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« Le fragile cessez-le-feu à Idlib, un revers pour Erdogan » (1), « Ce que Recep Tayyip Erdogan a dû céder à Vladimir Poutine sur Idlib » (2), « Le pari perdu d’Erdogan en Syrie » (3) … Ces titres d’articles de presse, issus de divers quotidiens français et internationaux, montrent les difficultés rencontrées par la présidence turque en Syrie, et notamment à Idlib.
En effet, comme exposé précédemment, la Turquie est devenue, au fil du conflit en Syrie, un acteur central au sein de la poche insurgée d’Idlib, dernière emprise territoriale tenue par les rebelles syriens dans le pays (4).
La région d’Idlib accueille ainsi, aujourd’hui, une vaste mosaïque de groupes rebelles pour le moins hétéroclites : des organisations islamistes aux groupes modérés, en passant par ceux bénéficiant ou non du soutien de la Turquie, la pluralité des factions locales ne fait qu’accroître la complexité de l’équation, tant sur le terrain que dans les sphères diplomatiques.
Déterminé à faire tomber ce dernier bastion d’une rébellion en partie à l’origine de la guerre civile ayant embrasé la Syrie depuis mars 2011, le régime de Bachar al-Assad mène une offensive contre les insurgés, aux côtés de ses alliés russes et iraniens. Trois séries d’opérations, à l’été et à l’automne 2019 puis de décembre 2019 au 5 mars 2020, ont ainsi permis aux forces loyalistes de reconquérir de vastes portions de territoires et, notamment, de sécuriser l’autoroute M5 reliant Alep à Damas.
La bataille menée par le régime de Damas pour reconquérir cette région incontournable de la « Syrie utile » (5) s’est illustrée, depuis les premières opérations, par la cristallisation des tensions entre belligérants du conflit. Si les affrontements entre l’armée turque et les forces syriennes ayant provoqué la mort de plusieurs dizaines de combattants en est un exemple éloquent, celui des soupçons d’une frappe aérienne russe sur une position turque ayant coûté la vie à trente-cinq soldats turcs en est un autre (6).
Alors qu’un cessez-le-feu relativement respecté est de rigueur depuis le 5 mars sur la ligne de front à la suite d’une entrevue entre le Président turc Recep Tayyip Erdo ?an et son homologue russe Vladimir Poutine, et que la presse tend à omettre la situation à Idlib en raison de la pandémie du COVID-19, le présent article ambitionne d’exposer la situation à Idlib depuis le dernier article écrit sur Les clés du Moyen-Orient à ce sujet, alors que les combats faisaient rage : le cessez-le-feu et ses conséquences en terme militaires et diplomatiques seront analysés (I), avant de présenter la situation humanitaire et les conséquences de l’arrivée du coronavirus en Syrie (II).
Quelques éléments de rappel concernant la bataille d’Idlib : comme indiqué précédemment, plusieurs vagues d’opérations ont permis de fragiliser le dispositif défensif des rebelles et de leur reprendre des localités et axes stratégiques. C’est toutefois l’offensive de l’hiver 2019-2920 qui s’est montrée la plus rémunératrice à cet égard : cédant aux assauts répétés des forces gouvernementales et, surtout, des intenses séquences de frappes aériennes russes, le dispositif défensif rebelle commençait à s’effondrer et à céder exponentiellement du terrain aux forces loyalistes, malgré une contre-offensive réussie tout à fait notable le 26 février ayant permis la reconquête de la ville stratégique de Saraqib (qui sera prise à nouveau par l’armée syrienne le 2 mars).
La Turquie, marraine des contingents du Hayat Tahrir al-Sham (une alliance de groupes rebelles prépondérante dans la région insurgée d’Idlib) a alors nettement accentué son engagement militaire à leur profit, engageant un total de 20 000 soldats dans la région, selon Reuters (7). Ces troupes n’avaient pas vocation, initialement, à prendre directement part aux opérations - ou du moins très peu : elles devaient armer des postes d’observation en territoire rebelle, destinés à surveiller l’application d’un cessez-le-feu convenu à Astana le 24 janvier 2017 et à s’interposer entre les forces du régime syrien et les groupes rebelles.
Cette arrivée massive de soldats turcs sur le sol syrien sera considérée comme le pas turc de trop par Damas, déjà profondément irrité par les opérations menées par Ankara sur son sol, à savoir Boucliers de l’Euphrate (2016), Rameau d’Olivier (2018) et Source de Paix (2019). Le 10 février, un bombardement syrien sur une position turque provoque la mort de cinq soldats turcs et initie un cycle d’affrontements directs et délibérés entre forces turques et syriennes. Le bilan humain de ces affrontements n’est pas connu mais se compte en plusieurs centaines de morts, selon les informations du ministère turc de la Défense, dont les images filmées par des drones turcs de positions syriennes détruites par des frappes d’artillerie circulent massivement à la télévision turque (8). Trois appareils de combat syriens auraient également été abattus par la Turquie, tandis que la chasse syrienne affirme avoir abattu plusieurs drones turcs (9).
Face à cette escalade des affrontements entre ces deux alliés en Syrie, la Russie est parvenue le 5 mars dernier à conclure d’un cessez-le-feu avec la Turquie - et à l’imposer à son allié damascène. La longueur des négociations (six heures) (10) autour de cet accord de cessez-le-feu témoigne de la détermination des parties en présence à se montrer moins enclines au compromis et expliquent, en partie, les modalités relativement floues de celui-ci.
Ce cessez-le-feu consiste en la création d’un « corridor de sécurité » le long de l’autoroute M4, nouvel objectif du régime syrien en raison de son caractère stratégique - cet axe connecte directement la région de Lattaquié, bastion du régime syrien, au nord de la Syrie. Ce corridor doit prendre la forme d’une zone tampon de 6 kilomètres de profondeur de part et d’autre de l’autoroute et doit être évacué de tout combattant rebelle d’ici au 12 mars, des convois russo-turcs devant patrouiller ce corridor à partir du 15 mars afin de vérifier le respect de l’accord par toutes les parties. Moscou laissera finalement jusqu’à « fin mars » à la Turquie pour faire évacuer l’autoroute M4. Le cessez-le-feu était, par ailleurs, annoncé pour durer jusqu’à la fin mars également, sans davantage de précision.
Les patrouilles ont, jusqu’ici, eu un succès très modéré. En effet, deux d’entre elles ont dû être annulées par la présence de manifestants syriens réclamant la cessation des frappes aériennes turques (11). De plus, les patrouilles n’ont pas dissuadé les rebelles de maintenir leurs positions. Le quotidien pro-régime Al-Masdar News indiquait à cet égard que, face à l’expiration du cessez-le-feu et le non-respect de celui-ci par les rebelles soutenus par la Turquie, Moscou avait commencé à redéployer des avions de combat à proximité de la région d’Idlib dans la perspective de nouvelles opérations aériennes (12).
Globalement, et hormis la présence des rebelles autour de l’autoroute M4, les parties en présence ont relativement respecté le cessez-le-feu : si des escarmouches épisodiques ont été signalées entre troupes syriennes et rebelles ainsi qu’entre forces loyalistes et soldats turcs, la ligne de front a connu une nette accalmie. Le 2 avril, les présidents turc et russe se sont entretenus au téléphone (13) au sujet du cessez-le-feu et de la présence turque en Libye, sans que davantage de détails n’aient été divulgués.
L’arrivée du coronavirus en Syrie, annoncée le 23 mars par le ministre syrien de la Santé Nizar Yazigi, aggrave fortement la situation pour les civils piégés dans la poche d’Idlib. En effet, les installations sanitaires ont été ciblées de façon délibérée et répétée par l’aviation russe et l’armée syrienne, endommageant fortement les capacités de réponse médicale à l’arrivée du virus à Idlib (14). Quatre-vingt cinq hôpitaux auraient ainsi été détruits pour la seule année 2019, en laissant tout juste trois (dont un seul pleinement opérationnel) au service des quatre millions d’habitants de la poche rebelle (15).
Les habitants manquent d’infrastructures capables de leur permettre de lutter contre la propagation du virus et de prendre en charge les patients contaminés. De plus, de nombreux médecins et personnels médicaux ont fui le pays dans le cadre du conflit, laissant de nombreux hôpitaux et cliniques en sous-effectifs (16).
Par ailleurs, la capacité d’habitation de la région insurgée d’Idlib se montre largement insuffisante pour accueillir l’intégralité de la population qui y vit, en raison des déplacements liés à la guerre. La densité de population y est donc très forte, ce qui accroît davantage encore l’ampleur de la propagation du virus. De fait, un grand nombre de civils vit dans des camps de fortune, où les soins médicaux sont pratiquement inexistants et les espaces de vie particulièrement réduits. Dans ces conditions, les procédures de « distanciation sociale » en vigueur à travers le monde s’avèrent impossibles à mettre en œuvre. « Comment voulez-vous que je demande à ces personnes de tenir leur distance ? Ils n’ont pratiquement pas accès à de l’eau potable ou à des toilettes et il n’y a pas de masques ni de gants », déplorait le 30 mars Huda Khayti, directrice d’une ONG à Idlib (17). La précarité, la promiscuité et la malnutrition (54% des habitants de la poche d’Idlib en souffrirait (18)) sont ainsi autant de coefficients multiplicateurs du virus.
L’arrivée du coronavirus à Idlib, qui serait déjà une réalité selon le médecin français Raphaël Pitti qui y officie (19), apparaît ainsi comme une double peine pour les civils, qui n’ont désormais nulle part où fuir les combats : Ankara a annoncé son refus ferme d’accueillir davantage de réfugiés sur son sol (20), sur lequel 3,6 millions de Syriens y sont déjà accueillis. Les civils sont par ailleurs conscients de l’imminence d’une reprise des combats et des frappes qui viseront, de façon indifférenciée, des cibles militaires comme civils. « [Aux yeux du gouvernement syrien], il n’y a aucune différence à faire entre les différents groupes d’opposition, ni même entre les combattants et les civils. Tous sont des terroristes », rappelle à cet égard au journal La Croix le chercheur en science politique Arthur Quesnay (21).
Ainsi, alors que la crise du coronavirus semble avoir suspendu les activités économiques et sociales de la quasi-totalité du monde (la moitié de l’humanité est désormais appelée, ou obligée, à se confiner (22)), le jeu d’échec géopolitique se poursuit à Idlib entre les puissances impliquées et semble, pour le moment, consacrer toujours plus la Russie comme grande vainqueur. Les civils, piégés au centre de ce jeu, apparaissent quant à eux comme les perdants du conflit et, cela, hors du regard de la communauté internationale, empêtrée dans la gestion d’une crise sanitaire à laquelle elle n’était pas préparée.
Notes :
(1) https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/06/syrie-poutine-et-erdogan-s-entendent-pour-un-fragile-cessez-le-feu-a-idlib_6032019_3210.html
(2) https://www.lefigaro.fr/international/ce-que-vladimir-poutine-et-recep-erdogan-ont-cherche-a-negocier-20200305
(3) https://fpif.org/erdogans-failed-gamble-in-syria/
(4) A noter l’existence d’une large poche rebelle au sud de la Syrie, à la frontière syro-irako-jordanienne. Cette poche n’est en réalité qu’un vaste désert, dont les contours sont déterminés par une « zone de déconfliction » convenue entre Moscou et Washington en 2017. Les Etats-Unis y ont en effet établi une base militaire en 2016 à At Tanf, dans le but d’entraîner des rebelles syriens dans la lutte contre Daech. Ces rebelles y sont toujours positionnés mais ne constituent pas une menace pour le régime syrien ; la région est, par ailleurs, très peu peuplée. Il s’agit donc, avant tout, d’une base militaire plutôt que d’une véritable poche rebelle, malgré ses amples dimensions géographiques.
(5) L’expression « Syrie utile » date, historiquement, de Georges Clémenceau, Président français du conseil au début du XXème siècle : il nommait ainsi la partie de la Syrie ne comprenant pas la Terre Sainte. Aujourd’hui, cette expression est restée mais désigne désormais le pourtour littoral de la Syrie auquel lui est adjoint le sud du pays, voisin du Golan ; cette zone est celle qui concentre en effet la plus grande partie de la population syrienne, de même que les plus importantes zones urbaines, agricoles et industrielles.
(6) https://www.nytimes.com/2020/02/27/world/middleeast/russia-turkey-syria-war-strikes.html
(7) https://www.reuters.com/article/us-syria-security-turkey-ceasefire/ceasefire-in-syrias-idlib-comes-at-a-cost-for-turkeys-erdogan-idUSKBN20T2DJ
(8) https://www.forbes.com/sites/sebastienroblin/2020/03/02/idlib-onslaught-turkish-drones-artillery-and-f-16s-just-destroyed-over-100-armored-vehicles-in-syria-and-downed-two-jets/
(9) https://www.defenseworld.net/news/26437/Syria_Destroys_6_Turkish_Combat_Drones__Turkish_F_16s_Down_2_Syrian_Su_24_Jets#.XocQdsgzY2w
(10) https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/06/syrie-poutine-et-erdogan-s-entendent-pour-un-fragile-cessez-le-feu-a-idlib_6032019_3210.html
(11) https://ahvalnews.com/turkey-russia/russian-turkish-patrols-syrias-m4-highway-bumpy-start
(12) https://www.almasdarnews.com/article/russian-front-lines-bombers-head-to-syria-as-idlib-ceasefire-collapses/
(13) https://www.azernews.az/region/163596.html
(14) https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/02/syria-regime-russia-airstrikes-target-idlib-hospitals.html
(15) https://www.dw.com/en/devastated-by-war-syrias-idlib-braces-for-coronavirus/a-52960674
(16) https://time.com/3968/syrias-health-crisis-spirals-as-doctors-flee/
(17) Ibid.
(18) https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-25-mars-2020
(19) Ibid.
(20) https://ahvalnews.com/syrian-refugees/turkey-right-idlib-and-refugees
(21) https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/A-Idlib-drame-humanitaire-yeux-monde-2020-03-12-1201083564
(22) https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Hausse-exponentielle-46-000-deces-dont-un-nouveau-ne-le-point-sur-le-coronavirus-1680739
Lire sur Les clés du Moyen-Orient :
– Point de situation à Idlib : vers la bataille finale de l’insurrection en Syrie ?
– Point de situation de la poche insurgée d’Idlib : entre « plus grand désastre humanitaire du siècle » et pierre d’achoppement des acteurs du conflit en Syrie (1/2)
– Point de situation de la poche insurgée d’Idlib : entre « plus grand désastre humanitaire du siècle » et pierre d’achoppement des acteurs du conflit en Syrie (2/2)
– A Astana, la redéfinition des rapports de force dans les négociations sur la Syrie
– Présence militaire turque au Levant : le leitmotiv kurde
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Presence-militaire-turque-au-Levant-le-leitmotiv-kurde.html
– Point de situation sur les réfugiés en Turquie, leitmotiv diplomatique du Président turc
Bibliographie :
– ABAZEID, Ahmad et PIERRET, Thomas. Les rebelles syriens d’Ahrar al-Sham : ressorts contextuels et organisationnels d’une déradicalisation en temps de guerre civile. Critique internationale, 2018, no 1, p. 63-84.
– ABRAHMS, Max, MAYNARD, Jonathan Leader, et THALER, Kai. Correspondence : Ideological Extremism in Armed Conflict. International Security, 2018, vol. 43, no 1, p. 186-190.
– BAEV, Pavel K. 3 Turkey’s ambiguous strategic rapprochement with Russia. Turkey’s Pivot to Eurasia : Geopolitics and Foreign Policy in a Changing World Order, 2019, p. 48.
– BEHRAVESH, Maysam. Why Iran and Syria Want to Recapture Idlib. Newsweek, 2018.
– HALLINAN, Conn, et al. The Syrian chess board. Australian Socialist, 2018, vol. 24, no 3, p. 13.
– LAVROV, Anton. The Russian Air Campaign in Syria : A Preliminary Analysis. Center for Naval Analyses Arlington United States, 2018.
– PARKER, John W. Between Russia and Iran : Room to Pursue American Interests in Syria. 2019.
– REZAEI, Farhad. Iran and Syria : Leveraging the Victory ? In : Iran’s Foreign Policy After the Nuclear Agreement. Palgrave Macmillan, Cham, 2019. p. 141-162.
– REZAEI, Farhad. Iran and Turkey : Frenemies for Ever ?. In : Iran’s Foreign Policy After the Nuclear Agreement. Palgrave Macmillan, Cham, 2019. p. 189-213.
– SLEE, Chris, et al. Syria : Idlib defies Assad. Green Left Weekly, 2018, no 1197, p. 13.
– SLEE, Chris, et al. Syria : Will the Russia/Turkey deal on Idlib hold ?. Green Left Weekly, 2018, no 1199, p. 14.
– THERME, Clément. Les relations entre la Russie, l’Iran et la Turquie : entre héritages historiques communs et ententes conjoncturelles. Herodote, 2018, no 2, p. 27-39.
Sitographie :
– Le fragile cessez-le-feu à Idlib, un revers pour Erdogan, Le Monde, 06/03/2020
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/06/syrie-poutine-et-erdogan-s-entendent-pour-un-fragile-cessez-le-feu-a-idlib_6032019_3210.html
– Ce que Recep Tayyip Erdogan a dû céder à Vladimir Poutine sur Idlib, Le Figaro, 05/03/2020
https://www.lefigaro.fr/international/ce-que-vladimir-poutine-et-recep-erdogan-ont-cherche-a-negocier-20200305
– Erdogan’s Failed Gamble in Syria, Foreign Policy In Focus, 09/03/2020
https://fpif.org/erdogans-failed-gamble-in-syria/
– Airstrike Hits Turkish Forces in Syria, Raising Fears of Escalation, The New York Times, 27/02/2020
https://www.nytimes.com/2020/02/27/world/middleeast/russia-turkey-syria-war-strikes.html
– Ceasefire in Syria’s Idlib comes at a cost for Turkey’s Erdogan, Reuters, 06/03/2020
https://www.reuters.com/article/us-syria-security-turkey-ceasefire/ceasefire-in-syrias-idlib-comes-at-a-cost-for-turkeys-erdogan-idUSKBN20T2DJ
– Turkish Drones and Artillery Are Devastating Assad’s Forces In Idlib Province-Here’s Why, Forbes, 02/03/2020
https://www.forbes.com/sites/sebastienroblin/2020/03/02/idlib-onslaught-turkish-drones-artillery-and-f-16s-just-destroyed-over-100-armored-vehicles-in-syria-and-downed-two-jets/
– Syria Destroys 6 Turkish Combat Drones, Turkish F-16s Down 2 Syrian Su-24 Jets, Defense World, 02/03/2020 https://www.defenseworld.net/news/26437/Syria_Destroys_6_Turkish_Combat_Drones__Turkish_F_16s_Down_2_Syrian_Su_24_Jets#.XocQdsgzY2w
– Russian-Turkish patrols on Syria’s M4 highway off to bumpy start, Ahval News, 29/03/2020
https://ahvalnews.com/turkey-russia/russian-turkish-patrols-syrias-m4-highway-bumpy-start
– Russian front-lines bombers head to Syria as Idlib ceasefire collapses, Almasdar-News, 02/04/2020
https://www.almasdarnews.com/article/russian-front-lines-bombers-head-to-syria-as-idlib-ceasefire-collapses/
– Erdogan, Putin discuss situation in Idlib, 02/04/2020
https://www.azernews.az/region/163596.html
– Syrian shelling in Idlib knocks out dozens of medical facilities, Al Monitor, 16/02/2020
https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/02/syria-regime-russia-airstrikes-target-idlib-hospitals.html#ixzz6IYeJQCPu,
– Devastated by war, Syria’s Idlib braces for coronavirus, DW, 30/03/2020
https://www.dw.com/en/devastated-by-war-syrias-idlib-braces-for-coronavirus/a-52960674
– Syria’s Health Crisis Spirals As Doctors Flee, Time, 04/02/2014
https://time.com/3968/syrias-health-crisis-spirals-as-doctors-flee/
– Les damnés du coronavirus : les zones de guerre face à la pandémie, FranceInter, 25/03/2020
https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-25-mars-2020
– Is Turkey right on Idlib and refugees ?, Ahval News, 04/03/2019
https://ahvalnews.com/syrian-refugees/turkey-right-idlib-and-refugees
– À Idlib, un drame humanitaire aux yeux du monde, La Croix, 12/03/2020
https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/A-Idlib-drame-humanitaire-yeux-monde-2020-03-12-1201083564
– La moitié du monde appelée à se confiner, les Etats-Unis nouvel épicentre… le point sur le coronavirus, Paris Match, 02/04/2020
https://www.parismatch.com/Actu/Sante/Hausse-exponentielle-46-000-deces-dont-un-nouveau-ne-le-point-sur-le-coronavirus-1680739
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
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