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Fanny Caroff est docteur en Histoire. Elle a soutenu sa thèse en 2002 à Paris I sur l’iconographie des croisades et du monde musulman dans les manuscrits enluminés du Moyen Age occidental. Spécialisée dans les recherches iconographiques, elle a notamment travaillé à la Bibliothèque Mazarine de Paris, pour l’Institut de Recherches et d’Histoire des Textes. Après avoir vécu et enseigné sur le continent africain pendant plusieurs années, elle travaille actuellement en France auprès de centres de documentation et poursuit ses travaux de recherche.
Décrivant les affrontements entre chrétiens et musulmans pendant les croisades, des chroniqueurs et historiens occidentaux apportent une appréciation sur l’armement de chacun. Dans l’Estoire de la guerre sainte, composée à la fin du XIIe siècle, le trouvère normand Ambroise juge ainsi que les musulmans sont « désarmés », autrement dit mal armés, alors que les Cristien sunt mult armé [1]. À la fin du XIVe siècle, l’historien Jean Froissart, dans le quatrième livre de ses Chroniques, émet le même jugement lorsqu’il affirme que les Sarrazins ne sont point si bien armés ne si fort, comme sont les crestiens [2]. Ce type de jugement relève plus d’une stratégie discursive que de la fidèle description ; d’autant que les mêmes auteurs savent reconnaître en certaines occasions l’efficacité redoutable des combattants musulmans. Il est clair que dans les sources occidentales, les chrétiens sont les héros et constituent la norme, tant au niveau des codes chevaleresques que de l’équipement [3].
Quel intérêt les auteurs médiévaux accordent donc aux armes de l’Autre ? A partir des récits de croisades en particulier, rédigés entre le XIIe et le XVe siècle et riches en descriptions guerrières, il est intéressant de relever quelques-unes des armes spécifiques que les auteurs attribuent aux musulmans : la façon dont elles sont nommées, décrites et appréciées renseigne autant sur les connaissances transmises que sur les intentions des auteurs. En appoint des textes, les enluminures offrent un témoignage différent car les artistes sont moins sensibles aux détails techniques, mais toujours soucieux d’opposer les protagonistes affrontés.
Le sabre oriental ou l’épée courbe (sayf en arabe), pourvu d’un seul tranchant et d’une courbure, est une arme caractéristique des musulmans. Le terme « cimeterre », plus précis, venu du persan (chamchir) en passant par l’italien (scimitara), n’apparaît que dans le courant du XVe siècle. Avant, les auteurs sont relativement silencieux sur cette arme spécifique et le vocabulaire utilisé témoigne d’un difficile effort de distinction. Dans la Chanson d’Antioche par exemple, célèbre épopée versifiée du XIIe siècle, l’atabeg de Mossoul Kurbuka (« Corbaran d’Oliferne ») est décrit armé d’un « fauchard » : le poète a recours à la comparaison pour nommer l’arme du « chef sarrasin » et choisit le nom d’une arme occidentale à cause de la courbure de sa lame [4]. Des approximations persistent dans les récits plus tardifs et pourtant bien documentés, tels que les récits de voyage : en 1384, Leonardo Frescobaldi tente de décrire le cimeterre à la façon d’« une espèce d’épée, mais plus courte, un peu tordue à l’anse et sans pointe » [5]. Les auteurs connaissent donc l’arme, sans savoir la désigner par un lexique stable. Les artistes qui représentent les musulmans dans les manuscrits enluminés la connaissent également, mais ils hésitent sur sa forme, l’essentiel étant qu’elle s’oppose toujours aux épées droites et effilées placées entre les mains des croisés. En outre, dans les combats mis en scène, les cimeterres et les épées ont la même fonction militaire et se manient de la même façon. Les qualités spécifiques prêtées à chacune des deux armes ne sont pas suggérées : les artistes ne montrent pas que les cimeterres servent surtout à couper la tête ou les membres des adversaires ! En revanche, l’aspect du cimeterre s’uniformise à la fin du Moyen Age : la lame, assez large, se termine par une pointe courbe et acérée et l’arme se dote parfois d’une garde composée de crochets inversés [6]. Au XVe siècle, nous savons que des artistes ont pu voir des modèles véritables : les inventaires des collections royales ou princières signalent la présence « de couteaux de Turquie » portant des inscriptions ou « d’épée de Turc avec des fourreaux » [7]… Le goût grandissant pour les objets orientaux a certainement nourri l’inspiration des peintres.
Dans plusieurs sources occidentales, l’arc turc, qui fit la force et la renommée des armées seljoukides et mamloukes, est qualifié d’arc turquois [8]. Sa nuisance est un topos de la littérature de croisade. Tantôt avec stupeur, tantôt avec humour, les auteurs utilisent des expressions imagées servant à décrire son action redoutable. L’auteur de la Conquête de Jérusalem, épopée qui prolonge la Chanson d’Antioche, raconte que les archers, armés de leurs arcs de sorbier, décochent des flèches « plus drues que la neige qui tombe en février » et qu’ils tirent « plus vite que le vent ne chasse la paille » [9]. Dans sa chronique des croisades et des Etats latins d’Orient, Guillaume de Tyr évoque l’obscurcissement du ciel sous la densité des flèches projetées [10]. Ernoul, auteur de l’Eracles, rapporte leurs offensives pendant le siège de Jérusalem par Saladin (1187) et les traits si drus qu’aucun assiégé n’ose « montrer le doigt » [11] ! Au cours de la septième croisade (1248-1254), Jean de Joinville, auteur au début du XIVe siècle de la Vie de saint Louis, évoque aussi les traits drus des archers et raconte comment il doit se protéger des flèches avec une veste épaisse ayant appartenu à un musulman [12]. Dans les récits plus tardifs, les auteurs usent toujours de mêmes métaphores climatiques : Sébastien Mamerot, dans les Passages d’Outremer rédigés en 1473, retrace avec emphase l’offensive de trente mille archers à Nicopolis (1396) qui tirent des flèches plus groupées que des gouttes de pluie [13] ! Les historiens arabes eux-mêmes louent les vertus de cette arme. Ainsi, ‘Imâd ad-dîn décrit, dans une poésie toute guerrière, comment les arcs « bourdonnent » et les cordes « chantent » au combat ; il rapporte avec dérision la façon dont les croisés se transforment en hérissons sous le nombre des flèches fichées dans leur armure [14]. Les historiens actuels usent aussi d’une formule suggestive, telle que la « tactique de l’essaim », pour traduire les salves de flèches tirées par l’archerie turque, tournoyant à cheval lors des batailles [15]. Les archers sont donc omniprésents dans les gestes épiques et les récits de croisades, qu’ils opèrent depuis les murailles des villes assiégées, en contrebas des fortifications pour protéger le travail des mineurs ou en première ligne des combats. En revanche, dans les manuscrits peints, leur rôle est sous-estimé. Seuls quelques artistes, à la fin du Moyen Age, illustrent le rôle de l’archerie dans l’infanterie et dans la cavalerie ; certains évoquent des manœuvres tactiques, tels ces archers musulmans qui se retournent sur leur monture pour atteindre un poursuivant [16]. C’est à la même période que les arcs des musulmans adoptent la forme d’accolade qui les caractérise et qu’ils se distinguent des arcs attribués aux guerriers chrétiens [17] (figure).
Parmi les armes spécifiques décrites dans les sources occidentales, figure le javelot. Le terme arabe « mizrâk » est à l’origine du mot « museraz » trouvé dans quelques chroniques [18]. Toutefois, cette arme est mentionnée avec une terminologie variable dans les textes dès le XIIe siècle. Guillaume de Tyr fait ainsi référence aux canes forz et roides maniées par les cavaliers arabes et turcs. Ambroise connaît aussi cette arme, décrite comme une cane bien aceree [19]. Dans les Grandes Chroniques de France, chronique officielle de la royauté française, on lit que les musulmans lancent seetes et darz et gaveloz espessement, ou ailleurs qu’ils lancent et jettent javeloz et menu dars pour esmouvoir les croisés [20]. Dans sa vaste compilation historique, Sébastien Mamerot cite aussi cette arme, en reprenant les mêmes termes que ses prédécesseurs : à l’occasion du débarquement de Louis IX dans le port de Damiette (1249), par exemple, il décrit les musulmans lançant sayette, javelotz et aultres traitz moult espessement [21]. Ces armes sont également observées par les voyageurs, qui nous livrent une impression négative : elles sont jugées frustes et indigentes. Vers 1384, Leonardo Frescobaldi, voyageur déjà cité, en a vu entre les mains des Bédouins, « quasi nus et sans armes sauf quelques-uns qui avaient de petites lances plus misérables que des flèches. Et cet épieu de bois fiché dans le fer ressemblait à une canne de roseau » [22]. En 1418, le pèlerin Nompar de Caumont note aussi que les Bédouins n’ont pas d’armement, sauf une petite verge en la main avec ung petit fer qui ne vaut guieres [23] ! Une fois de plus, on observe un net écart entre la description littéraire et sa figuration, puisqu’on ne rencontre régulièrement cette arme que dans les productions artistiques du XVe siècle. Elle est figurée par souci de réalisme, mais pas seulement… De par sa forme et son maniement, cette arme s’oppose radicalement aux lances utilisées par les chrétiens ; l’usage du javelot révèle donc une pratique guerrière différente, mais aussi archaïque pour les Occidentaux [24], voire fantaisiste dans le traitement que certains artistes lui réservent. En effet, des enlumineurs très inventifs transforment le javelot en une arme hybride, sorte de flèche agrandie et exagérée, combinant les caractéristiques d’une arme de jet et d’une arme d’estoc Ex. : Paris, Arsenal, manuscrit 5090, folio 110 verso. ! Elle renvoie autant à une arme réaliste (le javelot) qu’à une arme fantasmée (la flèche redoutable).
Enfin, parmi les armes fréquemment signalées, citons les projectiles incendiaires. Les témoignages textuels accordent une large place à la grenade à feu grégeois que les savants musulmans empruntent aux Byzantins [25]. Elle est fréquemment utilisée lors des sièges, mais aussi à l’occasion de certaines batailles, et ce dès la première croisade (1095-1099). Guillaume de Tyr raconte ainsi la destruction par le feu, poiz, huile et sain (saindoux), des engins croisés lors du siège de Nicée (1097) ; mais l’historien ne cite pas que les projectiles incendiaires : il décrit aussi les musulmans jetant des pierres sur les assaillants ou usant simultanément de pierres et du feu pour venir à bout des engins croisés [26]. Sous la plume de Jean de Joinville, décrivant les croisades de Louis IX, le feu grégeois est comparé à la foudre et à un dragon tant les dégâts causés sont importants [27]. Pourtant, bien que souvent décrite, cette arme n’est pas facilement identifiable dans les peintures car ses effets ne sont pas nettement représentés [28]. Seuls de rares artistes montrent des musulmans assiégés maniant des récipients pouvant contenir des matières inflammables ou des liquides chauffés à haute température ; cependant, la force de cette arme défensive n’est jamais mise en valeur.
Dans les textes occidentaux, on relève plusieurs armes effectivement utilisées par les musulmans, bien que le vocabulaire les désignant se fixe difficilement. En revanche, les images médiévales n’apportent pas le même témoignage. D’une part, dans la grande majorité des cas, les artistes reproduisent l’armement courant en usage à leur époque : épée, lance, arc, arbalète, engins de siège… Parfois, pour inscrire les épisodes dans le passé ou dans une géographie lointaine, ils peuvent aussi faire usage d’armes périmées, à l’époque à laquelle ils peignent, et parfois fantaisistes. De fait, les armes figurées ne peuvent apporter un témoignage archéologique pertinent sur l’armement utilisé au temps des croisades. D’autre part, les artistes utilisent un autre « vocabulaire » que les auteurs pour apporter un jugement sur l’armement des musulmans : par exemple, il est remarquable que certains artistes inventent une arme fantaisiste à partir d’un répertoire existant : la flèche, maniée à la façon d’un javelot, est une création qui supporte un jugement malveillant à l’encontre des armes et des pratiques guerrières des musulmans. Finalement, pour les artistes, les armes ont plus une valeur narrative et emblématique que technique. Enfin, avec leur propre langage, les artistes établissent une hiérarchie dans le face à face des guerriers qui ne reçoivent pas les mêmes quantités d’armes : ainsi, la pire des situations est toujours d’être désarmé, c’est-à-dire d’être privé de son attribut de combattant ou, à l’inverse, être en possession de trop d’armes, signe d’une démesure orgueilleuse. Dans l’iconographie médiévale des croisades, ces anomalies ne concernent que les musulmans.
Fanny Caroff
Fanny Caroff est docteur en Histoire. Elle a soutenu sa thèse en 2002 à Paris I sur l’iconographie des croisades et du monde musulman dans les manuscrits enluminés du Moyen Age occidental.
Spécialisée dans les recherches iconographiques, elle a notamment travaillé à la Bibliothèque Mazarine de Paris, pour l’Institut de Recherches et d’Histoire des Textes.
Après avoir vécu et enseigné sur le continent africain pendant plusieurs années, elle travaille actuellement en France auprès de centres de documentation et poursuit ses travaux de recherche.
Elle a publié L’Ost des Sarrasins. Les Musulmans dans l’iconographie médiévale (France - Flandre XIIIe- XVe siècle), aux Editions du Léopard d’or (novembre 2016), et a également participé au dictionnaire Les Barbares, dirigé par B. Dumézil, pour les notices "Mahomet" et "Musulman" (PUF, septembre 2016).
Notes
[1] Edition de G. Paris, L’Histoire de la guerre sainte. Histoire en vers de la troisième croisade, Paris, 1897, vers 5649-5653.
[2] Edition J. Kervin de Lettenhove, Chroniques de Jean Froissart, Bruxelles, 1867-1877, tome IV, p. 230.
[3] Plusieurs travaux font le point sur l’armement au temps des croisades : O. Bouzy, « L’armement occidental pendant la première croisade », Croisades et idée de croisade à la fin du Moyen Âge, Cahiers de Recherches Médiévales (XIIIe-XVe siècles), n°1, 1996, pp. 15-44 ; C. Gaier, « L’évolution de l’armement individuel en Occident aux XIIe-XIIIe siècles », M. Rey-Delqué (dir.), Les Croisades. L’Orient et l’Occident d’Urbain II à Saint Louis (1096-1270), Milan, 1997, pp. 209-213 ; C. Marshall, Warfare in the Latin East (1192-1291), Cambridge, 1991, pp. 145-182 et pp. 210-256 ; K. Raphael, « Crusader arms and armor », Rozenberg S. (dir.), Knights of the Holy Land. The crusader kingdom of Jerusalem, Jérusalem, 1999, pp. 149-159.
[4] Edition de S. Duparc-Quioc, La Chanson d’Antioche. Edition du texte d’après la version ancienne, paris, 1977-1978, vol. 1, laisse CCCXLIV, vers 8760, p. 431.
[5] Cité par N. Chareyron, Les pèlerins de Jérusalem au Moyen Age. L’aventure du saint voyage d’après journaux et mémoires, Paris, 2000, p. 153.
[6] Ex. : Paris, Arsenal, manuscrit 5089, folio 253 verso.
[7] Edition de Moranville, Inventaire de Philippe le Bon, duc de Bourgogne (s.l.n.d.). Sur le développement de la mode orientale, F. Caroff, « L’identité orientale des personnages musulmans dans les images de la fin du Moyen Age », Chronos. Revue d’Histoire de l’université de Balamand, n° 12, 2005, pp. 7-36.
[8] A. Boudot-Lamotte, Contribution à l’étude de l’archerie musulmane principalement d’après le manuscrit d’Oxford bodleienne Huntington n°264, Damas, 1968 et la notice Kaws dans l’Encyclopédie de l’Islam, tome 4, pp. 828-835. Sur l’utilisation des arcs, lire C.R. Bowlus, « Tactical and strategic weaknesses of horse archers on the eve of the first crusade », M. Balard (dir.), Autour de la première croisade, Paris, 1996, pp. 159-166 et W.F. Paterson, « The archers of Islam », Journal of the economic and social history of the Orient, volume IX, 1966, pp. 69-87.
[9] Edition de C. Hippeau, La Conquête de Jérusalem faisant suite à la Chanson d’Antioche, composée par le pèlerin Richard et renouvelée par Graindor de Douai au XIIIe siècle, Genève, rééd. 1969, chant VI, 10, vers 374-376, p. 215 et chant VII, 8, vers 6275, p. 251.
[10] Edition de P. Paris, Guillaume de Tyr et ses continuateurs, Paris, 1879-1880, livre III, chapitre 15.
[11] Edition de M.L. de Mas Latrie, Chronique d’Ernoul et de Bernard le Trésorier, Paris, 1871, chapitre XVIII, p. 214.
[12] Edition de J. Monfrin, Vie de Saint Louis, Paris, 1995, chapitre 241, p. 118.
[13] Extrait du Paris, Bibliothèque nationale de France, manuscrit français 5594, ff. 264 v-265, chapitre 84.
[14] Edition de F. Gabrieli, Chroniques arabes des croisades, Paris, rééd.1996, p. 159.
[15] N. Elisséeff décrit de façon imagée la tactique : « Les cavaliers zenguides, armés essentiellement d’arcs et de flèches, exécutent un véritable carrousel autour de la colonne en marche, attaquant le flanc, harcelant l’arrière-garde, ils font tomber une grêle de traits puis se dérobent… », Nûr ad-Dîn. Un grand prince musulman de Syrie au temps des croisades, Damas, 1967, tome II, p. 741.
[16] J. Flori, « Chevalerie chrétienne et cavalerie musulmane. Deux conceptions du combat chevaleresque vers 1100 », Croisade et chevalerie (XIe – XIIe s.), Paris, 1998, p. 399, note 46.
[17] Ex. : Paris, bibliothèque nationale de France, manuscrit français 68, folio 182.
[18] C. Cahen, Orient et Occident au temps des croisades, Paris, 1983, p. 63.
[19] Edition de G. Paris, op. cit., vers 5652.
[20] Edition de J. Viard, Les Grandes Chroniques de France, Paris, 1920-1953, tome VII, p. 143, Saint Louis, chapitre 52 et tome VIII, p. 8, Philippe III, chapitre 2.
[21] Extrait du Paris, Bibliothèque nationale de France, manuscrit français 5594, f. 232 verso.
[22] Cité par N. Chareyron, Les pèlerins de Jérusalem, op. cit., p. 157.
[23] Edition du marquis de La Grange, Voyage d’Oultremer en Jérusalem par le seigneur de Caumont, Genève, rééd. 1975, pp. 57-58.
[24] J. Flori, « Encore l’usage de la lance. La technique du combat chevaleresque vers l’an 1100 », Croisade et chevalerie (XIe – XIIe s.), Paris, 1998, pp. 345-388.
[25] Voir la notice Bârud dans l’Encyclopédie de l’Islam, tome 1, pp. 1087-1101. Le Traité d’armurerie composé pour Saladin par Murdâ ibn ‘Alî al-Tarsûsî, contient aussi un chapitre consacré à la naphte : Oxford, Bo. L, ms. Huntington 264, ff. 139 et 147.
[26] Edition de P. Paris, op. cit., livre III, chapitres 10 et 11, livre IV, chapitre 15.
[27] J.-C. Faucon, « ‘La grant foison du feu…’Joinville sous les feux grégeois », Quéruel D. (dir.), Jean de Joinville : de la Champagne aux royaumes d’outre-mer, Langres, 1998, pp.157-173.
[28] Ex. : Paris, Bibliothèque nationale de France, manuscrit français 2824, folio 119.
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