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Le Qatar et l’Egypte, discrets mais incontournables médiateurs de la crise israélo-palestinienne

Par Emile Bouvier
Publié le 24/11/2023 • modifié le 24/11/2023 • Durée de lecture : 9 minutes

En effet, si le Qatar n’a jamais caché son intention de ne pas reconnaître avant longtemps l’Etat Israël [1], il a également laissé entendre que des « relations de travail » (sic) informelles continueraient d’exister entre les deux pays, notamment sur la question palestinienne [2]. Il a également condamné fermement la réponse militaire israélienne aux attaques du Hamas, affirmant qu’Israël était responsable de l’escalade sécuritaire [3]. Le Qatar s’avère, de fait, à même de dialoguer avec les deux protagonistes : non seulement Doha admet posséder naturellement des canaux de communication officieux avec l’Etat hébreu, mais il a la confiance du Hamas.

Ce rôle de médiateur, traditionnellement discret, s’est trouvé être sous le feu des projecteurs ces derniers jours en raison du succès croissant des discussions menées sous l’égide de Doha entre des négociateurs de Tel-Aviv et des représentants du Hamas ; celles-ci se sont, de fait, terminés par un compromis le 22 novembre prévoyant, entre autres choses, la libération de 50 des 240 otages [4] détenus par le Hamas et de 150 Palestiniens emprisonnés par Israël, accompagnée d’un cessez-le-feu de quatre jours. Les deux parties se sont entendues autour de l’extensibilité de cet accord, prévoyant une prolongation du cessez-le-feu si davantage d’otages étaient libérés [5]. Si la primature israélienne a indiqué qu’Israël était « en guerre, et continuera la guerre » [6] à l’issue de la trêve, les chancelleries occidentales ont salué la conclusion de cet accord conclu en coordination avec les Etats-Unis et, de façon bien moins médiatisée, avec l’Egypte.

Cet article entend ainsi explorer les coulisses de la conclusion de cet accord (I) et se pencher notamment sur ce que ce dernier démontre du rôle singulier, discret et pourtant incontournable de médiateurs joués par le Qatar (II) et l’Egypte (III) dans la crise israélo-palestinienne.

I. Un accord hautement sensible

Des négociations articulées autour de la libération d’otages détenus par le Hamas ont débuté dès les premiers jours du conflit : le 9 octobre, soit le surlendemain de l’attaque des militants palestiniens contre les kibboutz israéliens, Doha et Le Caire s’avéraient d’ores et déjà engagé dans des pourparlers avec le Hamas [7]. Les Etats-Unis, particulièrement investis dans la crise israélo-palestinienne [8], tâcheront de soutenir et de coordonner autant que possible ces négociations et mettront en place une « cellule secrète » (sic) [9] de conseillers du président américain auprès des Qataris dans ce sens. Ce travail aboutira, le 20 octobre, en une première libération de deux otages américains. Un responsable américain confiera à l’Agence France presse (AFP) que ce premier succès devait servir de « processus » pilote afin de juger de la capacité réelle du Qatar à mener des négociations aussi sensibles [10].

Ce premier succès encouragera les parties prenantes à ces négociations - Israël, Etats-Unis, Egyte, Qatar, Hamas - à s’investir davantage dans les discussions. William Burns, responsable de la CIA et David Barnea, directeur du Mossad, s’impliqueront ainsi personnellement dans les négociations [11], tout comme le Président américain Joe Biden qui échangera au téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou les 20, 22, 23 et 25 octobre afin de discuter des pourparlers [12]. Ces derniers, particulièrement tendus, seront rendues encore plus complexes à mener par la mauvaise qualité des communications au sein de la bande de Gaza, où sont encore détenus les otages.

Face au risque d’embourbement des discussions, Williams Burns et David Barnea se rendront à Doha le 9 novembre afin de discuter de vive voix avec le Premier ministre qatari Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani [13]. Trois jours plus tard, le Président américain renchérira avec un appel à l’émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, durant lequel il lui aurait « clairement indiqué que la situation actuelle [des négociations] n’était pas suffisante » [14].

La suite se montrera une succession d’espoirs déçus et renouvelés : alors que le Hamas finira par produire le 13 novembre une liste des critères de libération des cinquante otages israéliens, Joe Biden appellera à nouveau Benyamin Netanyahou le lendemain pour l’enjoindre à accepter cet accord, ce que le Premier ministre israélien acceptera finalement de faire. Toutefois, le 15 novembre, le Hamas cessera brutalement les discussions, faisant craindre un effondrement du processus de négociations. Le Président américain appellera alors le surlendemain l’émir du Qatar afin de lui réitérer que cet accord devait aboutir coûte que coûte. Les Egyptiens, représentés par leur chef des services de renseignement Abbas Kamel, parviendront à relancer les discussions et à faire aboutir, finalement, l’intégralité des parties à un accord [15].

II. Le Qatar, médiateur indispensable

Les autorités qataries se sont avérées indispensables dans la conclusion de cet accord - et le seront probablement aussi dans la suite des négociations qui s’annoncent, le Hamas détenant encore plusieurs la très grande majorité des otages - pour plusieurs raisons. Premièrement, celles-ci entretiennent des relations pragmatiques avec Israël depuis une trentaine d’années, guidées par les intérêts mutuels de ces deux nations ; deuxièmement, le Qatar héberge sur son sol l’essentiel de l’état-major du Hamas. Le Qatar dispose par ailleurs de la confiance des Etats-Unis, qui disposent sur le sol qatari de leur plus grande emprise militaire au Moyen-Orient - la base aérienne d’Al-Udeid, avec près de 10 000 soldats [16] - sans s’attirer pour autant les foudres de l’Iran avec qui Doha entretient des relations étroites, notamment en matières énergétiques puisque les deux voisins du Golfe se partagent le plus grand champ gazier du monde [17]. Cette capacité à dialoguer avec tout le monde, y compris avec des acteurs rivaux ou avec d’autres à qui les chancelleries occidentales refusent d’avoir officiellement à faire - à l’instar de mouvements politiques comme les Talibans afghans - est devenue, depuis plusieurs années, une spécialité de Doha.

En effet, le Qatar dispose à son actif de plusieurs faits d’armes diplomatiques tout à fait notables, même s’ils n’ont pas toujours été couronnés de succès. L’un des premiers au cours desquels Doha a pu se distinguer a consisté en la tentative de ce dernier de résoudre la crise politique au Liban en 2008, en organisant des pourparlers entre les factions politiques rivales afin de mettre fin aux affrontements et trouver un terrain d’entente [18]. Réunis dans la capitale qatarie, les acteurs de la crise libanaise parviendront à plusieurs compromis [19] ; cette médiation s’avérera un succès assez significatif pour que le Qatar devienne un soutien régulier - mais toujours discret - du Liban et pour qu’il fasse partie, aujourd’hui, du « groupe des Cinq » [20] en charge de trouver une solution au vide présidentiel dans le pays [21]. La capacité de médiation qatarie s’illustrera à nouveau l’année suivante, où Doha accueillera des pourparlers de paix entre le gouvernement soudanais et certains groupes rebelles du Darfour afin de trouver une solution pacifique au conflit [22]. Plus récemment, le Qatar a abrité des négociations entre les Etats-Unis et les Talibans afghans [23] et de nombreuses autres entre Washington et Téhéran sur des sujets allant du nucléaire iranien [24] à celui d’un échange de prisonniers [25].

De par ses relations privilégiées tant avec Israël qu’avec le Hamas et son historique de médiations réussies dans la région, le Qatar s’est immédiatement imposé comme le médiateur naturel de la crise. Toutefois, l’ampleur du rôle joué par Doha dans la conclusion de l’accord entre Israël et le Hamas ne doit pas éclipser celui joué par l’Egypte.

III. L’Egypte, une médiatrice plus occasionnelle mais tout autant décisive

Poids lourd géopolitique autant que démographique [26] du Moyen-Orient, l’Egypte comptabilise également plusieurs exercices réussis de médiation ces dernières années. Le dernier en date, toujours en cours, s’inscrit dans le cadre de la guerre civile au Soudan : en effet, depuis le début des hostilités entre le président du Conseil de souveraineté soudanais Abdel Fattah al-Burhane et de son ancien numéro deux le général Mohamed Hamdan Daglo (dit « Hemetti »), plusieurs acteurs ont tenté de s’imposer comme médiateurs. Parmi eux, l’Egypte est parvenue à remporter ce rôle [27], réunissant à plusieurs reprises autour de la table des négociations les belligérants [28]. La médiation égyptienne s’est également illustrée en Libye, Le Caire ayant su faire la démonstration de sa capacité à dialoguer avec chaque partie [29], malgré sa bienveillance notoire pour le Maréchal Haftar.

L’Egypte entretient, par ailleurs, elle aussi des relations particulières avec Israël et les mouvements palestiniens. Avant les accords d’Abraham (2020), Le Caire était effet l’un de seuls pays, avec la Jordanie, à entretenir des relations officielles avec Israël. Leurs relations, souvent complexes, restaient guidées par le pragmatisme et leurs intérêts communs, notamment en matière énergétique, comme les Clés du Moyen-Orient le détaillait récemment, ou encore militaire [30]. Le souhait de l’Egypte de garder des relations correctes avec Israël est tel que, au-delà des déclarations du président égyptien affirmant son attachement au traité de paix égypto-israélien [31], les autorités égyptiennes n’ont réagi que de façon très pondérée aux blessures de plusieurs de leurs gardes-frontières à la suite d’un tir accidentel d’un char israélien le 22 octobre 2023 [32].

Côté palestinien, l’Egypte se montre là aussi très présente en raison de sa proximité géographique avec la bande de Gaza, dont elle est mitoyenne ; Le Caire avait ainsi joué le rôle de médiateur en octobre 2017 entre le Fatah et le Hamas afin de favoriser le retour du Gouvernement palestinien à Gaza [33] et, quelques semaines avant le début des hostilités du 7 octobre, en juillet 2023, elle les recevait encore au Caire afin de tenter de les réconcilier [34]. L’Egypte, de fait, joue depuis longtemps ce rôle entre Israël et les divers mouvements palestiniens ; une telle médiation avait par exemple eu lieu en août 2022 alors que forces israéliennes et militants du Djihad islamique échangeaient des tirs meurtriers de part et d’autre de la bande de Gaza [35].

Le rôle de l’Egypte dans la crise israélo-palestinienne actuelle semble toutefois plus mineur que celui du Qatar malgré sa pleine mobilisation dès le début des hostilités [36] et apparaît, à bien des égards, complémentaire de Doha. En effet, alors que le Qatar mène les négociations, l’Égypte y participe et aide à la mise en œuvre de l’accord sur le terrain. Ce fut par exemple le cas lors de la libération des otages israéliens Yocheved Lifshitz et Nurit Cooper le 23 octobre, qui a pu se concrétiser grâce à leur prise en charge par une ambulance jusqu’en Egypte, où ils se sont fait examiner par des médecins sur place avant d’être transféré en Israël [37]. Il en va de même concernant l’accord actuel, qui devrait mobiliser de concert la Croix-Rouge internationale et l’Egypte dans sa mise en œuvre pratique [38], sans toutefois que davantage de détails n’aient émergé à l’heure actuelle. Les autorités égyptiennes apparaissent ainsi incontournables dans le processus de médiation, comme a pu le montrer la visite le 16 novembre au Caire de Ronen Bar, directeur du Shin Bet (le service de renseignement intérieur israélien), tout comme la réception dans la capitale égyptienne par le responsable des services de renseignement égyptien Abbas Kamel, le 11 novembre, d’une délégation du Hamas menée par son responsable politique Ismail Haniyeh [39].

Conclusion

L’Egypte et le Qatar s’avèrent ainsi de précieux médiateurs au Moyen-Orient depuis de nombreuses années ; très souvent discrètes, leur médiation n’en est que plus efficace et, surtout, acceptée par les différents protagonistes, bien souvent peu désireux de voir le contenu de leurs négociations rendues publiques. Ce nouvel épisode du conflit israélo-palestinien est une nouvelle occasion de le prouver et de fournir une démonstration de la complémentarité des deux pays sur ce dossier. Le Qatar, toutefois, reste le principal chef d’orchestre de cette médiation et entend en tirer une substantielle aura diplomatique ; la primature qatarie a d’ores et déjà annoncé espérer que le cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas conduira à de nouvelles négociations vers un véritable accord de paix, et se tenir prêt à être à nouveau l’architecte d’un tel compromis [40]. Toutefois, le Hamas détient toujours plus de 180 otages israéliens et le Premier ministre israélien a réitéré sa volonté de « détruire » le mouvement palestinien ; alors que chaque belligérant semble encore décidé à prolonger les affrontements armés, les négociations menées sous la médiation du Qatar et de l’Egypte promettent, dans les semaines - et peut-être les mois - à venir, de se montrer notablement complexes.

Sitographie :
 Qatar says won’t normalize ties with Israel soon, Anadolu Ajansi, 15/09/2020
https://www.aa.com.tr/en/middle-east/qatar-says-won-t-normalize-ties-with-israel-soon/1974315
 Qatar : « Pas de normalisation avec Israël », The Times of Israel, 03/02/2022
https://fr.timesofisrael.com/qatar-pas-de-normalisation-avec-israel/
 Qatar Says Israel Is Responsible for Escalation, Oman, Bahrain Call for Restraint, Asharq Al-Awsat, 07/10/2023
https://english.aawsat.com/gulf/4590556-qatar-says-israel-responsible-escalation-oman-bahrain-call-restraint
 Gaza hostage release will not start before Friday, Israel says, Reuters, 22/11/2023
https://www.reuters.com/world/middle-east/israeli-government-debates-deal-release-gaza-hostages-truce-2023-11-21/
 Netanyahu says Israel will continue war against Hamas after cease-fire, PBS News, 21/11/2023
https://www.pbs.org/newshour/world/netanyahu-says-israel-will-continue-war-against-hamas-after-cease-fire
 Le Qatar mène des discussions avec le Hamas sur les otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, La Tribune, 09/10/2023
https://www.latribune.fr/economie/international/le-qatar-mene-des-discussions-avec-le-hamas-sur-les-otages-israeliens-detenus-dans-la-bande-de-gaza-979346.html
 Political pressures on Biden helped drive ’secret cell’ of aides in hostage talks, Deccan Herald, 22/11/2023
https://www.deccanherald.com/world/political-pressures-on-biden-helped-drive-secret-cell-of-aides-in-hostage-talks-2780615
 Political Pressures on Biden Helped Drive ‘Secret Cell’ of Aides in Hostage Talks, The New York Times, 21/11/2023
https://www.nytimes.com/2023/11/21/us/politics/biden-hostage-talks-israel-hamas.html
 US reveals ‘excruciating’ five-week negotiations behind Israel-Hamas deal, France24, 22/11/2023
https://www.france24.com/en/live-news/20231122-the-frantic-effort-behind-the-hamas-israel-truce-deal
 The frantic effort behind the Hamas-Israel truce deal, Daily Sun, 22/11/2023
https://www.daily-sun.com/post/722617
 Mossad, CIA chiefs meet Qatar PM in Doha on Gaza hostage deal -source, Reuters, 09/11/2023
https://www.reuters.com/world/middle-east/mossad-cia-chiefs-meet-with-qatar-pm-doha-over-hostage-deal-source-2023-11-09/
 US reveals ‘excruciating’ five-week negotiations behind Israel-Hamas deal, France24, 22/11/2023
https://www.france24.com/en/live-news/20231122-the-frantic-effort-behind-the-hamas-israel-truce-deal
 Israel-Hamas hostage deal delayed until Friday, Israeli official says, CBS News, 22/11/2023
https://www.cbsnews.com/news/israel-hamas-hostage-deal-delayed-friday/
 Iran et Qatar : l’économie pour seul partage, Les Echos, 21/08/2018
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/iran-et-qatar-leconomie-pour-seul-partage-137024
 Médiations et donations : quatre décennies de soutien qatari au Liban, L’Orient le Jour, 28/09/2023
https://www.lorientlejour.com/article/1350705/mediations-et-donations-quatre-decennies-de-soutien-qatari-au-liban.html
 Darfour : Pourparlers de paix à Doha entre gouvernement et rebelles du MJE, Nations Unies, 10/02/2009
https://news.un.org/fr/story/2009/02/150212
 Afghanistan : des discussions à Doha entre Taliban et gouvernement malgré les combats, France24, 17/07/2021
https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20210717-afghanistan-des-discussions-%C3%A0-doha-entre-taliban-et-gouvernement-malgr%C3%A9-les-combats
 Exclusive : Qatar held separate talks with US, Iran touching on nuclear, drones, Reuters, 20/09/2023
https://www.reuters.com/world/middle-east/qatar-held-separate-talks-with-us-iran-touching-nuclear-drones-2023-09-20/
 U.S. prisoners freed from Iran make emotional return home after swap deal, Reuters, 19/09/2023
https://www.reuters.com/world/american-prisoners-freed-by-iran-head-us-after-choreographed-swap-2023-09-19/
 Avec 100 millions d’habitants, l’Égypte vit sa « contre-transition démographique », La Croix, 13/02/2020
https://www.la-croix.com/Monde/Afrique/100-millions-dhabitants-lEgypte-vit-contre-transition-demographique-2020-02-13-1201078114
 Conflit au Soudan : comment l’Égypte veut s’imposer dans la médiation, Jeune Afrique, 10/05/2023
https://www.jeuneafrique.com/1443289/politique/conflit-au-soudan-comment-legypte-veut-simposer-dans-la-mediation/
 Egypt launches new Sudan mediation bid at neighbours’ summit, Reuters, 13/07/2023
https://www.reuters.com/world/africa/egypt-launch-fresh-sudan-mediation-attempt-during-summit-2023-07-13/
 Why is Turkey acquiescing to Egypt’s role in Libya ?, Al Monitor, 17/09/2020
https://www.al-monitor.com/originals/2020/09/turkey-libya-sarraj-resignation-ankara-accepts-egypt-role.html
 Secret Alliance : Israel Carries Out Airstrikes in Egypt, With Cairo’s O.K., The New York Times, 03/02/2018
https://www.nytimes.com/2018/02/03/world/middleeast/israel-airstrikes-sinai-egypt.html
 Egyptian leader says peace treaty with Israel ‘stable and permanent’, The Times of Israel, 04/11/2018
https://www.timesofisrael.com/egyptian-leader-says-peace-treaty-with-israel-stable-and-permanent/
 Egyptian army says border guards hurt in accidental hit by Israeli tank, Reuters, 22/10/2023
https://www.reuters.com/world/middle-east/israeli-military-says-mistakenly-hit-egyptian-position-near-gaza-border-2023-10-22/
 Conseil de sécurité : l’accord du Caire sur le retour de l’Autorité palestinienne à Gaza suscite « un optimisme prudent », Nations Unies, 18/10/2017
https://press.un.org/fr/2017/cs13035.doc.htm
 At Egypt summit with Fatah, Hamas chief calls to exploit Israeli ‘internal divisions’, The Times of Israel, 30/07/2023
https://www.timesofisrael.com/hamas-fatah-meet-in-egypt-in-attempt-to-broker-reconciliation/
 Conflit israélo-palestinien : médiation de l’Égypte pour tenter d’apaiser les tensions entre Gaza et Israël, RTBF, 06/08/2022
https://www.rtbf.be/article/conflit-israelo-palestinien-mediation-de-legypte-pour-tenter-dapaiser-les-tensions-entre-gaza-et-israel-11043611
 Germany voices support for Egypt’s mediation efforts between Israel and Palestine, Anadolu Ajansi, 08/10/2023
https://www.aa.com.tr/en/europe/germany-voices-support-for-egypt-s-mediation-efforts-between-israel-and-palestine/3011787
 Egypt plays second fiddle to Qatar on Hamas mediation, Globes, 23/11/2023
https://en.globes.co.il/en/article-egypt-plays-second-fiddle-to-qatar-on-hamas-mediation-1001463254
 Red Cross ‘cannot force its way in’ to see hostages, but critics say it could do more, The Times of Israel, 20/11/2023
https://www.timesofisrael.com/red-cross-cannot-force-its-way-in-to-see-hostages-but-critics-say-it-could-do-more/
 Is Egypt Nearing a Breakthrough in Israel-Hamas Deal ?, Asharq al-Awsat, 16/1/2023
https://english.aawsat.com/arab-world/4671886-egypt-nearing-breakthrough-israel-hamas-deal

Publié le 24/11/2023


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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