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Semaine arabe de l’ENS « Fictions et Réalités », programme du dimanche 12 avril

Par La rédaction
Publié le 09/04/2015 • modifié le 06/04/2020 • Durée de lecture : 3 minutes

DIMANCHE 12 AVRIL

 17h00

Récital poétique « Des nuages et des jardins d’automne » par Jawdat Fakhreddine, poète, professeur à l’Université Libanaise, Faculté des Lettres.

Né à Sultaniyya, Sud-Liban, en 1953. Université Libanaise, Faculté des Lettres.
Sur la voie qui le mena de la physique, sa spécialité de départ, à la littérature arabe, Jawdat Fakhreddine trace tout un itinéraire de la quête de soi dans la langue. Son chemin poétique passe par une redistribution des éléments de la nature à travers un redéploiement des mots.
Récemment parus : Des saisons de l’histoire de ma vie avec les nuages (2011), Trente poèmes pour les enfants (prix Sheikh Zayed 2014 à Abu Dhabi).

Salle Dussane

 19h00

Concert, poèmes soufi accompagnés de l’oud par Waed Bouhassoun, chanteuse et luthiste syrienne de renommée mondiale, spécialiste en ethnomusicologie et membre du CREM (Centre de Recherche en Ethnomusicologie).

S’il est bien ces dernières années une voix exceptionnelle issue du monde arabe, mais dépassant largement ses frontières, c’est bien celle de Waed Bouhassoun. Cette jeune chanteuse et joueuse de ’oud syrienne, après avoir accompli une formation au conservatoire de Damas, a commencé à faire des allers-retours en France et dans le monde arabe pour donner des concerts à partir de 2006. Puis ce furent des invitations à des festivals, puis un premier CD, « la voix de l’amour », en 2009, qui a reçu le prix « Coup de coeur » de l’académie Charles Cros l’année suivante. Le projet de Waed dans ce premier CD est de mettre en musique des poèmes amoureux médiévaux (notamment d’Ibn Zaydoun (1003-1070)) et soufis (Rabia al Adawiyya 713/713-801) accompagnée de son ’oud.

En 2013, Waed enregistre avec d’autres musiciens de haute volée et sous la direction du grand Jordi Savall, un album en hommage à la Syrie, « Orient-Occident II : Hommage à la Syrie ». On y trouve des musique de tout le pourtour méditerranéen et de toutes les époques, et Waed ajoute à ces morceaux son timbre si particulier qui fait de cet album une perle rare.

Parallèlement, il faut noter que Waed est également doctorante en ethnomusicologie à l’université Paris X-Nanterre, membre du CREM (Centre de Recherche en Musicologie), et s’intéresse en particulier aux chants du rituel funéraire chez les Druzes du sud de la Syrie.

En 2014 enfin, Waed enregistre son deuxième album solo, « l’âme du luth » (Buda-Universal). Cette fois-ci, à la différence du premier, on a le plaisir de l’entendre totalement seule, accompagnée uniquement de son ’oud, seule face à elle-même et face à nous. Elle y relit à sa façon les grands poèmes du monde arabe, l’histoire tragique de Qays et Layla (VIIème siècle), Ibn Arabi (XIIème siècle), ou encore les vers très populaires d’Adonis (XXème siècle). L’album a reçu et reçoit d’excellentes critiques, qui apprécient « la grâce de cette voix qui s’abandonne, sans emphase aucune, mais avec intensité (Anne Berthod, Télérama), ou encore « [ces] onze compositions personnelles d’une beauté immédiate, familière, comme un refuge à l’intimité » (Louis-Julien Nicolaou, Les Inrocks).

Théâtre de l’ENS


ATTENTION : cet événement est complet.

 20h30

Soirée Cinéma, projection du film de Silvano Castano et Iman Humaydan, « Asmahan, une Diva Orientale », suivi d’un débat en présence des réalisateurs.

« Tout a commencé la première fois que je l’ai vue apparaître à l’écran, avec son allure de diva, sa façon étonnante de mélanger opérette viennoise et musique arabe traditionnelle. J’ai eu la révélation d’une grande chanteuse. Qui était-elle ? Pourquoi je n’avais jamais entendu parler d’elle auparavant ? J’ai appris qu’elle était princesse syrienne, d’origine druze, protagoniste des grandes comédies musicales égyptiennes des années 40, et morte très jeune, à l’âge de 26 ans, en 1944.
Les Occidentaux ont vu en elle le charme de l’Orient, les musulmans une femme trop occidentalisée. Comment a-t-elle vécu, aimé, chanté, sous ces regards qui ne se sont jamais croisés ? »
C’est par ces mots que le réalisateur Silvano Castano commence son documentaire sur la vie de la mythique chanteuse Asmahan (la sublime, en arabe). Parti en Egypte sur les traces de la diva et du mythe qui l’entoure, il restitue dans ce documentaire la vie de l’intrépide jeune femme. Farouchement critiquée de son vivant pour ses positions jugées trop occidentales, y compris par son frère le musicien Farid el Atrach, accusée ensuite d’être espionne au service des Anglais pendant la Seconde Guerre Mondiale, son aura en Egypte a été ensuite occultée. Entre fiction et réalité, quelle a été la vie de cette diva orientale, véritable pont entre Orient et Occident, et dont la musique et le destin bouleversent encore aujourd’hui ?

Film d’une heure en version originale sous-titrée en français.


Salle Dussane



ATTENTION : cet événement est complet.

Publié le 09/04/2015



 


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