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Une semaine exactement après le dernier point de situation publié par Les clés du Moyen-Orient, les rebelles syriens menés par le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont réalisé ce qui paraissait encore impensable il y a un mois : après une offensive éclair les ayant conduit à enlever ville après ville et place forte après place forte, la capitale Damas est tombée le 8 décembre, emportant dans sa chute le régime syrien de Bachar al-Assad.
Comment en est-on arrivé là ? Au printemps 2020 encore, date de la dernière offensive d’ampleur du régime syrien contre la poche insurgée d’Idlib, les rebelles s’étaient trouvés à ce point bousculés par l’armée syrienne et ses alliés que seule l’intervention de la Turquie était parvenue à mettre un terme aux combats. Aujourd’hui, il leur aura fallu moins de deux semaines pour renverser les gains territoriaux du régime syrien de ces huit dernières années et faire capituler ce dernier.
Alors que le chef du HTS, Abou Mohammed al-Jolani, vient de tenir hier son premier discours officiel dans la Grande mosquée des Omeyyades de Damas, cet article va tâcher de dresser un état des lieux, point par point, de la situation en Syrie à l’aune de la victoire de l’insurrection contre le régime syrien, treize ans après le début de la guerre civile le 15 mars 2011 à Dera’a. Une approche thématique sera à nouveau privilégiée : après un rappel des faits de la semaine écoulée (I), un point sera consacré à la nature et à l’identité des groupes rebelles non-kurdes, notamment le HTS (II). A cette présentation succédera un exposé de la situation politico-sécuritaire de la Syrie aujourd’hui, où la victoire du HTS ne semble pas synonyme, pour le moment du moins, d’apaisement du conflit (III). Enfin, une attention sera accordée à la place et à l’avenir des acteurs régionaux (Hezbollah, Iran, Turquie) et internationaux (Russie et Etats-Unis) présents ou actifs militairement en Syrie (IV).
Au 2 décembre, le HTS et ses alliés (d’autres groupes rebelles à dominante islamiste) relancent leur offensive contre Hama, après en avoir été repoussés par l’armée syrienne l’avant-veille. Le 5 décembre, après d’intenses combats, la ville tombe. Le HTS, et notamment son chef al-Jolani, exploite médiatiquement cette victoire en libérant les Syriens détenus dans les prisons de Hama [1] et en affirmant « demander à Dieu tout-puissant que ce soit une conquête sans vengeance, mais une conquête pleine de miséricorde et de fraternité, Dieu en soit loué » [2]. Le chef du HTS doit en effet mobiliser davantage les Syriens : si la capture de Hama a été rapide, elle ne s’est pas faite sans peine et les rebelles ont été repoussés à plusieurs reprises par les forces du régime. De plus, en dépit de l’éclosion de petites poches rebelles dans le sud du pays, l’offensive du HTS n’a pas encore provoqué de véritable élan insurrectionnel à travers le pays, pourtant indispensable à la réussite de l’offensive rebelle. Ainsi, alors que les forces menées par le HTS planifient la prise de Homs et s’avancent dans la ville ismaélienne de Salamyeh et celle, chrétienne, de Mhardeh, un autre commandant du HTS, le lieutenant-colonel Hasan Abdel Ghani, cherchera à rassurer les populations en « [demandant] à toutes les religions d’être rassurées et de soutenir les mouvements de la révolution : l’ère du sectarisme religieux et de la tyrannie est terminée pour toujours » [3].
Les opérations de propagande du HTS et de ses alliés, ainsi que la capture de Hama, donnent davantage de souffle à la rébellion : des Syriens prennent les armes à Homs et s’emparent de plusieurs points stratégiques dans l’attente des forces rebelles ; le 6 décembre, les rebelles de « l’Armée libre syrienne » (anciennement « Nouvelle armée syrienne », soutenus par les Etats-Unis et basés à At-Tanf ; ne doit pas être confondue avec « l’Armée syrienne libre », qui regroupait l’essentiel des groupes rebelles syriens de 2011 à 2017 avant d’être progressivement incorporée à « l’Armée nationale syrienne », aujourd’hui financée et contrôlée par la Turquie dans le nord de la Syrie) se joignent à la mêlée et lancent une offensive dans le désert de Syrie, en direction de Palmyre qu’ils capturent le 7 décembre. Dans le même temps, à l’est, la poussée des Forces démocratiques syriennes (FDS), menées par les Kurdes, contraint les forces du régime à évacuer le 6 décembre la province de Deir-ez-Zor et à se replier vers Homs [4]. C’est également le 6 décembre que la rébellion prend de l’ampleur dans le sud de la Syrie : d’anciens rebelles ayant repris les armes s’emparent de plusieurs villes, dont les capitales régionales As-Suwayda et Dera’a. Le lendemain, l’armée syrienne retire ses dernières forces du gouvernorat de Quneitra afin de les redéployer à Damas sur laquelle les rebelles commencent à marcher. Le 7 décembre, le HTS fait sauter le dernier verrou vers Damas : Homs est prise presque sans résistance.
Minée par la corruption, démotivée, médiocrement équipée et soutenue seulement symboliquement par l’Iran, le Hezbollah et la Russie, l’armée syrienne s’effondrera complètement durant les journées des 5, 6 et 7 décembre 2024 : alors que plus de 2000 soldats syriens trouveront refuge en Irak le 7 décembre [5], de nombreuses vidéos émergeront à travers le pays de soldats se débarrassant à la hâte de leur uniforme [6] ou se rendant sans combattre aux forces rebelles [7]. Sans attendre davantage, et constatant que plus rien ne s’oppose à leur avancée, les forces du HTS fondront vers Damas dont elles s’empareront sans résistance dans la nuit du 7 au 8 décembre [8]. Bachar al-Assad fuira le même jour par avion vers Moscou, où il aurait trouvé refuge avec sa famille [9]. Le Premier ministre syrien Mohammad Ghazi al-Jalali, resté à Damas, annonce dans la nuit son intention de « coopérer » et d’effectuer une passation de pouvoir sans résistance aux rebelles [10]. En tout, du 27 novembre au 8 décembre, l’offensive du HTS aura coûté la vie à 910 personnes dont 138 civils ; parmi les combattants tués se trouvent 392 rebelles et 380 soldats syriens [11].
Si l’annonce de la chute du régime syrien a provoqué des scènes de liesse à travers la Syrie [12] et que la primature syrienne s’est engagée à transférer le pouvoir aux rebelles, une question majeure se pose désormais : à qui exactement passer le pouvoir ? Les forces rebelles sont en effet loin de former une masse militaire et politique homogène, et des dissensions seront à craindre maintenant que le liant de leur alliance - le souhait partagé de renverser le régime syrien - n’est plus à l’ordre du jour. Si le rapport des forces actuel tend à désigner assez naturellement Al-Jolani, le chef du HTS, comme chef (au moins temporaire) du pouvoir à Damas, il convient de revenir sur la nature de ces groupes rebelles.
Le principal d’entre eux est le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Né de la fusion, en janvier 2017, de plusieurs groupes djihadistes - dont Jabhat al-Nusra, anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra, une branche d’Al-Qaïda en Syrie -, le HTS s’est imposé comme le groupe le plus important en taille et en capacités militaires dans la poche d’Idlib, avec près de 30 000 combattants [13]. Considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne ou encore la Russie, le HTS a initié ces dernières années une certaine rupture de ses liens avec Al-Qaïda - mais pas de son agenda islamiste, qui ambitionne l’établissement de la charia en Syrie - afin de rassurer ses alliés et les populations locales ; expliquant, là aussi, le soin apporté à la communication du groupe présentée infra lors de la prise de Hama notamment. Le HTS reste pourtant fondamentalement un groupe islamiste et a accueilli en son sein plusieurs ressortissants français ayant rejoint le Syrie afin d’y mener le djihad [14]. L’assassin de l’enseignant français Samuel Paty, décapité le 16 octobre 2020, était par ailleurs en contact avec des membres du HTS [15]. Si le HTS a bénéficié du soutien de la Turquie à plusieurs reprises, il n’est en rien une marionnette d’Ankara en Syrie et a d’ailleurs affronté à plusieurs reprises d’autres groupes rebelles soutenus par les autorités turques [16]. L’influence et le soutien d’Ankara auprès du groupe sont toutefois indiscutables et expliquent, à bien des égards - mais pas seulement -, la professionnalisation militaire du HTS [17] et ses succès des dernières semaines contre l’armée syrienne là où, en 2020, le groupe rebelle n’avait valu son salut qu’à l’intervention décisive de l’armée turque contre les forces syriennes et leurs alliés.
Le deuxième groupe rebelle notable est celui de « l’Armée nationale syrienne », composée de 28 groupes rebelles de l’ancienne « Armée syrienne libre », abondamment soutenue, financée, équipé et contrôlée par la Turquie, et qui représenterait quelque 80 000 combattants [18]. Basés au nord de la Syrie, dans les territoires capturés par Ankara aux Kurdes ces dernières années, ces rebelles n’ont pas participé aux affrontements contre l’armée syrienne ; tout au plus ont-ils profité du chaos ambiant pour s’emparer de nouveaux territoires au détriment des Kurdes, notamment Tall Rifaat et dans le secteur de Mambij. Assujettis à Ankara, ces rebelles apparaissent davantage, aujourd’hui, comme des mercenaires que comme des supplétifs : ce sont ces mêmes rebelles que les autorités turques ont envoyé en Libye en 2019/2020 et envoient aujourd’hui au Sahel pour y sécuriser les intérêts diplomatiques et économiques turcs, comme Les clés du Moyen-Orient s’en faisaient récemment l’écho. Leur rôle sur la nouvelle scène politique syrienne apparaît, pour le moment, incertain.
Un autre groupe rebelle notable est celui de « l’Armée libre syrienne ». Ce groupe, composé d’environ 500 combattants [19], n’existe concrètement que par le soutien que leur prodigue les Etats-Unis : Washington avait en effet créé ce groupe rebelle en 2016 dans le désert syrien, à la frontière jordanienne, afin d’y monter progressivement un mouvement assez puissant militairement pour reprendre à Daech les territoires sous son contrôle dans le centre et l’est du pays. Finalement, les différentes opérations menées par ce groupe s’avéreront de cuisants échecs qui conduiront les Etats-Unis à ne conserver ce groupe rebelle que comme une force d’appui à la base américaine établie à At Tanf. La participation de ces rebelles à l’insurrection générale de novembre/décembre 2024 s’est dès lors avérée limitée malgré sa médiatisation : ils se sont en effet emparés essentiellement de zones désertiques, avec un soutien logistique américain [20], et de la ville antique de Palmyre, faiblement défendue par les forces syriennes qui ont cédé le terrain en moins de 24h.
Enfin, une multitude de groupes rebelles a éclos ces derniers jours dans le cadre de l’offensive, notamment dans le sud du pays, dans les régions de Dera’a et As-Suweyda ; sans affiliation ou agenda politique pour le moment, ces groupes armés exprimeront certainement le souhait de participer, eux aussi, à la gestion des affaires du pays.
Si le régime de Bachar al-Assad a été renversé, le conflit en Syrie n’en apparaît pas pour autant plus apaisé à l’heure actuelle. En effet, profitant du bouleversement sécuritaire en cours, « l’Armée nationale syrienne » (ANS) soutenue par la Turquie a lancé hier (8 décembre) une offensive contre les Kurdes dans le secteur de Mambij, dans le nord du pays, dont elle se serait emparée selon un communiqué officiel [21]. A la suite de cette attaque, les Etats-Unis auraient adressé au HTS et à l’ANS un avertissement les invitant à ne plus s’en prendre aux FDS, y compris à Raqqah et Deir-ez-Zor, récemment capturées par les Kurdes après le départ des forces syriennes [22]. La prochaine administration Trump pourrait, toutefois, se montrer moins protectrice des Kurdes, notamment au regard de l’offensive turque d’octobre 2019 au cours de laquelle les forces américaines s’étaient vues ordonner de battre en retraite et d’abandonner leurs alliés kurdes.
Au centre du pays, dans les zones désertiques, l’Etat islamique a intensifié ses activités ces derniers jours, affirmant par exemple avoir capturé plusieurs localités abandonnées par l’armée syrienne [23] avant d’en être chassé par les forces kurdes ou rebelles. Les Etats-Unis ont dès lors lancé ce week-end une série de frappes aériennes ayant visé un total de 75 cibles liées au groupe djihadiste, affirmant « qu’il ne devrait pas y avoir de doute : nous ne laisserons pas Daech se reconstituer et tirer parti de la situation en Syrie » [24].
Au sud du pays, la situation connaît une escalade inattendue : alors qu’Israël avait ciblé tout au long de l’offensive du HTS les convois du Hezbollah quittant le territoire syrien afin de rejoindre le Liban [25], les forces armées israéliennes ont initié, depuis le week-end des 7 et 8 décembre, une campagne massive de frappes aériennes sur diverses localités syriennes suspectées d’abriter des dépôts d’armes pouvant servir contre Israël [26], accompagnée d’incursions terrestres en territoire syrien. En effet, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a affirmé le 8 décembre que « nous ne tolérerons aucune force hostile à nos frontières » [27], quelques heures après que les résidents des localités syriennes d’Ofaniya, Quneitra, al-Hamidiyah, Samdaniya al-Gharbiyya et al-Qahtaniyyah ont reçu l’ordre, par l’armée israélienne, de rester chez eux, indiquant que « les combats au sein de votre secteur contraignent les Forces de défense israéliennes à agir et nous n’avons aucune intention de vous faire du mal » [28]. Les autorités israéliennes ambitionnent, de fait, de créer une zone tampon en Syrie, similaire à celle qu’elles voulaient créer au sud du Liban, afin de sécuriser le territoire israélien de toute potentielle attaque en provenance de ces deux pays. Tel Aviv a donc ordonné à l’armée israélienne de se « saisir » de la zone tampon démilitarisée côté syrien - définie en 1974 afin d’y stationner une force d’interposition de l’ONU entre Israël et la Syrie [29] - en raison du retrait des troupes syriennes ayant entraîné, selon le Premier ministre israélien, « l’écroulement » de la zone tampon. Des forces israéliennes se sont ainsi emparées de portions de territoires sur les hauteurs du Golan [30], notamment le mont Hermon [31], et poursuivent leur avancée en territoire syrien.
La chute du régime de Bachar al-Assad en moins de deux semaines est apparue comme un véritable camouflet pour ses alliés et leurs ambitions régionales. La Russie, notamment, a d’ores et déjà initié le départ de ses troupes stationnées en Syrie, tant celles se trouvant en zones kurdes [32] - avec le soutien des forces turques [33] - que celles positionnées dans deux bases hautement stratégiques que sont le port de Tartous et la base aérienne de Hmeymim, à l’ouest du pays. Alors que le littoral est en train d’être investi par les rebelles, ces derniers se sont engagés à ne pas s’en prendre aux bases militaires russes s’y trouvant [34] ; de fait, de premiers bâtiments de guerre russes ont déjà commencé à quitter la base navale de Tartous [35], tout comme divers matériels de guerre ont été évacués de la base aérienne de Hmeymim [36].
L’Iran, quant à lui, a commencé à évacuer son personnel diplomatique, ses forces et son matériel militaires de Syrie dès le 6 décembre [37], les transférant en Irak, au Liban ou vers le port de Lattakié afin d’être exfiltrés par voie maritime [38]. Au-delà de l’envoi de quelques conseillers à Damas [39], l’armée iranienne n’a, de fait, pas combattu les rebelles et s’est abstenu de le faire au vu du manque de combattivité de l’armée syrienne - et, probablement aussi, de la neutralité de la Syrie dans le cadre du conflit entre Israël et les autres membres de « l’Axe de la Résistance » ces derniers mois. Un responsable iranien interrogé par le quotidien israélien « The Times of Israel » affirmait ainsi que « nous ne pouvons pas nous battre en tant que force de conseil et de soutien si l’armée syrienne elle-même ne veut pas se battre » [40]. De fait, afin de justifier l’absence d’aide iranienne à l’égard du régime syrien, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a affirmé le 9 décembre que Bachar al-Assad n’aurait pas demandé de l’aide à Téhéran, expliquant dès lors l’inaction des forces armées iraniennes [41]. Malgré le sac de l’ambassade iranienne à Damas par des rebelles et des manifestants le 8 décembre [42], l’Iran a annoncé être déjà entré en contact avec « les nouvelles autorités syriennes » afin de « prévenir toute trajectoire hostile » entre les deux pays [43].
Le Hezbollah, enfin, obnubilé par sa guerre contre Israël et les nombreuses violations du cessez-le-feu de part et d’autre de la ligne de front au Liban, s’est avéré lui aussi le grand absent de ces dernières semaines en Syrie. Si le mouvement paramilitaire chiite a annoncé le 7 décembre envoyer 2000 combattants en soutien à Bachar al-Assad [44], ces derniers semblent ne jamais être parvenus en territoire syrien, constatant probablement la victoire éclair de l’insurrection : de fait, le 7 décembre, alors que les rebelles fondaient sur la capitale, l’état-major du Hezbollah ordonnaient à ses forces encore présentes dans la région de Damas et de Homs de se replier dans la région libanaise de Hermel ou sur la côte syrienne pour en être évacuées [45]. Le Hezbollah n’a, pour le moment, publié aucun communiqué officiel relatif à la chute de Bachar al-Assad.
De manière générale, les réactions dans la région s’avèrent relativement pragmatiques : tandis que le roi de Jordanie a affirmé « se tenir aux côtés de ses frères syriens et respecter leur volonté, quels que soient leurs choix » [46], Israël s’est réjoui de la chute de Bachar al-Assad tout en se montrant méfiante du HTS [47]. Comme résumé par un spécialiste israélien interviewé par le journal français « Les Echos » : « en fait, on pourrait résumer la situation en estimant que ce qui se passe en Syrie nous est favorable à 60 %, mais qu’il existe aussi 40 % de chances pour que cela constitue un danger pour Israël » [48]. La Turquie, accusée depuis le début de l’offensive d’être à l’origine de cette dernière, a quant à elle pris acte sobrement de la chute de Bachar al-Assad, son ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan ayant déclaré que « le régime Assad s’est effondré et le contrôle du pays a changé de mains » [49] ; le renversement du régime est pourtant un gain géopolitique majeur pour la Turquie qui va pouvoir compter sur un gouvernement syrien qui devrait lui être normalement favorable, de même qu’envisager de futures opérations contre les Kurdes en Syrie et planifier le retour dans leur pays des plus de trois millions de réfugiés syriens qu’abrite encore aujourd’hui la Turquie, au grand dam parfois de sa population.
Les jours et semaines à venir vont être déterminantes dans le futur de la Syrie : la transition politique y jouera ses moments les plus sensibles, tout comme al-Jolani qui devra asseoir son autorité sur une pléiade de groupes rebelles aux ambitions parfois divergentes. Alors que l’Iran, la Russie et le Hezbollah devraient poursuivre l’évacuation de leurs moyens militaires dans le pays, deux nouveaux fronts restent sources de préoccupation en raison de leur forte volatilité : celui ouvert par les rebelles soutenus par la Turquie contre les Kurdes, au nord, et celui ouvert par Israël, au sud. La prise de poste prochaine de Donald Trump le 20 janvier 2025 sera une autre variable majeure à prendre en compte dans l’équation géopolitique syrienne ; d’ici là, comme ces dix derniers jours ont pu le montrer, de substantielles évolutions politiques et sécuritaires auront toutefois encore certainement lieu, et contribueront à dessiner l’avenir de la Syrie post-Bachar al-Assad.
A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
– Offensive rebelle en Syrie : point de la situation et analyse au 2 décembre 2024
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– La Syrie, un membre de « l’Axe de la Résistance » étonnamment discret
Sitographie :
– Lebanese man missing for 40 years freed from Syrian prison, family says, Reuters, 07/12/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/lebanese-man-missing-40-years-freed-syrian-prison-family-says-2024-12-07/
– Syrie : « Pas de vengeance », promet le chef de la coalition rebelle après la prise de Hama, Le Figaro, 05/12/2024
https://video.lefigaro.fr/figaro/video/syrie-pas-de-vengeance-promet-le-chef-de-la-coalition-rebelle-apres-la-prise-de-hama/
– Syrian rebel commander assures minorities of end to ‘era of sectarianism and tyranny’, The Times of Israel, 07/12/2024
https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/syrian-rebel-commander-assures-minorities-of-end-to-era-of-sectarianism-and-tyranny/
– Les forces gouvernementales syriennes se retirent des zones qu’elles tenaient dans la province de Deir Ez-Zor, L’Orient le Jour, 06/12/2024
https://www.lorientlejour.com/article/1438537/syrie-les-forces-gouvernementales-se-retirent-des-zones-quelles-tenaient-dans-la-province-de-deir-ezzor-ong.html
– Around 2,000 Syrian soldiers cross to Iraq, Al Arabiya News, 07/12/2024
https://english.alarabiya.net/News/middle-east/2024/12/07/syrian-troops-enter-iraq-via-al-qaim-crossing-sources
– Syrian opposition claims rebel fighters entered Damascus, The Global Times, 08/12/2024
https://www.globaltimes.cn/page/202412/1324571.shtml
– Syrian army soldiers surrender to opposition fighters after capturing Homs city, AP News, 08/12/2024
https://apnews.com/video/damascus-syria-government-syria-rebellions-and-uprisings-international-fadf7a9c6aad45978ffa4d2ff70bc3e5
– Assad is in Moscow after fleeing Syria and will be given asylum, Russian state media report, BBC News, 07/12/2024
https://www.bbc.com/news/live/cwy8xzxe0w7t
– Syria’s Bashar al-Assad fled to Moscow, Kremlin says, AXIOS, 08/12/2024
https://www.axios.com/2024/12/08/assad-syria-russia-moscow
– 910 morts dont 138 civils depuis le début de l’offensive rebelle, L’Orient le Jour, 08/12/2024
https://www.lorientlejour.com/article/1438840/syrie-910-morts-dont-138-civils-depuis-le-debut-de-loffensive-rebelle-ong.html
– Joyous celebrations across Syria after al-Assad’s fall, Al Jazeera, 08/12/2024 https://www.aljazeera.com/news/longform/2024/12/8/joyous-celebrations-across-syria-after-al-assads-fall
– Who are Hayat Tahrir al-Sham and the Syrian groups that took Aleppo ?, Al Jazeera, 02/12/2024
https://www.aljazeera.com/news/2024/12/2/hayat-tahrir-al-sham-and-the-other-syrian-opposition-groups-in-aleppo
– Syrie : le renseignement français suit de près l’évolution de la situation, Europe1, 09/12/2024
https://www.europe1.fr/international/syrie-le-renseignement-francais-suit-de-pres-levolution-de-la-situation-234415
– L’assassin de Samuel Paty était en contact avec le groupe islamiste HTS qui a renversé Bachar el-Assad, Le Figaro, 09/12/2024
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-assassin-de-samuel-paty-etait-en-contact-avec-le-groupe-islamiste-hts-qui-a-renverse-bachar-el-assad-20241209
– Who are the Syrian rebels who have captured Damascus – explained in 30 seconds, The Guardian, 08/12/2024
https://www.theguardian.com/world/2024/dec/08/who-are-the-syrian-rebels-who-have-captured-damascus-explained-in-30-seconds
– HTS receives military training in Syria’s Afrin by Turkish forces, North Press Agency, 15/12/2022
https://npasyria.com/en/89045/
– Syrian-Jordanian-Iraqi junction | Free Syrian Army guards borders and combats smuggling networks, Syria Observatory for Human Rights, 01/06/2023
https://www.syriahr.com/en/300460/
– US-backed Syrian Free Army advances in Homs, with reports of clashes with regime forces in Palmyra, Anadolu Ajansi, 06/12/2024
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– Syrie : 26 morts dans une attaque de groupes pro-turcs contre une zone contrôlée par les Kurdes, Ouest France, 09/12/2024
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– B-52s, F-15s, and A-10s Conduct Massive Anti-ISIS Airstrikes in Syria After Fall of Assad, Air & Space Forces Magazine, 08/12/2024
https://www.airandspaceforces.com/us-b-52-f-15-a-10-massive-airstrikes-isis-syria/
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https://www.reuters.com/world/middle-east/israeli-strike-near-damascus-killed-hezbollah-liaison-with-syrian-army-security-2024-12-03/
– Israeli strikes in Syria target weaponry it fears could be acquired by hostile forces, The Times of Israel, 08/12/2024
https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/israeli-strikes-in-syria-weaponry-it-fears-could-be-acquired-by-hostile-forces/
– Israeli military enters Golan Heights as Netanyahu warns off Syrian militants, Politico, 08/12/2024
https://www.politico.eu/article/israeli-military-golan-heights-benjamin-netanyahu-militants-damascus-border-idf-airstrikes/
– Israel PM says ordered military to ’seize’ Syria buffer zone, France24, 08/12/2024
https://www.france24.com/en/live-news/20241208-israel-pm-says-ordered-military-to-seize-syria-buffer-zone
– Israel grabs land in Syria’s Golan Heights, warns villagers to stay home, Al Jazeera, 08/12/2024
https://www.aljazeera.com/news/2024/12/8/israel-seizes-buffer-zone-in-syrias-golan-heights-after-al-assad-falls
– Tsahal s’empare de sites stratégiques dans le secteur syrien du mont Hermon pour établir une zone tampon, i24, 08/12/2024
https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/artc-tsahal-s-empare-de-sites-strategiques-dans-le-secteur-syrien-du-mont-hermon-pour-etablir-une-zone-tampon
– Syrian opposition captures key port city of Tartus, BNE Intellinews, 08/12/2024
https://www.intellinews.com/syrian-opposition-captures-key-port-city-of-tartus-357233/
– First Signs Russia Is Evacuating Navy Ships From Syria, Naval News, 03/12/2024
https://www.navalnews.com/naval-news/2024/12/first-sign-russian-navy-evacuating-naval-vessels-from-tartus-syria/
– Russia Leaves Syria : Ships and Weapons Evacuated from Tartus and Hmeymim, Defense Express, 08/12/2024
https://en.defence-ua.com/news/russia_leaves_syria_ships_and_weapons_evacuated_from_tartus_and_hmeymim-12792.html
– Iran Begins to Evacuate Military Officials and Personnel From Syria, The New York Times, 06/12/2024
https://www.nytimes.com/2024/12/06/world/middleeast/iran-syria-evacuation.html
– Press TV reports key meeting between Iranian advisor and Syrian president in Damascus, Tehran Times, 07/12/2024
https://tehrantimes.com/news/507210/Press-TV-reports-key-meeting-between-Iranian-advisor-and-Syrian
– Iran said to evacuate officials from Syria as Assad’s forces lose ground, The Times of Israel, 07/12/2024
https://www.timesofisrael.com/iran-said-to-evacuate-officials-from-syria-in-apparent-loss-of-faith-in-assad/
– Iran’s Foreign Minister : Assad did not request assistance from Tehran, Report AZ, 09/12/2024
https://report.az/en/region/iran-s-foreign-minister-assad-did-not-request-assistance-from-t/
– Report : Iranian Embassy in Damascus Stormed After Assad’s Fall, The Media Line, 08/12/2024
https://themedialine.org/headlines/report-iranian-embassy-in-damascus-stormed-after-assads-fall/
– Exclusive : Iran in direct contact with groups in Syria’s new leadership, Iranian official says, Reuters, 09/12/2024
https://www.reuters.com/world/middle-east/iran-is-direct-contact-with-groups-within-syrias-new-leadership-says-iranian-2024-12-09/
– Source close to Hezbollah says group sent 2,000 fighters to Syria, Al Arabiya News, 07/12/2024
https://english.alarabiya.net/News/middle-east/2024/12/07/source-close-to-hezbollah-says-group-sent-2-000-fighters-to-syria-
– As War In Syria Rages On, Hezbollah Withdraws Forces From Homs, Damascus, NDTV World, 08/12/2024
https://www.ndtv.com/world-news/as-war-in-syria-rages-on-hezbollah-withdraws-forces-from-homs-damascus-7197989
– Afshon Ostovar : "Une victoire des rebelles en Syrie ne bénéficierait ni à Israël, ni aux pays voisins", L’Express, 06/12/2024
https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/afshon-ostovar-une-victoire-des-rebelles-en-syrie-ne-beneficierait-ni-a-israel-ni-aux-pays-voisins-N4SQ6SZL4NA4BDWRSYXFX4FQEI/
– Syrie : Israël se réjouit de la chute d’Assad mais se méfie du nouveau pouvoir islamiste, Les Echos, 08/12/2024
https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/syrie-israel-se-rejouit-de-la-chute-dassad-mais-se-mefie-du-nouveau-pouvoir-islamiste-2136517
– Turkey says Syria govt ’collapsed’, control ’changing hands’, RFI, 08/12/2024
https://www.rfi.fr/en/middle-east/20241208-turkey-says-syria-govt-collapsed-control-changing-hands
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
Notes
[1] https://www.reuters.com/world/middle-east/lebanese-man-missing-40-years-freed-syrian-prison-family-says-2024-12-07/
[2] https://video.lefigaro.fr/figaro/video/syrie-pas-de-vengeance-promet-le-chef-de-la-coalition-rebelle-apres-la-prise-de-hama/
[3] https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/syrian-rebel-commander-assures-minorities-of-end-to-era-of-sectarianism-and-tyranny/
[4] https://www.lorientlejour.com/article/1438537/syrie-les-forces-gouvernementales-se-retirent-des-zones-quelles-tenaient-dans-la-province-de-deir-ezzor-ong.html
[5] https://english.alarabiya.net/News/middle-east/2024/12/07/syrian-troops-enter-iraq-via-al-qaim-crossing-sources
[7] https://apnews.com/video/damascus-syria-government-syria-rebellions-and-uprisings-international-fadf7a9c6aad45978ffa4d2ff70bc3e5
[10] https://www.lemonde.fr/international/live/2024/12/09/en-direct-syrie-l-appui-de-la-france-a-la-transition-politique-dependra-du-respect-des-droits-des-femmes-des-minorites-et-du-droit-international_6435701_3210.html?_staled
[11] https://www.lorientlejour.com/article/1438840/syrie-910-morts-dont-138-civils-depuis-le-debut-de-loffensive-rebelle-ong.html
[12] https://www.aljazeera.com/news/longform/2024/12/8/joyous-celebrations-across-syria-after-al-assads-fall
[13] https://www.aljazeera.com/news/2024/12/2/hayat-tahrir-al-sham-and-the-other-syrian-opposition-groups-in-aleppo
[14] https://www.europe1.fr/international/syrie-le-renseignement-francais-suit-de-pres-levolution-de-la-situation-234415
[15] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-assassin-de-samuel-paty-etait-en-contact-avec-le-groupe-islamiste-hts-qui-a-renverse-bachar-el-assad-20241209
[16] https://www.theguardian.com/world/2024/dec/08/who-are-the-syrian-rebels-who-have-captured-damascus-explained-in-30-seconds
[18] https://syrianobserver.com/syrian-actors/several-sna-formations-merge-under-renaissance-and-liberation-movement.html
[20] https://www.aa.com.tr/en/americas/us-backed-syrian-free-army-advances-in-homs-with-reports-of-clashes-with-regime-forces-in-palmyra/3416630
[21] https://www.ouest-france.fr/monde/syrie/syrie-26-morts-dans-une-attaque-de-groupes-pro-turcs-contre-une-zone-controlee-par-les-kurdes-756b841c-b5c3-11ef-b127-6912475c9cda
[22] https://thisisbeirut.com.lb/news/58984/syrian-opposition-reports-that-the-united-states-military-has-issued-a-warning-to-sna-and-hts-not-to-encroach-on-sdf-areas-in-deir-ez-zor-and-raqqa-including-the-western-bank-of-the-euphrates-river
[25] https://www.reuters.com/world/middle-east/israeli-strike-near-damascus-killed-hezbollah-liaison-with-syrian-army-security-2024-12-03/
[26] https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/israeli-strikes-in-syria-weaponry-it-fears-could-be-acquired-by-hostile-forces/
[27] https://www.politico.eu/article/israeli-military-golan-heights-benjamin-netanyahu-militants-damascus-border-idf-airstrikes/
[29] https://www.france24.com/en/live-news/20241208-israel-pm-says-ordered-military-to-seize-syria-buffer-zone
[30] https://www.aljazeera.com/news/2024/12/8/israel-seizes-buffer-zone-in-syrias-golan-heights-after-al-assad-falls
[31] https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/artc-tsahal-s-empare-de-sites-strategiques-dans-le-secteur-syrien-du-mont-hermon-pour-etablir-une-zone-tampon
[33] https://www.themoscowtimes.com/2024/12/09/russia-seeking-turkish-help-evacuating-soldiers-from-syria-reports-a87269
[35] https://www.navalnews.com/naval-news/2024/12/first-sign-russian-navy-evacuating-naval-vessels-from-tartus-syria/
[36] https://en.defence-ua.com/news/russia_leaves_syria_ships_and_weapons_evacuated_from_tartus_and_hmeymim-12792.html
[38] https://www.timesofisrael.com/iran-said-to-evacuate-officials-from-syria-in-apparent-loss-of-faith-in-assad/
[39] https://tehrantimes.com/news/507210/Press-TV-reports-key-meeting-between-Iranian-advisor-and-Syrian
[40] Ibid.
[42] https://themedialine.org/headlines/report-iranian-embassy-in-damascus-stormed-after-assads-fall/
[43] https://www.reuters.com/world/middle-east/iran-is-direct-contact-with-groups-within-syrias-new-leadership-says-iranian-2024-12-09/
[44] https://english.alarabiya.net/News/middle-east/2024/12/07/source-close-to-hezbollah-says-group-sent-2-000-fighters-to-syria-
[45] https://www.ndtv.com/world-news/as-war-in-syria-rages-on-hezbollah-withdraws-forces-from-homs-damascus-7197989
[46] https://arabic.cnn.com/middle-east/article/2024/12/08/king-abdullah-ii-remarks-fall-of-bashar-al-assads-regime
[47] https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/afshon-ostovar-une-victoire-des-rebelles-en-syrie-ne-beneficierait-ni-a-israel-ni-aux-pays-voisins-N4SQ6SZL4NA4BDWRSYXFX4FQEI/
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