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Entretien avec Michel Makinsky - La chute de Bachar el-Assad

Par Anne-Lucie Chaigne-Oudin, Michel Makinsky
Publié le 09/12/2024 • modifié le 10/12/2024 • Durée de lecture : 12 minutes

Michel Makinsky

Avant d’évoquer l’effondrement du régime de Damas, pouvez-vous revenir brièvement sur les relations de l’Iran et de la Syrie depuis le début de la guerre de 2011 ?

2011 a en effet été marqué par une montée en puissance de l’aide iranienne au régime de Damas. La presse occidentale s’en est fait l’écho en mai 2011 en signalant que les Gardiens de la Révolution ont significativement augmenté leur assistance en hommes et en matériel [1]. De fait, l’Iran a commencé à fournir des équipements de surveillance et anti-émeutes, et a même envoyé des snipers pour aider les services chargés de la répression. Devant la détérioration de la situation, Téhéran a dépêché du personnel militaire qui a été utilisé comme conseiller, chargé de missions de sécurité, des forces spéciales Al Qods, experts techniques, mais aussi des combattants. L’ampleur de l’engagement iranien s’est révélée au travers des pertes croissantes, y compris de hauts gradés. Les cibles des opérations iraniennes en Syrie étaient aussi bien des factions islamiques que modérées, ainsi que Daech. Puis le dispositif armé iranien s’est rapidement étoffé de combattants du Hezbollah, de milices chiites de provenances diverses (en particulier des Afghans) : les effectifs contrôlés d’une façon ou d’une autre ont rapidement atteint 80.000 éléments, selon les mêmes sources.

Juin 2017 constitue une étape dans ce concours. En effet, l’Iran a procédé à des tirs de missiles contre des éléments de Daech « en représailles des attaques de terreur à Téhéran qui ont causé 18 victimes » [2]. L’aide militaire n’est qu’un aspect de l’implication iranienne. En juin 2019, les deux alliés signent 11 accords et lettres d’intention pour structurer leur « coopération économique ». La réalité est prosaïque. Les opérations militaires et le soutien au régime coûtent très cher et l’économie iranienne est à la peine. Par ces accords, l’Iran contraint Damas à ‘compenser’ l’aide ‘fraternelle’ en octroyant aux Gardiens de la Révolution des ressources et surtout le contrôle de pans entiers de l’économie syrienne (Moscou agit de même et fait âprement concurrence à l’Iran sur ce terrain). Téhéran a aussi fourni à Damas du pétrole avec d’importants rabais mais à partir de janvier 2023, la dégradation des finances iraniennes a obligé l’Iran à les réduire. Au plan militaire, un cap a été franchi en septembre 2022 selon les Israéliens, qui s’inquiètent de l’arrivée en Syrie de missiles perfectionnés via des ‘proxys’ qui ont mis en place des installations réparties dans le pays. Malgré cette aide massive, la situation militaire ne cesse de se dégrader. En mai 2023, le président iranien Raisi se rend pour la première fois en Syrie pour examiner l’avenir de la coopération iranienne [3].

Quand on pose un regard panoramique sur le soutien iranien à Damas, son ampleur croissante est saisissante comme son coût. En fait, l’assistance initiale est assez rapidement passée du stade d’un appui pour faire face à des contestations qui ont dégénéré, notamment du fait d’une répression aveugle des oppositions, à celui d’une véritable guerre contre des éléments disparates (Armée Syrienne libre, mouvements islamistes soutenus de l’étranger, etc…). Ceci suppose un changement d’échelle et d’organisation [4].

Pendant la période 2013-2018, la Syrie a reçu 2 millions de barils/jour de pétrole à un prix réduit [5]. La même source reconnaît qu’évaluer les coûts de cette assistance est fort complexe mais rapporte qu’un membre de la commission de la sécurité du Parlement iranien aurait déclaré en mars 2020 que la République islamique aurait dépensé entre $20 milliards et $30 milliards pour la Syrie depuis 2011. Une estimation américaine situait plutôt à environ $16 milliards les coûts de cet engagement. Or depuis environ deux ans, non seulement la situation syrienne n’est pas stabilisée mais surtout l’Iran a considérablement augmenté les sites contrôlés par les Gardiens de la Révolution et/ou le Hezbollah en Syrie pour abriter l’assemblage de missiles (coûteux) et de munitions. Ils ont fait l’objet de frappes israéliennes systématiques. On peut donc supposer que les chiffres ci-dessus ont été largement dépassés. En même temps, on a assisté à un renforcement de la concurrence entre Moscou et Téhéran pour accaparer les ressources et secteurs d’activités (phosphates, télécommunications, tourisme, immobilier, agriculture…)

Il semble que ni l’Iran (ni la Russie) ne soient venus en aide à Bachar el-Assad si l’on considère la fulgurance de l’avancée djihadiste en Syrie et son entrée à Damas. Comment l’expliquer ?

La victoire remportée par la « coalition » menée par le groupe islamiste Hayat Tahir al-Cham (HTC qui a divorcé d’Al-Qaida) et son chef Abou Mohammed al-Joulani a sans doute été longuement préparée, une dynamique créée permettant que s’y joignent d’autres groupes partageant un même diagnostic : le régime peut tomber. Un autre facteur favorable au joué un rôle non négligeable : l’appui de la Turquie à HTC bien que l’on en ignore le niveau d’implication. La motivation turque est évidente : Erdogan est déçu par le refus de Bachar el-Assad d’entamer un vrai dialogue avec lui alors qu’Ankara souhaitait le concours de Damas pour éliminer les Kurdes et pour le retour en Syrie des réfugiés abrités en Turquie. Mais cette victoire du HTC (interlocuteur connu pour la Turquie) crée aussi de sérieuses incertitudes pour elle. Ankara a d’ailleurs appelé à la formation d’un gouvernement ‘inclusif’.

L’effondrement fulgurant des forces armées syriennes, une véritable débandade, a surpris, y compris les Iraniens et les Russes (Moscou l’a récemment avoué [6] en accordant l’asile au raïs syrien). Les deux alliés, soulignons-le, n’ont jamais eu une confiance démesurée dans l’appareil disparate militaro-sécuritaire syrien. Les critiques acerbes à l’encontre de ce dernier n’ont pas été rares et ont suscité des éclats entre ‘amis’.

La percée des groupes rebelles a été favorisée par plusieurs facteurs : l’armée syrienne éclatée en éléments concurrents est en fait une force destinée à mâter dans le sang toute contestation. Elle n’a pas d’expérience ni de compétence pour de véritables guerres. Elle n’est formée ni à la tactique ni à l’art opératif, et a souvent donné des signes de défiance à l’égard des professionnels militaires iraniens, russes, et même du Hezbollah en raison notamment du caractère clanique de son organisation et de son recrutement. En plus, elle est épuisée dans tous les sens du terme : les troupes mal payées, mal traitées, fatiguées d’interminables affrontements, démoralisées par les échecs comme l’inconduite du régime impliqué dans le narco-trafic [7], se sont débandées presque sans combattre, abandonnant armes et équipements dont les rebelles se sont prestement saisis. Cet affaissement de l’armée intervient, ce qui n’est pas négligeable, dans un double contexte : une population de plus en plus hostile au régime même si son opposition est muselée, mais aussi une économie à bout de souffle avec une population gravement éprouvée qui manque de tout [8].

Téhéran et Moscou devaient certainement être conscients de l’extrême faiblesse du dispositif et même s’ils ont été surpris par son affaissement, ils ont immédiatement compris que la partie était perdue. Rapidement, les états-majors russes et iraniens ont réalisé qu’une contre-offensive était impossible. Après un examen rapide des rapports de force, ils ont conclu qu’envoyer des troupes était inutile. Moscou a fait appareiller un certain nombre de ses navires pour les mettre en sécurité.

La Russie ne disposait plus, ab initio, en tout état de cause, des moyens nécessaires pour lancer une contre-offensive qui aurait exigé non seulement un nombre conséquent d’avions pour bombarder les positions adverses mais aussi des troupes au sol. Or, Poutine avait déjà allégé son dispositif militaire en Syrie pour répondre aux besoins du conflit russo-ukrainien. Il n’était pas question de dégarnir ce front insuffisamment pourvu. L’avenir des bases russes en Syrie devient problématique. Cette inaction forcée va-t-elle amener un changement de posture stratégique de la Russie ? La question se posera.

La situation de Téhéran ne permet pas à l’Iran (bien que des rumeurs aient flotté - peu longtemps - sur un envoi de troupes ou de drones) [9] d’intervenir militairement. La République islamique est sortie très affaiblie des coups portés depuis plusieurs mois par Israël. Elle a subi de lourdes pertes dans son encadrement militaire en Syrie et au Liban. Et surtout elle a vu s’effondrer son dispositif de dissuasion conventionnelle, son glacis palestinien, syrien et libanais. Aussi Téhéran a rapidement fait évacuer ce qui reste de son dispositif militaire, ainsi que les éléments du Hezbollah, très dangereusement exposés. On a également remarqué que le HTC a sommé les milices chiites irakiennes proches de l’Iran (les Popular Mobilization Units, PMU) de se tenir à distance. Le gouvernement irakien a promptement affiché sa prudence de même que le leader chiite Muqtada al Sadr (opposé au ‘camp’ iranien) a dénoncé les ‘conspirations occidentales’ tout en appelant toutes les factions, forces et services sécuritaires de s’abstenir de toute intervention [10]. Ces mises en garde ont été entendues en Iran qui n’a pas voulu mettre en danger ses alliés irakiens.

Mort de Nasrallah, décapitation progressive de l’appareil militaire du Hezbollah, pertes militaires iraniennes en Syrie et au Liban, et maintenant, chute du régime de Damas : est-ce la fin de « l’axe de la Résistance » ?

La disparition du régime de Damas signe l’acte de décès de l’axe de la résistance. Ou, du moins de son pilier principal. En dehors de la défaite militaire et des pertes de marchés en Syrie, Téhéran va probablement y subir un recul de son influence religieuse et culturelle, un terrain où l’Iran était très actif.

Tentons de dérouler les principales conséquences stratégiques de l’explosion du fameux axe. L’effacement du bastion syrien d’une part prive au premier chef le Hezbollah de l’indispensable chaîne d’approvisionnements en armes. Un coup très rude pour lui et la République islamique. Celle-ci n’a guère de solution de rechange et, dans le contexte russo-ukrainien actuel, un pont aérien russe est inenvisageable. Le champ et les possibilités d’action du Hezbollah s’en trouvent très sévèrement contraints, un revers majeur tant pour lui que pour l’Iran qui voit s’écrouler le pan principal de sa défense conventionnelle. Le Hezbollah va se trouver à une heure de vérité douloureuse. Il est déjà très affaibli par l’élimination de Nasrallah, les lourdes pertes dans sa hiérarchie militaire, les destructions de sites en Syrie, la décapitation partielle de sa direction et de son encadrement. La perte de l’implantation syrienne le prive non seulement de ses approvisionnements en armes, mais aussi d’une part de ses ressources. Il est impliqué dans le juteux trafic du captagon [11] dont il inonde le monde arabe. La déconfiture militaire du Hezbollah contraint au repli aura des conséquences sur son poids et son sort politique au Liban. Les composantes non chiites libanaises vont tenter de rééquilibrer le rapport de forces jusqu’ici défavorable face à une formation qui a trop longtemps dicté sa loi. Le Hezbollah fera-t-il preuve de plus de prudence face à Israël dans le cadre du très fragile cessez-le feu médiocrement respecté par les deux protagonistes ?

Au-delà, ceci va obliger les dirigeants iraniens à réexaminer sérieusement la posture stratégique globale du pays. Des décisions cruciales devront être pesées soigneusement. En effet, le camp ultra peut être tenté de pousser l’option d’un arsenal nucléaire, alors que le président Pezeshkian est lancé dans une offensive diplomatique sur ce dossier. Surtout, la République islamique sait que les frappes israéliennes sur un système russe anti-missiles AS300 dont un radar a été touché à proximité d’un de ses sites nucléaires ont dévoilé au grand jour sa vulnérabilité. L’inefficacité désormais avérée de cet outil [12] expose l’Iran à des frappes dévastatrices, Israël pouvant toucher aussi bien des sites nucléaires que des infrastructures critiques telles que des raffineries. On sait que la tentation existe de longue date chez Netanyahu de porter un coup sévère à l’Iran. Biden a tenté de modérer cette ardeur en conseillant au Premier ministre israélien de ne pas cibler la principale raffinerie iranienne mais Trump fera-t-il de même ? Rien n’est moins sûr.

Dans ce contexte instable, l’Iran poursuit activement une politique de normalisation avec l’Arabie saoudite dans le cadre de l’accord conclu avec elle le 10 mars 2023, un véritable ‘game changer’. Les deux parties veulent poursuivre cette voie, comme en témoigne leur récent exercice militaire conjoint [13] et la visite le 10 novembre d’une délégation militaire saoudienne de haut rang à Téhéran pour « renforcer la coopération bilatérale » [14]. A l’occasion de la rencontre de l’Organisation de la Conférence islamique, le prince Ben Salmane avait utilisé un vocabulaire inédit à propos de l’Iran qualifié de ‘frère’ quand il a enjoint Israël de respecter la souveraineté iranienne [15]. Il est certain que Riyad a dû donner à l’Iran des conseils de retenue et de s’abstenir d’une opération depuis l’Irak. Téhéran n’a plus beaucoup de cartes en mains mais la relation avec le royaume est un atout potentiellement précieux.

Et avec l’Irak et le Yémen ?

La fin du régime de Damas a un impact large. Deux autres piliers du défunt ‘axe de la résistance’ sont concernés. Le premier, déjà cité, est le pilier irakien. L’accession d’un pouvoir islamiste en Syrie va affecter le fragile équilibre irakien. Probablement au détriment de l’Iran. En effet, la Turquie, appui du HTS, a renforcé ses liens avec Bagdad en concluant un accord sécuritaire pour éloigner des groupes kurdes de sa proximité et tenter d’écarter des éléments iraniens qui y sont implantés. Le départ de Bachar el-Assad conforte la Turquie bien que celle-ci s’inquiète d’une liberté de manœuvre de Daech dans la zone (Washington a procédé à une série de bombardements sur ces islamistes qui tentent de profiter du chaos). En sus, la Turquie accroît sa présence en Irak via le très important accord quadripartite signé avec Bagdad, le Qatar, les Emirats arabes unis pour un corridor qui reliera la Turquie à l’Irak, projet dont l’instruction progresse rapidement [16]. L’Arabie saoudite, de son côté, poursuit sa coopération et son implantation économique en Irak, notamment dans le secteur de l’électricité. Au total, c’est un nouvel équilibre irakien que l’Iran va devoir affiner car les récents épisodes ne signifient pas l’effacement iranien de l’Irak. Téhéran va devoir affiner son jeu et peut-être jouer davantage sur le terrain de la coopération économique, en particulier dans les infrastructures et les projets de corridors terrestres et maritimes.

Le second pilier à examiner est le Yémen. Comment l’Iran va maintenir ou au contraire réduire son appui aux Houthis ? On se souvient de ce que Zarif, ministre des Affaires étrangères sous Rohani, avait répondu à un journaliste qui lui demandait quel est l’intérêt stratégique du Yémen pour l’Iran : Aucun [17] ! Aujourd’hui, les Houthis (qui ont leur calendrier propre) négocient avec l’Arabie saoudite les étapes suivantes d’un processus mettant un terme à l’engagement saoudien dans un bourbier ingagnable tout en augmentant (avec un appui matériel iranien) le harcèlement d’Israël officiellement au nom de leur solidarité avec le Hamas, mais largement autant comme exécutant indirect des pressions iraniennes sur l’Etat hébreu. La question qui se pose est une réévaluation du calcul coûts-bénéfices de cet appui. Notons que la hargne des Houthis est alimentée par le fait qu’Israël accompagne les Emirats dans l’installation d’une base sur l’île de Socotra au large du Yémen. Un geste qui frise la provocation. A présent, l’Iran a-t-il les moyens de soutenir durablement les Houthis, quels avantages ceci présente-t-il ou est-ce l’occasion pour Téhéran de réévaluer la pertinence de cet appui sans perdre la face ?

A court terme l’Iran, pour ‘sauver les meubles’, a établi des canaux de communication avec deux groupes rebelles pour tenter d’éviter une éviction totale de Syrie, et de nouer un dialogue « au nom de la stabilité régionale » [18]. Reste à voir comment les nouveaux maîtres syriens accueilleront cette démarche par un protagoniste qui fait partie des vaincus. Un premier bilan de ces contacts exploratoires sera effectué au Conseil Suprême de la Sécurité Nationale. Le chef de l’Etat a appelé les responsables des groupes qui ont pris le pouvoir à tenir compte de ‘tous les citoyens’ qui seuls doivent décider de leur sort ‘dans le calme’, à veiller à l’unité nationale, et à préserver l’intégrité du pays [19]. Ceci reflète le souci de Téhéran d’éviter le démembrement de la Syrie alors que persiste le risque d’éclatement comme en Libye ou de démembrement comme en Irak. Comme personne ne sait qui succédera vraiment pour diriger la Syrie, alors qu’une partie de l’administration de Damas essaie de donner des gages de transition apaisée, les responsables iraniens doivent naviguer dans une mer d’incertitudes. Ils ne sont pas les seuls. On peut imaginer que ces épisodes auront un impact sur la scène politique intérieure iranienne comme sur l’évolution des rapports entre l’Iran, ses voisins, les Occidentaux, Washington en particulier. La Chine, restée à l’extérieur de ce tumulte, fait montre d’une grande prudence, souhaitant prioritairement un retour au calme. Il est prématuré d’en tirer des pronostics. Il faudra par ailleurs suivre le sort futur des sanctions contre la Syrie en fonction du nouveau pouvoir qui y sera mis en place.

Publié le 09/12/2024


Anne-Lucie Chaigne-Oudin est la fondatrice et la directrice de la revue en ligne Les clés du Moyen-Orient, mise en ligne en juin 2010.
Y collaborent des experts du Moyen-Orient, selon la ligne éditoriale du site : analyser les événements du Moyen-Orient en les replaçant dans leur contexte historique.
Anne-Lucie Chaigne-Oudin, Docteur en histoire de l’université Paris-IV Sorbonne, a soutenu sa thèse sous la direction du professeur Dominique Chevallier.
Elle a publié en 2006 "La France et les rivalités occidentales au Levant, Syrie Liban, 1918-1939" et en 2009 "La France dans les jeux d’influences en Syrie et au Liban, 1940-1946" aux éditions L’Harmattan. Elle est également l’auteur de nombreux articles d’histoire et d’actualité, publiés sur le Site.


Outre une carrière juridique de 30 ans dans l’industrie, Michel Makinsky est chercheur associé à l’Institut de Prospective et de Sécurité en Europe (IPSE), et à l’Institut d’Etudes de Géopolitique Appliquée (IEGA), collaborateur scientifique auprès de l’université de Liège (Belgique) et directeur général de la société AGEROMYS international (société de conseils sur l’Iran et le Moyen-Orient). Il conduit depuis plus de 20 ans des recherches sur l’Iran (politique, économie, stratégie) et sa région, après avoir étudié pendant 10 ans la stratégie soviétique. Il a publié de nombreux articles et études dans des revues françaises et étrangères. Il a dirigé deux ouvrages collectifs : « L’Iran et les Grands Acteurs Régionaux et Globaux », (L’Harmattan, 2012) et « L’Economie réelle de l’Iran » (L’Harmattan, 2014) et a rédigé des chapitres d’ouvrages collectifs sur l’Iran, la rente pétrolière, la politique française à l’égard de l’Iran, les entreprises et les sanctions. Membre du groupe d’experts sur le Moyen-Orient Gulf 2000 (Université de Columbia), il est consulté par les entreprises comme par les administrations françaises sur l’Iran et son environnement régional, les sanctions, les mécanismes d’échanges commerciaux et financiers avec l’Iran et sa région. Il intervient régulièrement dans les media écrits et audio visuels (L’Opinion, Le Figaro, la Tribune, France 24….).


 


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