pv-by-2030/
– Iraq’s electricity crisis : Turning point or tipping point ?, Arab News, 11 avril 2025
https://www.arabnews.com/node/2596706
– Trump Ends Sanctions Waiver on Iraq’s Purchase of Iranian Electricity, FDD, 12 mars 2025
https://www.fdd.org/analysis/2025/03/12/trump-ends-sanctions-waiver-on-iraqs-purchase-of-iranian-electricity/
– Over 10 million Iraqis living in poverty, reports Strategic Center for Human Rights, Kurdistan24, 9 juillet 2024
https://www.kurdistan24.net/en/story/395748/Over-10-million-Iraqis-living-in-poverty,-reports-Strategic-Center-for-Human-Rights
– Children with Laborious Duties ; the Statements of Children Working in Rigid Professions, ReliefWeb, 12 juin 2024
https://reliefweb.int/report/iraq/children-laborious-duties-statements-children-working-rigid-professions
– Iraq’s Deepening Corruption Crisis Fuels Public Outrage : Citizens Demand Justice and Reform, Kurdistan24, 11 mai 2025
https://www.kurdistan24.net/en/story/839670
– Iraq grapples with rampant corruption, failed planning as billions vanish and billionaires spawn, Shafaq, 29 juillet 2024
https://shafaq.com/en/Report/Iraq-grapples-with-rampant-corruption-failed-planning-as-billions-vanish-and-billionaires-spawn
– Thousands of Iraqis gather to mark 2019 anti-government protest, Al Jazeera, 1er octobre 2022
https://www.aljazeera.com/news/2022/10/1/thousands-of-iraqis-gather-to-mark-2019-anti-government-protest
– Drought in the land of plenty : The impacts of climate change on Iraqi security, Prevention Web, 20 janvier 2025
https://www.preventionweb.net/news/drought-land-plenty-impacts-climate-change-iraqi-security
– Iraq : Expanding deserts, searing temperatures, and dying land : Climate crises deepen struggle of farmers, International Committee of the Red Cross, 14 novembre 2022
https://www.icrc.org/en/document/iraq-expanding-deserts-searing-temperatures-and-dying-land-climate-crises-deepen-struggle
– Climate Crisis : The Exodus of Thousans of Iraqis, Action Contre la Faim, 5 juin 2024
https://www.actioncontrelafaim.org/en/headline/climate-crisis-the-exodus-of-thousands-of-iraqis/
– Power grid shuts down as Iraq pushes 50C in crippling heatwave, News.com.au, 8 août 2022
https://www.news.com.au/technology/environment/climate-change/power-grid-shuts-down-as-iraq-pushes-50c-in-crippling-heatwave/news-story/8492fd3f736a89e048e3d7bddd570372
– Iraq’s electric grid hit by fire, explosions amid scorching heat, Al Jazeera, 30 juillet 2023
https://www.aljazeera.com/news/2023/7/30/iraqs-electric-grid-hit-by-fire-explosions-amid-scorching-heat
– National Climate Resilience Assessment for Iraq, International Energy Agency, janvier 2025
https://www.iea.org/reports/national-climate-resilience-assessment-for-iraq
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
Notes
[1] https://www.aljazeera.com/news/2024/3/28/iraqs-overreliance-on-oil-threatens-economic-political-strife
[2] https://www.mees.com/2025/2/14/oil-gas/iraq-oil-export-revenues-hold-firm-for-2024/676f1fe0-eadc-11ef-a570-fffb016e1f87
[4] https://www.reuters.com/world/middle-east/iraq-sends-delegation-damascus-study-restoring-oil-pipeline-via-syria-2025-04-25/
[5] L’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole), (ou OPEC+ dans sa forme anglophone) également appelée "Groupe de Vienne" est formée de 24 pays producteurs de pétrole dans le but d’apporter une relative stabilité au marché pétrolier au travers d’accords communs sur la production de pétrole.
[6] https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/05/05/petrole-les-cours-en-chute-apres-l-annonce-d-une-nouvelle-hausse-de-la-production-par-huit-etats-membres-de-l-opep_6602625_3235.html
[7] https://www.reuters.com/markets/commodities/oil-falls-more-than-2bbl-opec-set-accelerate-output-hikes-2025-05-04/
[11] https://www.reuters.com/world/middle-east/iraq-faces-2025-fiscal-squeeze-amid-oil-price-decline-adviser-pm-says-2024-09-10/
[13] https://www.worldbank.org/en/news/press-release/2020/11/11/new-world-bank-report-calls-for-urgent-fiscal-stimulus-and-economic-reforms-to-help-the-poor-and-the-most-vulnerable-in-iraq
[14] https://www.institutkurde.org/en/info/iraq-struggling-to-pay-debts-and-salaries-plunges-into-economic-crisis-1232551950
[15] Depuis l’invasion américaine de 2003, les revenus pétroliers de l’Irak sont déposés à la Réserve fédérale de New York. Le gouvernement irakien dépend de ces fonds pour convertir des dollars en dinars irakiens via des ventes aux enchères de devises, afin de financer les salaires du secteur public et d’autres dépenses.
[17] https://www.alsumaria.tv/news/politics/521496/الحكيم-العراق-يواجه-تحديات-اقتصادية-نتيجة-تقلبات-أسعار-النفط
[18] https://ina.iq/eng/37988-prime-minister-the-government-is-committed-to-diversifying-the-economy-and-eliminating-the-monopoly-of-rents.html
[19] https://www.businesswire.com/news/home/20250206100268/en/Iraq-Construction-Report-2024-Latest-News-and-Developments-Project-Analytics-Market-Data-Risk-Profile-2019-2023-2024-2028---ResearchAndMarkets.com
[22] https://www.fdd.org/analysis/2025/03/12/trump-ends-sanctions-waiver-on-iraqs-purchase-of-iranian-electricity/
[23] https://www.kurdistan24.net/en/story/395748/Over-10-million-Iraqis-living-in-poverty,-reports-Strategic-Center-for-Human-Rights
[25] Kadhim, Hasan Latif. "The Economic Cost of Terrorism in Iraq : preliminary assessment." Akkad Journal Of Contemporary Economic Studies 1, no. 4 (2021) : 197-206.
[26] Selon la Banque mondiale : https://data.worldbank.org/indicator/SL.UEM.TOTL.ZS?locations=IQ
[29] Tel que l’Observatoire irakien des Droits de l’Homme (IOHR).
[30] https://reliefweb.int/report/iraq/children-laborious-duties-statements-children-working-rigid-professions
[32] https://shafaq.com/en/Report/Iraq-grapples-with-rampant-corruption-failed-planning-as-billions-vanish-and-billionaires-spawn
[33] https://www.aljazeera.com/news/2022/10/1/thousands-of-iraqis-gather-to-mark-2019-anti-government-protest
[36] https://www.icrc.org/en/document/iraq-expanding-deserts-searing-temperatures-and-dying-land-climate-crises-deepen-struggle
[38] AlMaarofi, Sama, Ali Douabul, and Hamid Al-Saad. "Mesopotamian marshlands : salinization problem." Journal of Environmental protection 3, no. 10 (2012) : 1295-1301.
[39] https://unece.org/climate-change/news/fourth-international-baghdad-water-conference-spotlights-importanc
[41] https://www.actioncontrelafaim.org/en/headline/climate-crisis-the-exodus-of-thousands-of-iraqis/
[42] La baisse du niveau des aquifères et le faible débit des rivières ont exacerbé l’intrusion d’eau salée, réduisant l’accès à l’eau douce en augmentant la salinité et endommageant les terres agricoles.
[43] https://iraqdtm.iom.int/files/Climate/20245212158666_2024-05-08%20-%20Climate%20Induced%20Displacement%20-%20March%202024.pdf
[44] https://www.aljazeera.com/news/2023/7/30/iraqs-electric-grid-hit-by-fire-explosions-amid-scorching-heat
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