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Stratégie des pays de la région dans le cadre des relations irano-saoudiennes

Par Matthieu Saab
Publié le 23/05/2017 • modifié le 22/04/2020 • Durée de lecture : 11 minutes

Iran’s President Mohammed Khatami ® welcomes Saudi Crown Prince Abdullah ibn Abed al-Aziz 08 December 1997 at Mehrabad airport near Tehran. The Saudi crown prince is in Tehran to attend the Organization of the Islamic Conference (OIC) summit, which will start 09 December.

MARWAN NAAMANI / AFP

Lire également :
Les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite, état des lieux (1/2)
Les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite, état des lieux (2/2)

Israël et Turquie

La discorde entre l’Arabie Saoudite et Israël sur la question palestinienne n’empêche pas ces deux pays de rechercher une alliance contre l’Iran à laquelle vont se joindre certains pays occidentaux. Ainsi, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a demandé à ses alliés occidentaux de s’opposer à l’Iran qui soutient le gouvernement de Bachar al-Assad, développe des missiles balistiques et finance les séparatistes Houthis au Yémen. D’après al-Jubeir, Téhéran est le principal commanditaire et soutien financier du terrorisme international et constitue une source d’instabilité au Moyen-Orient. Dans ce contexte, Israël recherche un accord avec les Etats sunnites voisins tout en s’opposant à Téhéran alors que la Turquie qui s’oppose à toute division sectaire dans la région a normalisé ses relations avec Tel-Aviv malgré les divergences qui subsistent entre les deux pays sur la politique régionale de Tel-Aviv et notamment, son positionnement sur la question palestinienne (1).
Pour sa part, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a critiqué la politique « sectaire » de Téhéran qui encourage le développement des mouvements séparatistes au Bahreïn et en Arabie saoudite. Le ministre a ajouté que la Turquie s’oppose à toute division religieuse ou sectaire dans la région et s’est félicité de la normalisation des relations entre son pays et Israël.
Les déclarations des ministres Cavusoglu et al-Jubeir font suite à la visite du président iranien Hassan Rouhani à Oman et au Koweït où il s’est rendu en février 2017 afin d’améliorer les relations bilatérales (2).

Afghanistan

Les relations conflictuelles entre l’Arabie saoudite et l’Iran se prolongent en Afghanistan, Etat fragilisé malgré la volonté de l’OTAN d’y apporter une stabilité longtemps recherchée. L’Afghanistan a un pouvoir central faible alors que des insurgés ont une influence considérable et entretiennent des relations avec Téhéran et/ou avec Riyad, pour des raisons divergentes. En effet, l’Afghanistan partage avec l’Iran des frontières poreuses et entretient avec lui des relations culturelles, linguistiques, ethniques et économiques. Il faut signaler que le trafic de drogue entre les deux pays alimente l’épidémie narcotique en Iran. Téhéran était déjà impliqué dans la crise afghane en 2001 avant l’intervention des Etats-Unis et de l’OTAN, et a soutenu les Etats-Unis qui voulaient mettre fin à la présence des Talibans. Téhéran voulait également soutenir financièrement le pouvoir central en Afghanistan. Ainsi, et contrairement à sa politique sur d’autres champs de bataille au Moyen-Orient, l’Iran est un facteur de stabilité en Afghanistan pour l’Occident (3).
Concernant l’Arabie saoudite, elle a financé dans les années 1980 l’opposition afghane contre les Soviétiques et a promu le djihad afghan. Le royaume saoudien a également reconnu le pouvoir des Talibans à la fin des années 1990. Cependant, pour l’Arabie saoudite, Kaboul n’est pas une priorité.
En attendant, Téhéran pourrait augmenter le financement de l’Etat central de Kaboul alors que Riyad s’oppose à Téhéran en Afghanistan afin de contrer indirectement les Iraniens au Yémen. L’émergence de l’Etat islamique impose à l’Iran de renforcer sa présence en Afghanistan afin de contrôler les milliers de réfugiés afghans qui se pressent à la frontière iranienne. Le régime iranien veut éviter un démantèlement de l’entité afghane et une déstabilisation plus prononcée de ce pays. Afin d’atteindre cet objectif, l’Iran pourrait même s’allier au mouvement anti-chiite Hezb-e Islami et envoyer dans ce pays les Gardiens de la Révolution, comme c’est déjà le cas en Irak et en Syrie (4). L’Arabie saoudite veut s’imposer en Afghanistan contre Téhéran alors que ce dernier craint l’effondrement des pays voisins qui pourrait encourager le renforcement des groupes terroristes ainsi que l’Etat islamique.

Oman

A la fin du mois de décembre 2016, Oman a intégré l’Alliance islamique multinationale créée en 2015 par l’Arabie saoudite afin de s’opposer à al-Qaïda et à l’Etat islamique. Cette entente, qui réunit 41 pays et organisations, a exclu Bagdad et Téhéran dès sa création, ces deux pays étant dirigés par des chiites qui s’opposent à Riyad. Or, les manœuvres militaires de cette alliance islamique qui se sont déroulées au nord-est de l’Arabie saoudite en 2016 étaient clairement motivées par la nécessité de faire face à une attaque iranienne contre le régime saoudien.

Oman a longtemps tenté de rapprocher les monarchies sunnites du Golfe Persique de l’Iran, et a été l’intermédiaire entre Washington et Téhéran. Mascate a notamment participé aux négociations qui ont conduit les Occidentaux et l’Iran à signer un accord sur le nucléaire en 2015 (5).
Le sultan Qaboos d’Oman entretient de bonnes relations avec l’Iran depuis la fin de la guerre entre l’Irak et l’Iran. Or, les Saoudiens souhaitent qu’Oman s’aligne sur la politique anti-iranienne suivie par les autres pays du Conseil de coopération du Golfe. Dans ces conditions, l’intégration des forces militaires omanaises dans l’Alliance islamique multinationale encourage l’organisation d’une visite du roi saoudien Salman à Mascate afin d’y rencontrer le sultan Qaboos, prévue en 2017.

Cependant, il faut signaler qu’Oman ne participe pas à la guerre saoudienne contre le Yémen voisin. Les Omanais entretiennent en effet de bonnes relations avec les Houthis et l’ancien président Ali Abdoullah Saleh qui s’opposent aux Saoudiens. Les Omanais estiment que l’Arabie saoudite s’est embourbée dans l’impasse yéménite où elle n’a pas réussi s’opposer aux Houthis à la grande satisfaction des Iraniens (6). Le sultan omanais essaie cependant de trouver une issue à ce conflit et encourage la mise en place d’un gouvernement national représentatif au Yémen. Les Saoudiens recherchent une sortie honorable de ce bourbier qui a lourdement grevé leur budget. Cependant, la fin des hostilités au Yémen nécessiterait un cessez-le-feu auquel devrait participer Abd-Rabbou Mansour Hadi, l’allié des Saoudiens, ce qui n’est pas acquis car les Saoudiens recherchent un compromis alors que Hadi veut une victoire totale.
En attendant, le sultan Qaboos qui dirige le sultanat depuis 1970 est en mauvaise santé mais n’a pas encore désigné son successeur. Son état de santé ne lui permet pas de participer aux réunions de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe. Ainsi, une visite du roi saoudien Salman renforcerait la crédibilité du sultan (7).

Enfin, sur le plan économique, la baisse des prix du pétrole rend Oman vulnérable à l’égard de son riche allié saoudien qui le soutient financièrement. Cette situation encourage le sultanat à proposer un rapprochement entre les deux principaux Etats islamiques (l’Iran et l’Arabie saoudite) tout en se maintenant à égale distance de ces deux puissances régionales (8).

Pakistan

Le Pakistan maintient de bonnes relations avec ses deux voisins saoudien et iranien. Cependant, le Pakistan s’est joint à la coalition des 41 pays réunis par l’Arabie saoudite afin d’affronter le terrorisme. Or, comme nous l’avons déjà indiqué, cette alliance voulue par l’Arabie saoudite pourrait également devenir une machine de guerre contre l’Iran, ce que les Pakistanais refusent d’envisager. Le Pakistan refuse également d’intervenir auprès des Saoudiens dans le conflit yéménite.

La coalition saoudienne pourrait être dirigée par un militaire pakistanais ce qui contribuerait à la rendre plus légitime car le Pakistan est une puissance sunnite. Cependant, cela pourrait arrimer l’armée pakistanaise plus solidement aux Saoudiens dans leur confrontation sectaire et géopolitique avec les Iraniens. Déjà, en 2015, le Parlement pakistanais a refusé d’envoyer des troupes au Yémen afin d’y seconder l’Arabie saoudite dans son conflit contre les Houthis alors que les investissements directs et indirects des Saoudiens au Pakistan assurent la stabilité économique de ce pays. Une intervention militaire auprès de l’Arabie saoudite pourrait provoquer des frictions au sein de l’armée pakistanaise qui refuse de s’engager dans un conflit indirect entre l’Iran et l’Arabie saoudite. En attendant, et pour respecter la volonté du Parlement pakistanais, l’armée de ce pays pourrait être déployée à la frontière saoudo-yéménite du côté saoudien uniquement (9). Il faut signaler que durant les années 1980, des unités de l’armée pakistanaise étaient stationnées dans la province est de l’Arabie saoudite peuplée principalement de chiites et qui regorge de réserves en hydrocarbures. Les Pakistanais étaient chargés de contenir l’émergence de cette communauté chiite et de protéger le littoral nord du Golfe Persique face aux conséquences de la guerre entre l’Iran et l’Irak.

Bahreïn

Alors que la dynastie al-Khalifa d’origine saoudienne et ses tribus sunnites dirigent Bahreïn, 60% de la population de l’émirat est d’origine chiite et a de solides liens avec l’Iran. Les chiites de Bahreïn sont divisés entre ceux d’origine arabe (les Baharna) et ceux de descendance iranienne (Howala ou ‘Ajams). De nombreux observateurs estiment que la crise actuelle au Bahreïn est une lutte entre sunnites et chiites, un prolongement des relations conflictuelles entre l’Iran et l’Arabie saoudite pour le contrôle de la région. La division sectaire entre sunnites et chiites est soutenue par les Iraniens et les Saoudiens qui ont déjà créé et soutenu d’autres conflits similaires au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen. L’Iran encourage les activités subversives à Bahreïn alors que l’Arabie saoudite est présente militairement dans ce pays à la demande du gouvernement bahreïni afin de l’aider à réprimer la rébellion soutenue par l’Iran.

Les Etats-Unis, qui ont amarré leur 5ème flotte à Bahreïn, sont conscients que la chute de la famille al-Khalifa pourrait permettre à des forces politiques manipulées par l’Iran d’accéder au pouvoir. Ceci explique la relative discrétion de Washington face aux décisions répressives du gouvernement bahreïni et face à l’absence de démocratie dans cet émirat. Cependant, l’administration Obama a suivi une politique de rapprochement avec l’Iran qui aurait pu avoir pour conséquence la chute de la dynastie al-Khalifa (de manière similaire à la chute de Moubarak en Egypte) et la mise en place d’un régime favorable au maintien de la puissance américaine dans le Golfe Persique.

En attendant, l’Iran continue de déstabiliser l’émirat en soutenant les activités terroristes des chiites bahreïnis afin de s’opposer à la détention de dignitaires religieux chiites par la dynastie al-Khalifa et à la répression de la population chiite dans ce pays. L’Iran intervient dans ce pays de la même manière qu’il encourage les chiites au Liban, en Syrie, au Yémen et en Irak. Le conflit de basse-intensité entre l’Iran et l’Arabie saoudite à Bahreïn va se poursuivre dans les prochains mois et l’on peut raisonnablement estimer qu’aucune solution définitive ne pourra être trouvée à court terme (10).

Cas spécifique : relations spéciales des Américains avec les Saoudiens

Les alliés des Etats-Unis partagent avec lui des valeurs et des intérêts communs. Avec l’Arabie saoudite, les Etats-Unis ont uniquement des intérêts communs et sont menacés par le même danger, à savoir le terrorisme international qui s’impose à travers l’Etat islamique, al-Qaïda et d’autres mouvements djihadistes. Durant la guerre froide, l’anticommunisme farouche des Saoudiens a favorisé leur alliance avec les Etats-Unis contre les Soviétiques qui avaient pour alliés l’Egypte de Nasser et la Libye de Kadhafi. Les Américains considéraient ainsi que l’Arabie saoudite était un facteur de stabilité dans la région et un soutien financier des Etats pro-occidentaux comme la Jordanie. L’alliance entre Américains et Saoudiens était également fondée sur une politique commune de stabilité dans le domaine pétrolier. Cette alliance qui n’était pas basée sur des valeurs communes mais par des intérêts communs a été remise en cause par les attentats du 11 septembre 2001 et par l’émergence de l’Etat islamique.

Conclusion : rapprochement possible entre les deux superpuissances islamiques dans la région

Une amélioration des relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite n’est pas impossible ; plusieurs facteurs le laissent supposer. D’abord les Saoudiens ont repris les négociations avec les Iraniens qui avaient boycotté le pèlerinage de La Mecque l’an dernier et qui souhaitent s’y rendre cette année. Le ministre irakien des Affaires étrangères a proposé sa médiation à Téhéran et à Riyad et le conseiller militaire supérieur du guide suprême iranien, le Général Shamkhani, favoriserait un rapprochement entre les deux Etats islamiques (11). Cette situation a été encouragée par le rapprochement entre la Turquie et la Russie dans un contexte où le nouveau président américain Trump a exprimé son hostilité envers l’Iran.

D’autres facteurs peuvent expliquer cette embellie ; on pense notamment à la visite officielle du président libanais, un allié du Hezbollah, en Arabie saoudite. D’autre part, la décision saoudienne de diminuer sa production pétrolière va permettre à l’Iran d’accroitre la sienne. Cette politique va renforcer le camp des modérés en Iran et améliorer la situation économique du pays (12). L’intervention d’autres pays peut encourager ce rapprochement entre Iraniens et Saoudiens notamment en les affaiblissant : ainsi, les Russes se sont imposés en Syrie, y ont marginalisé et affaibli le rôle du Hezbollah et des Iraniens, soutiens du président Assad sur le terrain. L’amélioration des relations entre la Russie et la Turquie a permis d’isoler les Iraniens qui officiellement n’ont pas participé aux négociations conduisant au cessez-le feu à Alep et n’en ont donc retiré aucun avantage. Des rumeurs ont circulé sur l’émergence d’un « axe sunnite » qui s’opposerait à l’Iran et à ses alliés chiites. Ce nouvel axe serait dirigé par l’Arabie saoudite et la Turquie et aurait pour objectif de renverser le président Assad. Cependant, cette alliance entre les deux Etats sunnites se heurterait à leur désaccord concernant l’avenir d’une Syrie pacifiée. En fait, le refus des Américains de s’impliquer directement dans le conflit régional et l’intervention russe ont mis fin au projet d’« axe sunnite ».

En attendant, l’échec du coup d’Etat en Turquie a favorisé les ambitions de l’AKP portant sur une expansion sunnite. L’appui des Américains aux Kurdes et à leurs alliés arabes en Syrie a encouragé la Turquie à se rapprocher des Russes. Pendant ce temps, l’Arabie saoudite a tenu compte de la chute d’Alep et des ambitions divergentes de la Turquie. Dans ces conditions, les Saoudiens craignent une alliance entre Iraniens et Turcs qui pourrait écraser les Kurdes. Ainsi, la Turquie s’est engagée à renforcer les Iraniens en Irak. La visite du Premier ministre turc Binali Yildirim à Bagdad a pour objectif de consolider le soutien irakien afin de rejeter le Parti des Travailleurs Kurdes au Sinjar (13).

Des relations conflictuelles entre la Turquie et l’Egypte se sont développées suite à la prise de pouvoir du président el-Sisi qui a renversé les Frères musulmans qui soutenaient le gouvernement turc. Cependant, l’Arabie saoudite qui soutient el-Sisi et s’oppose aux Frères musulmans tente d’éviter l’hostilité d’Ankara alors que l’Egypte, qui veut reprendre son leadership dans les pays arabes, s’est rapproché de l’Iran sans remettre en cause son alliance avec l’Arabie saoudite. Dans ces conditions, l’Egypte redevient un pivot central dans la région et pourrait remettre en cause ses relations avec la Turquie.

Un rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite pourrait créer des surprises au Moyen-Orient. L’alliance entre la Turquie et la Russie va continuer d’éloigner l’Iran de la Russie alors que l’Arabie saoudite s’éloigne des Américains, qui menacent de se retirer de la région. L’Iran souffre également de l’hostilité du président Trump qui pourrait prendre des mesures anti-iraniennes. Ainsi, l’accord sur le nucléaire iranien vanté par les réformistes au sein de la République islamique pourrait être remis en cause par le président Trump. Or, le président Rouhani a signé cet accord afin d’obtenir des concessions occidentales sur le plan économique. Si Trump remet en cause cet accord, il pourrait privilégier les extrémistes en Iran. Cette perspective s’éloigne cependant avec la reconduction dans ses fonctions présidentielles de Rouhani en 2017 (14).

A Davos, en janvier 2017, le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif a indiqué que l’Arabie saoudite et l’Iran doivent conjuguer leurs efforts afin de mettre fin aux conflits syrien et yéménite. Les deux Etats ont déjà coopéré avec succès pour faire baisser la tension au Liban. Ce rapprochement pourrait ne pas être du goût des Houthis qui recherchent une victoire totale contre l’Arabie saoudite et non un compromis.

Notes :

(1) John Irish, Andrea Shalal, « There’s an Alliance Growing Between Saudi Arabia and Israel – and Iran should be Worried », Business Insider http://www.businessinsider.com/saudi-arabia-and-israel-anti-iran-alliance-2017-2 le 19 février 2017
(2) Idem.
(3) Ariane M. Tabatabai, « Saudi Arabia and Iran Face Off in Afghanistan - The Threat of a Proxy War », Foreign Affairs https://www.foreignaffairs.com/articles/afghanistan/2016-10-05/saudi-arabia-and-iran-face-afghanistan le 5 octobre 2016.
(4) Idem.
(5) Bruce Riedel, « Is Oman Aligning with Saudis on Iran ? », Brookings Institution https://www.brookings.edu/blog/markaz/2017/01/03/is-oman-aligning-with-the-saudis-on-iran/ le 3 janvier 2017.
(6) Idem.
(7) Idem.
(8) Idem.
(9) James M. Dorsey, « Pakistani Military Engagement : Walking a Fine Line Between Saudi Arabia and Iran », The Huffington Post http://www.huffingtonpost.com/entry/pakistani-military-engagement-walking-a-fine-line_us_58c8ecb5e4b01d0d473bcf51 le 21 mars 2017.
(10) Jacques Neriah, « Iranian-Saudi Tensions are Played Out in Bahreïn », Jerusalem Center for Public Affairs http://jcpa.org/article/iranian-saudi-tensions-played-bahrain/ le 11 janvier 2017.
(11) Baraa Sabri, « Saudi and Iranian Rapprochement in the Face of Russia and Turkey », The Washington Institute for Near East Policy, http://www.washingtoninstitute.org/fikraforum/view/saudi-and-iranian-rapprochement-in-the-face-of-the-russia-and-turkey
(12) Idem.
(13) Idem.
(14) Idem.

Publié le 23/05/2017


Après des études de Droit à Paris et un MBA à Boston aux Etats-Unis, Matthieu Saab débute sa carrière dans la Banque. En 2007, il décide de se consacrer à l’évolution de l’Orient arabe. Il est l’auteur de « L’Orient d’Edouard Saab » paru en 2013 et co-auteur de deux ouvrages importants : le « Dictionnaire du Moyen-Orient » (2011) et le « Dictionnaire géopolitique de l’Islamisme » (2009).


 


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