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Loin d’être le premier soulèvement populaire d’ampleur en Iran ces dernières années [1], celui initié par le meurtre de la jeune Jina Mahsa Amini le 14 septembre 2022 marque les esprits et les médias internationaux en raison de la place majeure occupée par les femmes et les revendications féministes dans le mouvement.
Très vite, les manifestations ont pris une tournure révolutionnaire en transcendant le combat purement féministe, les appels à la destitution de l’ayatollah Ali Khamenei [2] se multipliant tandis que des portraits du Guide suprême étaient incendiés en pleine capitale [3]. La prison d’Evin, Bastille iranienne s’il en est, aurait fait l’objet d’affrontements armés le 15 octobre au cours desquels aurait été déclenché, accidentellement ou non, un violent incendie [4] ayant provoqué la mort de plusieurs personnes [5].
Au milieu du chaos régnant actuellement en Iran, et dont n’émergent que des informations parcellaires et parfois contradictoires en raison de la chape de plomb sécuritaire et politique s’étant abattue sur le pays, un slogan sort de la mêlée, repris par les manifestants de tout l’Iran : « Jin, Jiyan Azadi ! », « Femme, Vie, Liberté ! ». Ce slogan, initialement kurde, s’est rapidement diffusé à la sphère persanophone où il a gagné la notoriété qui est aujourd’hui la sienne, avant d’être traduit dans de nombreuses autres langues et scandé lors des manifestations de soutien aux protestataires iraniens à travers le monde.
Ce slogan n’a toutefois pas attendu les événements de septembre 2022 pour voir le jour ; issu du monde politique kurde et plus particulièrement des mouvements féminins affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), cette devise a déjà parcouru les montagnes du Kurdistan, les plaines du Rojava, les manifestations et meetings politiques de diverses natures en Turquie avant de résonner, aujourd’hui, dans les rues de Téhéran. Le présent article entend ainsi rappeler les origines du slogan « Femme, Vie, Liberté ! » (I) avant d’en étudier la propagation et la symbolique politique qu’il incarne aujourd’hui (II).
Fondé en 1978 par Abdullah Öcalan, aujourd’hui emprisonné sur l’île d’Imralı en Turquie, le PKK gagnera une aura considérable auprès des Kurdes à travers le Moyen-Orient en raison, notamment, de sa capacité à faire évoluer sa doctrine au rythme des mutations sociétales ; ainsi, très tôt, abandonnant son simple appareil marxiste-léniniste, le PKK adoptera des revendications féministes. Abdullah Öcalan développera une pensée faisant de la femme l’un des acteurs majeurs de son programme et de sa philosophie, élaborant par la même occasion une « science de la femme », la « Jineolojî ». Pour lui, le développement d’une vie libre ne va pas sans la liberté de la femme ; « Libérer la vie est impossible sans une révolution des femmes radicale qui changerait la mentalité et la vie des hommes. Si nous sommes incapables de réconcilier l’homme et la vie ainsi que la vie et la femme, alors, le bonheur n’est qu’un vain espoir. La révolution de genre ne concerne pas que les femmes […], elle signifie aussi la libération des hommes » [6] : « femme », « vie », « liberté » : la lexicométrie des écrits d’Öcalan montre la récurrence de ces mots et explique, en très grande partie, l’apparition du slogan « Jin, Jiyan Azadi » et ses origines pékakistes.
La place majeure laissée aux femmes dans la doctrine du PKK explique donc tant l’adhésion de ces dernières au mouvement révolutionnaire kurde que leur présence, particulièrement médiatisée durant la guerre contre Daech (2013-2019), sur le champ de bataille, armes à la main, aux côtés des hommes. Le phénomène des femmes combattantes kurdes sera donc tout sauf marginal : représentant 1% des effectifs militaires du PKK en 1987, la part des femmes dans les unités combattantes évoluera à 10% en 1993, 30% en 1999 et 40% aujourd’hui selon diverses estimations [7].
Le mouvement féminin kurde se distingue ainsi par son militantisme, son dynamisme et son ampleur : comme exposé précédemment par les Clés du Moyen-Orient, il est composé d’une pléiade de groupes et sous-groupes, militaires (YJA-STAR [Unités des femmes libres], HPJ [Forces de défense des femmes], etc.) comme politiques (KJB [Congrès confédéral des femmes], PAJK [Parti des femmes libres du Kurdistan], etc.) particulièrement actifs.
Le slogan « Femme, Vie, Liberté ! », directement inspiré de l’idéologie d’Abdullah Öcalan, est ainsi scandé pour la première fois le 8 mars 2006 lors de différents rassemblements organisés par des femmes kurdes en Turquie à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Son usage se répandra au sein des mouvements féminins politiques kurdes proches du PKK et, le 28 avril 2013, ce sont plus de 10 000 femmes venues assister au deuxième congrès général ordinaire de l’Assemblée des femmes du BDP [8] à Ankara qui scanderont ce slogan [9]. La même année, la montée en puissance soudaine de l’Etat islamique aboutira en une mobilisation générale des Kurdes dont une large majorité rejoindra les rangs des Unités de protection du peuple (YPG) ou leur pendant féminin, les Unités de protection de la femme (YPJ). Le climat militaire et médiatique des affrontements entre forces kurdes et combattants djihadistes se déroulera du 16 septembre 2014 au 26 janvier 2015 lors de la bataille de Kobané, au cours de laquelle les YPG/YPJ infligeront à Daech son premier revers militaire majeur et pendant laquelle le monde entier découvrira, sous l’œil des caméras, ces femmes kurdes redoublant d’ardeur au combat face aux assauts répétés des djihadistes.
La victoire kurde, coûteuse en vies humaines [10], symbolisera la lutte armée des femmes kurdes pour leur liberté, face à un ennemi incarnant la mentalité patriarcale la plus primaire telle que critiquée par Abdullah Öcalan dans ses écrits. Le slogan « Femme, Vie, Liberté ! » deviendra alors celui des combattantes kurdes et, plus largement, des femmes soutenant politiquement et/ou militairement cette lutte féministe « à la kurde » ; les actrices du film « Les Filles du soleil » réalisé par Eva Husson, en sélection officielle au Festival de Cannes 2018, scanderont par exemple ce slogan sur le tapis rouge tandis que les diverses manifestations organisées par les mouvements féminins kurdes à travers le monde en feront également leur devise [11].
C’est donc tout naturellement que le slogan « Femme, Vie, Liberté ! » sera adopté également en Iran : le PKK, par essence transfrontalier, est très présent au Kurdistan iranien (le Rojhilat) à travers le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK) où il cohabite, bon an mal an, avec les forces du Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDKI). Le slogan y sera définitivement adopté à partir de 2018, année au cours de laquelle se déroulera l’opération « Rameau d’Olivier » à l’encontre du canton kurde syrien d’Afrin : le 31 décembre 2018, lors d’une interview au média pékakiste Sterk TV, la membre du comité exécutif du PAJK Beritan Cudi affirmera que « le slogan ‘Jin, Jiyan, Azadi !’ est devenu universel en 2018 », précisant que « les femmes kurdes montrent la voix aux femmes du monde entier […] ; ce slogan est devenu universel » [12].
Si la communauté internationale s’est émue du sort de Jîna Mahsa Amini en raison de ce que sa mort incarnait en matière d’oppression des femmes en Iran, elle en a omis ce que ce meurtre incarnait, également, an matière d’oppression des Kurdes : Mahsa Amini, de son nom kurde Jîna Amini, était en effet issue de la minorité kurde et les violences dont elle a fait l’objet par la police des mœurs iranienne [13] s’expliquent, en grande partie, par sa kurdicité. Malgré un discours officiel de tolérance à l’endroit des minorités iraniennes, les Kurdes font en effet l’objet de discriminations, persécutions et violences endémiques ; de nombreux rapports publiés ces dernières années font état des arrestations arbitraires [14] ou encore des assassinats indiscriminés [15] à l’encontre des Kurdes iraniens, tout comme des violences commises à l’encontre des défenseurs des droits des Kurdes [16] ou des exécutions sommaires de détenus kurdes [17] qui représentaient d’ailleurs, en 2019, la moitié des prisonniers politiques iraniens [18].
Une discrimination à l’emploi, basée notamment sur un mépris quasi-institutionnalisé pour les Kurdes, amène par ailleurs les provinces les plus fortement peuplées de Kurdes, à l’instar des provinces du Kurdistan ou de l’Azerbaïdjan occidental, à connaître parmi les plus forts taux de chômage de tout l’Iran : en 2021, ces provinces connaissaient respectivement un taux de chômage de 16,7% et 18,3% [19]. De manière générale, les autorités iraniennes rendent difficiles l’accès des Kurdes à l’éducation, au marché du travail et aux postes à responsabilités politiques, interdisant par ailleurs l’usage des différents dialectes kurdes (notamment le sorani, dans le cas de l’Iran) dans l’éducation primaire et secondaire, comme l’ONG Amnesty International le dénonçait encore en 2021 [20]. Depuis la révolution islamique de 1979, le gouvernement iranien force par ailleurs les familles à adopter des noms « approuvés » pour leurs nouveau-nés, leur interdisant l’usage de prénoms propres à leur minorité d’appartenance [21]. Les familles adoptent ainsi des prénoms perses pour les usages et documents officiels mais utilisent, à la maison ou entre proches, le prénom kurde [22]. Ainsi, pour sa famille et ses amis, Mahsa Amini n’existait que sur les documents officiels iraniens ; pour eux, elle était avant tout Jîna Amini, de son véritable nom kurde [23].
La kurdicité de Jîna Amini, bien trop souvent omise par les médias [24] couvrant le soulèvement en Iran, explique ainsi que les premières émeutes aient commencé dans les régions kurdes, notamment au sein de la ville natale de Jîna, Saqqez [25], puis à Sanandaj [26], l’un des plus importants centres urbains kurdes iraniens. Elle explique aussi pourquoi le slogan des manifestants aient été ce slogan pékakiste « Jin, Jiyan, Azadi ! », devenu au fil des années le cri de ralliement des militantes kurdes et défenseurs des droits des femmes à travers la région. Par vases communicants ethnico-linguistiques, et au fur et à mesure de la propagation dans le reste de l’Iran du soulèvement populaire, ce slogan est devenu persan (« Zan, Zendegi, Azadi ! » [27]), puis dari après avoir été scandé par des femmes afghanes à Kaboul [28] - qui, depuis maintenant plus d’un an, subissent l’oppression sociale des Talibans [29] -, en turc après avoir été chanté dans les rues d’Istanbul et d’Ankara en soutien aux manifestants iraniens (« Kadın, Yaşam, Özgürlük ! ») [30] et en anglais, français et diverses autres langues depuis que les mouvements politiques féministes nord-américains et européens ont également manifesté à plusieurs reprises leur soutien aux Iraniennes [31].
Ainsi, le slogan « Femme, Vie, Liberté ! », repris aujourd’hui par des milliers de femmes et d’hommes à travers le monde pour affirmer leur soutien aux femmes iraniennes, est initialement un slogan pékakiste, directement issu de l’idéologie d’Abdullah Öcalan. Fruit d’un processus historique long, il témoigne, au-delà des revendications féministes et au-delà même du PKK, de la lutte du peuple kurde pour l’expression de ses droits et de son identité. Incarnée par de nombreuses insurrections au cours des décennies passées, de Koçgiri au Mont Ararat en passant par la révolte de Sheikh Saïd et aujourd’hui en très grande partie par le PKK, la lutte politico-militaire kurde perdure de génération en génération ; l’universalisation du slogan « Femme, Vie, Liberté » et son appropriation par des mouvements non-kurdes témoigne ainsi de la résilience du combat kurde.
A lire sur Les clés du Moyen-Orient :
– Les mouvements féminins kurdes, un puissant vecteur d’influence pour le PKK
– Le PKK, un mouvement résolument transfrontalier. Partie 1 : l’Irak, une base arrière majeure pour le PKK
– Bookchin, Öcalan et Rojava
– Les mouvements kurdes en Irak : entre gouvernement régional autonome et groupes insurgés
– Présence militaire turque au Levant : le leitmotiv kurde
Sitographie :
– Special Report : Iran’s leader ordered crackdown on unrest - ’Do whatever it takes to end it’, Reuters, 23/12/2019
https://www.reuters.com/article/us-iran-protests-specialreport/irans-leader-ordered-crackdown-on-unrest-do-whatever-it-takes-to-end-it-idUSKBN1YR0QR
– Iran : Appels à de nouvelles manifestations contre le pouvoir et le guide suprême Ali Khamenei, 20 minutes, 15/10/2022
https://www.20minutes.fr/monde/4005544-20221015-iran-appels-nouvelles-manifestations-contre-pouvoir-guide-supreme-ali-khamenei
– Incredible moment largest picture of Iran’s Supreme Leader Ali Khamenei torched in Tehran, Express, 23/09/2022
https://www.express.co.uk/news/world/1673195/Iran-protests-Ali-Khamenei-Tehran-fire-Masha-Amini-activist-demonstration-video-vn
– Iran Evin prison death toll jumps, state says, BBC News, 17/10/2022
https://www.bbc.com/news/world-middle-east-63282931
– Iran says four killed, 61 injured amid blaze at notorious Evin prison, The Times of Israel, 16/10/2022
https://www.timesofisrael.com/iran-says-blaze-at-notorious-evin-prison-extinguished-blames-rioters-for-inferno/
– BDP Kadın Kongresi Başladı, Bianet, 28/04/2013
https://m.bianet.org/bianet/print/146198-bdp-kadin-kongresi-basladi
– Syria : Kobane siege death toll ’passes 500’, BBC News, 11/10/2014
https://www.bbc.com/news/world-middle-east-29585459
– Kadınlar ’Jin Jiyan Azadi’ sloganlarıyla meydanlardaydı-YENİLENDİ-I, ANF News, 08/03/2020
https://firatnews.com/kadin/kadinlar-jin-jiyan-azadi-sloganlariyla-meydanlardaydi-138073
– Cudi : The slogan ’Jin Jiyan Azadi’ became universal in 2018, ANF News, 31/12/2018
https://anfenglish.com/women/cudi-the-slogan-jin-jiyan-azadi-became-universal-in-2018-31801
– Arbitrarily arrested, detained without charge – for being Kurdish in Iran, The Kurdish Project, 17/09/2018
https://thekurdishproject.org/arbitrarily-arrested-detained-without-charge-kurdish-iran/
– VP/HR — Indiscriminate killing of kulbars on the Iraq-Iran border, European Parliament – parliementary question, 21/02/2019
https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/E-8-2019-000954_EN.html
– UN experts condemn secret execution of Kurdish prisoner in Iran, OHCHR, 22/12/2021
https://www.ohchr.org/en/press-releases/2021/12/un-experts-condemn-secret-execution-kurdish-prisoner-iran
– UN Special Rapporteur says half of Iran’s political prisoners are Kurds, Kurdistan24, 20/08/2019
https://www.kurdistan24.net/en/news/dc2df5b1-52bd-4f9d-9b87-deef25816a98
– Tehran Registers Lowest Provincial Unemployment With 6%, Financial Tribune, 15/04/2022
https://financialtribune.com/articles/domestic-economy/113146/tehran-registers-lowest-provincial-unemployment-with-6
– Iran 201, Amnesty International, 2021
https://www.amnesty.org/en/location/middle-east-and-north-africa/iran/report-iran/
– , VOA News, 19/05/2022
https://www.voanews.com/a/the-politics-of-iran-s-forbidden-names-/6580642.html
– Give Her Back Her Kurdish Name : Jina Amini, MEMRI, 10/10/2022
https://www.memri.org/reports/give-her-back-her-kurdish-name-jina-amini
– Dr. Hawzhin Azeez speaks about self-determination, ANF News, 14/02/2022
https://anfenglish.com/news/dr-hawzhin-azeez-speaks-about-self-determination-58129
– At least 10 demonstrators injured in Iran following death of Kurdish woman, Rudaw, 17/09/2022
https://www.rudaw.net/english/middleeast/iran/170920221
– After UK and Amsterdam, women in Afghanistan protest over Mahsa Amini’s death, WION, 30/09/2022
https://www.wionews.com/south-asia/after-uk-and-amsterdam-women-in-afghanistan-protest-over-mahsa-aminis-death-521026
– İstanbul’daki İran Konsolosluğu önünde Mahsa Amini protestosu, Medyascope, 21/10/2022
https://medyascope.tv/2022/09/21/istanbuldaki-iran-konsoloslugu-onunde-mahsa-amini-protestosu/
– Afghanistan : Taliban Deprive Women of Livelihoods, Identity, Human Rights Watch, 18/01/2022
https://www.hrw.org/news/2022/01/18/afghanistan-taliban-deprive-women-livelihoods-identity
– Hundreds of Londoners protest for young woman who died in Iranian police custody, CBC News, 22/09/2022
https://www.cbc.ca/news/canada/london/london-ontario-protest-iran-mahsa-amini-1.6591865
Emile Bouvier
Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.
Notes
[1] Rappelons que des manifestations massives avaient eu lieu de novembre 2019 à janvier 2020 (lien vers un article consacré : https://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Marie-Ladier-Fouladi-Les-evenements-de-novembre-2019-en-Iran-un.html), provoquant la mort de près de 1 500 personnes selon Reuters (https://www.reuters.com/article/us-iran-protests-specialreport/irans-leader-ordered-crackdown-on-unrest-do-whatever-it-takes-to-end-it-idUSKBN1YR0QR) et, dix avant encore, un véritable soulèvement postélectoral avait ébranlé le régime durant l’été 2009 et provoqué la mort d’environ 150 personnes (https://edition.cnn.com/2009/WORLD/meast/06/20/iran.election/).
[2] https://www.20minutes.fr/monde/4005544-20221015-iran-appels-nouvelles-manifestations-contre-pouvoir-guide-supreme-ali-khamenei
[3] https://www.express.co.uk/news/world/1673195/Iran-protests-Ali-Khamenei-Tehran-fire-Masha-Amini-activist-demonstration-video-vn
[5] https://www.timesofisrael.com/iran-says-blaze-at-notorious-evin-prison-extinguished-blames-rioters-for-inferno/
[7] Notamment celles du sociologue français Olivier Grojean, spécialiste du PKK ; cf. à cet égard « Grojean Olivier, Théorie et construction des rapports de genre dans la guérilla kurde de Turquie », in Critique Internationale, vol. 60, no. 3, 2013, pp. 21-35.
[8] « Parti de la paix et de la démocratie » ; il s’agit d’un parti pro-kurde turc dissout le 11 juillet 2014 ayant participé à la fondation du HDP, principal parti pro-minorités en Turquie aujourd’hui et dont l’un des co-présidents, Selahattin Demirtaş, est emprisonné depuis 2016 pour « soutien » et « propagande » au profit du PKK.
[10] Plus de cinq cents personnes, civiles comme militaires, seraient mortes durant la bataille de Kobané : https://www.bbc.com/news/world-middle-east-29585459
[11] Lors de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars 2020 par exemple : https://firatnews.com/kadin/kadinlar-jin-jiyan-azadi-sloganlariyla-meydanlardaydi-138073
[13] La police des mœurs - parfois appelée « police de la moralité » (« Gasht-e Ershad ») - est un corps de police créée en 2005 par le régime des mollahs afin de faire respecter le code de conduite islamique dans le pays.
[16] https://www.humanrightscolumbia.org/publications/kurds-iran-current-conditions-and-future-prospects
[17] https://www.ohchr.org/en/press-releases/2021/12/un-experts-condemn-secret-execution-kurdish-prisoner-iran
[19] https://financialtribune.com/articles/domestic-economy/113146/tehran-registers-lowest-provincial-unemployment-with-6
[24] De nombreux militants kurdes expriment leur frustration face à la réappropriation, par des mouvements féministes occidentaux, du slogan « Femme, Vie, Liberté », sans en comprendre les racines profondes ni le combat kurde sous-jacent. Voir par exemple l’article « Pourquoi les dominants ne peuvent s’approprier le slogan féministe kurde ‘Jin, Jiyan, Azadi’ ? » de la docteure Hawzhin Azeez, professeur à l’Université américaine d’As-Souleimaniyeh : https://anfenglish.com/news/dr-hawzhin-azeez-speaks-about-self-determination-58129
[27] زن زندگی آزادی
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