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Revue Moyen-Orient numéro 11, juillet-septembre 2011

Par Lisa Romeo
Publié le 08/08/2011 • modifié le 26/03/2020 • Durée de lecture : 3 minutes

Tout d’abord, Mathieu Guidère, professeur à l’Université Toulouse 2 et auteur de l’ouvrage Le Choc des révolutions arabes (Autrement, 2011), nous fait part, dans un entretien, de sa vision et de ses doutes quant à l’avenir des révoltes arabes. Si la Tunisie a pu bénéficier d’un certain effet de surprise, la plupart des mouvements contestataires ont vite été contrôlés. Il constate, par ailleurs, qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de volonté de changement radical : la contestation semble se cantonner à une volonté de changement de régime, de changement politique mais n’appelle pas encore réellement à une évolution socioculturelle et ni à un bouleversement de la structure profonde des différentes sociétés. On peut alors revenir sur les principaux facteurs qui bloquent le processus révolutionnaire.

C’est donc sur ce monde arabe en pleine transition que la revue nous propose de faire le point dans un dossier spécial. Le lecteur se voit alors proposer des fiches, illustrées par des cartes et des tableaux, qui analysent la situation par pays et dressent un bilan précis de ces évolutions. On retrouve également, dans une deuxième partie plus thématique, le point sur des différents enjeux stratégiques qui conditionnent l’avenir de la région (enjeux territoriaux, le problème de l’eau, de l’énergie et de la diversification économique).

Jacques Beauchard, sociologue et auteur de Mon malheur arabe (L’Atalante, 2010), cherche ensuite à expliquer ces révoltes arabes qui ont mobilisé l’actualité pendant plusieurs mois. Comment interpréter la façon dont le peuple arabe a pu se soulever de manière aussi spontanée au risque d’y laisser la vie ?

Par ailleurs, Myriam Benraad, docteur en sciences politiques et spécialiste de l’Irak à Sciences Po Paris, auteur de L’Irak (Le Cavalier Bleu, 2010), s’intéresse au cas de l’Irak où un mouvement contestataire, formé depuis le mois de février, semble être oublié par les médias occidentaux.

Dans un autre registre, Raymond Sayegh, docteur en sciences politiques et professeur d’université, se penche sur les relations entre la Turquie et l’Europe à l’heure où le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan entame une troisième législature.

La rubrique géopolitique se termine sur une analyse sur la mer Morte. Sébastien Boussois, chercheur post-doc à l’IEE/ULB et enseignant en relations internationales, analyse l’intérêt stratégique, politique et historique de cette mer dont la superficie se réduit dangereusement depuis plusieurs décennies. Face au danger de son évaporation, les gouvernements israélien, jordanien et palestinien tentent de faire valoir un projet de canal destiné à sauver la mer Morte. On peut alors revenir sur les atouts que présente un tel projet mais également sur ses limites.

Dans le cadre de la rubrique géoéconomique, David Amsellem, doctorant à l’Institut français de géopolitique et auteur de La Guerre de l’énergie, la face cachée du conflit israélo-palestinien (Editions Vendémiaire, à paraitre en octobre 2011), propose de revenir sur la découverte de gisements gaziers dans les eaux israéliennes. Il explique alors les nouveaux défis auxquels doit faire face le gouvernement israélien dont le pays était jusqu’à présent privé de ressources énergétiques. Si l’économie du pays va connaitre un nouvel élan, Israël doit également répondre aux revendications de ses voisins, libanais, égyptiens et chypriotes notamment.

Pierre-Arnaud Chouvy, géographe chargé de recherche au CNRS-Prodig et auteur de Opium, Uncovering the Politics of the Poppy (Londres/Cambridge, I.B. Tauris/Harvard University Press, 2009/2010), consacre un dossier à la culture du haschich au Maroc qui joue un rôle non-négligeable dans l’économie du pays.

Aminata Tembély, doctorante en lettres et civilisation arabe à l’université de Genève, consacre un dernier article à l’œuvre de Laila Shawa, artiste gazaouie dont l’art est fortement imprégné par les tragédies qui marquent quotidiennement l’actualité de la région.

Sommaire :
 REGARD de Mathieu Guidère sur le monde arabe après les révoltes
ATLAS
 Le Moyen-Orient en 2011 par Guillaume Fourmont
 Fiches pays par Cléophée de Ubeda, Caroline Ronsin et Tigrane Yégavian
 Enjeux Stratégiques par Guillaume Fourmont
 Enjeux territoriaux par Guillaume Fourmont
 Enjeux de l’eau par Cléophée de Ubeda
 Enjeux énergétiques par Guillaume Fourmont
 La diversification économique par Guillaume Fourmont
GEOPOLITIQUE
 Révoltes et révolutions arabes : contagion et transition par Jacques Beauchard
 Irak : la révolution en attente ? par Myriam Benraad
 Turquie et Europe : une entrée à reculons ? par Raymond Sayegh
 Ressusciter la mer Morte, un enjeu pour la paix au Proche-Orient ? par Sébastien Boussois
GEOECONOMIE
 Israël, nouveau producteur de gaz ? Enjeux et conséquences géopolitiques par David Amsellem
 Le Maroc, producteur de haschich par Pierre-Arnaud Chouvy
SOCIETE
 « Walls of Gaza », quand les murs prennent la parole par Aminata Tembély

Publié le 08/08/2011


Lisa Romeo est titulaire d’un Master 2 de l’université Paris IV-Sorbonne. Elle travaille sur la politique arabe française en 1956 vue par les pays arabes. Elle a vécu aux Emirats Arabes Unis.


 


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