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Entretien avec Taher Labadi sur la situation économique à Gaza : « le Hamas va développer un arsenal économique propre pour contourner le blocus »

Par Ines Gil, Taher Labadi
Publié le 05/06/2020 • modifié le 05/06/2020 • Durée de lecture : 11 minutes

Taher Labadi

Vous avez travaillé sur la stratégie économique du Hamas jusqu’en 2014, en vous basant notamment sur vos travaux de terrain effectués en 2012. Avant d’aborder vos travaux, pouvez-vous expliquer quel effet a eu le blocus sur l’économie dans la Bande de Gaza ?

Le blocus, qui a été instauré en 2007, ne constitue pas un épisode monolithique. Il a évolué avec le temps. La phase la plus sévère se situe entre 2007 et 2010. A ce moment, seuls les « produits humanitaires de base » peuvent entrer à Gaza. Les exportations ainsi que les échanges avec la Cisjordanie sont eux aussi totalement interdits. Cette fermeture complète des passages commerciaux cause d’importants dommages pour le tissu économique de la Bande de Gaza. Les producteurs y sont subitement privés à la fois de leurs fournisseurs et de leurs débouchés extérieurs. Il faut ajouter à cela les effets des guerres successives durant lesquelles les infrastructures et de nombreuses usines ont été détruites par les bombardements israéliens.

L’ensemble des secteurs économiques est touché : l’industrie, les services, mais aussi l’agriculture que j’ai tout particulièrement étudiée. Comme je le montre dans mes travaux, les agriculteurs de Gaza sont affectés pour plusieurs raisons : ils ne peuvent plus importer les intrants agricoles (engrais, semences, plants, pesticides, pièces de rechange pour les machines, etc.) dont ils ont besoin et ils ne peuvent plus exporter leurs productions. Le secteur fait par ailleurs face à une réduction de la surface des terres cultivées, avec la mise en place par Israël de « zones tampons » à la frontière, et à un épuisement rapide du cheptel animalier.

Les agriculteurs gazaouis sont d’autant plus touchés qu’avant l’instauration du blocus, les productions agricoles dans la Bande de Gaza sont principalement destinées à l’exportation. A partir de 1967, moment où Israël prend possession de ce territoire, ces agriculteurs avaient été contraints de se spécialiser dans des cultures d’exportation destinées aux marchés israéliens et internationaux. Cette politique sera reprise après 1993 par l’Autorité palestinienne, sous l’impulsion de ses bailleurs de fonds internationaux. Les agriculteurs de ce territoire devront délaisser les marchés locaux pour se tourner vers une production « de luxe » (fleurs, fraises, tomates cerises). Une production nécessitant en outre un fort apport en intrants (engrais, plants, semences) importés depuis Israël.

Dans ces conditions, l’autosuffisance alimentaire de la Bande de Gaza était impossible, ce territoire étant par ailleurs largement dépendant de ses importations pour assurer ses propres besoins de consommation. De la part de l’Autorité palestinienne, la pratique de ce libéralisme agricole est d’autant plus étonnante que les accès commerciaux extérieurs palestiniens dépendent entièrement du bon vouloir des Israéliens et que ce territoire avait déjà été soumis à des embargos à plusieurs reprises par le passé (avant même la mise en place du blocus en 2007).

La coupure entre les Territoires palestiniens a aussi affecté l’économie de Gaza. Aujourd’hui, la Bande de Gaza et la Cisjordanie sont divisées aussi bien sur le plan territorial que politique. En cause : le blocus, mais aussi les dissensions entre le Hamas et le Fatah (qui contrôle la Cisjordanie). Les deux « frères ennemis palestiniens » sont en conflit depuis l’arrivée du Hamas au pouvoir à Gaza. Comment cette division a-t-elle affecté l’économie gazaouie ?

La fin des transferts commerciaux avec la Cisjordanie participe pleinement de l’isolement de la Bande de Gaza. De même, les transferts bancaires et financiers sont gelés, entravant encore plus cette toute petite économie. Certains de ces transferts ont timidement repris après 2015, alors que le blocus connait un léger assouplissement, mais ces échanges sont loin d’atteindre les niveaux d’avant 2007.

D’un autre côté, s’agissant de la lutte qui oppose le Fatah au Hamas pour le contrôle du territoire, ce dernier étend rapidement sa main mise sur l’administration de Gaza, au sein du gouvernement et des collectivités locales. Il se dote aussi d’institutions parallèles qui lui permettent de contourner celles de l’Autorité palestinienne quand c’est nécessaire. On assiste ainsi à une scission entre les autorités de Ramallah et de Gaza, mais qui ne sera jamais totale. La rupture politique est en quelque sorte demeurée inachevée.

En effet, le gouvernement de Ramallah (en Cisjordanie, contrôlée par le Fatah) assure toujours certaines prestations sociales à Gaza et paye la facture énergétique auprès d’Israël (Israël fournit la Bande de Gaza en électricité et c’est l’Autorité palestinienne qui règle la facture. A noter que la seule centrale électrique de ce territoire est régulièrement détruite par les bombardements israéliens en 2006, en 2009 puis une nouvelle fois en 2014). Le gouvernement de Ramallah continue aussi à verser les salaires des fonctionnaires déjà déployés dans la Bande de Gaza avant 2007. Cela représente une grosse part de son budget. Parallèlement, c’est aussi l’Autorité palestinienne qui reçoit les taxes qui sont reversées par Israël sur les importations de la Bande de Gaza, ainsi que les taxes sur les revenus de ses employés.

Le personnel public devient à cet égard un enjeu essentiel de la sécession politique en cours. Quand le Hamas arrive au pouvoir à Gaza, l’Autorité palestinienne à Ramallah invite dans un premier temps ces 70 000 fonctionnaires gazaouis à ne plus se rendre au travail. Puis pour éviter de laisser la place vacante au gouvernement Hamas, ils seront invités à revenir au travail dans certains secteurs comme l’éducation et la santé. Aujourd’hui, sur 60 000 fonctionnaires encore à la charge de Ramallah, 45 000 sont au repos forcé.

En parallèle, le Hamas a lui-même recruté des fonctionnaires, assurant tant bien que mal la paye de leurs salaires. Environ 40 000 personnes sont à sa charge aujourd’hui. Cela ne va pas sans complications puisqu’au sein d’une même administration, les fonctionnaires dépendent parfois d’employeurs différents et qu’à postes équivalents, les salaires payés ne sont pas les mêmes. Les salaires payés par le gouvernement de Gaza sont moins élevés et sont en outre régulièrement diminués de moitié en raison des difficultés financières rencontrées. Or, dans un contexte où l’activité économique à Gaza est paralysée par le blocus, les salaires des fonctionnaires représentent la principale source de revenus pour de nombreuses familles.

Cela dit, le gouvernement de Ramallah a lui aussi commencé à réduire certaines prestations et le salaire de ses propres fonctionnaires ces dernières années. L’Autorité palestinienne est confrontée à un déficit de financement croissant ainsi qu’à une forte pression de la part de ses bailleurs de fonds pour réduire ses dépenses, en particulier à Gaza où elles apparaissent comme un soutien indirect au Hamas. Ramallah a aussi de plus en plus de mal à justifier le versement de salaires à des fonctionnaires devenus pour la plupart inactifs. Tout cela s’accompagne de calculs politiques de l’Autorité palestinienne qui n’est toujours pas parvenue à reprendre le contrôle du territoire.

Quoi qu’il en soit, cette réduction des dépenses renforce un peu plus l’isolement et la marginalisation de la Bande de Gaza et vient accroitre l’inquiétude de sa population. En définitive, différentes souverainetés continuent de s’exercer dans ce territoire : Israël contrôle les frontières terrestres (hormis le terminal de Rafah avec l’Egypte affecté à la seule circulation des personnes), maritimes et aériennes. L’Autorité palestinienne intervient encore dans différents domaines en parallèle avec le gouvernement de Gaza. Le dédoublement des corps de la fonction publique montre justement que la rupture n’est pas complète entre les deux territoires palestiniens.

Le problème du paiement des fonctionnaires a-t-il joué un rôle dans l’échec de la réconciliation entre le Hamas et le Fatah ?

Oui bien sûr. En 2014 est formé un gouvernement « d’entente » dirigé par Rami Hamdallah depuis Ramallah. Celui-ci échouera pourtant dans la tâche qui lui revient de réunifier le corps du personnel public. Les fonctionnaires embauchés depuis 2007 à Gaza ne seront jamais payés par le nouveau gouvernement et le Hamas va continuer à administrer officieusement ce territoire.

Se pose d’abord la question de qui va assumer la charge considérable de tous ces salaires, ainsi que celle de la réintégration des fonctionnaires payés par Ramallah inactifs depuis plusieurs années. Il y a aussi le problème de savoir à qui revient la loyauté de ce personnel, en particulier dans le secteur très sensible des forces de sécurité. En bref, le gouvernement de Gaza exige que sa police soit intégrée dans le corps de police de l’Autorité palestinienne ce que cette dernière refuse.

Ces deux dernières années, sous l’administration Trump, les relations entre Ramallah et Washington se sont dégradées, entraînant une baisse de l’aide financière américaine à destination des Palestiniens. Ceci a-t-il eu des répercussions sur les salaires des fonctionnaires à Gaza ?

Effectivement, cela participe des pressions auxquelles je faisais référence un peu plus tôt. Les Etats-Unis en tant que bailleurs de fonds ont progressivement réduit « l’aide financière » accordée à l’Autorité palestinienne. Ils sont également intervenus dans le sens d’un plus grand contrôle des dépenses, en exigeant que soit réduite la part dédiée à la bande de Gaza.

Par ailleurs, Washington a pris la décision de couper les fonds alloués à l’UNRWA (agence pour les réfugiés palestiniens) en août 2018. Or, cette agence joue un rôle majeur à Gaza, où la plus grande partie de la population est réfugiée à la suite de la Nakba de 1948. Cette décision affecte directement la qualité des services assurés par l’UNRWA dans les secteurs de la santé, de l’éducation et la couverture de certains besoins alimentaires.

Après l’instauration du blocus, le Hamas commence à développer une politique économique dans plusieurs domaines, pour pouvoir s’adapter. Pouvez-vous décrire les différents points de cette politique ?

Soumis à un blocus drastique, dans un environnement politique précaire et face à une économie sinistrée, le Hamas va en effet s’adapter. Le parti au pouvoir développe un arsenal économique propre grâce auquel il s’applique à contourner le blocus et à déjouer les sanctions qui lui sont imposées. Il œuvre ainsi au rationnement des ressources disponibles et au développement d’une agriculture en autarcie afin de mieux pourvoir aux besoins alimentaire de la population. De même, il exploite les réseaux de contrebande que lui ouvrent les tunnels sous la frontière avec l’Egypte pour approvisionner le territoire et imposer de nouvelles taxes. Enfin, le contournement des administrations encore contrôlées par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, l’établissement d’un nouveau Trésor public, la création d’une banque locale privée sont autant de moyens pour lui de déployer des circuits alternatifs de financement et d’intervention dans l’économie.

Ce qui est en jeu cependant, par-delà même le mouvement Hamas, c’est l’effort de résistance de ce territoire sous embargo qui tente de développer des formes de normalisation du quotidien, y compris économique, face à un Etat israélien dont l’objectif est précisément de rendre impossible toute normalisation et toute autonomisation sur le plan économique.

Vous dites dans un de vos articles que la politique développée par le Hamas montre « les contours de l’économie en temps de siège, de conflits armés (face à Israël) et de sécession (avec la Cisjordanie) et il fournit des clés de réflexion sur l’éventuelle routinisation de la violence et l’adaptation aux conditions de désordre politique qui caractérisent le quotidien économique des sociétés en guerre ». Quelle est la spécificité de cette politique économique ?

À Gaza comme ailleurs, le quotidien des Palestiniens est fait de patience, de ruse et de contournement des restrictions israéliennes. La division politique interne palestinienne accroît encore cette indétermination et la volatilité des conditions de vie. Les habitants de ce territoire adaptent sans cesse leurs pratiques, se repositionnent en fonction du moment, anticipent les mouvements à venir. Le Hamas au gouvernement n’est pas en reste et se livre lui aussi à cet exercice de « navigation » en eaux troubles. Dans mon travail, j’étudie tout particulièrement ses politiques dans le domaine économique. Celles-ci nous renseignent sur le caractère à la fois stratégique et fortement précaire de toute tentative d’adaptation, de régulation et de normalisation de l’activité économique dans une situation de guerre et de siège.

Pour revenir à l’agriculture, le gouvernement du Hamas à Gaza a affiché sa volonté d’inscrire son développement dans une stratégie globale de « résistance économique ». Le ministère de l’Agriculture va ainsi chercher à rationner l’usage des ressources et à exploiter les terres jusqu’ici utilisées pour les cultures d’exportation, pour les destiner au marché local. Le gouvernement joue alors un rôle important d’orientation politique auprès des agriculteurs. Il coordonne ses efforts avec différentes coopératives agricoles et ONG locales, ainsi que les universités (où il encourage la formation d’ingénieurs agronomes). Progressivement, des ONG internationales sont aussi impliquées. L’objectif fixé par le ministère est de réaliser l’autosuffisance alimentaire pour ne plus dépendre des importations agricoles en provenance d’Israël.

Lorsque je me suis rendu sur le terrain, en 2012, la Bande de Gaza avait atteint un haut niveau d’autosuffisance (de 70 % à 90 %) pour la plupart des fruits et légumes, ainsi que pour les viandes blanches et les poissons. Cette stratégie avait même permis au gouvernement d’interdire l’importation de certains produits en provenance d’Israël. En revanche, elle restait fortement dépendante de ses importations pour les viandes rouges et les céréales.

Mais ces efforts demeurent précaires. Lors de l’offensive israélienne de 2014 contre la Bande de Gaza, les installations du ministère de l’Agriculture ont été ciblées et en partie détruites par les bombardements. Il est difficile dans ces conditions d’évaluer les effets réels de la stratégie agricole développée par le gouvernement Hamas. Nombre de paramètres continuent en effet de lui échapper et il doit en permanence composer et s’adapter à un arbitraire. Sans parler du fait que le territoire est largement tributaire d’aides humanitaires et de financements extérieurs qui lui échappent en grande partie.

Vous avez indiqué plus tôt que le blocus n’était pas monolithique. Très strict les premières années, il s’est ensuite assoupli. Quelles ont été les conséquences de ces assouplissements sur l’économie dans la Bande de Gaza ?

Cet assouplissement a permis à certaines activités de reprendre à nouveau. Des agriculteurs sont ainsi retournés à des cultures dédiées à l’exportation qui leur assurent éventuellement de plus gros revenus que le marché local. Cela n’est pas sans risque puisque le blocus peut être renforcé à tout moment. En outre, les restrictions demeurent très fortes à la fois sur les importations et sur les exportations, et la Bande de Gaza souffre toujours de nombreuses pénuries. L’économie dans son ensemble ne va donc pas mieux si l’on en croit les rapports des organisations internationales travaillant sur place. La crise humanitaire a encore augmenté en intensité ces dernières années. Le Hamas poursuit quant à lui sa stratégie économique pour se maintenir à flot et assurer la normalisation de l’activité économique dans un environnement toujours aussi précaire. Une telle politique n’en rend pas le blocus moins sévère et il n’est pas question d’idéaliser les résultats obtenus en matière d’agriculture ou de sécurité alimentaire. Cette expérience met tout de même en évidence le caractère stratégique de la bataille conduite sur le terrain de l’économie.

Peut-on parler d’une politique clientéliste ?

Je parlerais plutôt d’une transformation du tissu économique et social dans ce territoire et d’affinités créées autour du nouveau cap économique fixé après la mise en place du blocus. Après 2007, les acteurs économiques travaillant dans des secteurs exportant vers Israël ou dans le secteur des ONG ont pâti du blocus. Au même moment, l’activité liée à l’industrie des tunnels et au commerce de contrebande avec l’Egypte permettait à d’autres groupes sociaux de s’enrichir. Certains ont réuni suffisamment de capitaux pour investir avec succès dans l’immobilier et continuer à dominer l’économie, y compris après la fermeture des tunnels (2014).

Ces nouveaux acteurs de l’économie à Gaza sont probablement plus proches du Hamas que ne l’était l’ancienne élite économique. Etant donnée la difficulté à mener un travail de terrain dans la Bande de Gaza, il n’existe en revanche pas d’enquêtes permettant d’affirmer à ce jour que des responsables du Hamas aient personnellement tirés avantage des opportunités économiques qu’assure leur présence dans des positions clés du pouvoir politique à Gaza.

Vous avez dit dans une précédente question de cet entretien que le discours de résistance économique développé par le gouvernement à Gaza est une première pour un gouvernement de l’Autorité palestinienne. Le Hamas s’est-il inspiré de la Première Intifada (1987-1993) pour développer sa rhétorique ? Durant ce soulèvement palestinien, les tentatives d’autosuffisance économique vis-à-vis d’Israël s’étaient multipliées dans les Territoires palestiniens.

On retrouve effectivement des traces de ce discours sur la nécessité de résister économiquement à Israël au début des années 1980. A l’époque, nombre d’économistes palestiniens ont une approche qui est politique de l’économie. La littérature dans ce domaine est alors très riche et la séparation entre l’économique et le politique n’a pas lieu d’être. Ces travaux vont être remis en question dans les années 1990, avec le processus d’Oslo où une approche dépolitisée de l’économie est privilégiée par l’Autorité palestinienne et ses bailleurs de fonds.

D’un autre côté, la Première Intifada constitue en effet un exemple historique de mobilisation de masse et de tentative de désengagement du « système colonial israélien ». Elle inspire aujourd’hui une littérature de plus en plus en vogue : très critique vis-à-vis de l’économie développée après Oslo et qui cherche de nouveau à plaider pour une économie de résistance. Ces réflexions ont probablement nourri le discours et les pratiques du gouvernement à Gaza. Et inversement, l’expérience de Gaza vient enrichir la réflexion sur les enjeux qui accompagnent la constitution d’un appareil productif palestinien autonome.

Publié le 05/06/2020


Ines Gil est Journaliste freelance basée à Beyrouth, Liban.
Elle a auparavant travaillé comme Journaliste pendant deux ans en Israël et dans les territoires palestiniens.
Diplômée d’un Master 2 Journalisme et enjeux internationaux, à Sciences Po Aix et à l’EJCAM, elle a effectué 6 mois de stage à LCI.
Auparavant, elle a travaillé en Irak comme Journaliste et a réalisé un Master en Relations Internationales à l’Université Saint-Joseph (Beyrouth, Liban). 
Elle a également réalisé un stage auprès d’Amnesty International, à Tel Aviv, durant 6 mois et a été Déléguée adjointe Moyen-Orient et Afrique du Nord à l’Institut Open Diplomacy de 2015 à 2016.


Taher Labadi est chercheur à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM). Spécialiste des enjeux d’économie politique, il a notamment travaillé sur le conflit israélo-palestinien. En 2012, il a réalisé un travail de terrain dans la Bande de Gaza pour décrypter la stratégie économique du gouvernement palestinien contrôlé par le Hamas, en se concentrant entre autres sur sa politique agricole.


 


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