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Les mille et une nuits, Exposition à l’Institut du Monde Arabe, jusqu’au 28 avril 2013

Par Sixtine de Thé
Publié le 15/01/2013 • modifié le 20/04/2020 • Durée de lecture : 12 minutes

Mais l’exposition offre plus qu’un simple compte-rendu d’étapes différentes, elle montre toutes les images, toutes les rêveries qu’a suscitées ce texte, par des médiums aussi différents que la poterie, la gravure, la peinture, la danse, le cinéma. Cet extraordinaire recueil d’histoires « étonnantes et surprenantes » appartient en effet à la littéraire mondiale, en tant qu’il constitue un véhicule privilégié de mythologies et de croyances propres à l’Orient, mais aussi d’images que d’autres y ont projetées. Ce répertoire à témoignages historiques et à fantasmes se présente ainsi comme une sorte de thésaurus dans lequel ont puisé les imaginations de générations entières d’artistes et de créateurs qui ont su l’enrichir tout en s’en nourrissant. Il est donc proposé de suivre l’itinéraire de l’œuvre, depuis ses origines indo-persanes jusqu’aux contes arabes du IXe siècle, en passant par Antoine Galland et sa traduction en français qui détermina tant sa fortune en Europe. L’exposition tient le spectateur en éveil dans ces salles où semblent se refléter les méandres du texte lui-même, dans ses multiples potentialités.

Le texte

Si le noyau du texte des Mille et Une Nuits n’est connu originairement qu’en arabe, il est en réalité originaire d’Inde et de Perse. C’est en effet un livre persan complet – les Hazân Afsâne (Mille contes), en arabe Alf Layla (Mille nuits), qui est traduit à Bagdad au VIIIe siècle. Si l’on pense aux contes des Mille et Une Nuits, on pense surtout à une littérature tournée vers la délectation pure. Or les récits des origines constituaient plutôt des histoires édifiantes, dont le but moral était dédié à l’éducation des princes. Ces histoires se rattachaient sans doute à des récits indiens comme le Panchatantra. On note de plus que les noms des protagonistes principaux ont des consonances persanes : Shahrâzâd, Shâhriyâr, Dunyâzâd… En ce qui concerne le texte arabe, on note sa première mention dès le IXe siècle, mais on en perd la trace jusqu’au XVe siècle. Toute une tradition orale explique cette impossibilité à le situer historiquement et géographiquement, ainsi que son extrême perméabilité. Les khurâfât (histoires) étaient contées et lues par les conteurs publics, en famille, dans les cafés et lors de soirées de poésie et de musique (tradition du « samar », coutume orientale de la discussion du soir). Cette perméabilité est visible dans l’évident mélange des époques contenues dans le texte : on trouve en effet une évocation du calife al-Hâk du XIe siècle, du sultan Bayats qui vécut au XIIIe siècle, ou encore des usages comme le café qui date du XVe siècle. Il ne s’agit pas ainsi d’un type de littérature que l’on pourrait qualifier de « savante », mais plutôt un véhicule de mythologies et de croyances propres à l’Orient, un ouvrage populaire qui constitue un témoin culturel unique.

Mais le moment clef de la fortune de ce texte aux mille tours est sans doute la traduction d’Antoine Galland au début du XVIIIe siècle. Ce savant en langues orientales (il a même habité en Orient plus de vingt ans) avait reçu en 1701 un manuscrit arabe des Mille et Une Nuits, daté du XVe siècle. Mais loin de se cantonner à une traduction littérale du texte, il y ajoute plusieurs récits qui constituent les légendes les plus connues du public occidental : Ali Baba ainsi qu’Aladdin et la lampe merveilleuse. Alors que le manuscrit qu’il avait en main ne comportait que 35 contes, l’édition finale de sa traduction en comportait 70 ! Il avait en effet rencontré Hannâ Diyâb, jeune voyageur syrien, qui lui transmit nombres d’histoires appartenant au folklore arabe. N’oublions pas non plus que Galland a énormément censuré le texte, supprimant les passages jugés licencieux et les poèmes. L’influence de sa traduction sera énorme pour le public européen, et Les Mille et Une Nuits seront traduites en de nombreuses autres langues. L’atmosphère proposée alimente en effet la vague orientaliste d’une Europe friande d’exotismes, ainsi que la littérature fantastique qui se développe au XVIIIe. « Au siècle des Lumières, toute la perception qu’on se fait des Nuits émane de cette oeuvre en partie adaptée pour le lecteur européen et comportant une dizaine de contes nouveaux. » commente Aboubakr Chraibi, professeur aux Langues Orientales et conseiller scientifique pour l’exposition de l’Institut du Monde Arabe. Mais on trouve aussi une sorte de vulgate pour le monde arabe : l’édition égyptienne de Bûlaq en 1835. Bien qu’altérée, cette édition fait référence, mais montre une fois de plus qu’il n’y a aucune autorité d’un supposé texte d’origine, mais plutôt diverses adaptations d’un texte collectif et multiforme s’adaptant à l’envi aux exigences d’un public. Autre exemple révélateur de la malléabilité de ce texte, la traduction de Mardrus, dédiée à Mallarmé en 1899 et 1904, et qui correspond plus à un goût « fin de siècle » où l’érotisme et la cruauté sont mis en valeur et plus affectés, le tout dans un décors orientaliste qui a des allures de décadence. Participèrent en effet à cette édition (12 volumes, Eugène Fasquelle, éditeur) des auteurs comme Anatole France, José-Maria de Heredia, André Gide, Maeterlinck, Pierre Louÿs, Rémy de Gourmont, Robert de Monstesquiou et Marcel Swob.

On quitte la pièce dédiée à la dimension textuelle et historique des Mille et Une Nuits pour pénétrer dans l’univers du texte proprement dit. Après cette grande salle peuplée de manuscrits et diverses éditions des Nuits (en arabe, en français, italien, anglais, allemand….) et que la pénombre nimbe de mystère, le visiteur arrive à l’étage dans une salle plus mystérieuse encore. Sorte de transition à la dimension écrite, les conservateurs ont prévu une sorte de salle aux murmures : une pièce ronde dont le haut des murs et le plafond sont en tissus où sont projetées des étoiles, chacun peut s’asseoir et écouter un conte en français ou en arabe. Cela rappelle en effet que ces histoires furent d’abord transmises de manière orale, contées de bouches à oreilles pendant des siècles, et que cette tradition peut encore perdurer, malgré les multiples éditions du texte.

L’univers que déploient les récits

Bagdad, Damas, Le Caire

La plupart des contes des Nuits se déroulent dans le croissant fertile (Syrie, Liban, Palestine, Irak et Iran). La ville est d’ailleurs le décor privilégié des contes, en tant que centre du pouvoir, mais aussi centre économique et religieux. Les villes les plus mentionnées sont Bagdad, métropole de l’Empire des Abbassides (mi-VIIIe, mi-XIIIe), Damas, capitale des Omeyades (VIIe-VIIIe siècles), le Caire des Fatimides d’Egypte de la fin du Xe-fin XIIe. La vie des contes reflète ainsi celle des villes, avec des descriptions de la société, des détails topographiques (noms de places) et des anecdotes. La muséographie change alors pour un espace moins mystérieux, moins sombre : les murs sont ocres foncés et ressemblent à ceux d’une maison, et dans des vitrines s’incèrent des objets de la vie quotidienne, ceux qui constituent le décor du texte. On se trouve ainsi dans un espace où cohabitent le réel historique et l’imaginaire livresque, puisqu’une bande-son tourne, lit en continu les récits des Nuits, et que les objets présentés offrent un témoignage historique rigoureux au contexte mentionné. Tous les médiums se rencontrent alors, on trouve en effet un film de Pasolini (Il Fiore delle mille e una notte, 1973, film qui lie un aspect documentaire sur la vie quotidienne à l’érotisme suggestif des images) et des objets de lieux et de périodes très variés.

Le palais

On entre dans un nouvel espace blanc et raffiné par de grandes portes qui symbolisent un espace nouveau à tout point de vue. Fantasme et réalité architecturale, l’espace du palais est le lieu romanesque où se jouent les intrigues, mais aussi un espace merveilleux qui incarne la fortune irréelle des personnages ou des histoires. Mystérieux car inaccessible, fantasque car imaginaire, il est l’écran sur lequel se projettent de nombreuses rêveries fantastiques : palais de pierres précieuses, en cristal ou encore « forteresse de fruits ». Et pourtant, les villes « présentent les mêmes composantes traditionnelles du monde arabe : au milieu, le palais avec son harem, la mosquée, la promenade, de préférence au bord de l’eau, puis les bains, l’hospice, le marché lui-même divisé en corporations, le caravansérail, la prison, le cimetière, un dépotoir et des faubourgs [1]. » On trouve ainsi dans cette section les rêves que ces demeures ont suscités, comme le film de George Méliès Le Palais des Mille et Une Nuits (1905), où des maquettes de décors d’opéras, mais aussi encore les objets quotidiens de ces cours, des instruments de musique qui accompagnaient les récits. On se trouve donc dans un espace d’évocation de l’atmosphère interne aux contes.

L’élan amoureux

Les contes des Mille et Une Nuits évoquent surtout pour le public une sorte de longue variation sur l’amour. S’y déploient en effet des histoires qui jouent sur tous les registres du sentiment amoureux allant du coup de foudre à la douleur de la séparation, de la nostalgie des moments heureux à l’amour qui mène à la vengeance… Cette structure où l’amour est toujours le point de départ rappelle la littérature arabe classique où ce qui domine est la poésie amoureuse. Mais la dimension amoureuse et érotique, si elle domine l’œuvre, a été plus ou mois mise en valeur selon les traductions, comme on l’a mentionné précédemment. Galland, se rangeant derrière une certaine bienséance propre au XVIIIe siècle, a coupé de nombreux passages alors que Mardrus les a exagérés. Quelques illustrations des Nuits par des artistes du XXe siècle apportent un regard intéressant sur la perception occidentale de cet érotisme et de la place de la femme. Une toile de Magritte, Shéhérazade (huile sur toile, 1948, Bruxelles, musée Magritte) joue sur le caché/montré propre à l’érotisme, par un jeu de rideau qui dévoile un paysage mystérieux et comme vide, alors que sur une table au premier plan se dresse un visage de femme dont seuls des bijoux tracent le contours, mettant en valeur la forte dimension fantasmatique liée au personnage de Shéhérazade. Une lithographie de Picasso ensuite, sans titre, dit Shahrâzâd (15 janvier 1968, pointe sèche, Strasbourg, Musée d’art moderne) présente un homme et une femme dans un espace clos où l’homme s’apparente à un voyeur au regard féroce et la femme à une folle aux formes très imposantes. Enfin la couverture du « Livre des Mille et Une Nuits » illustré de 80 aquarelles de Van Dogen (Paris, Gallimard, 1955) montre bien le fantasme exotique des femmes à la peau foncée, de la figure de l’homme inquiétant, presque barbare, et dont seule la tête apparaît, rappelant le thème de la tête de Jean-Baptiste apparaissant à Salomé. On constate donc qu’ici l’érotisme se souvient aussi implicitement des textes bibliques et des thèmes érotiques chers aux symbolistes par exemple. Cette atmosphère décadente est une constante dans la représentation de l’amour et surtout de Shéhérazade. Le ballet Shéhérazade avec Nijinski et Ida Rubinstein s’inscrit tout à fait dans cette veine avec ses décors d’une décadence luxuriante, ses scènes d’orgies etc. En témoignage de cette fascination, on trouve les costumes et les affiches de ce ballet. Le fait que de nombreuses illustrations de Nuits (ballet, opéras, tableaux, photographies, films…) en réduisent le titre à Shéhérazade montre bien que ce personnage-conteur est l’objet d’une fascination particulière, au point d’incarner à elle-seule le récit tout entier.

Évoquée dans les manuscrits arabes et presque effacée chez Galland, elle est devenue ensuite l’éternelle conteuse chez Mardrus. Ce personnage a multiples visages : soumise et frêle ou lascive et séductrice, son statut dramatique quant à son stratagème auprès du roi reste mouvant selon les versions. Elle devient aussi pour certains le symbole de la parole émancipatrice, du savoir qui gagne sur la tyrannie, du courage qui peut vaincre l’injustice. Aujourd’hui des artistes font entendre leurs revendications féministes quant à ce personnage, qui incarne l’enfermement de la femme orientale dans des clichés orientalistes. On trouve ainsi deux gravures de l’artiste Awad al-Shimi, Odalisque n°21 et Odalisque n°11 (papier, gravure à l’aquatinte, IMA, Paris) qui présentent chacune la silhouette d’une femme qui n’est en réalité constituée que de vêtement et de bijoux : son existence en tant que femme est ainsi une simple projection de clichés orientalistes, son corps n’existe pas.

Guerre et cruauté

On arrive ensuite dans une nouvelle section intitulée Guerre et cruauté, dont les murs sont rouges et les portes en forme de hache immense. La contrepartie de l’amour dans ces récits est souvent la mort, qu’elle s’apparente à une vengeance, une exécution, un accident ou une guerre, ou encore au plan de Shéhérazade de conter pour ne pas mourir. La violence des exécutions, de la justice incertaine, des scènes de guerre très grandiloquentes rappelle la poésie épique arabe. Les objets présentés dans cette section sont principalement des miniatures persanes représentant des scènes de guerre, des armes, des objets où sont incrustées des scènes de chasse, ainsi qu’un film de Pierre-Gaspard-Huit, Shéhérazade (France, 1963).

Des mondes intermédiaires

La faune merveilleuse des Nuits a sans doute beaucoup participé à sa force de séduction. Djinns, fées, mages, sorcières, talismans, génies et démons interviennent souvent dans les diverses histoires. Ce monde étrange prend ses racines dans des croyances préislamiques mais non remises en cause par le monde musulman. Ces créatures inconnues du répertoire occidental ont souvent une fonction exclusivement dramatique, mais n’en séduisent pas moins le public européen. La pièce consacrée à cette section est une sorte de monde merveilleux reconstitué, une grotte argentée. On y trouve des objets principalement constitutifs de cet imaginaire, de cette fascination pour les entre-mondes et les ressorts de forces spirituelles et inconnues : lampes magiques (Aladdin), gravures représentant des génies, dessins pour des costumes de ballet (Dessin de costume pour la danse sacrée du dieu bleu, de Léon Bakst, Paris 1912, aquarelle, Paris, musée national d’art moderne), film d’animation sur la légende du Prince Ahmed (« Les Aventures du Prince Ahmed » de Lotte Reiniger, Allemagne, 1926). L’intervention de la magie dans les contes relève de mythes d’origine mésopotamienne et d’essence religieuse ou sacrée. On trouve ainsi des statuettes mésopotamiennes de femmes avec des ailes ou des pieds à griffes, ainsi que des talismans et objets magiques. Dans ces contes en effet, le bizarre s’insinue sans cesse dans une réalité singulièrement poreuse.

Les contes de la mer et du voyage

Un nouvel espace s’ouvre au visiteur, celui des voyages terrestres et maritimes. Ses murs bleus et ses grandes cartes rappellent que les voyages sont de bons sujets de récits et de promesses surtout à péripéties et à dénouements. Mais ces voyages sont souvent entourés de mystères, qu’ils soient dans les routes maritimes de la route de la soie ou dans des contrées lointaines de l’Inde ou de la Chine, ou quels que soient les fantasques moyens de locomotions qu’ils proposent : dos de démons, d’un cheval ailé, tapis volant… Ils montrent bien combien le monde des Nuits est un monde fantastique sans frontières physiques ou temporelles. « Connaissez-vous le château d’Or, la ville d’Airain, les îles Assoiffées, celle d’Ébène ou celles de la Sécurité ? La forteresse des Fruits et la mer des Trésors ? La montagne Qaf qui entoure la terre ? La terre de Camphre, « couverte de mauvais djinns, de bêtes féroces et de serpents monstrueux » ? Et le pays Wâq-Wâq ? Dans les Mille et Une Nuits, plus le récit s’éloigne des pays du Croissant Fertile, entre Le Caire et Bassora, plus la géographie se fait fantasque. Les noms peuvent évoquer des là-bas poétiques, ils ne misent pas toujours sur l’invention pure. Ils vivent du souvenir approximatif de récits de voyageurs, ou de commerçants, extrapolent à partir de denrées vendues sur les marchés (…). Ils évoquent aussi des civilisation perdues (…) [2]. » Un des lieux privilégiés de cette fascination était le royaume de l’Inde, entre l’Arabie et la Chine, constituant une sorte d’entre-deux merveilleux. Continent encore méconnu, il est présenté comme le lieu de tous les délices, de toutes les richesses, comme le montrent les objets présentés dans cette section : bijoux précieux, pierres, statuettes, gravures d’éléphants et de jardins… Ce royaume constituait pour les lecteurs orientaux un monde dépaysant, au même titre que les paysages du Croissant fertile l’étaient pour les Européens. Mais le thème du voyage dépasse bien l’aspect géographique, puisque l’itinéraire de certains personnages peut aller jusqu’au ciel (jusqu’à toucher le soleil), d’où le recours fréquent aux créatures ailées. Ainsi la représentation de monstres ailés est très fréquente dans les objets inspirés par les Mille et Une Nuits, avec notamment une broche à cheveux signée René Lalique (Paris, XIXe siècle).

Le parcours de l’exposition suit les lignes multiples de ce texte aux mille tours, qu’il ne s’agit pas seulement d’examiner ou de classifier. En adoptant un itinéraire méandreux qui lie les différentes dimensions du texte, en jouant sur l’envoutement du spectateur, entre imaginaire projeté et réalité révélée, l’exposition parvient à entremêler tous les mondes qui s’y jouent.
« Ce qui m’a inspiré, c’est de voir le destin à l’œuvre activement, en train de décaler la réalité, non pas vers le surréalisme et la magie…. mais vers la déraison révélatrice de la vie [3]. »

A lire :
 Catalogue de l’exposition Les Mille et Une Nuits, 400 pages, Édition IMA/HAZAN.
 L‘Info Mag – L’agenda des activités de l’IMA – Les Mille et Une Nuits.
 Figaroscope, L’Orient fabuleux des Mille et Une Nuits. Supplément du Figaro du mercredi 28 novembre 2012.
 Les Mille et Une Nuits, traduction d’Antoine Galland, GF Flammarion.
 Les Mille et Une Nuits, traduction de François Mardrus, Bouquin.

Institut du Monde arabe
1 Rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris

http://www.imarabe.org/exposition-ima-6415

Publié le 15/01/2013


Normalienne, Sixtine de Thé étudie l’histoire de l’art à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm et à l’Ecole du Louvre. Elle s’intéresse particulièrement aux interactions entre l’Orient et l’Occident et leurs conséquences sur la création artistique.


 


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