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« Qui est le Proche-Orient et qui est le Moyen-Orient ? Jamais ces expressions, d’usage semble-t-il récent, n’ont été plus vagues que depuis qu’elles sont devenues quotidiennes. » (1)
Aujourd’hui très largement employée dans les médias et les ouvrages universitaires, l’expression Moyen-Orient (ou Middle East en anglais) s’est imposée pour désigner la région méditerranéenne comprenant la Syrie, la Palestine, Israël, la Jordanie, l’Égypte, la Turquie et la péninsule Arabique – parfois également l’Irak et l’Iran. Pourtant, un flou persiste et si la paternité de l’expression est attribuée à Alfred Mahan, à l’aube du XXe siècle, il fallut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale et surtout la guerre froide pour qu’elle prenne le pas sur l’expression Proche-Orient. Comme en témoigne ce bref extrait ci-dessus d’un article paru dans le journal Le Monde à l’été 1945, même après l’effondrement de l’Empire ottoman, la mise en place des mandats et les conflits d’indépendances, la terminologie employée pour faire référence à la zone continuait de poser problème. Il est tout aussi frappant de voir, par exemple, un exemplaire de la célèbre collection Que sais-je ? paraître en 1959 sous le titre Le Moyen-Orient puis réédité en 1964 sous le titre désormais modifié de Le Proche-Orient arabe.
Le flou entretenu quant à la délimitation géographique de ces zones impose un retour sur l’histoire de la construction de ces concepts (2). Historicisées, il apparaît que ces notions sont particulièrement fluctuantes et répondent à un objectif affirmé par l’Occident de modeler le monde et de le catégoriser au gré des développements coloniaux et impérialistes des XIXe et XXe siècles. Un tel retour sur la conception de ces espaces dans les mentalités européennes implique de s’intéresser avant tout à l’apparition des termes anglais de Far East, Near East et Middle East dans la mesure où les notions françaises d’Extrême-Orient, Proche-Orient et Moyen-Orient apparaissent comme des calques postérieurs.
Si ces concepts répondent bien au besoin occidental d’ordonner le monde, ce n’est pourtant pas en Occident que les termes étudiés ont été forgés, mais dans les Indes britanniques. Au XIXe siècle, cet espace intermédiaire, composé de déserts hostiles, de montagnes et de plaines fluviales où se dressent encore les ruines antiques des royaumes mésopotamiens, portait plusieurs noms. Il était parfois évoqué comme « l’Orient », le « Near East » ou encore « l’Asiatic Turkey » (3). Ce statut intermédiaire, entre l’espace chinois et l’espace ottoman, constituait déjà un défi terminologique pour les voyageurs ou des diplomates. Depuis 1758 et plus particulièrement dans la première moitié du XIXe siècle, la Grande-Bretagne étend son emprise sur l’espace indien, vu comme le second empire britannique après la perte des colonies américaines (1776). C’est donc depuis Bombay et la mer que les colons se projetèrent vers les rives du Golfe, alors représentées, dans l’imaginaire collectif, comme un espace marginal aux mains des pirates, bras armés des wahhabites du désert (4). Mais peu à peu, au gré de l’expansion de la présidence de Bombay au détriment des présidences de Calcutta et de Madras, le statut du Golfe va se transformer, passant d’une marge à une zone frontalière et protectrice. À l’issue de deux expéditions militaires pilotées par Bombay, en 1809 et 1819, contre la cité de Ras al-Khymah, les forces indiennes et britanniques prennent pied dans le Golfe et passent des traités avec les chefs locaux (1810, 1819 et dans les années 1850) (5). Il est ainsi stipulé que la Royal Navy pourra patrouiller dans les eaux persiques. Les anciens comptoirs de l’East India Company se transforment en postes diplomatiques chargés de l’administration de la zone, entérinant la transformation de cet espace d’une zone tampon et mal famée en un espace stratégique frontalier.
Mais pour comprendre l’émergence d’un espace intermédiaire centré sur le monde arabe, turc et persan, il faut aussi comprendre l’importance des développements stratégiques coloniaux en Extrême-Orient.
Comme le souligne Vincent Capdepuy, ce découpage du monde en grands espaces est progressif et l’apparition puis la diffusion des notions de Middle East et Near East au XXe siècle ne font que concrétiser une certaine vision du monde forgée tout au long du XIXe siècle (6).
De toutes, c’est l’expression Far East qui est la première utilisée, en témoignent des ouvrages parus dans la première moitié du XIXe siècle : citons par exemple Trade and Travel in the Far East, G. F. Davidson, publié en 1846 ; Military Service and Adventure in the Far East, Daniel H. Mackinnon, paru en 1849 ou encore Les Martyrs d’Extrême-Orient de l’abbé Th. W, publié en 1859. Ce sont en fait les joutes diplomatiques et les rivalités politiques qui sont le principal facteur explicatif de l’apparition de ces espaces géographiques. Ainsi, le Far East devient le lieu de la confrontation entre intérêts russes et britanniques en Chine, qui se traduit par les guerres de l’Opium (1839). Avec l’apparition de l’idée que l’Empire ottoman était devenu « l’homme malade de l’Europe », son espace de domination devient un nouveau terrain d’affrontement qu’il convient, pour les Britanniques, de préserver de l’intrusion russe par le nord et de l’influence française remontant historiquement à l’expédition de Napoléon Bonaparte en Égypte (1798-1801). Après avoir publié un ouvrage à succès intitulé The Peoples and the Politics of the Far East (1894), le journaliste Henry Norman réédite l’expérience pour le Near East et synthétise ses idées dans un article qui paraît en 1896 sous le titre « In the Balkans, the Chessboard of Europe ». Il est clair ici que le centre de gravité principal est celui des Balkans et que le terme Near East renvoie avant tout à cet espace dans lequel la domination ottomane ne va avoir de cesse de s’effriter.
En parallèle à ce Near East, qui renvoyait donc principalement à l’espace balkanique ottoman, la zone du Golfe et de la Mésopotamie – c’est-à-dire, pour les Britanniques, la route des Indes – attirait également les attentions et les convoitises. Après avoir fait du Golfe un espace frontalier, les Britanniques comprirent que sa situation géographique en faisait une potentielle plaque tournante vers la Méditerranée, un « espace-système » fondamental (7) dans le contrôle des marges persanes des territoires indiens – ce qui est alors appelé l’Asie de l’ouest. Il fallait donc ancrer sa domination sur l’espace et cela passait par la promotion des projets technologiques visant à contrôler les immensités désertiques mésopotamiennes et à connecter les réseaux commerciaux entre les rives persiques et méditerranéennes. Au XIXe siècle, il fallait environ cinq à huit mois de bateaux pour joindre l’Angleterre et les Indes britanniques, en passant par le Cap de Bonne-Espérance (8). Les communications étaient donc très lentes. C’est dans ce contexte que des explorations des zones mésopotamiennes furent entreprises afin d’ouvrir des routes alternatives. Sous la pression d’un lobby créé à Bombay, le London Committee for Establishing Steam Communication with India via the Red Sea, le pouvoir britannique mandata Thomas L. Peacok pour faire un rapport sur la possibilité d’ouvrir de nouvelles voies de communication. Ce dernier en distingue deux potentielles : outre la route passant par le Cap de Bonne-Espérance, il est envisagé de couper par l’Égypte ou de rejoindre le Chatt al-‘Arab et donc le golfe Persique en descendant l’Euphrate. Réévaluant les calculs des ingénieurs français qui avaient établi une dénivellation trop importante entre la mer Méditerranée et la mer Rouge pour envisager de creuser un canal, Francis Randow Chesney estime possible la construction d’une voie permettant de connecter les deux espaces maritimes. Toutefois, l’East India Company est réticence à emprunter cette route et favorise l’exploration des rives de l’Euphrate dont les fleuves massifs sont vus comme autant de couloirs de communication possibles. Les Britanniques imaginent alors rééditer en Mésopotamie l’expérience américaine de l’exploration des rives du Mississippi en bateau à vapeur et montent une première expédition en août 1830. Son objectif est de descendre le fleuve en partant de Jaffa et de rallier Bagdad. Décimée par les tribus yézidis, l’expédition est un échec (9). Après une autre tentative en 1836, l’idée d’une liaison maritime descendant les fleuves mésopotamiens est abandonnée. Le chemin de fer, en revanche, apparaît comme une solution viable et, en 1840, un premier schéma d’une ligne ferroviaire appelé l’Euphrates Valley Railway est réalisé. C’est un échec. En 1855, un nouveau projet ferroviaire est imaginé par William Patrick Andrew. L’idée d’Andrew est de faire de l’espace mésopotamien un lieu de connexion entre Orient et Occident. L’utilisation du chemin de fer permettrait en l’occurrence de connecter les réseaux terrestres et maritimes méditerranéens puis persiques et d’éviter de trop nombreuses ruptures de charges, accélérant ainsi considérablement les échanges sur la route des Indes (10).
Étudiant l’imaginaire britannique dominant les conceptions des hommes du XIXe siècle, G. Crouzet a montré à quel point ces projets étaient animés par l’idée que la Grande-Bretagne était à même de diffuser la civilisation grâce à la modernité de ses projets technologiques dont la réalisation permettrait de restaurer la grandeur et le faste de la Mésopotamie antique (11). Dans les conceptions de ce Moyen-Orient en devenir mais pas encore conceptualisé sémantiquement, Londres se pose en héritière des cités antiques qui ont rayonné sur l’espace méditerranéen et mésopotamien, au rang desquelles on retrouve bien sûr Rome, Athènes, Babylone ou Ninive. Les hommes de ce temps s’inscrivent dans la grande histoire et dans la lignée du roi Nabuchodonosor. Ils se voient marcher dans les traces d’Alexandre. Le projet est ambitieux et vise, au stade ultime, à recréer un temps historico-mythique symbole de prospérité qui verrait naître, des connexions et des échanges, la prospérité et la fraternité universelle entre les peuples (12).
Il faut tout de même noter que si le terme Middle East – ou Moyen-Orient – n’a encore pas d’existence propre, la conception de l’espace par les principaux protagonistes anglais cités ci-dessus révèle une vraie modernité de la pensée spatiale. Ces hommes réfléchissaient de manière cohérente afin d’articler les différentes zones géographiques primordiales à la bonne circulation des hommes et des marchandises le long de la route des Indes. Leur souhait le plus cher était de donner à l’empire britannique une cohérence spatiale (13).
Dans les années 1850, après l’échec des projets de voie ferrée, le développement du télégraphe donne l’opportunité aux bureaux coloniaux britanniques dans les Indes de transmettre un message à Londres en moins de 24 heures. Après plusieurs tentatives, l’Indo-European Telegraph Department est créé en 1862 avec pour ambition de tracer une ligne télégraphique entre Karachi et al-Faou avant de relier cette dernière au réseau télégraphique ottoman dans la péninsule Arabique, connecté ensuite à l’Europe depuis Istanbul. La réussite du projet permet l’accroissement des communications entre Londres et ses colonies mais aussi le renforcement du pouvoir central ottoman dans ses provinces arabes.
Enfin, en 1869, le projet d’un route maritime reliant la mer Méditerranée et la mer Rouge voit le jour lorsque le canal de Suez est inauguré.
De ces projets multiples découlent la création, au moins dans les conceptions géographiques, d’un espace intermédiaire qui n’est pas vraiment rattaché au Near East – très centré sur les Balkans ottomans – et évidemment pas rattaché au Far East.
C’est en 1894, dans son ouvrage Problems of the Far East, que Lord Curzon évoque de manière concrète pour la première fois l’idée d’un troisième Orient. Le terme de Middle East émerge enfin véritablement à l’aube du XXe siècle sous la plume du général Sir Thomas E. Gordon dans son article « The Problems of the Middle East » (1900) puis de manière plus claire encore dans l’article d’Alfred Mahan, « The Persian Gulf and International Relations », publié en 1902 dans la National Review. Dans sa conception, le Middle East est une zone encore floue, présentée à partir de ces contours maritimes, comprenant la péninsule Arabique, l’Irak, l’Iran et les territoires à l’ouest de l’Inde (14) et servant de tampon aux colonies britanniques. Cette conception est reprise en 1903 par Sir Valentine Chirol, alors directeur du service étranger au Times. Ce dernier publie une série de 19 reportages où il définit le Middle East comme une zone de conflit entre Russes et Britanniques. Ces billets contribuent très largement à populariser le terme.
La poursuite des entreprises technologiques permettant de dompter l’espace mésopotamien et l’accélération des échanges consécutive d’abord à la mise en place du télégraphe puis à la création de services de bus puis de liaisons aériennes entre les principales villes – Alexandrie, Beyrouth, Damas, Amman et Bagdad – consacre l’importance de la zone. Le Moyen-Orient est désormais conçu comme une zone de transit, un « hub » (15) entre l’Occident et l’Orient.
En réalité, les véritables confusions commencent lorsque les termes de Near East/Proche-Orient et de Middle East/Moyen-Orient se mirent à cohabiter au sein des journaux, des bureaux diplomatiques et des États-majors.
En France, avant la Première Guerre mondiale, l’expression « Orient proche » ou « proche Orient » est utilisée (16) – on notera bien sûr ici que le terme proche est employé comme qualificatif du terme Orient et s’écrit donc en minuscule. Cette façon d’écrire « proche » continuera d’être employée, après 1918, aux côtés désormais de l’écriture « Proche ». V. Capdepuy note toutefois une évolution dans la conception de ces zones après la Première Guerre mondiale : il semble en effet qu’avant le premier conflit mondial, le terme de proche Orient renvoyait à la zone balkanique ottomane. Après 1918, le terme Proche-Orient désignait plutôt ce que les Arabes qualifiaient de Bil ?d al-Sh ?m, c’est-à-dire la Syrie-Palestine, une zone donc arabe (17).
Quant à l’expression Moyen-Orient, elle exista aussi sous la forme inversée d’Orient moyen, employée encore en 1942.
En Grande-Bretagne, les confusions furent encore plus récurrentes. Dans les années qui précèdent la Première Guerre mondiale, le terme de Middle East paraît s’être imposé, comme en témoignent le titre de l’ouvrage d’Angus Hamilton, The Problems of the Middle East (1909) ou l’emploi plus récurrent de la dénomination à la tribune de la Chambre des communes par Lord Curzon en 1911. Un équilibre semble avoir existé un moment entre Near East, Middle East et Far East. Pourtant, la Première Guerre mondiale va rendre caduque l’expression Near East. Cette dernière était en effet très liée à la question d’Orient. Une fois l’Empire ottoman bouté hors d’Europe – c’est-à-dire à l’issue des guerres balkaniques entre 1912 et 1913 – les conceptions géographiques étaient à revoir (18).
Dans l’entre-deux-guerres, Winston Churchill fut nommé secrétaire d’État aux colonies et participa à la création du Middle East Department qui avait alors compétence sur l’Irak et la Palestine et qui ne dépendait non pas de l’Indian Office mais du Colonial Office. Avec la création des mandats sur les pays arabes, la notion de Middle East paraît s’être diffusée. Mais dès les années 1930, elle est remise en cause et ce par W. Churchill qui déclare même :
« J’avais toujours eu le sentiment que le terme de Middle East/Moyen-Orient pour l’Égypte, le Levant, la Syrie et la Turquie était mal choisi. Ces espaces correspondaient au Near East/Proche-Orient. Le Middle East/Moyen-Orient recoupaient la Perse et l’Irak ; l’Inde, Burma et la Malaisie, l’Orient et la Chine et le Japon le Far East/l’Extrême-Orient. » (19)
On voit là l’expression ultime de la confusion qui régnait alors quand à l’usage de ces différentes dénominations. Ces hésitations se traduisent également dans les faits et en 1942, le Middle East Command est redivisé en deux : le Near East Command, installé au Caire, a autorité sur l’Égypte, la Palestine et la Syrie tandis que le Middle East Command, dont les quartiers sont à Bagdad, a autorité sur la Mésopotamie et la péninsule Arabique.
Aux États-Unis, le terme de Middle East fut plus long à se généraliser et le Near East domina, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le vocabulaire des diplomates et des militaires américains.
Ce n’est qu’avec la guerre froide que le terme de Middle East/Moyen-Orient se généralise et s’impose définitivement dans le champ linguistique. En 1948, une commission économique pour le Moyen-Orient est créé à l’ONU. Le pacte de Bagdad, en 1955, qui donne naissance à la Middle East Treaty Organization consacre l’emploi de Middle East. En 1956, à l’issue de la crise de Suez, le New York Times déclare l’utilisation de Near East obsolète. En France, les indépendances accordées aux États arabes orientaux rendent le terme de Levant caduque. Or, la conception française de Proche-Orient était tout de même très attachée à ce Levant arabe.
Si l’emploi de Near East paraît aujourd’hui dépassée, son utilisation n’a jamais vraiment cessé. Dans les universités américaines et britanniques, les départements de Near Eastern Studies continuent d’exister. On y enseigne majoritairement l’histoire ancienne et l’archéologie, lorsque dans les Middle Eastern Studies on se forme plutôt à l’histoire contemporaine et à science politique du Moyen-Orient.
Cet article, qui vise à fournir une synthèse générale de plusieurs travaux universitaires, montre bien la difficulté de définir ce qu’est le Moyen-Orient. Il s’agissait de revenir sur des conceptions toutes faites qui statuent souvent que cette terminologie est une création occidentale pensée et conçue dans les villes d’Europe. Il n’est est rien et les travaux de Guillement Crouzet le montre bien : avant d’être appropriées et idéologisées par l’Occident, ces notions et surtout cet espace fut pensé depuis et par Bombay comme un espace de projection nouveau.
Actuellement, la question d’histoire contemporaine aux épreuves du CAPES et de l’agrégation d’Histoire, « Le Moyen-Orient de 1876 à 1980 » témoigne du passage de témoin entre deux concepts évolutifs et qui restent et resteront très liés aux conceptions occidentales d’un espace désiré, fantasmé ou parfois répulsif.
©Les clés du Moyen-Orient, tous droits réservés
Notes :
(1) Y.-M. Goblet, « Proche-Orient ou Moyen-Orient ? », Le Monde, 17 juillet 1945.
(2) Nous renverrons, en guise d’introduction, à l’article que nous avons publié l’an passé sur Les Clés du Moyen-Orient et consacré à la symbolique du terme arabe de Bil ?d al-Sh ?m. Voir, E. Baptiste, « Bil ?d al-Š ?m et terre du Levant : entre histoire et mythification d’un territoire », Les clés du Moyen-Orient, septembre 2016.
(3) G. Crouzet, « Les Britanniques et l’invention du Moyen-Orient », p.34.
(4) Ibid., p.37.
(5) Id., Genèses du Moyen-Orient, pp.141-145.
(6) V. Capdepuy, « Moyen-Orient, une géographie qui a une histoire (1) », Orient XXI, septembre 2016.
(7) G. Crouzet, Art. cité, p.38.
(8) V. Capdepuy, « Comment fut inventé le Moyen-Orient ? Histoire d’un concept », Orient XXI, octobre 2016.
(9) Voir, pour le récit de cette expédition, G. Crouzet, Op. cité, pp.305-307.
(10) Id., Art. cité, p.40.
(11) Id., Op., cité, p.332-336.
(12) Ibid., pp.338-339.
(13) Id., Art. cité, p.41.
(14) B. Gueynard, « Near East ou Middle East », p.17.
(15) J. Bagot Glubb, A Soldier with the Arabs, Holder and Stoughton, Londres, 1957, p.19, cité dans V. Capdepuy, « Comment fut inventé le Moyen-Orient ? Histoire d’un concept. », Orient XXI, octobre 2016.
(16) Id., « Moyen-Orient, une géographie qui a une histoire (2) », Orient XXI, septembre 2017.
(17) Ibid.
(18) B. Gueynard, Art. cité, p.18.
(19) « I had always felt […] that the name “Middle East” for Egypt, the Levant, Syria and Turkey was ill-chosen. This was the Near East. Persia and Iraq were the Middle East ; India, Burma and Malaya the East ; and China and Japan the Far East. ». W. Churchill, cité dans Roderic H. Davison, « Where Is the Middle East ? », Foreign Affairs, vol. 38, n°4, 1960, pp.671, cité dans G. Crouzet, Art. cité, p.43.
Bibliographie
Julie d’Andurain, Cloé Drieu (dir.), Par-delà le théâtre européen de 14-18 : l’autre grande guerre dans le monde musulman, Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 141, juin 2017.
Enki Baptiste, « Bil ?d al-Š ?m et terre du Levant : entre histoire et mythification d’un territoire », Les clés du Moyen-Orient, septembre 2016, en ligne, [http://www.lesclesdumoyenorient.com/Bil%C4%81d-al-S%C4%81m-et-terre-du-Levant-entre-histoire-et-mythification-d-un.html], dernière consultation, 08 novembre 2017.
Vincent Capdepuy, « Moyen-Orient : une géographie qui a une histoire (1) », Orient XXI, septembre 2016, en ligne, [http://orientxxi.info/le-moyen-orient-1876-1980/moyen-orient-une-geographie-qui-a-une-histoire-1,1463], dernière consultation, 08 novembre 2017
––, « Comment fut inventé le Moyen-Orient. Histoire d’un concept », Orient XXI , octobre 2016, en ligne [http://orientxxi.info/le-moyen-orient-1876-1980/comment-fut-invente-le-moyen-orient,1519], dernière consultation, 08 novembre 2017
––, « Le Moyen-Orient : une géographie qui a une histoire (II) », Orient XXI, septembre 2017, en ligne [http://orientxxi.info/le-moyen-orient-1876-1980/moyen-orient-une-geographie-qui-a-une-histoire-ii,1986], dernière consultation, 08 novembre 2017
Guillemette Crouzet, Genèses du Moyen-Orient. Le Golfe Persique à l’âge des impérialismes (vers 1800 – vers 1914), Champ Vallon, Paris, 2015.
––, « Les Britanniques et l’invention du Moyen-Orient : essai sur des géographies plurielles », Esprit, numéro spécial, Moyen-Orient, Europe : nos destins liés, 424, mai 2016, pp.31-46
Bertrand Gueynard, « Near East ou Middle East : histoire d’une terminologie », Outre-Terre, 13, 2005, pp.17-20
Florian Louis, Incertain Orient. Le Moyen-Orient de 1876 à 1980, Presses Universitaires de France, Paris, 2016
Enki Baptiste
Actuellement en master recherche, rattaché au CIHAM (UMR 5648) et à l’université Lumière-Lyon II, Enki Baptiste travaille sous la direction de Cyrille Aillet sur la construction d’un imaginaire politique du califat.
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