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Gamal Abdel Nasser (1918-1970) : l’homme, le dirigeant, la légende (3/3)

Par Yara El Khoury
Publié le 08/02/2019 • modifié le 15/04/2020 • Durée de lecture : 11 minutes

A picture dated 17 July 1938 shows late Egyptian President Gamal Abdel Nasser who died in September 1970.

STR / AFP

Lire la partie 1 et la partie 2

La crise de Suez - Eclosion de la légende de Nasser

Le 18 juin 1956, comme prévu par l’accord de Suez, les soldats britanniques complètent l’évacuation de la zone du canal de Suez. Leur départ sera suivi le 26 juillet par le déclenchement d’une crise internationale à la suite de l’annonce par Nasser de la nationalisation du canal de Suez, exploité par une compagnie aux intérêts britannique et français. A l’origine de cette annonce faite dans un éclat de rire lors d’un discours à Alexandrie, se trouve le projet de construction d’un barrage à Assouan. Outre la nature symbolique du retour du canal à la souveraineté égyptienne, la nationalisation devait permettre à l’Egypte de profiter des ressources financières ainsi générées pour remplacer le prêt qui lui avait été refusé par la Banque mondiale et les Etats-Unis pour la construction du barrage. La nationalisation prend effet au moment même où Nasser l’annonce. Dans les faits, elle écourte de douze ans la concession franco-anglaise et il est prévu d’indemniser les actionnaires anglais et français. De plus, le canal est fermé depuis 1948 et la nationalisation ne modifie en rien cette situation. Le Haut-Barrage d’Assouan sera construit grâce à une aide soviétique et mis en eau en mai 1964 lors d’une cérémonie à laquelle assistera Nikita Khrouchtchev. L’inauguration de l’ouvrage terminé se fera quelques mois après le décès de Nasser, le 15 janvier 1971.

Désireux de laver l’affront qui leur a été infligé, Paris et Londres mettent au point leur intervention militaire. L’opération Mousquetaire est décidée par les deux pays le 24 octobre 1956 lors d’une conférence secrète à Sèvres, à laquelle se joint David Ben Gourion. Le 29 octobre 1956, Israël lance une offensive terrestre contre l’Egypte. Sous prétexte de séparer les belligérants, les chefs de gouvernement français et anglais, Guy Mollet et Anthony Eden, annoncent l’entrée en guerre de leurs pays afin de préserver la zone du canal de Suez des opérations militaires. Le conflit armé prend fin quelques jours plus tard sous l’effet de vives pressions exercées par les Etats-Unis et l’URSS qui manifestent une connivence de vues assez inédite en période de guerre froide. Les Deux Grands tiennent là l’occasion rêvée de mettre un terme à l’influence franco-anglaise sur le Proche-Orient. La France et la Grande-Bretagne doivent retirer leurs troupes et le gouvernement égyptien accepte l’installation sur son territoire d’une force onusienne censée surveiller la ligne de cessez-le-feu. Les Casques bleus prennent position à Charm el-Cheikh, Gaza et le long de la frontière avec Israël.

Le bilan de la crise de Suez est multiforme. Nasser en sort renforcé. Sa défaite militaire s’est muée en triomphe diplomatique. Il devient l’icône absolue du monde arabe. Le Caire, déserté par les ressortissants français et britanniques, est la capitale vers laquelle les yeux des Arabes sont désormais rivés. Le charisme de Nasser trouve son pendant féminin en la personne d’Oum Kalthoum. Entre le Raïs et l’Astre de l’Orient, une association étroite se tisse, l’un entraînant l’autre dans un délire que partagent les foules. Les discours de Nasser, prononcés dans une langue accessible et sur un mode pédagogique, s’accordent parfaitement au Tarab qui se dégage des concerts devenus rituels d’Oum Kalthoum. A eux deux ils déploient un charme qui occulte le fait que le peuple d’Egypte s’appauvrit inexorablement. Dans les quartiers miséreux, la population est de plus en plus sensible à la rhétorique des Frères musulmans dont les leaders emprisonnés acquièrent une dimension quasi messianique.

L’expérience avortée de la République arabe unie

Mais l’heure est encore à l’euphorie. Le 1er février 1958 est proclamée la République arabe unie née de la fusion entre l’Egypte de Nasser et la Syrie de Choukri Kouatly. Contractée à l’initiative du parti Baath syrien qui subissait une concurrence assez rude de la part des communistes, cette union se produit dans un contexte de tension croissante au Moyen-Orient. En effet, réélu en novembre 1956 pour un second mandat à la Maison Blanche, le président Eisenhower expose le 21 janvier 1957 devant le Congrès sa doctrine qui propose une aide économique et militaire aux pays du Moyen-Orient désireux de se soustraire à l’hégémonie soviétique. Les Etats-Unis promettent une intervention militaire aux pays qui se sentiraient menacés directement par Moscou. L’adhésion du Liban, de la Turquie, de l’Iran, de l’Irak et de l’Arabie saoudite à la doctrine Eisenhower isole et fragilise la Syrie qui est soumise par ailleurs à la menace constante de ses voisins turc et irakien. Voilà pourquoi elle se précipite dans l’union avec l’Egypte, une union qui a l’avantage symbolique de représenter la première tentative concrète de restaurer l’unité arabe, mythe assez largement dépourvu d’assises historiques solides mais néanmoins très vivace dans l’imaginaire des Arabes.

La proclamation de la RAU donne lieu à des scènes de liesse au Caire, à Damas, et dans toutes les capitales arabes, notamment à Beyrouth où une partie de la population revendique une adhésion immédiate. Fracturé sous l’effort des forces centrifuges qui tirent dans deux sens opposés, le monde arabe et l’Occident, le Liban ne tarde pas à sombrer dans une guerre civile qui s’arrêtera à la faveur de la chute du trône irakien de Fayçal II dans un bain de sang le 14 juillet 1958. Une double intervention, américaine au Liban et britannique en Jordanie, contribuera à préserver ces deux derniers bastions de l’Occident au Proche-Orient.

En 1961, la RAU prend fin, emportée par un coup d’Etat qui se produit en Syrie et y rétablit pour un temps la République parlementaire. La Syrie a mal vécu l’expérience ; elle a trouvé intolérable que l’Egypte, plus pauvre, lui impose sa loi. L’échec de cette entité unioniste n’entraînera pas pour autant la disparition du rêve d’unité arabe. D’autres expériences seront esquissées jusqu’à la première moitié des années 1970. Elles prendront fin avec l’éclatement de la guerre du Liban qui a pour effet d’entraîner le monde arabe dans des considérations plus prosaïques.

Le désastre de la guerre des Six jours

1963 constitue un tournant dans le monde arabe. A un mois d’intervalle, deux coups d’Etat se produisent, à Bagdad en février et à Damas en mars. Dans les deux pays, des militaires arrivent au pouvoir. En Irak, ils seront nassériens jusqu’en 1968, année où le Baath prend les rênes du pays. En Syrie, des militaires baathistes prennent le pouvoir et ils ont des caractéristiques tout à fait inédites : issus de communautés dites minoritaires (alaouites, druzes, ismaéliens), ils sont en froid avec la direction historique et civile du parti (Michel Aflak, Salah Bitar) qu’ils accusent d’avoir entraîné le Baath et la Syrie dans l’expérience malheureuse de la RAU. Ils ont eux-mêmes très mal vécu le séjour de formation qu’ils ont dû effectuer en Egypte où ils ont été en butte contre les préjugés défavorables que les Egyptiens nourrissent à l’encontre des minoritaires.

La nouvelle génération arrivée au pouvoir en Syrie consacre l’évolution que le Baath a connue dans le sens de la militarisation et de la radicalisation politique. Entre les membres de l’équipe, les règlements de comptes se succèdent, qui vont resserrer davantage leur caractère minoritaire autour d’un noyau alaouite composé par Salah Jédid et Hafez el-Assad. Le tandem détient le pouvoir après le coup d’Etat de février 1966 qui pousse une équipe encore plus radicale sur le devant de la scène.

Les changements qui surviennent en Syrie et en Irak relèguent Nasser au rang de « réactionnaire » en regard de l’attitude affichée par les nouveaux dirigeants plus jeunes et plus téméraires en politique. Subissant la propagande outrancière sur les thèmes du nationalisme arabe et de la cause palestinienne - éléments légitimateurs des pouvoirs à l’époque - sur les ondes de la radio, il se doit de hausser le ton lui-même afin de montrer qu’il n’est pas en reste, qu’il préside encore aux destinées du monde arabe.

Au printemps 1967, une escalade verbale et militaire oppose Israël et la Syrie au sujet des opérations de commandos palestiniennes qui partent du territoire syrien et prennent pour cible des localités situées en Israël. Les dirigeants israéliens rendent le régime baathiste responsable de la dégradation de la situation. Le 13 mai 1967, Damas est prévenu par Le Caire de la présence de troupes israéliennes à la frontière. Selon les Egyptiens, une attaque serait même prévue pour le 17 mai. Le 16 mai, ils envoient par conséquent la troupe dans le Sinaï et demandent le retrait des Casques Bleus qui y sont stationnés, retrait qui se produit le 18. Le 22 mai 1967, Nasser ordonne la fermeture du détroit de Tiran qui dessert le port israélien d’Eilat. Cette mesure est accueillie avec enthousiasme par les pays arabes ; elle rappelle l’heure de gloire de Nasser lors de la nationalisation du canal de Suez. Dans les faits elle fera office de casus belli.

La guerre commence le 5 juin 1967. En l’espace de quelques heures, l’aviation israélienne détruit au sol les avions militaires d’Egypte, de Jordanie et de Syrie. Il suffira de quelques jours pour que l’armée israélienne occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan. Les Egyptiens se croient vainqueurs, comme le claironnent leurs médias. La déception n’en sera que plus vive le 9 juin quand ils apprendront l’ampleur de la déroute. Le soir, Nasser annonce son retrait de la vie politique ; il aura été le seul homme politique arabe capable de tirer les conséquences de son échec. Endossant seul la responsabilité de la défaite, il présente sa démission mais il est aussitôt rappelé au pouvoir par la réaction spontanée de la foule qui envahit les rues du Caire.

Parler de réaction « spontanée » pourra bien paraître choquant pour nombre d’esprits cartésiens qui préfèrent mettre en avant une machination montée de toutes pièces par les services secrets égyptiens. Cette hypothèse n’est pas dénuée de fondement ; elle ne doit cependant pas faire oublier le caractère affectif des réactions populaires dans le monde arabe. Il y a là une dimension totalement incongrue aux yeux d’un observateur occidental, mais pour peu qu’il connaisse le monde arabe il admettra que les choses puissent s’y présenter autrement. Dans des sociétés où les dirigeants ne sont généralement pas comptables de leurs actes devant leurs administrés, les liens qui se tissent entre eux sont ceux d’un asservissement de type dictatorial ou d’une allégeance quasi infantile. A cet égard, Nasser a été un cas exemplaire dans le sens où il a combiné les deux types de liens. L’idolâtrie qu’il a suscitée en Egypte et dans le monde arabe autour de sa personne n’est pas que la simple manifestation d’un embrigadement de type stalinien. Elle a revêtu un caractère affectif qui ne saurait être négligé.

Du 22 au 29 août 1967, neuf pays arabes tiennent un sommet à Khartoum. Le président soudanais Ismaïl Azhari accueille le roi Hussein de Jordanie, le président libanais Charles Hélou, le président irakien Abdel Rahman ‘Aref, l’émir Abdallah du Maroc, l’émir Hassan Réda de Libye, le ministre algérien Abdel Aziz Bouteflika, le ministre tunisien Bahi Ladgham, le président égyptien Nasser et le roi Fayçal d’Arabie Saoudite. La Syrie se fait représenter par l’Egypte et Ahmad Choukeiri représente l’OLP. L’Arabie saoudite, le Koweït et la Libye renflouent les caisses des pays arabes touchés par la guerre en leur accordant 20% de leurs revenus pétroliers. Le sommet de Khartoum oppose trois « non » à la face de la communauté internationale : non à la reconnaissance d’Israël, non à toute négociation, non à toute réconciliation. Mais il lève l’embargo sur le pétrole à destination de l’Occident décidé le jour du déclenchement de la guerre. A Khartoum triomphe la ligne pro-occidentale, panislamique et conservatrice de l’Arabie saoudite face à la ligne prosoviétique et radicale prônée par la Syrie et l’Algérie. Une page vient de se tourner au Moyen-Orient. Le roi Fayçal et Nasser mettent fin au conflit qui les opposait au Yémen, et Nasser peut enfin retirer son armée de ce pays où elle s’était embourbée depuis 1962 afin d’aider les Républicains contre les monarchistes soutenus par Riyad.

Le 22 novembre 1967, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte la Résolution 242 qui comprend notamment deux exigences : « … a. retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit ; b. cessations de toutes assertions de belligérance ou de tous états de belligérance et respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque Etat de la région et de son droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues à l’abri de menaces ou d’actes de forces… ». L’Egypte, le Liban et la Jordanie acceptent cette résolution, une décision qui équivaut aussi à une reconnaissance de fait de l’Etat d’Israël.

La guerre d’usure et le rapprochement de Nasser avec les Etats-Unis

Bien que pointée du doigt pour la déficience de son armement qui n’a pas pu résister face à d’Israël, l’URSS se voit ouvrir les portes de l’Egypte qui devient sa base d’influence principale au Moyen-Orient. En retour, l’Egypte se met à l’abri d’une attaque directe et Nasser en profite pour lancer une guerre d’usure épuisante pour Israël le long du canal de Suez. Cette guerre est rendue possible par l’argent que lui versent les monarchies pétrolières.

La guerre d’usure se déploie entre l’été 1969 et l’été 1970. Elle fait autant de victimes que la guerre des Six Jours. Face au blocage de la situation et l’enlisement progressif d’Israël et de l’Egypte dans un conflit qui use leurs forces respectives, les Etats-Unis proposent un processus de négociations : c’est le Plan Rogers, du nom du secrétaire d’Etat américain William Rogers. La première proposition qui date de 1969 prévoit un règlement par étapes à travers des négociations indirectes. Il est rejeté par les Israéliens et par les Arabes.

Un an plus tard, la tiédeur de l’appui de l’Union soviétique à Nasser va amener ce dernier à arrêter la guerre d’usure et accepter le second Plan Rogers qui instaure un cessez-le-feu et prévoit l’ouverture de négociations indirectes sous l’égide du médiateur suédois Gunnar Iarring nommé par le secrétaire général de l’ONU Dag Hammarskjöld comme son représentant spécial au Moyen-Orient. A terme, les négociations devraient déboucher sur l’évacuation de la Cisjordanie et du Sinaï en échange de la reconnaissance par les pays arabes de l’Etat d’Israël. L’Egypte, la Jordanie et Israël font part de leur accord. Damas annonce sa volonté de poursuivre le combat.

Le 7 août 1970, le cessez-le-feu devient effectif sur le canal de Suez et le Jourdain. Les négociations indirectes commencent à New York. Elles seront de courte durée. Le 6 septembre 1970, les Israéliens annoncent leur retrait des négociations sous prétexte que l’Egypte a déplacé des batteries anti-aériennes dans la zone du canal de Suez, en violation de l’accord de cessez-le-feu qui prévoit une limitation des armements de part et d’autre du canal. Le processus s’arrête là. Au même moment, la Jordanie s’embrase.

Septembre Noir et le moment ultime de Nasser

Les positions divergentes du roi Hussein et de l’OLP sur le plan Rogers rendent la confrontation inévitable entre les deux parties, et ce d’autant plus que l’OLP jouit d’une quasi autonomie sur le territoire jordanien. L’OLP a rejeté aussi la Résolution 242 et refuse d’intégrer un processus diplomatique. Pour le roi Hussein, la centrale palestinienne constitue désormais un handicap de taille car ses opérations militaires incessantes le long du Jourdain empêchent l’application effective du cessez-le-feu.

En Jordanie, au cours de l’été 1970, le FPLP contrôle des zones entières du pays, dites « zones libérées ». Puis il opère le détournement de trois avions de ligne internationaux, obligés de se poser sur l’aéroport désaffecté de Zarka en Jordanie.

Le 15 septembre 1970, le roi Hussein ordonne une offensive générale de l’armée jordanienne contre les Palestiniens. C’est le début d’une guerre de douze jours qui fera des milliers de morts. Pour la première fois, un Etat arabe dirige sa force de frappe contre les Palestiniens présents sur son sol, en l’absence de toute réaction significative des gouvernements arabes.

Un sommet s’ouvre au Caire à l’appel du président Nasser pour traiter des événements de Jordanie. Au bout de quatre jours d’âpres pourparlers, les chefs d’Etats arabes parviennent à réconcilier Yasser Arafat avec le roi Hussein. Un accord de paix est signé par les deux hommes sous les auspices du président égyptien Nasser dont c’est là le dernier acte politique. Les accrochages entre l’armée jordanienne et l’OLP se poursuivront pendant un an encore. Ils aboutissent au départ de la centrale palestinienne de Amman vers Beyrouth où elle prendra ses quartiers jusqu’en 1982.

Le 28 septembre 1970, après avoir raccompagné chacun de ses hôtes à l’aéroport du Caire, Gamal Abdel Nasser succombe à un arrêt cardiaque. Des funérailles populaires gigantesques ont lieu au Caire pour un homme qui a su mieux que quiconque personnifier les rêves des Arabes. Cinq ans plus tard, Oum Kalthoum disparaît à son tour, laissant le monde arabe orphelin d’une voix à nulle autre pareille. Leur mort signe la fin d’une époque, celle du nationalisme arabe.

Bibliographie indicative :
BILL James A., LEIDEN Carl, Politics in the Middle East, Little, Brown and Company, Boston, Toronto, 1979.
CORM Georges, Le Proche-Orient éclaté, 1956-2012, 7° éd. Gallimard, 2012.
DUPONT Anne-Laure, MAYEUR-JAOUEN Catherine, VERDEIL Chantal, Histoire du Moyen-Orient du XIX° siècle à nos jours, Armand Colin, Paris, 2016.
HAYKAL Mohammed Hassanein, Nasser, The Cairo Documents, New English Library, London, 1973.
SOLE Robert, Hôtel Mahrajane, Seuil, 2015.

Publié le 08/02/2019


Yara El Khoury est Docteur en histoire, chargée de cours à l’université Saint-Joseph, chercheur associé au Cemam, Centre D’études pour le Monde arabe Moderne de l’université Saint-Joseph.
Elle est enseignante à l’Ifpo, Institut français du Proche-Orient et auprès de la Fondation Adyan.


 


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