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Synthèse de la guerre entre le Hamas et l’Etat d’Israël – Période du 27 octobre au 17 novembre

Par Emile Bouvier
Publié le 17/11/2023 • modifié le 17/11/2023 • Durée de lecture : 9 minutes

I. Une guerre à plusieurs fronts

Seize jours après le déclenchement des hostilités par le Hamas et d’autres groupes alliés comme le « Djihad islamique », et après des jours de débats sur la faisabilité réelle d’une offensive terrestre dans la bande de Gaza, les forces armées israéliennes - « Tsahal » - ont fait savoir au gouvernement qu’elles étaient désormais prêtes à pénétrer dans l’enclave palestinienne [1]. Cette offensive, malgré la volonté affichée des autorités israéliennes de « détruire le Hamas » [2], apparaissait en effet de moins en moins évidente : alors que seul un Israélien sur deux se prononçait en faveur de cette opération selon un sondage réalisé le 27 octobre par le « Lazar Research Institute » pour le quotidien israélien « Maariv » [3] au vu des fortes pertes qu’elle allait engendrer, les chancelleries occidentales continuaient à se montrer réticentes à l’égard d’une telle offensive au vu du fort risque qu’elle n’aggrave la situation humanitaire des Gazaouis [4], tandis que l’Iran et ses alliés intensifiaient leur narratif belliqueux en cas d’opération israélienne dans la bande de Gaza [5].

Finalement, après trois semaines de bombardements soutenus de l’enclave palestinienne et deux jours de coupure des télécommunications, l’armée israélienne est entrée dans la bande de Gaza le 27 octobre [6] par le nord (secteur d’As-Siafa), le nord-est (secteur de Beit Hanoun) et par le sud de la ville de Gaza, dans une volonté d’encercler dans un premier temps l’agglomération et sa banlieue avant d’y progresser lentement [7]. De fait, le Hamas s’était préparé depuis des mois - sinon des années - à l’incursion israélienne et s’est montré très vite l’auteur d’attaques audacieuses et savamment médiatisées, en particulier contre des blindés israéliens [8]. L’un des atouts maîtres des militants palestiniens repose sur le réseau colossal de tunnels construits à travers l’intégralité de l’enclave et qui, selon les estimations, serait long de près de 500 kilomètres cumulés [9] pour une profondeur oscillant entre 20 à 80 mètres de profondeur [10]. Ces galeries, dont les entrées à la surface sont pour leur très grande majorité fort consciencieusement dissimulées, permettent aux combattants du Hamas de mener une véritable guérilla contre les troupes israéliennes en conduisant à leur encontre des raids soudains et en leur tendant des embuscades aussi bien en amont de l’avancée de Tsahal que sur ses arrières.

Au prix de pertes - au 16 novembre, 56 soldats israéliens avaient été déclarés morts depuis le début de l’opération terrestre [11] -, l’armée israélienne est toutefois parvenue à réaliser l’encerclement de la ville de Gaza et à y pénétrer progressivement en certains endroits. L’un de ces axes d’effort, qui a fait l’objet de campagnes de communication - et de désinformation [12] - de la part des deux camps, a été l’hôpital al-Shifa, dans l’ouest de la bande de Gaza. Principal complexe hospitalier de l’enclave, celui-ci a fait l’objet d’un véritable siège de la part des forces israéliennes avant d’être pris d’assaut par ces dernières le 15 novembre [13] ; l’objet de cette opération militaire tient au rôle tenu par l’hôpital, selon Tel-Aviv [14], de quartier-général local du Hamas. Cet assaut a fait l’objet de nombreuses critiques - l’ONU ayant par exemple exprimé sa « consternation » [15] -, et ne s’est avéré, pour le moment, qu’un succès militaire relativement mitigé, l’armée israélienne n’ayant trouvé qu’une dizaine d’armes et aucun tunnel ou autre élément permettant de prouver le rôle de centre de commandement qu’aurait pu jouer l’hôpital [16]. Les quelque 240 otages enlevés par le Hamas, dont la libération figure parmi les buts premiers de l’offensive terrestre [17], n’ont quant à eux pas encore été localisés ; seuls les corps sans vie de Yehudit Weiss et de la caporal Noa Marciano ont été retrouvés le 16 novembre.

Les frappes israéliennes ne faiblissent pas en intensité malgré l’offensive terrestre ; les civils continuent dès lors de payer un lourd tribut à ce conflit, comme en témoigne la frappe aérienne sur le camp de réfugiés d’al-Maghazi le 5 novembre, à l’origine de la mort de 51 personnes [18]. A la suite de l’effondrement des services de communications dans les hôpitaux du nord, le ministère de la santé de Gaza n’a pas mis à jour le nombre de victimes depuis le 10 novembre. Toutefois à cette date, le bilan humain s’élevait selon les autorités palestiniennes à 11 078 Gazaouis tués, dont 4 506 enfants et 3 027 femmes. Environ 2 700 autres personnes, dont environ 1 500 enfants, sont quant à elles portées disparues et pourraient être piégées ou ensevelies sous les décombres [19].

Si la bande de Gaza concentre l’essentiel des combats et de l’attention médiatique, Israël combat également sur d’autres fronts : des affrontements se produisent toujours régulièrement en Cisjordanie, notamment entre Palestiniens et colons israéliens, conduisant à des raids quotidiens des forces de sécurité israéliennes. Le 16 novembre, un attentat revendiqué par le Hamas contre un barrage de sécurité israélien reliant Jérusalem au territoire cisjordanien a fait un mort et trois blessés [20]. De fait, la situation s’avère assez explosive pour que les États-Unis aient appelé Israël à prendre des mesures « urgentes » pour mettre fin aux violences [21].

Au nord d’Israël, à la frontière avec le Liban, les affrontements entre le Hezbollah et Israël ne diminuent pas en intensité et tendent même à croître, tant en termes de régularités que de zone d’opérations, malgré le discours relativement modéré de Hassan Nasrallah le 11 novembre : en effet, les combats dépassent désormais la zone tampon des cinq kilomètres de part et d’autre de la ligne de démarcation [22] et, le 12 novembre, le groupe paramilitaire libanais réalisait sa plus importante attaque contre Israël depuis le début du conflit, blessant sept soldats israéliens et dix civils [23]. Les attaques aériennes israéliennes en territoire libanais se montrent quant à elles de plus en plus audacieuses en frappant désormais dans la profondeur du territoire libanais, et plus seulement à la frontière. Le 11 novembre par exemple, un drone israélien a frappé un pick-up du Hezbollah près de Zahrani, à 45 kilomètres de la frontière israélo-libanaise [24]. Dans ce contexte, l’Iran maintient ses menaces contre Israël et les Etats-Unis. Le 10 novembre, lors d’un échange avec son homologue qatari Sheikh Mohammed Bin Abdulrahman Al Thani, le Ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a affirmé que l’expansion de la guerre entre Israël et le Hamas était « inévitable » [25]. De fait, les attaques par des milices chiites des bases américaines en Syrie et en Irak ne faiblissent pas et seraient estimées à plus d’une quarantaine depuis le 7 octobre [26], tandis que les milices houthis continuent également leurs attaques et ont par exemple abattu un drone américain Reaper au large du Yémen le 8 novembre [27].

II. Une effervescence diplomatique qui ne faiblit pas

L’activité diplomatique de ces dernières semaines s’est articulée autour de trois axes majeurs : la contestation grandissante de la réponse militaire israélienne, les tentatives d’instauration d’un cessez-le-feu - ou au moins d’une trêve humanitaire - et les discussions portant sur « l’après-Hamas ».

La fronde diplomatique contre l’Etat hébreu est incarnée, notamment, par un nombre toujours croissant de pays ayant décidé de rappeler leur ambassadeur en guise de protestation, voire de rompre totalement leurs relations diplomatiques. L’Amérique du Sud se distingue tout particulièrement en la matière : la Bolivie, le Honduras, la Colombie, le Chili - qui abrite la plus grande diaspora palestinienne dans le monde non-arabe - et Belize ont, à ce jour, tous rappelé leur ambassadeur [28], ainsi que certains pays africains comme le Tchad ou encore l’Afrique du Sud. Plus significatif, des pays du Moyen-Orient qui souhaitaient s’imposer comme médiateurs du conflit, voire même qui se montraient à la pointe du processus de normalisation diplomatique avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham, ont également rappelé leur personnel diplomatique : ainsi le Parlement de Bahreïn, qui était resté fidèle aux dits accords jusqu’à maintenant, a-t-il décidé de rappeler son ambassadeur le 2 novembre en invoquant « la position historique et ferme de Bahreïn de soutien à la cause palestinienne » [29]. La Turquie, comme exposé récemment dans Les clés du Moyen-Orient, a également rappelé son ambassadeur jusqu’à nouvel ordre et accusé Israël de violer le droit international, après avoir pourtant tenu une position de pondération durant les premiers jours du conflit. La Jordanie, enfin, a également rappelé son ambassadeur en Israël le 1er novembre et demandé à son homologue israélien en Jordanie de suspendre également ses activités en raison de la « crise humanitaire » provoquée par l’Etat hébreu [30].

La nécessité d’un cessez-le-feu ou d’une trêve humanitaire est devenue, quant à elle, au cœur des échanges diplomatiques ces dernières semaines. Si de nombreux acteurs - tels que la Chine, après pourtant plusieurs semaines de silence sur la question [31] - ont indiqué leur souhait de jouer le rôle de médiateur et ont proposé des plans en ce sens, le Qatar apparaît comme le pays ayant réalisé les progrès les plus notables en la matière, en raison notamment de ses canaux de discussion privilégiés tant avec le Hamas qu’avec Israël. Doha, en coordination avec les Etats-Unis, était ainsi en passe le 15 novembre d’aboutir à un accord entre Hamas et Tel-Aviv incluant la libération de cinquante otages par le Hamas en échange de trois jours de cessez-le-feu et de la libération de femmes et d’enfants palestiniens actuellement incarcérés par les Israéliens [32]. La médiation qatarie - et égyptienne - était déjà parvenue à aboutir en la libération de deux otages américains le 20 octobre [33] puis de deux Israéliennes le 23 octobre [34]. L’issue exacte des négociations n’était pas encore connue lors de la rédaction du présent article le 17 novembre au matin.

Le dernier axe d’effort diplomatique de ces derniers jours, enfin, a porté sur « l’après-Hamas ». De nombreuses idées émergent en effet des cercles dirigeants israéliens et connaissent des succès plus ou moins mitigés ; ainsi la Ministre des Renseignements d’Israël, Gila Gamliel, a-t-elle proposé fin octobre de relocaliser les Palestiniens dans le Sinaï afin de prendre le contrôle intégral de la bande de Gaza [35], une démarche confirmée par le quotidien américain The New York Times qui, dans une enquête publiée le 5 novembre, révélait l’intense activité des diplomates israéliens au Moyen-Orient et auprès des chancelleries américaines et européennes afin de faire accepter à l’Egypte l’idée d’accueillir sur son sol les Palestiniens s’amassant actuellement dans le sud de la bande de Gaza, au poste-frontière de Rafah notamment [36]. Les autorités égyptiennes et américaines ont toutefois affirmé que de tels transferts de population n’étaient pas une option envisageable [37], la primature jordanienne allant même jusqu’à affirmer qu’il s’agirait d’une « déclaration de guerre » [38]. Sans revenir sur l’affirmation du Ministre du Patrimoine Amihai Eliyahu le 5 novembre que le largage d’une bombe atomique sur la bande de Gaza « était une option » [39], d’autres idées ont émergé ces derniers jours, évoquant notamment une gestion étrangère et/ou internationale de la bande de Gaza. L’Allemagne, en particulier, a proposé que l’ONU prenne la responsabilité de l’enclave palestinienne une fois la guerre terminée [40], une proposition rejetée par Israël dont le Président Herzog s’est dit plutôt favorable à un contrôle israélien de la bande de Gaza pour une durée « indéfinie », au grand dam des chancelleries américaines et européennes [41].

Conclusion

L’encerclement de la ville de Gaza n’est que le début de l’offensive terrestre israélienne contre le Hamas. Les combats urbains dans l’une des agglomérations les plus densément peuplées du monde [42] vont s’annoncer aussi difficiles à conduire que meurtriers pour les soldats israéliens, les combattants du Hamas et la population civile gazaouie ; tandis que le nombre de pertes civiles croîtra et que des incidents similaires à celui de l’hôpital al-Shafi continueront de se produire, la position diplomatique d’Israël risque de continuer à se dégrader, y compris - et surtout - auprès de ses alliés, notamment l’Europe dont certains membres tendent à se montrer de plus en plus critiques à l’égard des opérations et propos des autorités israéliennes. Si la victoire militaire d’Israël semble faire peu de doute en raison de sa supériorité numérique et technologique, l’issue diplomatique semble, elle, en nette défaveur de l’Etat hébreu. La décision que ce dernier prendra à l’égard de la bande de Gaza une fois la guerre terminée, ainsi que le soutien que lui apporteront ou non des pays américains ou européens se montreront, à cet égard, particulièrement décisifs sur le long terme.

A lire sur les Clés du Moyen-Orient :
 Retour sur l’allocution du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 3 novembre après-midi au Liban
 Synthèse de la guerre entre le Hamas et l’Etat d’Israël – Période du 7 au 19 octobre 2023
 Synthèse de la guerre entre le Hamas et l’Etat d’Israël – Période du 20 au 27 octobre 2023
 Hamas : de quoi le « Mouvement de résistance islamique » est-il le nom ?
 Le processus de normalisation diplomatique d’Israël avec les pays arabes à l’épreuve de la guerre contre le Hamas

Sitographie :
 IDF believes it’s ready for Gaza ground offensive — and that it should start soon, The Times of Israel, 23/10/2023
https://www.timesofisrael.com/idf-believes-its-ready-for-gaza-ground-offensive-and-that-it-should-happen-soon/
 Israel says its main aim is to ’destroy’ Hamas. But what happens to Gaza after the war ?, ABC, 14/11/2023
https://www.abc.net.au/news/2023-11-15/what-is-gazas-future/103101582
 49% of Israelis support postponing ground offensive in Gaza : Poll, Anadolu Ajansi, 27/10/2023
https://www.aa.com.tr/en/middle-east/49-of-israelis-support-postponing-ground-offensive-in-gaza-poll/3034365
 Here’s why Israel’s ground offensive in Gaza hasn’t happened yet, CNN, 26/10/2023
https://edition.cnn.com/2023/10/26/middleeast/israel-hamas-war-ground-offensive-gaza-intl/index.html
 Iran warns Israel of regional escalation if Gaza ground offensive launched, Al Jazeera, 15/10/2023
https://www.aljazeera.com/news/2023/10/15/iran-warns-israel-of-regional-escalation-if-gaza-ground-offensive-launched
 Israel’s ground assault of Gaza is happening. Here’s what we know., VOX, 29/10/2023
https://www.vox.com/world-politics/2023/10/29/23937655/israel-ground-assault-gaza-hamas-explained
 Guerre entre Israël et le Hamas : pourquoi les tunnels de Gaza représentent un problème insondable pour l’armée israélienne, France Info, 1311/2023
https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/guerre-entre-israel-et-le-hamas-pourquoi-les-tunnels-de-gaza-representent-un-probleme-insondable-pour-l-armee-israelienne_6161820.html
 Hostilities in the Gaza Strip and Israel | Flash Update #41, ReliefWeb, 17/11/2023
https://reliefweb.int/report/occupied-palestinian-territory/hostilities-gaza-strip-and-israel-flash-update-41
 Israël s’attaque aux tunnels du Hamas avec des robots et du gel explosif, Challenges, 16/11/2023
https://www.challenges.fr/top-news/israel-s-attaque-aux-tunnels-du-hamas-avec-des-robots-et-du-gel-explosif_874337
 Misinformation about the Israel-Hamas war is flooding social media. Here are the facts, AP News, 30/10/2023
https://apnews.com/article/israel-hamas-gaza-misinformation-fact-check-e58f9ab8696309305c3ea2bfb269258e
 Israel’s raid on Gaza’s al-Shifa Hospital : Here’s what you need to know, Al Jazeera, 15/11/2023
https://www.aljazeera.com/news/2023/11/15/israels-raid-on-al-shifa-hospital-heres-what-you-should-know
 Qu’a trouvé l’armée israélienne dans l’hôpital Al-Shifa, qu’elle soupçonne d’être le QG du Hamas ?, Libération, 16/11/2023
https://www.liberation.fr/checknews/qua-trouve-larmee-israelienne-dans-lhopital-al-shifa-quelle-soupconne-detre-le-qg-du-hamas-20231116_A7JPPFY6ONCB5BFPVBCEWJFFTI/
 Could an Israeli ground invasion of Gaza meet its aims ?, BBC News, 07/11/2023
https://www.bbc.com/news/world-middle-east-67084141
 From Jordan to Turkey - Which countries have recalled ambassadors from Israel amid war ?, Mint, 06/11/2023
https://www.livemint.com/news/world/from-jordan-to-turkey-which-countries-have-recalled-ambassadors-from-israel-amid-war-11699200252229.html
 Le Parlement du Bahreïn annonce la rupture des relations économiques avec Israël et le rappel de son ambassadeur, L’Orient le Jour, 02/11/2023
https://www.lorientlejour.com/article/1355862/bahrein-rompt-ses-relations-economiques-avec-israel-et-rappelle-son-ambassadeur.html
 Jordan recalls envoy in Israel over Gaza bombardment, Reuters, 01/11/2023
https://www.reuters.com/world/middle-east/jordan-recalls-envoy-israel-over-gaza-bombardment-2023-11-01/
 China takes cautious approach to diplomacy over Israel-Gaza war, Al Jazeera, 06/11/2023
https://www.aljazeera.com/news/2023/11/6/china-takes-cautious-approach-to-diplomacy-over-israel-gaza-war
 Exclusive : Qatar seeking Israel-Hamas deal to free 50 hostages and 3-day truce, Reuters, 15/11/2023
https://www.reuters.com/world/middle-east/qatar-seeking-israel-hamas-deal-release-50-hostages-3-day-truce-sources-say-2023-11-15/
 Hamas releases two American hostages from Gaza after Qatari mediation, Al Jazeera, 20/10/2023
https://www.aljazeera.com/news/2023/10/20/hamas-releases-two-american-hostages-from-gaza
 Hamas releases two women held hostage after Egyptian-Qatari diplomacy, Al Jazeera, 23/10/2023
https://www.aljazeera.com/news/2023/10/23/hamas-releases-two-women-held-hostage-after-egyptian-qatari-diplomacy
 Expel all Palestinians from Gaza, recommends Israeli gov’t ministry, +972 Mag, 30/10/2023
https://www.972mag.com/intelligence-ministry-gaza-population-transfer/
 Israel Quietly Pushed for Egypt to Admit Large Numbers of Gazans, The New York Times, 05/11/2023
https://www.nytimes.com/2023/11/05/world/middleeast/israel-egypt-gaza.html
 Egypt’s Sisi rejects transfer of Gazans, discusses aid with Biden, Reuters, 19/10/2023
https://www.reuters.com/world/egypt-rejects-any-displacement-palestinians-into-sinai-says-sisi-2023-10-18/
 Jordan PM : Attempts to displace Palestinians a declaration of war, Middle East Monitor, 07/11/2023
https://www.middleeastmonitor.com/20231107-jordan-pm-attempts-to-displace-palestinians-a-declaration-of-war/
 Palestine complains to IAEA about Israel’s threat to drop nuclear bomb on Gaza, Anadolu Ajansi, 09/11/2023
https://www.aa.com.tr/en/middle-east/palestine-complains-to-iaea-about-israels-threat-to-drop-nuclear-bomb-on-gaza/3048066
 Germany suggests UN take control in Gaza after Israel-Hamas war ends, Politico, 15/11/2023
https://www.politico.eu/article/germany-suggests-un-take-control-gaza-after-end-of-israel-hamas-war/
 Israel’s ambassador to US pans Germany’s idea of a UN-controlled Gaza, Politico, 16/11/2023
https://www.politico.eu/article/israel-herzog-ambassador-us-critical-un-controlled-gaza/
 Is Gaza Really the Most Densely Populated Place in the World ?, IDSF, 15/11/2023
https://idsf.org.il/en/opinion-en/gaza-densest-populated-place/

Publié le 17/11/2023


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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