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Alors que la guerre du maréchal Haftar contre son rival tripolitain battait son plein en Libye en 2020, l’intervention militaire de la Turquie s’est montrée déterminante dans le succès de Tripoli à stopper net l’avancée de son adversaire. Quatre ans plus tard, en juillet 2024, le Parlement turc a approuvé le déploiement de sa Marine au large de la Somalie, tandis que plusieurs rapports font état de l’envoi de plusieurs bataillons de supplétifs syriens de la Turquie au Niger afin d’y sécuriser des infrastructures minières. Cette projection en Afrique de la puissance militaire turque ces dernières années s’avère relativement inédite et illustre, de fait, l’investissement exponentiel et protéiforme d’Ankara sur le continent africain.
En effet, la présence turque en Afrique se montrait, au début du XXIème siècle, relativement limitée, tant d’un point de vue diplomatique qu’économique ; quant au volet sécuritaire, celui-ci se montrait pratiquement inexistant. Ces deux dernières décennies, et en particulier sous la primature et la présidence de Recep Tayyip Erdoğan [1], cette situation a toutefois radicalement changé : alors que le nombre d’ambassades turques sur le continent a presque quadruplé de 2002 à 2022 [2], la valeur du commerce bilatéral entre la Turquie et l’Afrique a quant à elle été multipliée par huit de 2003 à 2022 [3] et celle des exportations des industries de défense turques a cru de 653.53% de 2015 à 2021 [4] ; de 2005 à aujourd’hui, les dessertes assurées par la compagnie aérienne nationale turque Turkish Airlines entre la Turquie et le continent africain ont quant à elle cru de quelque 1 140%.
Florissante, la présence turque en Afrique apparaît donc résolument protéiforme et concurrence l’investissement croissant d’autres acteurs moyen-orientaux tels que l’Iran, la péninsule Arabique ou encore Israël sur le continent. Pour autant, aucun des rivaux moyen-orientaux d’Ankara en Afrique ne s’est autant investi que cette dernière jusqu’à maintenant, faisant de la Turquie une puissance régionale sur le continent africain.
Le présent article entend donc exposer la présence turque en Afrique en privilégiant une approche thématique : tout d’abord, l’investissement politique et, à bien des égards, religieux, des autorités turques sur le continent africain sera étudié (première partie) ; intrinsèquement liées à celui-ci, les problématiques économiques seront ensuite détaillées (deuxième partie) avant d’en venir au déploiement du hard-power turc : la coopération et les interventions militaires (troisième et dernière partie).
Initialement modéré, l’investissement politique turc en Afrique s’est caractérisé par une montée en puissance très nette à partir du début du XXIème siècle et, plus particulièrement, de la primature de Recep Tayip Erdoğan (première sous-partie) ; à travers cette présence diplomatique accrue et le déploiement de nombreux vecteurs de soft-power telles que les œuvres humanitaires, éducatives et religieuses (deuxième sous-partie), la Turquie est parvenue à s’imposer comme une puissance régionale offrant les vertus d’un partenaire alternatif aux traditionnelles puissances européennes, américaine ou chinoise (troisième sous-partie), lui ouvrant dès lors la voie de coopérations économiques et militaires prometteuses avec les pays d’Afrique.
Alors que la Turquie étend progressivement son influence au niveau régional et mondial, l’Afrique est devenue pour elle un domaine d’intérêt majeur. L’importance du continent africain s’accroît en effet en raison de ses vastes ressources inexploitées (au Soudan, 90% des réserves pétrolières restent inexploitées par exemple [5]), de sa démographie croissante (si l’Afrique représentait 10% de la population mindiale en 1960, elle devrait en représenter 28% en 2050 [6]), de son urbanisation rapide (l’Afrique a le taux d’urbanisation le plus élevé du monde [7]) et du développement de sa classe moyenne (qui a triplé en trente ans [8]). Riche en matières premières et garante d’un marché prometteur, de plus en plus distante à l’égard de ses anciennes puissances coloniales et à la recherche de partenaires alternatifs, l’Afrique est devenue rapidement un centre d’intérêt naturel - et réciproque - pour la Turquie.
L’intention d’Ankara de développer significativement sa préence en Afrique est énoncée pour la première fois par le ministre turc des Affaires étrangères İsmail Cem, qui rend public son « Plan d’action pour l’Afrique » en 1998 [9]. Dans ce document, la Turquie se fixe des axes d’efforts devant permettre de développer ses futurs liens politiques, économiques et culturels avec les pays africains. Elle formule ainsi certaines recommandations politiques [10] qui deviendront des lignes directrices dans les années à venir. Si ce document définit le plan d’action de la Turquie à l’égard du continent africain, il faudra attendre 2005, déclarée « Année de l’Afrique » par les autorités turques, pour que s’initie progressivement la courbe exponentielle de l’investissement diplomatique turc sur le continent africain. En effet, avant 2005, les relations de la Turquie avec l’Afrique se limitaient principalement aux États d’Afrique du Nord, avec lesquels Ankara partage une histoire commune, celle de l’Empire ottoman, et une religion partagée, l’islam.
Depuis, les relations turco-africaines se sont généralisées à l’ensemble du continent et sont désormais institutionnalisées de nombreuses manières ; la Turquie a par exemple acquis le statut d’observatrice au sein de l’Union africaine en 2005 avant d’obtenir celui de partenaire stratégique de la même organisation en 2008 [11]. La même année, elle organisait à Istanbul son premier sommet Turquie-Afrique, renouvelé en 2014 à Malabo, en Guinée équatoriale, puis de nouveau à Istanbul en 2021 [12]. En plus des discussions consacrées aux différentes pistes de développement des relations entre Ankara et les différents pays africains - dont 39 d’entre eux avaient envoyé des représentants en 2021 [13] sur les 55 pays composant l’Afrique - , ce sommet a été l’occasion de nombreuses rencontres bilatérales concomittantes, aboutissant régulièrement en la signature de traités ou d’accords commerciaux [14].
Depuis la tenue de ces sommets, la création de liens diplomatiques - et parfois personnels entre dirigeants, à l’instar de la relation amicale entretenue entre l’actuel président turc et l’ancien président du Niger Mohamed Bazoum [15] - est devenue l’une des priorités, sinon l’incarnation, de l’offensive diplomatique turque en Afrique. Ainsi depuis 2003, R.T. Erdoğan s’est rendu en visite officielle dans 31 pays africains [16] tandis que des visites de haut niveau ont été conduites au moins une fois par an par des dignitaires turcs depuis vingt ans [17]. Le réseau des ambassades turques sur le continent africain est quant à lui passé d’emprises présentes dans 12 pays en 2002 à 43 pays en 2023 [18], avec le projet d’ouvrir trois autres ambassades en Afrique dans les prochaines années [19]. Soucieux par ailleurs de participer à la genèse d’une génération de diplomates étrangers sensibles à la Turquie, cette dernière forme chaque année plusieurs dizaines de diplomates sur le sol turc [20], parmi lesquels de nombreux Africains, à l’instar des Somaliens dont 80 diplomates ont été formés par Ankara ces 15 dernières années [21].
Le renforcement du lien diplomatique entre le continent africain et la Turquie se matérialise également par la réciprocité de l’intérêt à collaborer, comme le montre l’accélération très nette de l’ouverture d’ambassades africaines à Ankara : celles-ci, qui étaient au nombre de 10 en 2008, sont désormais 38 [22]. Enfin, véritables ponts entre l’Afrique et la Turquie, tant symboliquement que socioéconomiquement, les routes aériennes connectant les pays africains au territoire turc ont cru ces dernières années, notamment sous l’impulsion des autorités turques avec la compagnie aérienne nationale turque, Turkish Airlines ; de cinq destinations africaines desservies en 2005, cette dernière en dessert aujourd’hui 62 [23].
Les œuvres religieuses et humanitaires apparaissent, elle aussi, comme un vecteur diplomatique qu’Ankara utilise afin d’étendre son influence à travers le continent africain ; en effet, comme édicté dans le « Plan d’action pour l’Afrique » en 1998, la Turquie a significativement développé ces dernières années l’activité d’institutions à caractère humanitaire et/ou de développement international, telles que l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA), le Croissant rouge turc ou encore la Présidence de la gestion des catastrophes et des urgences (AFAD). En 15 ans, la TIKA a par exemple ouvert des bureaux dans 22 pays africains [24] et conduit quelque 7 000 programmes d’aide - dont près de 2 000 au cours des 5 dernières années - dans 54 pays d’Afrique [25]. Elle a par exemple assuré la construction en 2019 de « l’hôpital de l’amitié Niger-Turquie » à Niamey [26]. Cette volonté turque d’associer assistance aux pays africains et coopération politique avec ces derniers a été exprimée par le président turc qui, le 22 octobre 2021, affirmait qu’« en Afrique, nous ne laisserons aucun ami à la porte duquel nous n’avons pas toqué, aucun cœur dont la blessure n’a pas été guérie, aucun pays avec lequel nous n’avons pas collaboré » [27].
Au-delà de l’assistance humanitaire, ces œuvres sont également éducatives et passent par des établissements comme l’institut Yunus Emre - en charge de la diffusion de la langue, de la culture et des arts turcs - ou encore la fondation Maarif ; cette dernière, fondée le 17 juin 2016, fournit une formation scolaire aux jeunes Africains à travers le continent, ainsi que des enseignements de la langue et de la culture turques. En juillet 2024, cette fondation assurait l’éducation de 20 000 écoliers dans 191 structures éducatives réparties dans 25 pays [28]. Un millier d’entre eux étaient par ailleurs invités à poursuivre leurs études en Turquie [29]. De fait, l’attribution de bourses apparaît comme l’un des volets-clés des œuvres éducatives d’Ankara en Afrique et répond, là encore, aux recommandations édictées en 1998 par le « Plan d’action pour l’Afrique ». L’une des principales organisations qui octroient des bourses est la Présidence pour les Turcs à l’étranger et les communautés apparentées (YTB) ; celle-ci a attribué, entre 2012 et 2021, des bourses à 12 600 étudiants originaires de 54 pays africains [30].
Enfin, le volet religieux figure comme un levier de soft-power pour la Turquie en Afrique. S’appuyant sur la très forte communauté musulmane présente en Afrique - quelque 500 millions de personnes [31] -, la Diyanet, l’administration turque en charge des affaires religieuses, est active sur la quasi-totalité du continent. Elle mène des actions d’aide - comme la fourniture de viande issue de sacrifices lors de la fête de l’Aïd al-Adha au profit des plus démunis [32] - mais s’emploie plus particulièrement à construire des mosquées ou écoles coraniques, à dispenser des enseignements religieux et à former les imams. En 2021, la deuxième plus grande mosquée d’Afrique de l’Ouest, dont la construction a été entièrement prise en charge par la Diyanet, était inaugurée dans la capitale ghanéenne Accra [33]. En 2013 déjà, la mosquée Eyup Sultan, financée par la Diyanet, était inaugurée dans la capitale malienne Bamako [34], tout comme la mosquée de Delenc au Soudan en 2019 [35] ou celle de Djibouti - plus grande d’Afrique de l’Est - la même année [36]. A l’exception de la mosquée soudanaise, toutes portent des noms faisant référence à la culture turque et reproduisent le style des mosquées ottomanes hérité des travaux de Mimar Sinan, l’architecte à l’origine notamment de la mosquée stambouliote de Süleymaniye, inaugurée en 1557 [37]. La mosquée la plus récemment construite par la Diyanet en Afrique est la mosquée Gül, inaugurée le 21 mars 2024 dans le district ougandais de Luwero [38].
Forte de cette présence diplomatique et socioreligieuse en Afrique, la Turquie semble s’y imposer comme une alternative aux anciennes puissances coloniales, aux Etats-Unis ou même encore à la Chine. Pays musulman, industrialisé et dépourvu de tout passé colonial ou belligérant en Afrique, la Turquie propose en effet une forme de « troisième voie » qui n’est pas pour déplaire aux pays du continent : Ankara axe en effet sa coopération sur le souhait affiché de partager avec les pays africains la formule de développement qui a fait son succès et qui a assuré l’efficacité de sa propre croissance économique. Plutôt que de créer de nouvelles relations de dépendance, comme la Chine est régulièrement accusée de le faire par exemple [39], l’approche de la Turquie se concentre officiellement sur l’égalité politique, le développement économique mutuel et un partenariat à long terme, comme le slogan du ministère turc des Affaires étrangères, « Des solutions africains pour des problèmes africains [40] », le suggère. Dans la sphère économique, cette approche signifie également que les investissements et les dons financiers turcs en Afrique ne sont pas assortis de conditions liées à la gouvernance (amélioration des institutions démocratiques, respect des Droits de l’Homme [41], des minorités sexuelles [42], etc.), comme l’imposent la plupart du temps les programmes d’aides américains [43] ou européens par exemple.
La Libye est un exemple particulièrement éloquent de cette « troisième voie » turque : au milieu d’un jeu de grandes puissances (le maréchal Haftar étant par exemple soutenu par la France et la Russie), Ankara est parvenue à s’imposer en 2019-2020 comme un allié incontournable - et relativement inégalé - du gouvernement de Tripoli, ouvrant dès lors la voie à des retombées économiques et militaires substantielles qui seront traitées en deuxième et troisième parties de cet article. Dans la même dynamique, les autorités turques s’emploient à tendre la main à tous les pays africains, y compris ceux actuellement marginalisés par une situation intérieure hautement dégradée, à l’instar de la Libye mais aussi de la Somalie, désormais l’un des plus grands alliés de la Turquie en Afrique : Recep Tayyip Erdoğan, Premier ministre à l’époque, s’est ainsi rendu à Mogadiscio en 2011 lors de ce qui était alors la première visite d’un responsable d’un pays non-africain en Somalie depuis vingt ans [44].
Le Sahel figure également comme l’un des exemples les plus récents de cette stratégie diplomatique de « troisième voie turque » en Afrique : depuis le retrait progressif du dispositif diplomatique et militaire européen - notamment français - et américain [45] du Mali, du Burkina Faso et du Niger ces deux dernières années, la Turquie est rapidement parvenue à investir ce vide en s’imposant comme un partenaire alternatif respectueux de la souveraineté de ces Etats et revendiquant une approche résolument « anticolonialiste » [46]. A peine les relations franco-maliennes se dégradaient-elles brutalement en 2022 - aboutissant, notamment, au départ des troupes françaises stationnées au Mali durant l’année - qu’Ankara envoyait par exemple à Bamako en juin 2022 une délégation afin d’y assurer que la « Turquie se [tenait] prête à fournir le marché malien à hauteur de 500 millions de dollars » [47]. Quelques jours plus tard, le président turc s’entretenait avec le nouveau chef de la junte, Assimi Goïta [48] et, quelques semaines plus tard encore, le Mali révélait avec grand apparat la livraison de drones trucs Bayraktar TB2 [49], éminent instrument de soft-power turc depuis 2019. Il en est allé de même au Niger : alors que les troupes américaines quittaient le pays le 7 juillet 2024, Ankara signait un accord de coopération énergétique et sécuritaire avec Niamey 10 jours plus tard [50].
Ainsi, l’investissement politique de la Turquie en Afrique, visible notamment à travers le déploiement volontariste de nombreux vecteurs de soft-power, apparaît exponentiel ces dernières années et lui permet de s’imposer comme une puissance régionale volontiers acceptée par les pays africains qui voient en elle un partenaire indépendant et alternatif aux pays « occidentaux ». Ce rapprochement politique sert des objectifs stratégiques et économiques particulièrement ambitieux de la part d’Ankara, qui seront détaillés en seconde partie de cet article.
A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
– De la Syrie à la Libye, la Turquie sur tous les fronts : résumé et analyse. Deuxième partie : la Libye, un nouveau front aussi épineux diplomatiquement que militairement pour la Turquie
– « Armée nationale syrienne » : qui sont ces supplétifs d’Ankara engagés contre les Kurdes en Syrie ?
– Entretien avec Bayram Balcı – La politique de la Turquie en Afrique à l’épreuve du coup d’état militaire au Niger
– La présence croissante de l’Iran en Afrique
– Tchad-Israël : le retour de l’Etat hébreu sur le continent africain
Bibliographie :
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– TEPECIKLIOĞLU, Ali Onur, EYRICE TEPECIKLIOĞLU, Elem, et KARABIYIK, Can. (Exploring) the Impact of Turkey’s Embassies on Trade with sub-Saharan Africa. Journal of Balkan and Near Eastern Studies, 2024, vol. 26, no 3, p. 360-377.
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– The 3rd Africa-Turkey Summit to enhance Partnership for Common Development and Prosperity, Union africaine, 15/12/2021
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– Turkey promises to increase trade ties with Africa, Africa News, 18/10/2021
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– Maarif Foundation expands global reach with new school in Zambia, Daily Sabah, 05/07/2024
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– How Maarif Foundation helps cement Türkiye’s place in Africa’s heart, TRT Afrika, 15/07/2023
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– En Afrique, la Turquie joue sa carte « islam », La Croix, 20/09/2021
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– Mali Eyüp Sultan Camii, Diyanet, date non-indiquée
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– TDV’nin Sudan’da yeniden inşa ettirdiği cami ibadete açıldı, Diyanet, 23/10/2019
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https://www.desdomesetdesminarets.fr/2019/11/26/la-plus-grande-mosquee-de-djibouti-construite-par-la-turquie/
– TDV’den Uganda’ya Gül gibi cami, Yeni Safak, 22/03/2024
https://www.yenisafak.com/ramazan/tdvden-ugandaya-gul-gibi-cami-4610291
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– Turquie-Mali : Erdogan s’entretient au téléphone avec le colonel Assimi Goïta, 07/06/2022
http://bamada.net/turquie-mali-erdogan-sentretient-au-telephone-avec-le-colonel-assimi-goita
– Armement : le Mali reçoit de la Turquie des drones de surveillance et de combat de dernière génération, Afrique – La Tribune, 22/12/2022
https://afrique.latribune.fr/afrique-de-l-ouest/mali/2022-12-22/armement-le-mali-recoit-de-la-turquie-des-drones-de-surveillance-et-de-combat-de-derniere-generation-945713.html
– America’s tough conditions for financial aid to South Sudan, The East African, 13/10/2016
https://www.theeastafrican.co.ke/tea/news/east-africa/america-s-tough-conditions-for-financial-aid-to-south-sudan-1356630
– Turkish foreign minister meets Somali president, Anadolu Ajansi, 17/06/2024
https://www.aa.com.tr/en/turkiye/turkish-foreign-minister-meets-somali-president/3252181
– Mali : La Fondation religieuse turque Diyanet prévoit d’abattre 3 000 sacrifices à travers le pays, Anadolu Ajansi, 08/07/2022
https://www.aa.com.tr/fr/afrique/mali-la-fondation-religieuse-turque-diyanet-pr%C3%A9voit-d-abattre-3-000-sacrifices-%C3%A0-travers-le-pays/2633353
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
Notes
[1] Premier ministre du 14 mars 2003 au 28 août 2014 ; Président de la république de Turquie depuis le 28 août 2014 jusqu’à aujourd’hui.
[3] https://african.business/2024/02/politics/the-ankara-consensus-how-turkey-is-boosting-influence-in-rising-africa
[6] https://www.uneca.org/stories/%28blog%29-as-africa%E2%80%99s-population-crosses-1.5-billion%2C-the-demographic-window-is-opening-getting
[9] https://www.akem.org.tr/post/makale-t%C3%BCrkiye-nin-afrika-a%C3%A7%C4%B1l%C4%B1m%C4%B1-t%C3%BCrkiye-afrika-i-li%C5%9Fkilerinin-alt%C4%B1nda-yatan-temel-dinamikler
[10] Telles que l’établissement d’un vaste réseau d’ambassades, la participation à des programmes humanitaires, la création d’échanges universitaires ou encore l’attribution de bourses, etc.
[11] ÖZKAN, Mehmet. Turkey’s African Experience : From Venture to Normalisation. Istituto Affari Internazionali, 2016.
[13] https://www.africanews.com/2021/12/18/3rd-turkey-africa-partnership-summit-to-take-ties-to-new-stage/
[15] https://www.lesahel.org/fin-de-la-visite-de-travail-et-damitie-du-president-de-la-republique-en-turquie-s-e-m-mohamed-bazoum-a-eu-une-rencontre-avec-le-president-recep-tayyip-erdogan-en-marge-du-forum-da/
[16] Les pays suivants en l’occurrence : Angola, Algérie, Tchad, République démocratique du Kongo, Djibouti, Guinée équatoriale, Ethiopie, Maroc, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Libye, Madagascar, Mali, Egypte, Mauritanie, Mozambique, Niger, Nigeria, République d’Afrique du Sud, Sénégal, Somalie, Soudan, Tanzanie, Togo, Tunisie, Ouganda, Zambie.
[18] TEPECIKLIOĞLU, Ali Onur, EYRICE TEPECIKLIOĞLU, Elem, et KARABIYIK, Can. (Exploring) the Impact of Turkey’s Embassies on Trade with sub-Saharan Africa. Journal of Balkan and Near Eastern Studies, 2024, vol. 26, no 3, p. 360-377.
[19] A l’instar d’une ambassade en République centrafricaine : https://www.mfa.gov.tr/relations-between-turkiye-and-the-central-african-republic.en.mfa
[21] https://www.aa.com.tr/en/africa/turkiye-somalia-discuss-cooperation-in-diplomatic-training/3296218
[22] https://www.dailysabah.com/politics/diplomacy/turkiye-carries-out-intense-diplomacy-with-african-countries-in-2022
[23] https://myo.gelisim.edu.tr/en/akademik-department-air-logistics-news-turkish-airlines-increased-the-number-of-destinations-in-africa-to-62
[24] A savoir : Algérie, Cameroun, Tchad, Djibouti, Éthiopie, Gambie, Guinée, Kenya, Libye, Mozambique, Namibie, Niger, Sénégal, Somalie, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Soudan, Tanzanie, Tunisie, Ouganda, Comores.
[26] https://www.trtfrancais.com/actualites/lhopital-de-lamitie-niger-turquie-un-centre-medical-de-reference-dans-la-region-13898372
[27] https://www.tccb.gov.tr/haberler/410/131063/-afrika-da-kapisi-calinmadik-dost-yarasi-sarilmadik-gonul-is-birligi-yapilmadik-ulke-birakmiyoruz-
[28] https://www.dailysabah.com/turkiye/maarif-foundation-expands-global-reach-with-new-school-in-zambia/news
[29] https://trtafrika.com/turkey/how-maarif-foundation-helps-cement-turkiyes-place-in-africas-heart-14049698
[30] https://www.dailysabah.com/turkey/education/turkeys-ytb-leads-humanitarian-effort-for-africas-development
[32] https://www.aa.com.tr/fr/afrique/mali-la-fondation-religieuse-turque-diyanet-pr%C3%A9voit-d-abattre-3-000-sacrifices-%C3%A0-travers-le-pays/2633353
[37] Elle-même inspirée de la basilique byzantine - désormais mosquée - Sainte-Sophie.
[39] KALU, Nkemjika E. Understanding Africa’s China policy : A test of dependency theory and a study of African motivations in increasing engagement with China. 2012.
[41] https://www.armscontrol.org/act/2015-04/news/us-sets-stringent-drone-sales-policy#:~:text=Purchasers%20will%20have%20to%20agree,for%20use%20of%20force%20under
[43] A l’instar de l’aide américaine au Soudan du Sud en 2016 par exemple : https://www.theeastafrican.co.ke/tea/news/east-africa/america-s-tough-conditions-for-financial-aid-to-south-sudan-1356630
[46] GRIGORIADIS, Ioannis N. et FUSIEK, Dawid A. Turkey’s “anti-colonial” pivot to Mali. Policy, 2022.
[47] https://www.aa.com.tr/fr/afrique/mali-turkiye-pr%C3%AAte-%C3%A0-fournir-le-march%C3%A9-malien-%C3%A0-hauteur-de-500-millions-de-dollars/2611416
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