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Entretien avec Anne-Claire de Gayffier-Bonneville – Le point sur la situation en Egypte avant les élections présidentielles de mars 2018

Par Anne-Claire de Gayffier-Bonneville, Anne-Lucie Chaigne-Oudin
Publié le 23/02/2018 • modifié le 23/02/2018 • Durée de lecture : 12 minutes

Anne-Claire de Gayffier-Bonneville

Quel est le bilan du président al-Sissi sur le plan politique ?

Abdel Fattah al-Sissi est président depuis 2014, élu à l’issue d’élections présidentielles qui étaient tenues en mai, avec un seul adversaire en face de lui. Il tenait déjà les rênes de l’Égypte depuis juillet 2013, à la suite du coup de force contre le président Morsi, élu démocratiquement en 2012.

Une nouvelle constitution avait été rédigée et publié au journal officiel en janvier 2014, puis le président a été élu, à la différence de ce qui s’est passé sous Morsi (le président Morsi a d’abord été élu sans que les pouvoirs de l’exécutif aient été définis auparavant, puis la constitution a été rédigée. Cela peut paraître étonnant mais l’idée sous-jacente était alors d’engager le pays dans une transition démocratique). Dans cette nouvelle constitution, beaucoup de droits sont affirmés aux Égyptiens, le président est au cœur de l’édifice institutionnel, ses pouvoirs ont été renforcés par rapport au texte de 2012. Une moindre place est accordée au religieux par rapport au texte de 2012, mais il faut nuancer l’idée selon laquelle la constitution de 2012 portait un projet d’islamisation de la société.

Une Assemblée législative a été élue en 2015. La participation des Egyptiens au scrutin était bien moins importante qu’aux précédentes élections législatives de 2012. Il n’y a pas de parti unique, pas de « parti du président », les partis d’opposition sont représentés, comme celui de Mohamed Anouar el-Sadate, qui ne valide pas toutes les orientations du président. En revanche il n’y a aucun élu issu des Frères musulmans. La majorité des députés est en accord avec le pouvoir. Il y a dans cette Assemblée une façade de pluralisme.

Sur le plan économique ?

Le président al-Sissi a hérité d’une situation catastrophique, pour plusieurs raisons. La première est la chute des recettes touristiques, domaine sur lequel la présidence Moubarak avait énormément misé. En 1966, 500 000 personnes viennent visiter l’Égypte, en 2009, elles sont 12,5 millions, et en janvier 2014, seulement 642 000. L’économie est donc exsangue, par manque de rentrées d’argent. A titre indicatif, 13 % de la population active vivait du tourisme avant 2011.
Deuxième raison, les rentrées d’argent provenant des travailleurs égyptiens vivant à l’étranger, et qui envoyaient des fonds en Égypte, sont en baisse. L’on constate une chute de ces transferts : au deuxième trimestre 2013, on note une diminution de 7,5 % de ceux-ci.
En outre, les réserves de la banque centrale se vident car il faut continuer à acheter à l’extérieur en dépit de la baisse des revenus : l’Égypte est le premier importateur de blé au monde. L’économie est donc sinistrée.

Face à cette situation, le gouvernement a espéré augmenter les ressources tirées du canal de Suez, qui s’élevaient avant 2011 à 20% du budget. En 2014, la décision est prise de « doubler » le canal de Suez pour augmenter le trafic et les recettes qui en découlent. Le pouvoir fait appel aux capitaux des Egyptiens, qui massivement soutiennent le projet d’élargissement de la voie d’eau. L’objectif est de multiplier par trois les revenus du canal, c’est-à-dire de passer de 5 milliards de dollars de revenus à 13 milliards en 2023.
Cependant, les résultats espérés ne sont pas au rendez-vous. La zone dans laquelle se situe le canal de Suez n’est pas sûre, en raison de la guerre du Yémen, de la piraterie, des tensions dans la péninsule du Sinaï. De ce fait, le coût des assurances est considérable pour les bateaux qui empruntent le canal de Suez, ce qui détourne certains armateurs d’emprunter cette voie. L’autre élément qui joue contre l’Égypte est le ralentissement du commerce mondial. En 2016, les revenus du canal de Suez ont baissé, en 2017 on note une petite hausse mais le niveau de 2011 n’est toujours pas retrouvé.

L’autre objectif du président Al-Sissi est de fournir du travail aux Égyptiens, dont le nombre ne cesse d’augmenter. Le taux de chômage officiel oscille entre 12 et 13% depuis 2011 ; il a connu depuis 2008 une nette augmentation. Le pouvoir a dès lors lancé une politique de grands travaux : outre l’élargissement du canal de Suez, la construction d’une nouvelle capitale, située entre Le Caire et Suez, a été engagée. Il s’agit de désengorger Le Caire, en déplaçant notamment les services de l’Etat dans ce nouveau périmètre, et de permettre aux employés de l’Etat de jouir d’un cadre de vie plus agréable. Cette nouvelle ville a aussi vocation à être un pôle touristique. A cet égard, le premier bâtiment qui a été construit est un hôtel somptueux, un parc de loisirs est également prévu. Le chantier doit par ailleurs montrer les capacités techniques de l’Égypte, ce dont témoigneront l’ouverture du plus grand aéroport du Proche-Orient ou l’édification du plus haut gratte-ciel d’Afrique (345 m). Cette nouvelle capitale doit pouvoir accueillir 5 millions d’habitants, mais la question encore en suspens est celle des futurs occupants des lieux.
Le coût du projet est estimé à 45 milliards d’euros, ce qui représente la moitié du budget annuel de l’Égypte.
D’autres chantiers ont également été engagés ou, lancés déjà à l’époque de Moubarak, sont en voie d’achèvement. Il s’agit de la construction de nouvelles infrastructures, de routes, de logements sociaux en grand nombre, de centrales de production électrique. Un contrat a notamment été signé avec les Russes pour une centrale nucléaire. Il faut en effet répondre à la demande de la population, dont le nombre avoisine les 100 millions d’habitants sur le territoire égyptien.
Un point très positif est la découverte récente de grandes réserves de gaz offshore. Le début de l’exploitation est attendue pour la fin 2018. Cela devrait conduire à une diminution du déficit des comptes courants, et à terme l’Egypte peut espérer atteindre son autonomie énergétique.

Cette économie très sinistrée souffrait aussi de handicaps structurels, auxquels le pouvoir a décidé de s’atteler. Le diagnostic a été posé avec l’aide du FMI, et le traitement de choc a été mis en œuvre à partir de 2016. Le cercle vicieux était le suivant : asphyxie de l’économie, donc violence, donc départ des investisseurs, donc asphyxie de l’économie etc. Pour casser ce cycle, la proposition du FMI consiste à libéraliser le système, c’est-à-dire diminuer les subventions, débureaucratiser, abaisser les barrières de protection pour favoriser les investissements. Le FMI avait conditionné le déblocage d’une aide de plusieurs milliards de dollars à l’adoption de ces réformes structurelles. L’Égypte asphyxiée financièrement n’avait guère d’autres choix et s’est engagée dans la voie indiquée. En mars 2016, elle procède à une dévaluation de la monnaie, puis elle a laissé la livre égyptienne flotter ; les subventions ont par ailleurs été réduites sur un certain nombre de produits de première nécessité. Ce système de subsides était extrêmement coûteux pour les comptes publics : ainsi 30 % des recettes de l’État passaient dans les subventions à l’énergie. La réduction des aides de l’Etat, notamment sur le carburant, a entrainé un renchérissement des prix et a contribué à nourrir l’inflation. En 2017, celle-ci était de 30%, et selon le FMI, elle devrait n’être que de 12% en 2018.
Une autre mesure importante a été prise, la mise en place d’une TVA. Il s’agit de parvenir à une meilleure collecte des revenus.

Le FMI se félicite des résultats déjà obtenus, à savoir un déficit budgétaire en partie comblé, des dépenses publiques à la baisse, un taux de croissance en hausse, qui est de 5 %, le meilleur de la région. Il invite donc à poursuivre dans cette voie, ce qui devrait avoir pour effet d’attirer les capitaux étrangers : les capitaux chinois sont déjà présents notamment dans le projet de nouvelle capitale ; un groupe émirati envisage d’investir dans un grand pôle sucrier associant la production de cannes à sucre et sa transformation dans une grande usine sucrière. D’autres projets sont également évoqués : une ferme de pisciculture ou une grande cité industrielle du textile.

D’autres réformes doivent encore être conduites comme la refondation du système fiscal pour rendre les impôts plus justes ou la réduction de la dette publique, qui est actuellement de 80 milliards de dollars vis-à-vis de l’étranger. L’accent est également mis sur la lutte contre la corruption. Celle-ci a été évaluée à 60 milliards d’euros entre 2012 et 2015 par un ancien juge, ancien responsable de l’Autorité de contrôle des comptes publics. Le gouvernement s’est attelé à cette tâche compliquée, un ministre au moins est tombé pour cette raison mais le travail reste colossal.

Dans ce tableau de l’économie, il faut mentionner le rôle joué par l’armée. C’est un acteur économique majeur qui a racheté et qui contrôle une très grande partie des entreprises. C’est un sujet sur lequel il y a peu d’informations. Il semble que beaucoup de jeunes conscrits se retrouvent employés dans les entreprises contrôlées par l’armée.

Pour le pouvoir, l’économie de rentes dans laquelle l’Egypte était progressivement entrée à partir de l’époque de Sadate, ne permet plus de faire face aux défis du monde d’aujourd’hui. Il s’agit dès lors de changer de modèle économique, de redonner du dynamisme à une économie sclérosée mais la transformation est douloureuse. La période de transition que traverse actuellement l’Egypte a un coût social très élevé : selon les chiffres gouvernementaux, 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Les écarts de richesse dans la société égyptienne sont considérables. Pour une majorité d’Egyptiens, la situation est extrêmement dure et génère beaucoup de désarroi, de la résignation également car la population ne voit pas d’autre issue.

Pour le pouvoir, cette nouvelle configuration économique doit permettre, à terme, de mieux prendre en compte les besoins fondamentaux de la population et précisément de réengager l’Etat dans des secteurs progressivement abandonnés sous les présidences de Sadate puis de Moubarak, comme la santé et l’éducation.

Dans un contexte économique aussi difficile, la population a-t-elle des compensations d’une autre nature ?

Oui elles existent.
La première concerne le sentiment d’unité retrouvée en Egypte. Les années de transition et la présidence Morsi ont été source de divisions entre Egyptiens. Les chrétiens particulièrement ont eu le sentiment qu’ils allaient être exclus de la communauté nationale. Ils ont été confrontés à une recrudescence de la violence exercée contre eux. Le président al-Sissi s’est posé en rassembleur. Il a eu plusieurs gestes forts en direction des chrétiens d’Egypte, comme celui de se rendre aux messes de Noël : c’est la première fois qu’un chef d’État y assiste. D’autre part, l’église des Martyrs vient d’être inaugurée (les 21 martyrs coptes tués en Libye), entièrement construite sur des fonds gouvernementaux. Dans son discours, le président va plus loin en indiquant qu’il faudrait arriver à séparer le politique du religieux.

Les Égyptiens ont aussi l’impression que leur pays retrouve une place sur la scène internationale. Ils sortent d’une relation trop étroite avec les Etats-Unis, qui en outre s’est beaucoup compliquée depuis l’été 2013 puisque les Etats-Unis alternent entre suspension de l’aide financière versée depuis les années 1980 et soutien au régime. Le rééquilibrage de la relation égypto-américaine avait été amorcé sous Morsi et a été poursuivi sous al-Sissi. L’Egypte a noué de nouveaux partenariats, avec la France par exemple. La France a conclu des contrats d’armement avec l’Egypte. François Hollande alors président avait été invité aux festivités de l’inauguration des travaux d’élargissement du canal de Suez ; le président al-Sissi est venu en visite officielle à Paris à l’automne 2017. Il a aussi développé les liens entre l’Egypte et la Russie ou la Chine.

Les relations avec l’Arabie saoudite sont plus compliquées. L’Arabie saoudite a soutenu le nouveau pouvoir dès l’été 2013, notamment financièrement, mais la question syrienne est source de dissension entre les deux pays qui ne partagent pas le même point de vue à l’égard du pouvoir de Bachar al-Assad. Les deux îlots de Tiran et Sanafir à l’entrée du golfe d’Aqaba, à la pointe de la péninsule du Sinaï, sont également venus compliquer la relation entre l’Egypte et l’Arabie saoudite. Les Saoudiens ont demandé la rétrocession de ces deux îlots, inhabités mais dont la situation offre un grand intérêt stratégique. Ils avaient été confiés par les autorités saoudiennes à l’Egypte en 1950 pour qu’elle en assure la protection. Le pouvoir égyptien a accepté mais, pour la majorité de la population, ces îlots appartiennent au territoire national et les autorités n’ont pas le droit d’en disposer, d’autant que la haute cour administrative avait invalidé en juin 2016 cette restitution affirmant que la souveraineté de l’Egypte sur Tiran et Sanafir est incontestable.

Le sentiment national est blessé comme risque de l’être l’orgueil égyptien si l’Ethiopie mène à bien et dans les délais qu’elle s’est fixée son projet de barrage de la Renaissance sur le Nil bleu. Le pouvoir égyptien n’a pas été en mesure d’empêcher l’édification de cet ouvrage et n’a pas non plus obtenu, pour l’heure, d’aménagement au sujet du remplissage du lac en amont du barrage. Outre le camouflet à la diplomatie égyptienne que représente ce barrage, il risque de provoquer une grave pénurie d’eau en Egypte.

Les élections présidentielles auront lieu en mars 2018. Quels candidats se présentent ? Quels sont les éléments incertains de cette élection ?

Il fallait s’être déclaré candidat avant le 29 janvier. Plusieurs personnes ont annoncé être prêtes à se présenter, mais au final, ils ne sont plus que deux à briguer la présidence. Les candidats potentiels ont été soit dissuadés, soit empêchés de se présenter. La compétition électorale mettra donc face à face le président en exercice et Moussa Moustapha Moussa, chef du parti al-Ghad, qui fait partie de la coalition qui soutient le pouvoir à l’Assemblée. Ce dernier s’est déclaré in extremis, ayant été jusqu’à fin janvier un soutien du président. Sans doute a-t-il été poussé par l’entourage du président al-Sissi pour lequel il est important que ces élections soient pluralistes.

Les autres candidats, qui pour certains pouvaient apparaître comme de vrais rivaux pour le président al-Sissi, ont finalement renoncé à faire campagne. Parmi eux, Ahmed Chafik, qui s’était déclaré dès 2017, fut le dernier Premier ministre d’Hosni Moubarak. Il fut également candidat aux élections présidentielles de 2012 et se retrouva face à Mohamed Morsi au second tour. Il avait obtenu 21,7 % des voix au premier tour. Début décembre 2017, il est rentré des Émirats arabes unis où il s’était établi ; un mois plus tard, il annonçait qu’il se désistait. Selon le New York Times, des pressions ont été exercées sur lui et notamment des menaces de poursuites judiciaires pour d’anciennes affaires de corruption.
Mohamed Anouar el-Sadate, neveu de l’ancien président assassiné, était député depuis 2005, membre du parti de la Réforme et du Développement créé sous Moubarak, plutôt centriste, et membre du comité des droits de l’homme de l’Assemblée jusqu’à sa démission en août 2016. Il invoque alors un manque de coopération du gouvernement. En février 2017, les deux tiers des députés ont voté en faveur de sa destitution de son mandat de député. Ils lui ont reproché d’avoir « terni l’image de l’Egypte », il aurait fourni aux Occidentaux des informations sur un projet de loi en discussion à l’Assemblée concernant les O.N.G. Il a néanmoins souhaité se lancer dans la bataille électorale, mais a finalement renoncé, arguant du fait que celle-ci était « perdue d’avance ».
L’avocat Khaled Ali avait également annoncé son intention d’être candidat, et a lui aussi abandonné. En septembre 2017, il a été condamné à trois ans de prison pour atteinte à la décence publique : il aurait insulté un tribunal. Il a fait appel de sa condamnation, mais le nouveau jugement ne doit être rendu qu’en mars 2018. Il a préféré se désister.
Enfin, deux militaires se sont présentés, un colonel et l’ancien chef d’état-major également numéro 2 du Conseil supérieur des forces armées (CSFA) qui dirigea l’Egypte après la démission du président Moubarak et organisa le processus de transition. Le colonel Ahmed Kunsowa a indiqué qu’il souhaitait quitter l’armée pour se mettre en conformité avec la loi qui interdit à un membre des forces armées de parler politique et d’utiliser l’uniforme à des fins politiques mais sa hiérarchie l’en empêchait. Le geste des deux hommes leur a valu, à l’un et l’autre, d’être arrêtés et condamnés.

Au final, on ne s’attend guère à des surprises au moment où seront annoncés les résultats de l’élection. Il fait peu de doute qu’Abd al-Fattah al-Sissi sera reconduit pour un second mandat présidentiel.

Ce qui sera en revanche intéressant à interroger est le taux de participation aux élections. Il avait été très important lors des dernières élections présidentielles, de 47,5 %. À l’époque de Moubarak, le nombre de votants se situait aux alentours de 7 millions, sur une population totale d’environ 90 millions d’habitants. Aux élections législatives de 2015, la mobilisation des électeurs avait faibli, le taux de participation n’était plus que de 28,3% des inscrits. La participation est un signe de l’adhésion des Egyptiens à la politique menée depuis quatre ans ; elle est potentiellement un indicateur de la popularité du président sortant. Mais précisément, il y a eu des appels au boycott, ainsi la campagne « reste à la maison » lancée dès décembre 2017. Les autorités ont réagi fortement à ces mots d’ordre qui visent à décrédibiliser les institutions. Le dernier responsable politique à avoir appelé au boycott, Abdul Futuh, a été arrêté le 14 février.

Le taux de participation sera un indicateur du succès, ou du moins de la confiance des Égyptiens à l’égard de leur président. Ceci dit, une chose peut pousser les Égyptiens à se rendre aux urnes, c’est la crainte d’un retour à une période très mouvementée, comme en 2011-2013, une période d’instabilité et de succès des Frères musulmans. La force du président al-Sissi est qu’il incarne quelque chose de connu, de stable, quand bien même le cadre n’est pas pleinement satisfaisant.

Lire le compte rendu de l’ouvrage d’Anne-Claire de Gayffier-Bonneville, Histoire de l’Égypte moderne, l’éveil d’une nation, XIXe-XXIe siècle

Publié le 23/02/2018


Anne-Lucie Chaigne-Oudin est la fondatrice et la directrice de la revue en ligne Les clés du Moyen-Orient, mise en ligne en juin 2010.
Y collaborent des experts du Moyen-Orient, selon la ligne éditoriale du site : analyser les événements du Moyen-Orient en les replaçant dans leur contexte historique.
Anne-Lucie Chaigne-Oudin, Docteur en histoire de l’université Paris-IV Sorbonne, a soutenu sa thèse sous la direction du professeur Dominique Chevallier.
Elle a publié en 2006 "La France et les rivalités occidentales au Levant, Syrie Liban, 1918-1939" et en 2009 "La France dans les jeux d’influences en Syrie et au Liban, 1940-1946" aux éditions L’Harmattan. Elle est également l’auteur de nombreux articles d’histoire et d’actualité, publiés sur le Site.


Anne-Claire de Gayffier-Bonneville est agrégée d’histoire et maître de conférences en histoire contemporaine à l’Inalco-Université Sorbonne Paris Cité. Elle travaille sur l’histoire de la vallée du Nil, Egypte et Soudan, aux XIXe et XXe siècles.
Ses recherches actuelles portent sur l’Egypte au moment de la Première Guerre mondiale.
Elle a notamment publié L’échec de la monarchie égyptienne 1942-1952 (Le Caire, IFAO, 2010) qui a obtenu le prix Joseph du Teil 2011 de l’Académie des sciences morales et politiques, Histoire de l’Egypte moderne. L’éveil d’une nation, XIX-XXIe s (Flammarion, 2016 avec le soutien du Conseil National du Livre) et en collaboration avec S. Chiffoleau, N. Neveu, A-L. Turiano, M. Rey et M-N Tannous, Le Moyen-Orient 1876-1980 (Atlande, 2017).


 


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