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La « diplomatie du drone » : un instrument de hard-power au service du soft-power turc (1/2). Le développement de drones « made in Turkey », entre opportunité industrielle et nécessité opérationnelle

Par Emile Bouvier
Publié le 06/09/2021 • modifié le 09/09/2021 • Durée de lecture : 9 minutes

De fait, leurs succès se sont montrés tout aussi brutaux et rapides : alors que leur utilisation au-dessus des montagnes du Kurdistan d’Irak contre les guérilleros du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) remonte à 2015 et n’attirait guère l’attention en raison du relatif désintérêt porté par la communauté internationale à ce conflit, 2020 change radicalement la donne : dès janvier, l’intervention turque en Libye au profit du gouvernement de Tripoli se montre déterminante grâce à l’usage intensif de drones ; en février et mars, les troupes turques engagées en Syrie sont prises à partie par les forces loyalistes syriennes et leurs alliés dans la poche insurgée d’Idlib lors d’affrontements très brutaux au cours desquels les drones turcs déciment les rangs syriens [4]. Enfin, de septembre à octobre 2020, les drones achetés par l’Azerbaïdjan à la Turquie permettent aux forces azéries de réaliser une guerre-éclair dans le Haut-Karabagh et d’obtenir la reddition des forces arméniennes au terme de six semaines de combats, permettant à Bakou de reprendre sa revanche sur la première guerre du Haut-Karabagh qui avait, elle, duré six ans [5].

Habitué jusqu’alors à l’omnipotence américaine en matière de technologies - et d’usage - des drones, le monde découvre alors le degré de maîtrise de la Turquie et ses années d’avance dans ce domaine, y compris face à des puissances militaires mondiales comme la France [6] ou le Royaume-Uni [7], qui n’hésitent d’ailleurs pas exprimer leur stupeur à cet égard [8].

Dès lors, depuis le succès des drones turcs en Libye, Syrie et Azerbaïdjan, les commandes et expressions d’intérêts se multiplient à l’étranger afin d’acquérir ces avions de combat sans pilote [9]. Pragmatiques, et fortes du « charisme militaire » octroyé par leurs drones, les autorités turques exploitent cette opportunité pour intensifier leurs relations avec ces pays dans d’autres domaines, notamment économiques, et accroître ainsi l’influence de la Turquie sur la scène internationale.

Cet article entend ainsi exposer les tenants et aboutissants de la maîtrise dont la Turquie dispose en matière de drones (première partie) et les avantages diplomatiques qu’elle parvient à en tirer (deuxième partie).

1. Un intérêt précoce pour les drones

Engagée depuis août 1984 dans un conflit violent contre les combattants du PKK, en particulier dans des terrains facilitant les activités de guérilla (montagnes notamment), la Turquie exprime un intérêt précoce pour les drones à des fins de renseignement dans le but, notamment, de pouvoir traquer plus facilement les guérilleros qui, profitant de leur connaissance du terrain, parviennent à s’enfuir ou se cacher.

En 1996, Ankara décide ainsi d’acheter six drones américains GNAT-750, conçus par General Atomics ; non-armés, ils n’étaient capables que d’acquérir des images et les renvoyer à un centre de commandement. L’espoir de l’état-major turc était alors de pouvoir détecter les guérilleros kurdes grâce aux drones et d’envoyer aussitôt un avion de combat traditionnel neutraliser les insurgées. Toutefois, le délai d’intervention - une vingtaine de minutes environ - empêchera l’armée turque de se doter d’un réel gain tactique dans son combat contre le PKK.

Afin de moderniser sa flotte de drones, la Turquie acquiert, en 2006, dix drones israéliens non-armés. Tel-Aviv les livre toutefois avec cinq ans de retard et, ils ne se montrent pas à la hauteur des espérances de l’état-major turc ; ce dernier soupçonne d’ailleurs que les Israéliens ont pu utiliser ces drones pour collecter du renseignement sur l’armée turque, d’autant que les drones sont opérés par des équipes israéliennes au sein des bases militaires turques [10].

Ankara se tourne alors de nouveau vers les Etats-Unis, cette fois pour acquérir un drone armé qui permettrait à l’armée turque de neutraliser directement les cibles détectées. En 2009, l’ambassadeur des Etats-Unis à Ankara écrit alors, selon un télégramme diplomatique révélé par Wikileaks, que la Turquie « cherche activement à se procurer un drone armé afin de continuer ses opérations militaires contre le PKK » [11]. Toutefois, en raison de la dégradation des relations entre Ankara et Tel-Aviv l’année suivante - notamment à la suite de l’incident du Mavi Marmara [12] - et craignant que des drones armés américains puissent être utilisés contre Israël, le Congrès américain s’oppose à la vente de drones de combat à la Turquie en 2010 et en 2012.

2. Les premiers pas de l’industrie de drones turcs : d’un échec cuisant à un succès unanime

Face au refus américain de vendre des drones armés à la Turquie, celle-ci décide alors d’intensifier le développer d’appareil sans pilotes « made in Turkey » ; cette décision s’inscrit, d’ailleurs, dans le cadre des « Objectifs 2023 » définis par la primature turque et qui visent à faire de la Turquie une grande puissance à l’occasion du centenaire de la république turque le 29 octobre 2023, notamment en matière d’industries de défense où elle devra se montrer parfaitement autonome vis-à-vis des autres puissances. L’entreprise turque Turkish Aerospace Industries (TAI) avait déjà été mandatée en 2004 pour développer un drone turc, l’Anka, qui s’était avéré un échec cuisant : un premier essai en vol, en 2010, se conclura par un un crash de l’appareil quinze minutes après le décollage [13], avant un nouvel essai, et un nouveau crash, en 2012 [14].

Le moment décisif de l’histoire des drones turcs sonne, très discrètement, en 2009 : cette année là, un jeune ingénieur turc, Selçuk Bayraktar, remporte un contrat pour la production et la vente du futur drone de combat turc. L’intéressé, qui a étudié l’ingénierie électrique au Massachusetts Institute of Technology (MIT), a interrompu en 2007 son doctorat afin de se consacrer entièrement au développement de drones armés turcs ; il fonde pour cela sa société, Baykar Makina.

Conscient des points faibles technologiques de la Turquie, Selçuk Bayraktar s’emploie dans un premier temps à importer les pièces que son entreprise n’est pas en mesure de produire elle-même, à l’instar du moteur ou des capteurs, de grandes puissances industrielles militaires comme le Royaume-Uni [15], le Canada [16] ou encore l’Allemagne [17]. Cette aide étrangère est aujourd’hui fortement critiquée par les mouvements de soutien aux Kurdes par exemple, à l’instar de la plateforme « RiseUp4Rojava », qui liste les sites industriels à travers le monde fournissant des composants militaires à la Turquie afin d’appeler à leur blocage ou à la perturbation de leurs activités [18].

Fin 2015, le Bayraktar TB2 conduit son premier essai en vol avec succès, emportant avec lui un missile de manufacture turque, une munition antichar à guidage laser UMTAS produite par l’entreprise militaire turque Roketsan [19]. A près de cinq kilomètres du sol, le drone parvient à atteindre avec précision (à deux mètres près) une cible pourtant située à huit kilomètres de distance.

Le 8 septembre 2016, la Turquie intègre le TB2 à son dispositif contre-insurrectionnel, tant en Turquie que dans la nord de l’Irak, et enregistre rapidement des succès notables : selon des sources sécuritaires interrogées par Al-Monitor en septembre 2017, soit un an après la première utilisation du TB2, près de 2 000 militants du PKK ont été neutralisés depuis l’apparition du TB2 dans le ciel irakien et turc, dont 600 par des attaques de drones, soit 30% des pertes infligées au mouvement révolutionnaire kurde [20].

Portée par le succès de Baykar Makina, l’industrie de l’armement turc débute le développement, avec succès, de nouveaux drones : en août 2018, TAI annonce ainsi la réussite des tests et tirs en vol de l’ANKA-S, premier appareil de la flotte de drones turc à réussir une frappe aérienne contrôlée par satellite [21]. Plusieurs dérivés de l’ANKA sont par ailleurs développés en fonction des besoins sécuritaires turcs : un drone de collecte de renseignement d’origine électromagnétique et de guerre lutte électronique, l’ANKA-1, vient ainsi pourvoir en renseignement d’origine électronique et en instruments de guerre électronique l’Organisation nationale du renseignement (MIT), principal service de renseignement turc [22].

Le 15 juin 2020, l’entreprise militaire turque STM Defense Technologes Engineering a de son côté annoncé le développement de drones kamikazes Togan, Alapagu et Kargu, capables d’agir en essaim d’une vingtaine d’appareils et de choisir eux-mêmes leur cible avant de la détruire en s’y écrasant [23]. Courant 2021, Baykar Makina devrait quant à elle doter les forces aériennes turques d’un nouveau drone de surveillance et reconnaissance, le Bayraktar AKINCI qui, outre un éventail de matériel de captation de renseignement [24], sera également équipé de missiles [25].

L’actualité a offert rapidement l’opportunité aux drones turcs de démontrer leur efficacité et les propulsera sur le devant de la scène militaire internationale.

3. Une actualité propice à la publicité des drones turcs

Contrairement aux Etats-Unis et à Israël, historiquement leaders dans l’usage et la maîtrise des drones, la Turquie n’a pas déployé les siens uniquement pour combattre des insurgés, mais également pour affronter les armées conventionnelles d’autres pays. Dans ce cadre, les forces turques déploient du matériel de guerre électronique permettant de brouiller les communications et radars adverses afin de permettre aux drones de frapper sans contraintes. Le déploiement concomitant de batteries d’artillerie terrestre et d’une flotte d’appareil de combats traditionnels permet à la Turquie de réaliser des opérations interarmes particulièrement efficaces contre les armées ne s’avérant pas assez modernes.

Le théâtre syrien se montrera assez éloquent à cet égard : en février 2020, alors que l’armée syrienne soutenue par l’aviation russe lance une bataille qui se veut décisive contre la dernière poche insurgée de Syrie à Idlib, des accrochages violents entre forces syriennes et turques émaillent les premières semaines de l’offensive. La riposte turque ne se fait pas attendre : combinant les assauts répétés de ses drones à des frappes d’artillerie de haute précision, rendues possibles grâce au renseignement obtenu au-dessus d’Idlib par ces mêmes drones, la Turquie inflige de très substantielles pertes à l’armée syrienne. Ainsi, selon le Ministre turc de la Défense Hulusi Hakar, 2 557 soldats syriens auraient été neutralisés au cours des affrontements, sans compter les véhicules et autres matériels détruits [26]. L’Observatoire syrien des Droits de l’Homme avance quant à lui le chiffre plus pondéré de 197 soldats tués, dont 27 miliciens non-Syriens [27].

Quelque soit la réalité des pertes syriennes, les drones turcs se sont montrés suffisamment efficaces pour permettre à la Turquie d’atteindre ses objectifs : l’offensive syrienne est coupée net dans son élan et le Kremlin est contraint de négocier un cessez-le-feu le 5 mars 2020 avec Ankara dans la région d’Idlib, toujours en vigueur aujourd’hui malgré de fréquentes escarmouches ou frappes [28].

Une autre victoire des drones turcs se produit en juin de la même année : après un siège de plus d’un an, le maréchal Haftar est sur le point de capture la capitale libyenne Tripoli, siège du gouvernement de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale. L’intervention de la Turquie au profit de ce dernier, notamment grâce à ses drones, se montre là aussi déterminante [29] : au terme d’une semaine de combats, les forces du maréchal Haftar sont contraintes de battre en retraite [30].

Enfin, en septembre 2020, à l’occasion de la deuxième guerre du Haut-Karabagh, les drones turcs, utilisés cette fois par l’armée azérie, se montrent également déterminants lors des combats [31] et y acquièrent une renommée internationale : le nombre de véhicules blindés et chars de combat arméniens détruits pousse en effet plusieurs observateurs [32] à s’interroger sur la pertinence de continuer à utiliser de tels matériels dans les conflits modernes. Le Président azéri Aliyev reconnaîtra lui-même le rôle déterminant des drones turcs dans le conflit [33], tandis que les images de frappes aériennes filmées depuis les drones étaient diffusées massivement, tant à la télévision et les réseaux sociaux [34] que sur des écrans géants installés à cette occasion dans les rues de Bakou [35]. Selçuk Bayraktar recevra même la décoration de « l’Ordre de Karabakh » des mains du Président Aliev le 1er avril 2021 [36].

Le succès des drones azéris sera tel qu’il ira inquiéter jusque dans les états-majors de grandes puissances militaires comme le Royaume-Uni ; en décembre 2020, le Secrétaire d’Etat britannique à la Défense Ben Wallace annoncera ainsi qu’à la suite du conflit arméno-azéri et des enseignements tirés par l’état-major britannique, celui-ci a décidé d’initier un programme ambitieux de drones de combat pour les forces armées du pays [37].

Le succès des drones turcs a ainsi provoqué une forme d’électrochoc à travers le monde sur les nouvelles modalités des conflits interétatiques : les drones ne sont plus des armes d’appui onéreuses, mais s’avèrent désormais le véritable fer de lance des opérations, et pour des sommes relativement modiques. Loin des 26 millions de dollars dépensés par Londres pour acquérir chacun de ses trois drones américains Protector [38], les Bayraktar TB2 coûteraient quant à eux 5 millions de dollars l’unité [39].

Lire la partie 2

Sitographie :
 Poland buys 24 Turkish drones in first for NATO and EU, Daily Sabah, 24/05/2021
https://www.dailysabah.com/business/defense/poland-buys-24-turkish-drones-in-first-for-nato-and-eu
 Bayraktar drones tone up Turkey-Poland relations, Daily Sabah, 24/06/2021
https://www.dailysabah.com/opinion/op-ed/bayraktar-drones-tone-up-turkey-poland-relations
 Ukraine flies its first Turkish-made armed drone over Donbas, Aerotime Hub, 14/04/2021
https://www.aerotime.aero/27677-ukraine-flies-its-first-turkish-made-armed-drone-over-donbas
 Confidence and catastrophe : Armenia and the second Nagorno-Karabagh War, War on the Rocks, 11/01/2021
https://warontherocks.com/2021/01/confidence-and-catastrophe-armenia-and-the-second-nagorno-karabakh-war/
 UK defense chief : Turkish use of drones ’game-changing’, Anadolu Ajansi, 16/07/2023
https://www.aa.com.tr/en/energy/energy-diplomacy/uk-defense-chief-turkish-use-of-drones-game-changing/29913
 Taking a cue from Turkey’s armed UAVs, UK starts its own drone program, TRT World, 04/01/2021
https://www.trtworld.com/magazine/taking-a-cue-from-turkey-s-armed-uavs-uk-starts-its-own-drone-program-42948
 After big wins, interest in Turkish combat drones soars, France24, 19/03/2021
https://www.france24.com/en/live-news/20210319-after-big-wins-interest-in-turkish-combat-drones-soars
 The second drone age : how Turkey defied the US and became a killer drone power, The Intercept, 14/05/2019
https://theintercept.com/2019/05/14/turkey-second-drone-age/
 Turkey’s military drones : an export product that’s disrupting NATO, the Bulletin, 06/12/2019
https://thebulletin.org/2019/12/turkeys-military-drones-an-export-product-thats-disrupting-nato/
 Prototype of Turkey’s first armed drone crashes during test flight. Again., The Aviationist, 01/10/2012
https://theaviationist.com/2012/10/01/anka/
 Revealed : how UK technology fuelled Turkey’s rise to global drone power, The Guardian, 27/11/2019
https://www.theguardian.com/news/2019/nov/27/revealed-uk-technology-turkey-rise-global-drone-power
 Canadian block on drone parts shows Turkey’s defense industry still not independent, Defense News, 13/10/2020
https://www.defensenews.com/global/europe/2020/10/13/canadian-block-on-drone-parts-shows-turkeys-defense-industry-still-not-independent/
 German Companies Export Products Found in Turkish Armed Drones Used in Nagorno-Karabakh War, Hetq, 10/04/2021
https://hetq.am/en/article/129514
 Weapon Industry – Stop aiming Turkey, RiseUp4Rojava, 10/10/2019
https://riseup4rojava.org/weapon-industry/
 Turkey-PKK ’drone wars’ escalat, Al-Monitor, 18/09/2017
https://www.al-monitor.com/originals/2017/09/turkey-pkk-drone-conflict-escalates.html
 ANKA-I Elektronik Harp ve İstihbarat İHA, Milli Savunma, 30/03/2018
http://www.millisavunma.com/anka-i-elektronik-harp-ve-istihbarat-iha/
 Anadolu Agency tours state-of-the-art Turkish UAV maker, Anadolu Ajansi, 15/06/2020
https://www.aa.com.tr/en/economy/anadolu-agency-tours-state-of-the-art-turkish-uav-maker/1877808
 Turkish Baykar’s mass-produced Akıncı UCAV passes 1st test flight, Daily Sabah, 20/05/2021
https://www.dailysabah.com/business/defense/turkish-baykars-mass-produced-akinci-ucav-passes-1st-test-flight
 Defense Minister : 2,557 Syrian regime elements neutralized in Operation Peace Shield, Daily Sabah, 02/03/2020
https://www.dailysabah.com/politics/defense-minister-2557-syrian-regime-elements-neutralized-in-operation-peace-shield/news
 Libya is turning into a battle lab for air warfare, DefenseNews, 06/08/2020
https://www.defensenews.com/smr/nato-air-power/2020/08/06/libya-is-turning-into-a-battle-lab-for-air-warfare/
 A brief, bloody war in a corner of Asia is a warning about why the tank’s days of dominance may be over, Insider, 25/11/2020
https://www.businessinsider.com/drones-in-armenia-azerbaijan-war-raises-doubt-about-tanks-future-2020-11?IR=T
 Azerbaijan broadcasts footage of drones striking targets across Baku public squares, Yeni Safak, 04/10/2020
https://www.yenisafak.com/en/video-gallery/news/azerbaijan-broadcasts-footage-of-drones-striking-targets-across-baku-public-squares-2205001
 Baykar CTO Bayraktar receives ’Karabakh Order’ from Aliyev, Daily Sabah, 01/04/2021
https://www.dailysabah.com/business/defense/baykar-cto-bayraktar-receives-karabakh-order-from-aliyev
 UK wants new drones in wake of Azerbaijan military success, The Guardian, 29/12/2020
https://www.theguardian.com/world/2020/dec/29/uk-defence-secretary-hails-azerbaijans-use-of-drones-in-conflict
 UK orders first three Protector drones from General Atomics, Defense News, 15/07/2020
https://www.defensenews.com/global/europe/2020/07/15/uk-orders-first-three-protector-drones-from-general-atomics/

Publié le 06/09/2021


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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