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Lire la partie 1 : Un processus de paix miné par la défiance entre le PKK et Ankara
Les Kurdes syriens, partagés entre plusieurs courants politiques, restent malgré tout unis par leur volonté de conserver une forme d’autonomie leur garantissant le respect de leurs singularités culturelles et linguistiques. Face aux nouvelles autorités syriennes et à leur rejet de toute forme de fédéralisme, les mouvements kurdes syriens rivaux se sont rapprochés ces derniers mois afin d’opposer un front uni lors des négociations avec Damas (I). Les tensions entre l’Administration autonome du nord-est syrien (AANES) - entité politique rassemblant et gouvernant les territoires sous contrôle kurde - et les autorités syriennes restent en effet assez vives, notamment à l’aune des difficultés d’application d’un accord signé en mars 2025 visant à intégrer les institutions et forces de sécurité kurdes syriennes à celles du nouvel Etat syrien (II). Ces tensions nuisent d’autant plus à la stabilité kurde que celle-ci s’avère d’ores et déjà au cœur de pressions politico-sécuritaires turques, de menaces internes et de la présence rampante de l’Etat islamique, alors que le soutien américain semble s’effacer concomitamment au départ, ces derniers mois, de l’essentiel des troupes américaines stationnées au sein de l’AANES (III).
La scène politique syrienne est parcourue d’une multitude de partis et mouvements rassemblés, pour l’essentiel, dans deux grands mouvements politiques : d’un côté le Parti de l’union démocratique (PYD), historiquement l’excroissance syrienne du PKK, et de l’autre le Conseil national kurde de Syrie (CNKS), regroupant une douzaine de partis kurdes proches du Parti démocratique du Kurdistan irakien (PDK) des Barzani. Ces deux mouvements rivaux ont connu des moments de fortes tensions par le passé, qu’ont atténué le temps et, surtout, la domination du PYD sur la vie politique de l’AANES et sur sa sécurité, à travers les Forces démocratiques syriennes (FDS) dont il est l’un des fers de lance grâce à sa branche armée que sont les Unités de protection du peuple (YPG), épine dorsale militaire des FDS. De nombreuses tentatives de réconciliation et d’union ont été initiées au fil des années. En juin 2020 par exemple, Les clés du Moyen-Orient analysaient la création de l’alliance PYNK (« Partis de l’union nationale kurde »), fruit de négociations dictées par l’impérieuse nécessité, pour les Kurdes syriens, de s’unir politiquement après que la Turquie a saisi de vastes pans de leur territoire lors de l’opération « Source de Paix » en octobre 2019. En dépit de médiations internationales - notamment françaises [1] - visant à entretenir le dialogue intra-kurde, les rivalités entre les deux mouvements ont achevé de rendre quasi-moribonde l’alliance PYNK.
Face aux menaces protéiformes auxquels se trouvent à nouveau confrontés les Kurdes syriens et aux combats solitaires qui les attendent - les Etats-Unis se désengagent du théâtre syrien comme il sera vu infra, tandis que le PKK a initié un processus de désarmement et de paix avec la Turquie -, le CNKS et le PYD ont cherché à nouveau à créer une forme « d’union sacrée » ; dès les premières semaines ayant suivi la chute du régime de Bachar al-Assad, durant le mois de janvier 2025, la France a ainsi conduit des négociations avec le CNKS et le PYD afin de les enjoindre à unifier leur position face à Damas [2]. Cette nécessité d’unification a finalement abouti en la « Conférence sur l’unité de la position kurde au Rojava », organisée du 24 au 26 avril à Qamishli, au terme de laquelle le CNKS et le PYD sont parvenus à définir des positions communes à défendre à Damas et à s’entendre sur la formation d’une délégation kurde conjointe afin de diriger les négociations avec le nouveau régime syrien [3].
Si la pérennité de l’accord conclu entre les différents mouvements politiques kurdes syriens restera à confirmer sur le long terme, il n’en reste pas moins un succès et la preuve d’une volonté sincère de collaboration de la part des partis politiques kurdes syriens impliqués : le 9 septembre par exemple, le porte-parole du CNKS a annoncé que son parti avait reçu - et accepté - une invitation officielle du président syrien Ahmad al-Sharaa dans la capitale syrienne, mais lui avait fait savoir que le CNKS resterait attaché aux décisions prises durant la « Conférence sur l’unité de la position kurde au Rojava » et que « tout dialogue avec Damas se ferait par la délégation kurde conjointe formée par la conférence » [4], témoignant de la solidité, au moins affichée, de l’accord signé à Qamishli le 26 avril.
Les tensions entre Kurdes syriens et Damas restent vives en raison, essentiellement, de l’application pour le moment quasi-inexistante de l’accord signé entre Mazloum Abdi Kobane, chef des FDS, et le président syrien le 10 mars 2025. Cet accord prévoit la mise en œuvre, d’ici la fin de l’année, de plusieurs mesures : premièrement, il doit placer l’AANES, ses institutions et ses forces de sécurité sous le contrôle du gouvernement syrien ; deuxièmement, les Kurdes syriens doivent remettre toutes leurs infrastructures (aéroports, barrages, installations énergétiques…) aux autorités syriennes ; enfin, Damas s’engage à reconnaître les droits des Kurdes, longtemps niés durant l’ère baasiste (les fêtes kurdes et l’apprentissage du kurde étant alors interdits par exemple) [5]. Les premiers signes d’une implémentation de l’accord ont eu lieu à partir du 4 avril : plusieurs échanges de prisonniers ont été organisés [6] et les FDS ont initié le retrait de certains de leurs bataillons stationnés dans les quartiers à majorité kurde d’Alep (Cheikh Mahsoud et Achrafieh) [7] - sans intégrer pour autant les forces de sécurité locales. Toutefois, il a s’agit là, peu ou prou, des seules applications de l’accord.
En effet, les Kurdes syriens semblent réticents à implémenter l’accord d’intégration signé avec Damas et continuent de négocier afin de conserver une forme de fédéralisme et de gouvernement décentralisé, une revendication toujours rejetée par les nouvelles autorités syriennes, comme Les clés du Moyen-Orient le détaillaient récemment dans un article consacré au fédéralisme en Syrie. Prudentes, les autorités kurdes syriennes ont affirmé début septembre qu’elles souhaitaient des « garants occidentaux » dans les pourparlers avec Damas, notamment après les exactions commises par des soldats syriens ou des milices qui leur sont alliées contre d’autres minorités ethnoreligieuses ; les délégations du Rojava et de Damas devaient se rencontrer à Paris en présence de représentants français et américains cet été, mais le gouvernement syrien l’a annulée après que l’administration kurde a accueilli une « Conférence des minorités » appelant à la décentralisation et au fédéralisme en Syrie [8]. La Turquie, principale alliée et soutien des nouvelles autorités syriennes, a indiqué le 13 septembre qu’elle laissait « encore une chance » aux Kurdes de respecter l’accord signé le 10 mars, rappelant que toute tentative de sécession du reste de la Syrie serait vouée à l’échec en invoquant, dans une menace non-dissimulée, l’exemple des Kurdes irakiens qui, en 2017, avait dû faire face à une offensive des forces gouvernementales et de leurs alliés à la suite d’un référendum sur l’indépendance du Kurdistan d’Irak [9].
Les négociations avec Damas sont d’autant plus difficiles pour les Kurdes syriens qu’ils se savent entourés d’adversaires et délaissés en grande partie par leurs alliés, notamment américains. La présence de plusieurs bases militaires américaines à travers les territoires contrôlés par les Kurdes les avait en effet prémunis, à bien des égards, d’une offensive généralisée de l’armée syrienne à leur encontre ; or, non seulement la nouvelle administration Trump a initié ces derniers mois une réduction notable du contingent américain en Syrie, passant de deux mille hommes à environ cinq cents d’ici la fin de l’année [10], mais le Pentagone préparerait même, à la suite de propos tenus par Donald Trump et son cercle rapproché ces dernières semaines, des plans pour une évacuation totale du théâtre syrien en trente, soixante et quatre-vingt-dix jours [11]. Une fois les Etats-Unis partis, les nouvelles autorités syriennes pourraient être tentées de contraindre les Kurdes par la force lors d’une offensive que ne manquerait pas de soutenir l’armée turque ; jusqu’à fin janvier encore, les affrontements entre les forces kurdes et la nouvelle armée syrienne épaulée de leurs alliés étaient particulièrement fréquents, en particulier autour du barrage de Tishrin, et ne s’étaient apaisés qu’à l’issue de l’annonce, par al-Sharaa, de la dissolution des milices le 29 janvier [12], de la médiation de divers acteurs régionaux et internationaux et, surtout, de négociations entre les protagonistes [13].

La Turquie continue également d’incarner une menace aux frontières de l’AANES : si les forces armées turques ont cessé leurs attaques contre les forces kurdes afin de permettre aux négociations avec Damas de suivre leur cours, Ankara continue de considérer les FDS comme l’émanation locale du PKK ; une problématique de taille pour les Kurdes syriens, d’autant que Mazlum Abdi Kobané a affirmé que ses troupes n’étaient pas concernées par l’appel à déposer les armes diffusé en février dernier par le fondateur et leader spirituel du PKK, Abdullah Öcalan, car elles seraient, selon le chef des FDS, indépendantes du mouvement révolutionnaire kurde [14]. Cette déclaration donne dès lors la possibilité à la Turquie de conduire des opérations militaires contre l’AANES sans risquer de compromettre le processus de paix avec le PKK ; les autorités turques multiplient ainsi les menaces à l’encontre des Kurdes syriens, à l’instar du président Recep Tayyip Erdoğan qui, le 26 août dernier, lors d’une cérémonie de commémoration de la bataille de Malazgirt (1071), aurait déclaré que « ceux qui se tourneront vers Ankara et Damas gagneront […], mais si l’épée est dégainée, il n’y aura plus de place pour la plume et les mots » [15].
La Turquie - et avec elle la Syrie - est d’autant plus défiante à l’égard de l’AANES qu’Ankara et Damas craignent une potentielle manipulation des Kurdes par Israël afin de fragiliser davantage le régime syrien, régulièrement touché par des frappes aériennes israéliennes [16]. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, accusait ainsi les SDF de tout faire pour ne pas appliquer l’accord du 10 mars 2025 afin « de faire de leurs estimés frères kurdes les pions d’Israël » [17]. De fait, si aucun élément en source ouverte ne laisse entrevoir, à l’heure actuelle, que Tel Aviv puisse envisager d’utiliser les Kurdes pour déstabiliser le régime syrien, certains experts israéliens [18] appellent Israël à soutenir l’AANES afin d’en faire de nouveaux alliés dans une région globalement hostile à l’Etat hébreu. Cette hypothèse semble en tous cas assez crédible pour que, selon un document de travail consulté par le journal en ligne Middle East Eye, Abdullah Öcalan s’en soit préoccupé, appelant à la méfiance à l’égard des ambitions d’Israël et présentant les Kurdes comme le meilleur rempart à une potentielle « gaza-isation » (sic) de la région par Tel Aviv [19].
Loin de n’être préoccupés que par le régime syrien, les Kurdes doivent également faire face à la menace rampante de l’Etat islamique : depuis la chute du régime de Bachar al-Assad et le départ des forces russes, iraniennes et du Hezbollah - et les incertitudes liées à la présence déclinante des Etats-Unis -, l’organisation djihadiste reprend de l’ampleur en Syrie [20], exploitant l’instabilité induite par les épisodes majeurs de violence ayant ébranlé le pays ces derniers mois, au premier rang desquels les massacres commis contre les populations alaouites en mars 2025 le long du littoral ou les affrontements dans le sud de la Syrie en juillet 2025. Ainsi, durant les trois premiers mois de 2025, les djihadistes de Daech auraient conduit en moyenne une attaque tous les trois jours contre les forces kurdes [21], et commencé à partir de mai à s’en prendre aux forces du nouveau régime syrien [22] avant de frapper, le 22 juin, l’église Mar Elias en plein cœur de Damas, causant la mort de vingt-cinq personnes [23]. Les principales zones d’évolution de Daech restent concentrées au sein des territoires contrôlés par les Kurdes, en particulier la région de Raqqah [24] et celle de la moyenne vallée de l’Euphrate [25]. La question des prisons et camps de prisonniers où se trouvent près de 9 000 membres de Daech, et dont les Kurdes ont la charge - en particulier celui d’Al-Hol - est aussi une préoccupation sécuritaire et économique de tous les instants ; si un accord a été trouvé à ce sujet avec les autorités de Damas le 27 mai dernier [26], son application a été suspendue en raison de l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations entre les Kurdes et le nouveau régime syrien [27].
En plus de se préoccuper, à l’extérieur de leur frontière, de la potentielle menace turque et syrienne, les Kurdes syriens doivent aussi se soucier de leur sécurité intérieure ; outre les activités de Daech, celle-ci est également mise à mal par la loyauté fragile des tribus arabes peuplant l’AANES, et qui s’étaient déjà révoltées pour une partie d’entre elles au printemps 2024. Fort probablement conscient des défis représentés par cette fragilité structurelle, le fondateur du PKK Abdullah Öcalan aurait envoyé le 14 septembre dernier une missive aux tribus arabes syriennes leur demandant de soutenir les FDS dans le but de construire une « Syrie démocratique et unie » [28]. Selon des données qualitatives en sources ouvertes, ce message aurait été bien accueilli par les tribus arabes [29].
Les Kurdes syriens sont donc dans une situation pour le moins précaire et doivent faire face à une menace protéiforme, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de leur territoire. Cette situation, de même que le désintérêt croissant des Etats-Unis à leur endroit, explique leur volonté de trouver des « garants occidentaux » - tels que la France, notablement engagée dans le dossier kurde syrien depuis plusieurs années - afin d’empêcher le régime syrien d’utiliser la force pour les contraindre à accepter ses conditions. Dans l’Irak voisin, la région du Kurdistan, autonome et reconnue comme telle dans la Constitution irakienne, ne fait pas face aux mêmes problématiques sécuritaires et politiques. Pour autant, sa situation n’est pas sans défis et la RAK connaît certains épisodes d’instabilité, tandis que les mouvements kurdes iraniens réfugiés en son sein, ou opérant à sa frontière, tentent de se réinventer à l’aune du processus de paix engagé par le PKK. Ce sera l’objet de la troisième et dernière partie de cet article.
A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
– Création d’une nouvelle alliance politique kurde en Syrie : vers une unification des Kurdes syriens ?
– Bilan de l’offensive turque dans le nord-est syrien : entre suprématie russe et retour en scène de Damas dans les territoires kurdes
– Les bases américaines au Moyen-Orient : un prépositionnement de la puissance militaire américaine en constante reconfiguration
– Glossaire des groupes révolutionnaires turco-kurdes et de leurs satellites, de 1919 à nos jours
– Les mouvements kurdes en Irak : entre gouvernement régional autonome et groupes insurgés
Sitographie :
– ROJAVA. Une délégation française tente de relancer le dialogue intra-kurde, Kurdistan au Féminin, 12/12/2024
https://kurdistan-au-feminin.fr/2024/12/12/rojava-une-delegation-francaise-tente-de-relancer-le-dialogue-intra-kurde/
– France Calls on KNC and SDF to Unify Kurdish Position in Syria, The Syrian Observer, 28/01/2025
https://syrianobserver.com/syrian-actors/france-calls-on-knc-and-sdf-to-unify-kurdish-position-in-syria.html
– The Kurdish Conference : A political roadmap with high aspirations, Enab Baladi, 29/04/2025
https://english.enabbaladi.net/archives/2025/04/the-kurdish-conference-a-political-roadmap-with-high-aspirations/
– Syrian KNC accepts invitation to meet al-Sharaa in Damascus, Shafaq, 09/09/2025
https://shafaq.com/en/Middle-East/Syrian-KNC-accepts-invitation-to-meet-al-Sharaa-in-Damascus
– Syrian government reaches deal with Kurdish-led SDF to integrate north-east region, The Guardian, 10/03/2022
https://www.theguardian.com/world/2025/mar/10/syrian-government-reaches-deal-with-kurdish-led-sdf-to-integrate-north-east-region
– Kurdish-led SDF, Syrian interim authorities resume prisoner exchange after stalled talks, Xinhua, 02/06/2025
https://english.news.cn/20250602/f63d6a78776b4f4494141779d126302c/c.html
– Kurdish fighters leave northern city in Syria as part of deal with central government, AP News, 04/04/2025
https://apnews.com/article/syria-aleppo-sdf-sheikh-maksoud-achrafieh-withdrawal-9b8cd819c04b222a695455bb426f92df
– Rojava wants Western guarantors in talks with Damascus : Salih Muslim, Rudaw, 05/09/2025
https://www.rudaw.net/english/interview/050920251
– Turkey says will give SDF-Damascus deal a chance, Rudaw, 13/09/2025
https://www.rudaw.net/english/middleeast/13092025
– As US accelerates troop withdrawal, Syria’s Kurds face painful reckoning, The Arab Weekly, 18/06/2025
https://thearabweekly.com/us-accelerates-troop-withdrawal-syrias-kurds-face-painful-reckoning
– Defense Department drafting plans to withdraw all U.S. troops from Syria after recent Trump comments, NBC News, 05/02/2025
https://www.nbcnews.com/politics/national-security/dod-drafting-plans-withdraw-us-troops-syria-recent-trump-comments-rcna190726
– SDF, Damascus talks need time to avoid full-scale conflict : UN, Rudaw, 22/01/2025
https://www.rudaw.net/english/middleeast/syria/220120252
– SDF chief says PKK disarmament call ’not related to us in Syria, Reuters, 27/02/2025
https://www.reuters.com/world/middle-east/sdf-chief-says-pkk-disarmament-call-not-related-us-syria-2025-02-27/
– Turkey warns Kurdish-led fighters in Syria to join new regime or face attack, RFI, 04/09/2025
https://www.rfi.fr/en/podcasts/international-report/20250904-turkey-warns-kurdish-led-fighters-in-syria-to-join-new-regime-or-face-attack
– Israeli strikes kill six Syrian troops, Syria says, BBC News, 28/08/2025
https://www.bbc.com/news/articles/cp37kdjk0n2o
– Turkey warns Syrian Kurds : Don’t become Israeli pawns, Middle East Eye, 13/08/2025
https://www.middleeasteye.net/news/turkey-warns-syrian-kurds-dont-become-israeli-pawns-0
– PKK’s Abdullah Ocalan : ’No Israeli dominance through Kurds’, Middle East Eye, 30/06/2025
https://www.middleeasteye.net/news/pkks-ocalan-no-israeli-dominance-through-kurds
– The Return of ISIS, Foreign Affairs, 18/09/2025
https://www.foreignaffairs.com/syria/return-isis
– ISIS Attacks SDF Positions in Deir ez-Zor, Kurdistan24, 01/03/2025
https://www.kurdistan24.net/en/story/827374/isis-attacks-sdf-positions-in-deir-ez-zor
– ISIS claims first attack on Syrian government forces since Assad’s fall, The Times of Israel, 30/05/2025
https://www.timesofisrael.com/isis-claims-first-attack-on-syrian-government-forces-since-assads-fall/
– Syria announces arrests after 25 killed in suicide attack on Damascus church, Le Monde, 22/06/2025
https://www.lemonde.fr/en/international/article/2025/06/22/at-least-20-killed-in-suicide-attack-on-damascus-church_6742609_4.html
– Dangerous ISIS operative captured in Raqqa, ANF News, 16/09/2025
https://anfenglishmobile.com/rojava-syria/dangerous-isis-operative-captured-in-raqqa-81275
– Attack in Deir ez-Zor kills one Internal Security Forces member, leaves two wounded, ANF News, 13/09/2025
https://anfenglishmobile.com/rojava-syria/attack-in-deir-ez-zor-kills-one-internal-security-forces-member-leaves-two-wounded-81228
– From Imrali Prison, Ocalan Sends Message to Syrian Arab Tribes : “Build a Democratic and United Syria”, Kurdistan24, 14/09/2025
https://www.kurdistan24.net/en/story/863571
– Ocalan’s call for Kurdish, Arab unity gains tribal backing in Syria, Rudaw, 16/09/2025
https://www.rudaw.net/english/middleeast/syria/160920252
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
Notes
[1] https://kurdistan-au-feminin.fr/2024/12/12/rojava-une-delegation-francaise-tente-de-relancer-le-dialogue-intra-kurde/
[2] https://syrianobserver.com/syrian-actors/france-calls-on-knc-and-sdf-to-unify-kurdish-position-in-syria.html
[3] https://english.enabbaladi.net/archives/2025/04/the-kurdish-conference-a-political-roadmap-with-high-aspirations/
[5] https://www.theguardian.com/world/2025/mar/10/syrian-government-reaches-deal-with-kurdish-led-sdf-to-integrate-north-east-region
[7] https://apnews.com/article/syria-aleppo-sdf-sheikh-maksoud-achrafieh-withdrawal-9b8cd819c04b222a695455bb426f92df
[11] https://www.nbcnews.com/politics/national-security/dod-drafting-plans-withdraw-us-troops-syria-recent-trump-comments-rcna190726
[14] https://www.reuters.com/world/middle-east/sdf-chief-says-pkk-disarmament-call-not-related-us-syria-2025-02-27/
[15] https://www.rfi.fr/en/podcasts/international-report/20250904-turkey-warns-kurdish-led-fighters-in-syria-to-join-new-regime-or-face-attack
[16] Voir par exemple : https://www.bbc.com/news/articles/cp37kdjk0n2o
[18] https://blogs.timesofisrael.com/defending-the-druze-supporting-the-kurds-israels-strategy-in-syria/
[22] https://www.timesofisrael.com/isis-claims-first-attack-on-syrian-government-forces-since-assads-fall/
[23] https://www.lemonde.fr/en/international/article/2025/06/22/at-least-20-killed-in-suicide-attack-on-damascus-church_6742609_4.html
[25] https://anfenglishmobile.com/rojava-syria/attack-in-deir-ez-zor-kills-one-internal-security-forces-member-leaves-two-wounded-81228
[26] https://fr.euronews.com/2025/05/27/syrie-accord-entre-damas-et-les-autorites-kurdes-pour-evacuer-le-camp-dal-hol
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