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Yves Brillet est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint Cloud, agrégé d’Anglais et docteur en études anglophones. Sa thèse, sous la direction de Jean- François Gournay (Lille 3), a porté sur L’élaboration de la politique étrangère britannique au Proche et Moyen-Orient à la fin du XIX siècle et au début du XXème.
Lire la partie 1 : Les missions de St John Philby auprès d’Ibn Saoud : janvier 1917- octobre 1918 (1/4)
Le Haut-Commissariat et l’Arab Bureau au Caire continuèrent de nourrir des soupçons concernant l’attitude et les motivations réelles d’Ibn Saoud. L’Arab Bulletin du 14 juin 1917 s’interrogeait longuement sur la conduite de l’émir de Riad, accusant Ibn Saoud de favoriser le transit de fonds turcs vers le Yémen et constatait que depuis le Durbar au Koweït, l’essentiel des efforts de Riad avait porté sur le renforcement du pouvoir des wahhabites dans la région de Qasim. L’article de l’Arab Bulletin déplorait l’absence d’action d’envergure contre Ibn Rashid ainsi que le manque de coopération avec Hussein. En résumé, Ibn Saoud se voyait reprocher de ménager les Turcs et de ne considérer que son propre intérêt (1). L’auteur de l’article, D.G. Hogarth, considérait de même que Riad avait passé un accord secret avec les forces turques et que la seule manière d’écarter les soupçons à son égard était de se rallier sans ambiguïté au Chérif (2).
Réagissant aux allégations des autorités britanniques au Caire et à leurs demandes répétées de voir Ibn Saoud prendre une part active à l’effort de guerre, Cox demanda à être renseigné sur l’état d’esprit d’Ibn Saoud et sur les sentiments qu’il nourrissait envers la Grande-Bretagne (3). Loch lui répondit depuis Bahreïn que l’émir wahhabite estimait que son action dans la péninsule avait produit un effet bénéfique dans la mesure où il avait contribué à neutraliser Ibn Rashid. Loch ajoutait que l’émir de Riad était apparemment satisfait de l’action et de l’attitude de la Grande-Bretagne à son égard mais qu’il rencontrait des difficultés pour asseoir son autorité sur les tribus et contrôler une opinion populaire peu favorable aux Britanniques (4). Fin septembre, Cox rappela au Secrétaire d’Etat pour l’Inde que la mission de Storrs avait pour objectif de renforcer la coopération entre le Nedjd et le Hedjaz, de faire disparaitre les soupçons nourris par l’entourage du Cherif et de se mettre d’accord sur les moyens à accorder pour rendre la participation d’Ibn Saoud aux opérations plus efficace. Il ajoutait que la saison des fortes chaleurs touchait à sa fin et que le moment était propice pour envoyer une seconde mission à Riad (5). A la suite de ce télégramme, il précisa clairement et fermement que le potentiel militaire d’Ibn Saoud n’avait jamais été surestimé par les autorités britanniques à Bagdad et dans le Golfe et que Riad avait toujours reconnu que sans un appui matériel conséquent (en matériel et en instructeurs) de la Grande-Bretagne, les wahhabites n’étaient pas en mesure de prendre de Hail. Il rappela qu’en janvier 1917, les différents services (Foreign Office, India Office, Government of India, Haut-Commissariat en Egypte) étaient d’accord pour estimer qu’il ne fallait pas exiger d’Ibn Saoud plus que ce qu’il ne pouvait faire et que les pièces d’artillerie et les mitrailleuses fournies étaient inutiles sans personnel formé. Il indiqua que si Londres et le Caire désiraient véritablement faire appel aux services d’Ibn Saoud, il était indispensable d’en discuter sérieusement avec lui et de lui fournir le matériel qu’il réclamait. En conclusion, Cox estimait le moment venu d’envoyer à Riad une mission composée d’un officier politique choisi par Bagdad et d’un officier choisi par Le Caire en qui le Chérif aurait confiance (6). Il fit savoir ensuite à Ibn Saoud qu’il s’apprêtait à députer un émissaire à Riad et le pressa d’ordonner à Turki de profiter de l’absence d’Ibn Rashid de la ville pour attaquer Hail (7).
Le Haut-Commissaire en Egypte approuva le projet de mission auprès d’Ibn Saoud. Dans un télégramme daté du 5 octobre, il critiqua l’attitude soupçonneuse du Chérif et reconnut que les autorités britanniques en Egypte avaient échoué à convaincre Hussein d’entretenir de bonnes relations avec le Nedjd. Wingate (8) exprimait son accord sur la nécessité de parvenir à un modus vivendi satisfaisant entre les deux parties et de prévenir le développement de frictions entre La Mecque et Riad si les forces wahhabites réussissaient à s’emparer de l’objectif qui leur était assigné. Le but de la mission était donc de collecter toutes les informations utiles à l’estimation des besoins d’Ibn Saoud afin de déterminer l’importance du soutien à lui apporter. Wingate ajoutait qu’il ne disposait pas pour l’instant d’officier susceptible de rejoindre la mission et qu’il se proposait de demander à Hussein de designer un délégué auprès d’Ibn Saoud (9). A l’India Office, le nouveau Secrétaire d’Etat Edwin Samuel Montagu (10) se montra d’accord avec l’analyse et les propositions de Cox confirmées par le télégramme de Wingate du 5 octobre ; il approuva le projet d’une délégation composée d’un attaché politique et d’un attaché militaire chargé de renforcer les liens entre Ibn Saoud et la Grande-Bretagne (11). Après avoir été consulté pour avis, le Foreign Office donna son assentiment en ajoutant que Cox devait prendre toutes les mesures nécessaires au bon déroulement de la mission (12). Au cours des deux semaines qui suivirent, il fut également décidé d’envoyer Hamilton, agent politique en résidence à Koweït, dans le district de Qasim auprès du fils d’Ibn Saoud, Turki pour tenter de rendre plus efficace le blocus du ravitaillement à destination des Turcs. Hamilton devait ensuite gagner Riad pour rejoindre les émissaires de Bagdad. Le 30, l’India Office signala son accord concernant l’organisation de la mission. Cox télégraphia le même jour à Londres la composition de la mission : Harry St John Bridger Philby, le lieutenant-colonel Cunliffe-Owen, attaché militaire et le colonel Hamilton pour la question des relations entre Riad et le Koweït (13). La mission devait ensuite se rendre au Hedjaz en compagnie du délégué d’Hussein qui aurait rejoint Riad pour discuter des relations entre le Chérif et Ibn Saoud (14). Cox télégraphia le 2 novembre à l’agence de Bahreïn pour demander qu’Ibn Saoud soit informé de l’arrivée prochaine de Philby et de Cunliffe-Owen (15).
Pendant ce temps, les efforts déployés pour organiser la venue à Riad d’un émissaire du Haut-Commissariat se heurtèrent à la mauvaise volonté du Chérif. Après son retour en Egypte, il était prévu que Storrs rallie Djeddah et rencontre Hussein pour obtenir de lui un sauf-conduit afin de se rendre à Riad et de présenter à Ibn Saoud le point de vue des autorités britanniques au Caire et de le convaincre de déléguer un représentant auprès du Roi du Hedjaz (16). Hussein accepta tout d’abord, malgré ses réticences, de fournir un laisser-passer et une escorte. Dans un second temps, arguant de la difficulté à garantir la sécurité de l’émissaire britannique, il revint sur sa promesse et se déclara dans l’impossibilité d’envoyer un représentant auprès d’Ibn Saoud. Wingate qualifia ce refus d’inopportun mais admit qu’il était inutile, en raison des dispositions d’esprit du Chérif qui nourrissait de forts soupçons concernant la mission de Philby, de chercher à le convaincre (17).
A propos de la situation à l’intérieur de la péninsule, Cox fit état à l’India Office des difficultés rencontrées par les forces wahhabites pour neutraliser l’influence d’Ibn Rashid dans le Qasim. Relayant une communication de Hamilton datée du 30 octobre, il indiqua que Turki estimait qu’en raison de l’absence d’équipement approprié pour en faire le siège, la prise de Hail était impossible (18). L’India Office fut informé le 25 novembre qu’Hamilton était arrivé à Riad et fit part de l’accueil cordial qu’il avait reçu dans le district de Qasim et dans la capitale du Nedjd. Par contre, en raison de la mauvaise volonté manifestée par le Cherif, Londres, avec le concours de Wingate, estima nécessaire de mettre en garde Hussein et de l’inviter à changer d’attitude, ajoutant que lorsque viendrait l’heure du règlement global de la question arabe, la tâche de la Grande-Bretagne serait facilitée s’il existait un climat de sérénité entre La Mecque et Riad (19).
Les entretiens entre les membres de la délégation et Ibn Saoud devaient porter sur les points suivants : la lutte contre Hail et le déclenchement éventuel d’une campagne contre Ibn Rashid, la normalisation des relations avec le Chérif et la mise en place d’une coopération véritable entre le Hedjaz et le Nedjd, le conflit avec les Ajman (21). Après avoir reçu leurs instructions de Cox, Philby et Cunliffe-Owen qui était chargé d’estimer les besoins en matériel et en munitions de Riad si la décision était prise de passer à l’offensive, quittèrent Bahreïn le 14 novembre 1917. Après avoir fait étape à Hofuf où Philby remarqua en visitant l’arsenal que les mitrailleuses et les munitions fournies en 1915 étaient toujours dans leurs caisses d’origine (22), les voyageurs parvinrent le 30 novembre sous les murs de Riad où ils retrouvèrent Hamilton (23). Ce dernier avait de son côté transmis ses conclusions relatives à la situation dans le Nedjd ; en insistant sur le fait qu’Ibn Saoud ne tenterait rien avant que le conflit avec les Ajman ne soit réglé à son avantage. Concernant la prise éventuelle de Hail, il estimait qu’Ibn Rashid était en position de force aussi longtemps que les Turcs garderaient le contrôle du chemin de fer du Hedjaz et qu’un siège de la ville offrait peu de perspective de réussite. Il rappela à ses interlocuteurs l’avis d’Ibn Saoud qui pensait que seul un blocus efficace des marchandises à destination de Hail serait susceptible de provoquer la chute d’Ibn Rashid. Enfin, à propos des relations avec Hussein, l’émir de Riad se plaignait de ne pas être mis sur un pied d’égalité avec son rival. En conclusion, Hamilton faisait remarquer qu’Ibn Saoud réclamait une égalité de traitement de la part de la Grande-Bretagne, demandait que ses droits sur le Nedjd soient garantis et que son autorité sur les tribus placées sous sa seule tutelle financière soit reconnue. Il souhaitait en dernier lieu que le trafic des marchandises soit placé sous son contrôle et que les ports du Hasa deviennent les portes d’entrée commerciale de l’Arabie centrale. Ibn Saoud s’engageait en retour à coopérer avec la Grande-Bretagne dans une alliance offensive et défensive (24).
Les conversations entre la délégation britannique et Ibn Saoud se succédèrent jusqu’au 8 décembre, date à laquelle Philby quitta Riad pour se rendre au Hedjaz. Lors d’une première rencontre et après avoir pris connaissance des conclusions d’Hamilton, Philby nota l’extrême jalousie d’Ibn Saoud envers Hussein qu’il soupçonnait d’avoir passé un accord secret avec la Grande-Bretagne. L’émir de Riad lui répéta qu’il attendait des autorités britanniques plus d’équité dans le traitement des questions diplomatiques et politiques concernant le Nedjd et le Hedjaz. Riad désirait également des garanties concernant la fixation des frontières territoriales à l’issue de la guerre. Enfin, au sujet de ses relations avec la tribu des Ajman, il insista sur le fait que leur présence sur ses arrières empêchait toute offensive de sa part. Philby et Hamilton reconnurent la validité de cet argument et conclurent que rien ne pourrait être entrepris avant un règlement de ce conflit responsable également des mauvaises relations entre le Nedjd et le Koweït (25).
Concernant le contrôle des marchandises transitant par l’intérieur de la péninsule, Ibn Saoud déclinait toute responsabilité pour les entraves au blocus et le détournement des approvisionnements vers le district de Qasim. Il jugeait que la seule solution au problème consistait à mettre en place un système de contrôle au départ du Koweït. Philby mentionna dans son message du 2 décembre qu’un accord pour accroitre l’efficacité de l’embargo était possible si la question du conflit avec les Ajman était réglée à la convenance d’Ibn Saoud. En conséquence, Hamilton et Philby étaient d’accord pour négocier un compromis permettant à Ibn Saoud de passer à l’action. Hamilton, une fois de retour au Koweït devait proposer au Cheikh un plan pour renforcer les mesures de contrôle des exportations et ordonner aux chefs des Ajman de rejoindre les rangs des tribus irakiennes participant aux opérations militaires aux côtés des Britanniques. La tribu des Ajman devait également envoyer un de ses notables à Riad auprès d’Ibn Saoud. En cas de refus, ils seraient traités comme des ennemis et obligés de quitter le Koweït (26). La question des opérations militaires contre Ibn Rashid fut abordée lors de conversations ultérieures en présence du cousin et aide de camp d’Ibn Saoud. Ce dernier déclara à Philby qu’il était disposé à attaquer Hail mais que les défenses fortifiées de la ville nécessitaient des moyens suffisants pour soutenir le siège de la ville ainsi que l’emploi de pièces d’artillerie plus performantes que celles dont disposaient les wahhabites. Philby fit remarquer d’une part que le soutien financier demandé pouvait être accordé comme marque de bonne volonté de la part de la Grande-Bretagne et qu’en second lieu l’estimation des besoins en armes et munitions serait effectuée par Cunliffe-Owen. Philby rappela à ses interlocuteurs que les wahhabites disposaient déjà de 11 canons turcs (7 à Hasa, 3 à Riad, 1 dans le district de Qasim) (27).
Lors de l’entrevue suivante, Ibn Saoud aborda de nouveau la question du financement par la Grande-Bretagne, insistant une fois de plus sur le fait que l’insuffisance de ses ressources l’empêchait de lancer une offensive décisive contre Hail. L’émir de Riad estimait les forces d’Ibn Rashid à 15.000 hommes dotés de 20.000 fusils en bon état de fonctionnement, chiffres manifestement exagérés selon les estimations de la délégation britanniques. Face à cela, Philby et Cunliffe-Owen estimèrent les moyens dont disposait Ibn Saoud à 6.000 fusils et 7 /8 canons en état de fonctionnement, ses revenus globaux étant en outre insuffisants pour entretenir une troupe armée en campagne. En conséquence, Ibn Saoud demandait qu’on lui fournisse 2 canons de campagne, 2 canons de siège, 10.000 fusils et 15.000 livres par mois pendant la durée des opérations (28). Les propres calculs de Cunliffe-Owen ne différaient pas véritablement des souhaits exprimés par Ibn Saoud. Prenant en compte les livraisons antérieures, il estimait les besoins en armes et en munitions à 5-8000 fusils (29). Cunliffe-Owen jugeait que les forces d’Ibn Saoud pouvaient raisonnablement espérer l’emporter face à Ibn Rashid et que si la situation évoluait favorablement, il pourrait avancer au-delà de Hail et coopérer avec les troupes engagées contre les Turcs en s’attaquant au chemin de fer du Hedjaz et en participant à la campagne en Palestine et en Syrie. En conclusion, il estimait nécessaire que les offensives soient lancées au plus tard au cours des premiers mois de l’année 1918 (30). Philby transmit donc ses recommandations concernant l’aide à apporter à Riad, à savoir 4 canons, entre 7 et 8000 fusils, un versement de départ de 20.000 livres suivi d’une subvention mensuelle de 50.000 livres pendant 3 mois à condition d’entretenir 10.000 hommes en état de combattre, suivi d’un versement complémentaire de 50.000 livres à la prise de Hail (31).
Le 5 décembre, Philby fit savoir qu’il regrettait la décision d’Hussein de s’opposer à la venue de Storrs et annonça qu’il avait pris la résolution de ne pas attendre la réponse de Bagdad à son télégramme M.10 pour quitter Riad et se rendre au Hedjaz. Sans en référer à ses supérieurs mais avec l’assentiment d’Ibn Saoud, il espérait ainsi démontrer, contrairement à ce que soutenait le Chérif, que la situation interne du Nedjd était suffisamment stable pour permettre de se rendre sans ambages de Riad à Taif (32). A son arrivée en territoire chérifien, l’accueil qui lui fut réservé montra à quel point Hussein avait peu apprécié cette initiative. Le gouverneur de Taif le reçut pour lui signifier que les ordres du Chérif lui interdisaient de retourner à Riad et qu’il devait se rendre à Djeddah sous bonne escorte (33). A Djeddah, il dut attendre l’arrivée de l’émissaire du Caire, D.G. Hogarth, avant de pouvoir rencontrer Hussein le 8 janvier 1918. Dans le compte-rendu qu’il fit de cet entretien avec le Chérif, Philby insista sur son obstination à considérer Ibn Saoud comme l’obstacle principal à la réalisation de ses ambitions. Le Chérif soupçonnait une machination du gouvernement britannique pour lui forcer la main et se déclarait opposé à toute action entreprise par Riad (34). La question fut abordée à nouveau lors de la deuxième entrevue. Bien que la perspective lui déplaise fortement, Hussein acceptait de collaborer si Ibn Saoud capturait Hail à la demande de la Grande-Bretagne mais il fit comprendre à son interlocuteur qu’il soupçonnait Riad de préméditer une attaque contre le Hedjaz. En cas de défaite d’Ibn Rashid, Hussein considérait que le choix d’un successeur dans la famille des Rashid devait garantir l’existence de l’émirat de Hail afin de maintenir l’équilibre des forces et prévenir une confrontation entre Arabes causée par l’accroissement du potentiel militaire d’Ibn Saoud (35).
Notes :
(1) Arab Bulletin n° 53, 14th Jun. 1917, Eastern Report n°XXII, 28th Jun. 1917, Cab 24/143/22.
(2) Silverfarb, p. 271. Sur D.G. Hogarth et les personnalités composant l’Arab Bureau au Caire, voir Westrade, Bruce, The Arab Bureau, British Policy in the Middle East, 1916-1920, The Pennsylvania State University Press, 1992.
(3) File E-8, vol. III, Telegram to Loch, Bahrein, from Cox, Baghdad, 28th Aug. 1917.
(4) Ibid., Telegram n°139.C, from Loch to Cox, 30th Aug. 1917.
(5) File X-4, Cox (Baghdad) to Secretary of State, repeated to Foreign, H.C. Cairo, and Political Basrah, 29th Sept. 1917.
(6) Ibid., Telegram, Ordinary, n° C. 4035, pt. II, 30th Aug. 1917.
(7) File X-4, Telegram X, Ordinary, from Cox, Baghdad, to Loch, Bahrein, repeated Basrah and Bushire.
(8) Wingate, Reginald (Sir), (25 juin 1861-29 janvier 1953), Gouverneur général du Soudan, 1899, Sirdar de l’armée d’Egypte, Haut-Commissaire, 1917-1919.
(9) File 2182/1913, pt.6, Telegram Wingate, 5th Oct. 1917.
(10) Edwin Samuel Montagu, (6 février 1879-15 novembre 1924), membre du Parti Libéral, nommé Secrétaire d’Etat pour l’Inde en aout 1917.
(11) Ibid., Draft Telegram, India Office to Foreign Office, 18th Oct. 1917.
(12) Ibid., Foreign Office to India Office, 19th Oct. 1917.
(13) Monro, Elizabeth, Philby of Arabia, London, 1973, pp. 320, p. 50-51.
(14) File 2182/1913 pt.6, Telegram, Cox to India Office, 30th Oct. 1917.
(15) File E-8, vol. III, Telegram P, Political, Baghdad, to Political, Bahrein, 2nd Nov. 1917.
(16) File 2182/1913, pt. 6, Cipher Telegram to Sir Reginald Wingate, Foreign Office, 5th Nov. 1917.
(17) File E-9, Philby’s Mission to Ibn Saud, IOR/R/15/2/38, Telegram from Cox to Philby, Bahrein, 15th Nov.
(18) File 2182/1913, pt. 6, Cox to India Office, 12th Nov. 19147.
(19) Ibid., Reg. 4879, Minute, Draft Telegram, Secretary of State for India, 8th Dec. 1917.
(20) On pourra aussi se reporter à son propre récit dans Philby, John Bridger, The Heart of Arabia , a Record of Travel and Exploration, in 2 vol., Constable and Company, 1922.
(21) Report on Najd Mission, Philby, IOR/R/15/1/741.
(22) File E-9, Philby’s Mission to Ibn Saud, IOR/r/15/2/38, Philby to Political, Baghdad, 22nd Nov. 1917.s
(23) Pour la description de l’itinéraire entre le littoral du Golfe et Riad, voir Philby, The Heart of Arabia, vol. 1, pp.1-72.
(24) Notes by Colonel Hamilton, Political Agent, Koweit , based on conversations at Riyadh in November 1917 (Received through Arab Bureau, Iraq Section), IOR/L/PS/11/B286.
(25) File E-9, Telegram R, From Loch, Bahrein, to Political, Baghdad, 9th Dec. 1917, Following M.4, Dec 2nd. Sur la mésentente entre Hamilton et Philby, voir Troeller, Gary, The Birth of Saudi Arabia, Britain and the Rise of the House of Sa’ud, p. 108.
(26) File E-9, ibid.
(27) Ibid., Tel M.6, to Political, Baghdad, 2nd Dec. 1917.
(28) Ibid., Tel. M. 10, Philby to Political, Baghdad, 5th Dec. 1917.
(29) File 2182/1913, pt. 6, Riyadh, 5th December 1917 to The Chief General Staff through the Chief Civil Commissioner, Baghdad, Memorandum by F. Cunliffe-Owen.
(30) Ibid.
(31) File E-9, ibid.
(32) Troeller, p. 110.
(33) Philby, The Heart of Arabia, pp. 195-197.
(34) Ibid. p. 227.
(35) File 2182/1913, pt.7, Telegram from Wingate, 12th Jan. 1918.
Yves Brillet
Yves Brillet est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Saint Cloud, agrégé d’Anglais et docteur en études anglophones. Sa thèse, sous la direction de Jean- François Gournay (Lille 3), a porté sur L’élaboration de la politique étrangère britannique au Proche et Moyen-Orient à la fin du XIX siècle et au début du XXème.
Il a obtenu la qualification aux fonctions de Maître de Conférence, CNU 11 section, a été membre du Jury du CAPES d’anglais (2004-2007). Il enseigne l’anglais dans les classes post-bac du Lycée Blaringhem à Béthune.
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