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Les Croisades (1096-1291) : le choc de la rencontre entre deux mondes (3/3)

Par Yara El Khoury
Publié le 06/12/2018 • modifié le 08/08/2020 • Durée de lecture : 11 minutes

Des chevaliers chretiens (Croises) prenant part a une expedition en Terre Sainte. Miniature tiree d’un recueil de textes de Lois de l’Ordre du Saint Esprit. 15eme siecle (19-1957).

©PrismaArchivo/Leemage/AFP

Lire les parties 1 et 2 :
 Les Croisades (1096-1291) : le choc de la rencontre entre deux mondes (1/3)
 Les Croisades (1096-1291) : le choc de la rencontre entre deux mondes (2/3)

La Troisième Croisade 1189-1192

Elle est décidée suite à la chute de Jérusalem aux mains de Saladin. La France, l’Angleterre et l’Allemagne y participèrent. Les Croisés germaniques étaient conduits par l’empereur Frédéric Ier Barberousse. Agé de 67 ans, il meurt le 10 juin 1190 avant d’atteindre la Terre Sainte, noyé dans les eaux du fleuve Selef au cours de la traversée des plaines de Cilicie, dans le sud de l’Anatolie. Après sa mort, son armée perdit sa cohésion et se dispersa.

La troisième Croisade se poursuivit sous le commandement du roi d’Angleterre Richard Ier Cœur de Lion, fils d’Aliénor d’Aquitaine et du roi Henri II, et du roi de France Philippe II Auguste, fils du roi Louis VII et de sa troisième épouse Adèle de Champagne. Ils arrivèrent devant Saint-Jean d’Acre. La lutte autour de la ville était des plus âpres, car, tout en assiégeant la population musulmane de Saint-Jean d’Acre, les Croisés étaient la proie des attaques menées de l’extérieur par l’armée de Saladin. Le siège d’Acre se termine le 12 juillet 1191 par la reddition de la garnison musulmane de la ville qui a au préalable négocié les termes de la capitulation : livraison d’un butin intégral contre l’assurance pour la population d’échapper au massacre et à l’asservissement. Les termes de l’accord de reddition stipulaient également que Saladin devait relâcher les prisonniers francs, restituer la relique de la Vraie Croix et payer une forte rançon aux barons francs afin que la population d’Acre ait la vie sauve. A court d’argent, Saladin tente de gagner du temps en négociant délai sur délai pour rassembler les sommes colossales exigées de lui. Finalement, à bout de patience, Richard Cœur de Lion fait exécuter un très grand nombre de prisonniers musulmans, de 2.600 à 3.000, dans la plaine adjacente à la ville d’Acre, le 20 août 1191. Après ce massacre qui horrifia les musulmans, Saladin ne paya plus du tout de rançon et expédia les prisonniers francs et la relique de la Vraie Croix à Damas.

A Saint-Jean d’Acre, cité portuaire, l’enjeu était la survie des Etats latins d’Orient ; la victoire des Francs allait leur permettre de rester dans cette partie du monde pendant un siècle encore. Quelques jours après la prise de la ville, le roi Philippe Auguste repartit en France, laissant derrière lui une partie de ses troupes, environ 10.000 hommes, sous le commandement du duc de Bourgogne. Avec les troupes anglaises de Richard Cœur de Lion, elles avaient pour but de reconquérir Jérusalem et Saladin comptait bien les en empêcher en pratiquant la politique de la terre brûlée afin qu’elles ne puissent s’établir dans aucune des villes situées sur le chemin conduisant à la Ville Sainte. Cette tactique du désespoir se révéla payante car elle entrava la progression des troupes du roi Richard Ier et permit en retour l’ouverture de négociations entre lui et le représentant de Saladin, son frère al-Âdil. Entre al-Âdil et Richard Cœur de Lion devait naître une grande amitié non dénuée d’admiration, un sentiment relayé par les chroniqueurs musulmans de l’époque.

Les négociations furent très longues et entrecoupées par des opérations militaires au cours desquelles chacune des parties tentait d’améliorer sa position par des victoires sur le terrain. Les négociations inclurent entre autres un projet de mariage, vite abandonné, entre Jeanne de Sicile, la sœur du roi Richard Cœur de Lion, et al-Âdil. Le 1er septembre 1192, un accord est enfin trouvé qui prévoyait principalement une trêve d’une durée de trois ans et huit mois, autorisait les Francs à garder le contrôle d’une grande partie de la côte, de Tyr jusqu’à Jaffa et les pèlerins chrétiens à se rendre à Jérusalem décrétée ville musulmane.

Saladin meurt à Damas en 1193, âgé de 55 ans. Avant son décès, il avait décidé de partager ses possessions territoriales entre ses fils et son frère al-‘Âdil. Ce dernier arrive à imposer un pouvoir personnel en 1200 et se fait proclamer sultan au Caire. Il meurt en 1218, mais sa politique est poursuivie par son fils al-Kâmil qui règne jusqu’en 1238. Les relations entre les successeurs de Saladin et les Etats francs sont pacifiques et des trêves nombreuses sont signées entre les deux camps.

La Quatrième Croisade

Cette Croisade a été prêchée par le pape Innocent III. Elle avait pour but la poursuite de la reconquête du royaume de Jérusalem contrôlé par les Ayyoubides d’Egypte. Dépourvus d’argent, les Croisés se laissent entraîner par les Vénitiens en 1202 à attaquer le port dalmate de Zara en Croatie, contre la promesse d’un partage du butin. Ensuite, les Croisés suivirent les Vénitiens jusqu’à Constantinople où ils participèrent à la restauration du pouvoir de l’empereur Alexis IV.

Comme ils ne furent pas récompensés pour cela, dès que l’empereur est assassiné six mois plus tard, les Croisés en profitent pour attaquer la capitale byzantine le 12 avril 1204 et la mettre à sac. Ils soumettent Constantinople, y créent un Empire latin qui va durer de 1204 à 1261 et chassent les Byzantins dans la région de Nicée. Ils morcellent les territoires de l’Empire byzantin en Grèce et dans les Balkans afin de se les partager. Cette quatrième Croisade causa beaucoup de tort aux Croisés et à leur idéal, et creusa encore plus le fossé qui sépare l’Eglise catholique de l’Eglise orthodoxe.

La Cinquième Croisade

Cette Croisade a été prêchée par le pape Innocent III en novembre 1215 au cours du concile de Latran. Elle a pour cause directe la construction en 1210 par le sultan al-‘Âdil d’une forteresse sur le mont Thabor, qui domine la plaine d’Acre. Cette Croisade compte peu de Français ; elle est conduite par le duc d’Autriche et le roi de Hongrie. Leurs troupes ne parviennent pas à prendre le Mont Thabor en 1217, et, dès l’année suivante, les Hongrois repartent en Europe.

Grâce à de nouveaux renforts venus d’Europe, les Croisés entreprennent en 1218 d’assiéger le port de Damiette, situé à l’embouchure Est du Nil. Leur objectif est d’affaiblir le sultanat ayyoubide en l’attaquant en Egypte même, ce qui devrait leur faciliter la reconquête de Jérusalem. Les Croisés pénètrent dans Damiette le 5 novembre 1219, après avoir affamé sa population. Face à l’étendue du désastre, le sultan al-Kâmil leur propose de leur rendre l’ancien territoire du royaume de Jérusalem (sauf la Transjordanie) en contrepartie de la libération de Damiette, mais le légat Pélage qui dirige l’expédition refuse, préférant marcher sur Le Caire. Progressant lentement, les Croisés sont piégés par la crue du Nil et contraints de rendre Damiette aux Ayyoubides et de signer une trêve d’une durée de huit ans avant de rentrer chez eux.

La Sixième croisade (1228-1229)

En 1225, l’empereur Frédéric II devient roi de Jérusalem à la suite de son mariage avec Isabelle, l’héritière du royaume latin. Frédéric II a fait le serment de prendre la croix dès 1215, sous le pape Innocent III, mais il a toujours reporté l’échéance de son départ. Ce retard va porter le pape Grégoire IX à l’excommunier. Ceci n’empêchera pas Frédéric II de prendre la route de Syrie l’année suivante, le 28 juin 1228. En réalité, l’empereur n’avait rien d’un pieux combattant croisé. Grand admirateur de la civilisation musulmane, menant un train de vie comparable à celui des sultans, il se rend en Orient en tant qu’ami du sultan al-Kâmil, avec qui il entretenait une correspondance portant sur des sujets de recherches scientifiques, le sultan étant lui-même féru de science, qui encourageait l’activité des savants, les invitant même à séjourner dans son palais afin qu’il puisse débattre avec eux.

Conscients de l’infériorité numérique de ses troupes, l’empereur Frédéric II n’attaqua pas les positions musulmanes, mais il renouvela ses missions diplomatiques auprès du sultan al-Kâmil, par l’entremise de son fidèle ami égyptien Fakhr ed-Dîn. C’est ainsi que l’accord de Jaffa est signé par l’empereur Frédéric II et le sultan ayyoubide al-Kâmil, le 11 février 1229, après des négociations qui ont duré cinq mois. Par cet accord, les Francs reprennent Jérusalem, Nazareth, Bethléem, et au nord les seigneuries de Toron (Tibnîn) et de Sidon. Jérusalem est reconnue ville sainte pour les deux religions ; les musulmans peuvent disposer de leurs lieux saints qui deviennent une enclave musulmane en terre chrétienne, tout comme les chrétiens reprennent possession de Nazareth et Bethléem, enclaves chrétiennes en terre musulmane. La libre circulation est garantie aux croyants des deux religions.

Le 17 mars 1229, l’empereur Frédéric II fait son entrée à Jérusalem et le représentant du sultan al-Kâmil lui remet la ville. Le lendemain, symboliquement, il reprend la couronne du royaume de Jérusalem au cours d’une cérémonie laïque au Saint-Sépulcre, car il est toujours excommunié. De fait, le patriarche Gérold jette l’interdit sur le Ville Sainte, et les Templiers refusent de reconnaître le traité de Jaffa car le Temple de Salomon, qui est leur maison mère, est cédé aux musulmans. Le séjour de l’empereur Frédéric II à Jérusalem fut très court. L’interdit lancé par le patriarche Gérold le contraint à se replier sur Saint-Jean d’Acre dès le 21 mars 1229. Plus tard le pape Grégoire IX reconnaîtra que cet interdit, qui visait à punir un monarque excommunié, allait à l’encontre des intérêts de la Chrétienté. Frédéric II prend la décision de rentrer en Europe. C’est ainsi que se termine cette sixième Croisade si particulière, puisque Jérusalem a été rétrocédé aux chrétiens par un empereur excommunié, grâce à l’amitié des musulmans.

La Septième Croisade (1248- 1254)

Le 23 août 1244, Jérusalem est prise par les Khwarizmiens, tribus originaires d’Asie centrale. C’est dans ce contexte que Louis IX, le futur Saint Louis, décide de partir en Croisade. Ayant pris la croix en décembre 1244, il quitte les rivages de la France le 25 août 1248, confiant la régence du royaume à sa mère, la reine Blanche de Castille.
Louis IX décide d’attaquer les Ayyoubides en Egypte afin de les affaiblir au cœur de leur puissance avant d’entreprendre la reconquête de Jérusalem. Le 4 juin 1249, la Croisade arrive aux abords de Damiette qui se rend le 6 juin. Ne voulant pas réitérer la mésaventure de la cinquième Croisade, Louis IX reste à Damiette le temps que se termine la crue du Nil. Ce délai est mis à profit par le sultan es-Sâlih Ayoub qui rassemble une armée de Mamlouks entre Mansoura et Damiette.
A la fin de l’été, quand le Nil rentre dans son lit, la Croisade reprend son cours mais le roi lance ses troupes à la conquête du Caire. Le 23 novembre 1249, le sultan as-Sâlih Ayoub décède, laissant l’Egypte sans maître. Sa favorite Chadjarat ed-Dorr tait la nouvelle en attendant l’arrivée de l’héritier Touran-Chah qui réside à Diyarbékir. Au final, les défaites et le typhus contraignent le roi Louis IX à se rendre à Touran Chah qui le fait prisonnier et obtient de lui un engagement à restituer Damiette et à payer une forte rançon.

Moins d’un mois après la conclusion de son accord avec Saint Louis, Touran Chah est renversé et tué dans des conditions particulièrement sanglantes par les Mamlouks de Baïbars, le 2 mai 1250. C’est la fin de la dynastie des Ayyoubides et l’avènement de celle des Mamlouks en Egypte. La Syrie reste pour un temps encore aux mains des Ayyoubides. Les nouveaux maîtres du Caire, avec à leur tête Izzeddine Aybak qui a épousé Chadjarat ed-Dorr, ratifièrent le traité conclu par le dernier sultan ayyoubide et le roi de France.

Le roi Louis IX parvint à compléter le paiement de sa rançon. Le 8 mai 1250, il quitte l’Egypte pour Saint-Jean d’Acre. Faute d’avoir réussi à reprendre Jérusalem, il se donna pour mission de réorganiser la Syrie franque et passa quatre ans dans la région. Il rétablit l’autorité royale sur le royaume latin et mit au pas les Templiers qui menaient une politique indépendante et se permettaient de conclure leurs propres accords avec le sultan de Syrie. Il restaura les fortifications des grandes villes du royaume, Saint-Jean d’Acre, Césarée, Jaffa, Sidon. Il s’attira l’amitié du Vieux de la Montagne, le redoutable chef de la secte des Assassins, et envoya une mission diplomatique auprès des Mongols dont il soupçonnait les projets d’expansion vers le Levant.

En 1254, il est rappelé en France suite au décès de sa mère, la régente Blanche de Castille.

La Huitième Croisade (1270) et la chute des Etats croisés d’Orient – Fin des Croisades

En 1260, les Mongols d’Hulagu, petit-fils de Gengis Khan, occupent la Syrie, mettant fin à la dynastie ayyoubide après avoir mis fin à l’Empire abbasside deux ans plus tôt, en 1258. Le prince d’Antioche Bohémond VI choisit de devenir leur allié tandis que les barons de Saint-Jean d’Acre choisirent le camp des Mamlouks à qui ils permirent de traverser le territoire franc et de vaincre les Mongols à l’issue de la bataille d’Aïn Jalout, en Galilée, le 3 septembre 1260. Les Mongols sont repoussés jusqu’en Perse et les Mamlouks d’Egypte deviennent les maîtres de la Syrie.

Le sultan mamlouk Baïbars ne fait preuve d’aucune reconnaissance à l’égard des Francs à qui il doit sa victoire sur les Mongols. Il entreprend la conquête du royaume franc avec une célérité étonnante : entre février 1265 et avril 1268, il prend Nazareth, le Thabor, Bethléem, Césarée, Arsouf, la forteresse des Templiers à Safed, Jaffa, et la place de Beaufort qui appartient aux Templiers. En mai 1268, il prend Antioche, ne laissant à Bohémond VI que le comté de Tripoli. Une huitième Croisade est annoncée, sous le commandement de Saint Louis. Mais cette Croisade qui commence le 2 juillet 1270 est détournée sur Tunis au lieu de se rendre directement en Egypte. A Tunis, l’armée croisée est ravagée par la peste et Louis IX meurt des suites d’une dysenterie le 25 août 1270. Il est canonisé en 1297.

Après la mort de Saint Louis, le sultan Baïbars dépossède les Templiers de leur château de Safita et il se rend maître du Crac des Chevaliers, propriété de l’ordre des Hospitaliers. Le royaume franc se retrouve réduit à la place de Saint-Jean d’Acre. Suite à l’intervention du prince Edouard d’Angleterre, futur Edouard Ier, Baïbars accepte d’accorder aux Francs de Saint-Jean d’Acre une trêve de dix ans et dix mois, conclue le 22 avril 1272. Au cours de la trêve, les querelles intestines reprennent parmi les Francs. A Tripoli notamment, les querelles sont si intenses que le sultan Qalaoun, successeur de Baïbars, investit la ville fin février 1289. Tripoli est rasé au sol et ses habitants sont massacrés.

Après la chute de Tripoli, une Croisade populaire italienne arriva à Saint-Jean d’Acre, et réitéra la fâcheuse mésaventure de la première Croisade populaire, s’attaquant indistinctement aux paysans et marchands musulmans, ainsi qu’aux chrétiens portant la barbe, qui étaient confondus avec des musulmans. Cet épisode rompt la trêve. Les barons syriens, qui ne sont pas responsables des massacres commis par les Croisés italiens, vont en payer le prix. Le nouveau sultan mamlouk al-Achraf al-Khalil met le siège devant Saint-Jean d’Acre le 5 avril 1291. La ville est défendue par ses habitants, les forces franques de Syrie et de Chypre, et par les ordres militaires, notamment les Templiers qui tentèrent sans succès d’opérer des sorties hors des murs. Le sultan mamlouk ordonne l’assaut final le 18 mai 1291.

Des vaisseaux vénitiens tentèrent d’assurer l’évacuation des Francs vers Chypre, mais beaucoup d’embarcations coulèrent sous la surcharge provoquée par le nombre de rescapés. Les habitants trouvèrent refuge dans la forteresse des Templiers située en bord de mer. Excessivement chargée et fortement endommagée, la forteresse s’effondra, ensevelissant ses occupants et les assaillants mamlouks. Après la chute de Saint-Jean d’Acre, Tyr, Sidon et Tortose sont évacuées successivement, avant la fin de l’année 1291. C’est ainsi que se terminent les Croisades.

La fin des Croisades ne signifia pas la fin des relations entre l’Orient et l’Occident. Après avoir pacifié l’ensemble de la Syrie sous leur autorité, les sultans Mamlouks rétablirent les relations commerciales avec les Républiques italiennes. Les commerçants retrouvèrent le chemin de l’Orient, ainsi que les missionnaires Franciscains et Dominicains à qui les Mamlouks accordèrent des autorisations dans le cadre de la mission Terra Sancta. La présence occidentale se manifesta de nouveau sans discontinuer en Orient, à travers des acteurs divers. Ayant succédé aux Mamlouks en 1517, l’Empire ottoman poursuivit la même politique d’ouverture, notamment à travers les Capitulations conclues entres Soliman le Magnifique et François Ier.

« Nous voici de retour en Orient, Monsieur le Sultan ! », cette invective attribuée au général Gouraud en 1920 à l’adresse de Saladin est loin de correspondre à la réalité historique. Depuis la fin des Croisades, l’influence occidentale n’a jamais cessé de se faire sentir en Orient, et les relations, tantôt pacifiques, tantôt belligènes entre les deux espaces, tissent à travers les âges un lien ininterrompu.

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 Choc mongol du XIIIe siècle et redéfinition de l’espace moyen-oriental
 Les Assassins

Bibliographie indicative :
 BALARD Michel, Croisades et Orient latin, XI°-XIV° siècle, Ed. Armand Colin, Paris, 2001.
 EDDE Anne-Marie (éd.), MICHEAU Françoise (éd.), L’Orient au temps des croisades, Ed. Garnier-Flammarion, 2002.
 EDDE Anne-Marie, Saladin, Ed. Flammarion, Paris, 2009.
 GROUSSET René, L’épopée des Croisades, Ed. Plon, Paris, 1939.
 MAALOUF Amine, Les Croisades vues par les Arabes, Ed. J-C Lattès, FMA, Paris, 1983, 299p.
 RILEY-SMITH Jonathan, Les Croisades, Ed. Pygmalion, Paris, 1990.
 POUZET Louis, BOISSET Louis, Chrétiens et musulmans au temps des Croisades : entre l’affrontement et la rencontre, Presses de l’USJ, Beyrouth, 2007.
 PERNOUD Régine, Aliénor d’Aquitaine, Ed. Hachette, Livre de Poche, Paris, 1983.

Publié le 06/12/2018


Yara El Khoury est Docteur en histoire, chargée de cours à l’université Saint-Joseph, chercheur associé au Cemam, Centre D’études pour le Monde arabe Moderne de l’université Saint-Joseph.
Elle est enseignante à l’Ifpo, Institut français du Proche-Orient et auprès de la Fondation Adyan.


 


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