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Confluences méditerranée, « La Méditerranée sans l’Europe », L’Harmattan, sortie du numéro 74, septembre 2010

Par La rédaction
Publié le 27/09/2010 • modifié le 20/04/2020 • Durée de lecture : 3 minutes

Les Etats-Unis sont considérés comme une puissance méditerranéenne, car « l’espace méditerranéen a toujours constitué une zone stratégique pour les Etats-Unis. Cet intérêt ne se dément toujours pas en dépit des diverses analyses récurrentes tendant à établir que cette zone deviendrait très secondaire, et que le centre du monde se déplacerait vers l’Asie ». Cet intérêt américain pour l’espace méditerranéen pose plusieurs interrogations, notamment sur les relations Etats-Unis - pays riverains, ainsi que sur celles Etats-Unis - Union européenne.

Les intérêts de la Chine et du Brésil en Méditerranée sont également analysés, ainsi que l’émergence de ces puissances dans l’espace méditerranéen, dans les domaines diplomatiques, économiques, financiers et militaires. Ce rapprochement de la Chine et du Brésil avec les pays méditerranéens et arabes pose au final la question de l’évolution des relations entre les pays du sud-est méditerranéen et l’Union européenne. L’Iran, l’Arabie Saoudite et les pays du Golfe cherchent également à afficher leur puissance en Méditerranée. Si « l’espace méditerranéen est en fait loin d’être acquis à un Iran dont le patrimoine et l’histoire répondent (…) à d’autres horizons », en revanche « force est d’admettre que les pays de la péninsule arabique comptent fortement dans l’espace méditerranéen qui s’offre à eux comme un espace d’investissements, d’influence politique et de main-d’œuvre ». Quant à la Libye, pays méditerranéen par son passé, elle est le seul pays de la rive sud à n’avoir pas intégré le Partenariat euro-méditerranée : « il ne s’agit point d’une volonté d’abandonner son histoire, sa géographie et sa présence qui la lient inlassablement à la Méditerranée », mais à « voir ailleurs ou plus loin ce qu’elle ne trouve pas dans son voisinage septentrional ». Le rôle de la Turquie est évoqué au regard de sa nouvelle diplomatie mise en œuvre en 2000, qui « vise à résoudre les conflits et à apaiser les tensions par la persuasion et la négociations, plutôt que par le recours aux pressions et à la force ». Les relations entre la Turquie et les pays voisins sont ainsi analysées, ainsi que ses liens avec l’Union européenne. L’Algérie est également au cœur de la question méditerranéenne, et de façon plus large le Maghreb, qui a « de son côté, toujours associé étroitement la Méditerranée à l’Europe ».

La question de la mer noire est également soulevée dans ce numéro de Confluences méditerranéennes, car elle « n’est que le prolongement de la mer Méditerranée ». En outre, « les jeux d’acteurs qui s’y déroulent, voire leurs rivalités, ne sont pas sans liens avec ceux qui se produisent en Méditerranée ». C’est également dans ce contexte d’ouverture de l’espace géographique que la question des migrations sub-sahariennes vers l’Afrique du Nord est abordée, car la Méditerranée « fait partie de trois systèmes de mobilité régionale : l’Euro-Méditerranée, l’espace migratoire interarabe et la dynamique interafricaine ».

Les problématiques économiques et les investissements entre les deux rives de la Méditerranée sont traitées, ainsi que la coopération euro-méditerranéenne et la pérennité de l’Union pour la Méditerranée.

Sommaire :
 Il était une fin… l’Euro-Méditerranée, 
par Sébastien Abis, analyste politique, Confluences Méditerranée
 Les Etats-Unis : une puissance méditerranéenne, 
par Jean-François Coustillière, amiral, consultant
 La Chine en Méditerranée, l’émergence d’une nouvelle puissance ? 
par Lionel Vairon, président CEC Consulting
 Le Brésil en Méditerranée : une éclosion stratégique sur fond d’héritages socio-historiques, par 
Elodie Brun, doctorante, Sciences-Po Paris
 L’Iran et la Méditerranée, 
ou l’illusion de la puissance, par Barah Mikaïl, chercheur IRIS
 Pays du Golfe en Méditerranée : les registres de l’influence, 
par Pierre Blanc, géopolitologue, rédacteur en chef de Confluences Méditerranée
 La Libye a-t-elle vraiment tourné le dos à la Méditerranée ? 
par Zidan Mubarak Mohamed, directeur du centre des Études diplomatiques à l’académie des hautes études, Libye
 La diplomatie tous azimuts de la Turquie : émergence d’une puissance moyenne en Méditerranée, 
par Ali Kazancigil, politologue et universitaire
 Confrontation ou coopération dans le Bassin de la mer noire ? 
par Jean-François Drevet, ancien fonctionnaire européen
 Dynamiques migratoires sub-sahariennes vers l’Afrique du Nord, 
par Catherine Withol de Wenden, professeur, CERI
 Dynamiques de l’investissement en Méditerranée : vers un partenariat plus équilibré entre les deux rives ? 
par Emmanuel Noutary, Zoé Luçon, Bénédict de Saint-Laurent, Jeanne Lapujade
 L’impératif de reconnexion économique de la Méditerranée à l’Europe, 
par Mihoub Mezouaghi, économiste
 Penser l’Euro-Méditerranée autrement, 
par Ivan Martin, chercheur associé, Instituto Complutense de Estudios Internacionales (ICEI)
 Algérie : la tierce rive en Méditerranée, 
par Rabeh Sebaa, sociologue

Publié le 27/09/2010



 


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