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La mer Rouge, nouveau front du conflit israélo-palestinien ?

Par Emile Bouvier
Publié le 22/12/2023 • modifié le 22/12/2023 • Durée de lecture : 10 minutes

De fait, alors qu’un embrasement régional semblait être évité - à ce jour - malgré la violence des combats dans la bande de Gaza entre les forces israéliennes et le Hamas, et de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise entre Tsahal et le Hezbollah dans le sens du discours relativement attentiste du leader du groupe paramilitaire libanais Hassan Nasrallah, les Houthis ont fait une irruption remarquée dès le début du conflit en lançant plusieurs attaques contre des cibles israéliennes ou identifiées comme alliées d’Israël.

Ces attaques ont connu une intensification toute particulière depuis le début du mois de décembre, ciblant cette fois-ci tant des objectifs militaires que civils et semant un vent de panique auprès des armateurs et entreprises de logistique internationale, poussant certaines d’entre elles à cesser leurs opérations en mer Rouge, qui connecte pourtant les stratégiques détroits de Bab el-Mandeb et de Suez, vitaux au commerce international.

Afin de présenter au mieux les contours de la crise en mer Rouge, cet article reviendra synthétiquement sur la nature et le rôle géopolitique joué par le mouvement des Houthis au Moyen-Orient (première partie) avant d’en venir à un historique des faits (deuxième partie) et à une présentation des conséquences et des perspectives des attaques des Houthis (troisième partie).

1. Qui sont les Houthis et pourquoi lancent-ils ces attaques ?

Les Houthis sont un groupe armé, politique et théologique yéménite issu de la communauté zaïdite, une branche minoritaire de l’islam chiite qui a dominé le Yémen pendant près d’un millénaire. Les Zaïdites représentent environ un tiers de la population yéménite (soit peu ou prou 10 millions de personnes) et peuplent essentiellement les régions montagneuses, autrement dit le tiers occidental yéménite. Fondé en 1992 par Hussein Badreddine al-Houthi, un prédicateur zaïdite, le mouvement était initialement pacifique avant de prendre les armes en 2004, date à laquelle les Houthis ont lancé une insurrection contre le gouvernement du président Ali Abdallah Saleh. Les Houthis ont ensuite profité des troubles sécuritaires et sociaux liés à la révolution yéménite à partir de 2011 pour lancer des opérations militaires qui ont abouti en un coup d’Etat en septembre 2014 et à la capture de la capitale, Sanaa, avant d’étendre leur contrôle sur une grande partie du nord du Yémen.

Inquiète de l’émergence d’une poche chiite à sa frontière méridionale, l’Arabie saoudite mettra sur pied une coalition anti-Houthis le 26 mars 2015, engageant 150 000 hommes [5] dans le conflit. Celui-ci s’enlisera rapidement dans une guerre d’usure dont la population civile s’avérera la principale victime ; les Houthis, quant à eux, parviendront à résister aux assauts de la coalition et à asseoir, et bien souvent étendre, leur emprise sur le nord et l’ouest du pays. Aujourd’hui, Riyad reconnaît l’échec de son intervention : huit ans après son déclenchement, la coalition apparaît désunie et moribonde, les Houthis sont au faîte de leur puissance et les autorités yéménites reconnues par la communauté internationale - à l’instar du président Rachad al-Alimi - sont toujours basées sur le sol saoudien et non yéménite, faute de pouvoir - et de vouloir - y retourner. C’est dans ce contexte que l’Arabie saoudite a initié des pourparlers particulièrement sensibles avec les Houthis, comme Les clés du Moyen-Orient le relatait en août 2023, visant à mettre un terme au conflit ; ces négociations s’inscrivaient, par ailleurs, dans le climat de discussions inauguré par la signature d’un accord de normalisation des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad en mars 2023, les Houthis étant soutenus par l’Iran [6]. Le soutien iranien a notamment permis aux rebelles yéménites d’accroître significativement leurs capacités militaires et de maîtriser des armes de pointe comme des drones et missiles. La période 2019-2022 se montrera particulièrement révélatrice à cet égard en raison des nombreuses attaques réussies que les Houthis mèneront contre des cibles stratégiques en Arabie saoudite (frappe contre les infrastructures pétrolières d’Abqaiq-Khurais le 14 septembre 2019 par exemple [7]) ou encore aux Emirats arabes unis (tirs de missiles contre Abou Dhabi le 31 janvier 2022 notamment [8]).

Les jours précédant le nouveau conflit israélo-palestinien et l’éclosion de la crise en mer Rouge s’inscrivent donc dans le cadre d’une quasi-omnipotence des Houthis soutenus par l’Iran le long de la façade maritime du Yémen, dans le contexte d’une montée en puissance technologique et militaire du mouvement chiite et d’une cessation des opérations de la coalition internationale contre ce dernier sur le sol yéménite depuis plusieurs mois.

2. Déroulé des événements

Dès le début des affrontements entre Israël et le Hamas le 7 octobre, les responsables houthis ont affirmé leur soutien au mouvement palestinien et salué le succès de leur attaque qui a « rivalisé en gloire avec le Ciel » [9] selon leurs termes. Il faudra toutefois attendre le 10 octobre et l’annonce par les Etats-Unis de l’envoi de plusieurs bâtiments de guerre au large du Levant pour que les Houthis annoncent officiellement leur intention de s’impliquer dans le conflit aux côtés du Hamas « avec des frappes de missiles, de drones et d’autres options militaires » [10] en cas d’intervention américaine. Si cette menace ne sera prise, initialement, que modérément au sérieux [11] au vu de la forte distance géographique (plus de 2 000 kilomètres) séparant le Yémen d’Israël et, surtout, de la menace bien plus immédiate du Hezbollah à la frontière israélo-libanaise, les Houthis mettront pourtant à exécution leur menace dès le 19 octobre : un destroyer américain mouillant en mer Rouge, l’USS Carney, annoncera en effet ce jour-là avoir abattu plusieurs vagues de drones et de missiles de croisière [12] tirés depuis le Yémen vers Israël ; en tout, durant neuf heures d’opérations, cinq missiles et quinze drones auraient été interceptés [13], dont un missile détruit par une batterie de défense sol-air saoudienne [14].

Cette attaque est passée relativement inaperçue dans le flot informationnel accompagnant la guerre en Israël et dans les Territoires palestiniens, d’autant que l’armée israélienne s’apprêtait alors à lancer son invasion terrestre dans la bande de Gaza et que les milices chiites en Irak et en Syrie pilonnaient déjà régulièrement la constellation de bases militaires américaines situées au Moyen-Orient. Les Houthis ont poursuivi malgré tout leurs attaques : des drones et missiles ont par exemple été tirés vers Israël le 27 octobre [15], le 31 octobre [16], le 1er novembre [17] et le 9 novembre [18]. Aucun d’eux n’a atteint sa cible. En effet, tous se sont écrasés loin de leur cible (à l’instar de ceux ayant touché des bâtiments proche d’un hôpital à Taba, en Egypte, le 27 octobre [19]), soit ont été interceptés par la Marine américaine en mer Rouge, soit par la défense sol-air ou l’armée de l’air israéliennes, qui a utilisé pour la première fois son système de défense antibalistiques « Arrow » [20] pour intercepter des missiles tirés en direction d’Eilat, dans le sud du pays. La menace des Houthis sera cette fois prise au sérieux par les Etats-Unis qui conduiront alors des opérations de reconnaissance au large du Yémen ; le 8 novembre, un drone américain MQ-9 Reaper sera ainsi abattu par la défense antiaérienne houthie [21] en mer Rouge.

Face à l’échec de leurs tentatives de frapper directement le territoire israélien, les Houthis changeront de tactique et se réorienteront vers la mer Rouge : le 15 novembre, le destroyer américain Thomas Hudner abattra un drone en provenance du Yémen qui se dirigeait contre lui [22] puis, le 19 novembre, les Houthis captureront et détourneront le navire allemand Galaxy Leader lors d’un assaut héliporté, en raison de son appartenance à l’homme d’affaires israélien Rami Ungar. L’opération est savamment médiatisée par les Houthis, grâce aux caméras frontales portées par les membres du commando au moment de la capture du navire de commerce ou fixées au train de l’hélicoptère ayant amené les combattants à bord [23]. L’attention médiatique se portera cette fois sur les Houthis qui, fort de leur succès, multiplieront les déclarations : leur porte-parole, Yahya Sarea, publiera de nombreux communiqués sur les réseaux sociaux mettant en garde les puissances « liées à l’entité sioniste » (sic) du risque qu’encourent désormais leurs navires croisant en mer Rouge [24].

De fait, les Israéliens et les Américains ne sont désormais plus les seules cibles des Houhtis : le 10 décembre, la frégate française Languedoc abat deux drones qui se dirigeait vers elle [25] ; le surlendemain, elle protège avec succès le pétrolier norvégien Strinda, déjà endommagé par un premier missile antinavire, d’une nouvelle salve de drones [26]. Le 16 décembre, tandis qu’un bâtiment de guerre américain abat 14 drones lancés depuis le Yémen en mer Rouge par les Houthis [27], un destroyer britannique, le HMS Diamond, abat un autre aéronef ciblant un navire marchand [28] ; le surlendemain, deux navires de commerce transitant par le détroit de Bab el-Mandeb, à l’embouchure de la mer Rouge, sont également visés et touchés par des munitions tirées par les Houthis [29].

3. Conséquences et perspectives

Si l’impact pour Israël des attaques conduites par les Houthis en mer Rouge s’avère relativement mineur d’un point de vue militaire, les perturbations occasionnées sur le commerce maritime international apparaissent, elles, potentiellement majeures. En effet, le détroit de Bab el-Mandeb, au sein ou à proximité duquel ont eu lieu la plupart des attaques en mer Rouge, est un véritable goulot d’étranglement économique, où transitait en 2022 plus de 40% du commerce mondial [30] ainsi que 12% du pétrole et 8% du gaz liquide transportés par voie maritime dans le monde [31]. Les opérations conduites par les Houthis dans la zone ont d’ores et déjà persuadé de nombreuses compagnies de transport international d’y suspendre leurs activités : MSC [32], Hapag-Lloyd, Yang Ming, Maersk, ou encore les poids-lourds CMA-CGM [33] et Evergreen [34] ont en effet annoncé renoncer à emprunter le détroit jusqu’à nouvel ordre et se sont résolus à contourner l’Afrique par le sud [35] pour atteindre/partir d’Europe, un trajet rallongeant d’environ sept à huit jours la durée de navigation [36]. Si cette durée ne semble pas colossale, ses répercussions sur le coût des produits et matières premières peut, lui, rapidement devenir notable, comme avait pu le montrer par exemple la paralysie du canal de Suez durant une semaine, au printemps 2021, dont Les clés du Moyen-Orient avait alors exposé le détail ; en tout, les pertes commerciales estimées par le blocage du canal avaient été estimées à environ 54 milliards de dollars pour les seules marchandises à bord de navires ayant été arrêtés ou retardés [37].

Forts de ce constat et inquiets face aux conséquences d’une crise durable en mer Rouge, les Etats-Unis ont annoncé le 10 décembre la mise sur pied d’une force multinationale visant à protéger le trafic maritime dans la zone ; l’opération ne devrait pas cibler les Houthis au Yémen mais viser à intercepter tout missile ou drone tiré par ces derniers contre des navires transitant par la mer Rouge. Regroupés sous la bannière de l’opération « Prosperity Guardian » et sous commandement américain se trouvent le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la France, l’Italie, la Grèce, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, les Seychelles et Bahreïn [38]. A l’exception de ce dernier, les pays arabes, ou au moins les pays limitrophes de la mer Rouge comme l’Egypte et l’Arabie saoudite, figurent parmi les grands absents de cette coalition navale, témoignant de la réticence des pays de la région à prendre part à des opérations militaires américaines contre un allié de l’Iran, de surcroît dans le contexte d’affrontements initialement déclenchés en représailles aux opérations israéliennes dans la bande de Gaza [39]. L’Arabie saoudite, par ailleurs, a dû se montrer peu encline à ruiner des mois de sensibles et difficiles négociations avec les Houthis et l’Iran ; en septembre 2023 encore, les discussions se montraient assez prometteuses pour qu’une délégation houthie ait été reçue à Riyad même afin de discuter des modalités d’un cessez-le-feu durable [40].

Il reste fort probable, en l’état, que les Houthis poursuivent au moins sur le court terme leurs attaques contre les navires en mer Rouge ; celles-ci ne représentent pour eux qu’un coût militaire relativement dérisoire mais infligent de lourds dommages économiques et politiques à leurs adversaires. Les drones employés par les Houthis coûtent en effet chacun environ 10 000 dollars (soit environ 9 000 euros) [41], contre 1,4 million d’euro pièce pour les missiles Aster [42] tirés par la frégate Languedoc pour intercepter ces drones [43]. Les attaques menées par les Houthis leur coûtent donc environ 150 fois moins cher que les dispositifs de défense mis à en place à leur encontre, sans compter le coût, inestimable pour le moment, des perturbations économiques induites par ces attaques au sein du détroit de Bab el-Mandeb. Les Houthis, qui n’agissent pas en proxies aveugles de l’Iran mais restent cependant attentifs à ses directives, ne risqueront pas une escalade sécuritaire incontrôlée en mer Rouge, qui risquerait inévitablement de s’étendre au Yémen, au moins via des frappes ciblées contre leurs positions, comme les Etats-Unis n’ont récemment pas hésité à le faire à proximité de Bagdad contre des milices chiites à l’origine de tirs contre des bases américaines [44]. L’efficacité de la coalition navale sous commandement américain et sa capacité à rester dans une posture purement défensive se montreront déterminantes tant dans sa réussite que dans le désamorçage d’une potentielle escalade sécuritaire régionale.

Bibliographie :
JUNEAU, Thomas. How war in Yemen transformed the Iran-Houthi partnership. Studies in Conflict & Terrorism, 2021, p. 1-23.

Sitographie :
 Attaques en mer Rouge : les Houthis inébranlables malgré une mise en garde américaine, La Nouvelle République, 19/12/2023
https://www.lanouvellerepublique.fr/france-monde/les-houthis-du-yemen-determines-a-poursuivre-leurs-attaques-en-mer-rouge
 "Ils sont pires qu’Al-Qaida" : au Yémen, les Houthis, menace d’un nouvel État voyou islamiste, Marianne, 19/12/2023
https://www.marianne.net/monde/ils-sont-pires-qu-al-qaida-au-yemen-les-houthis-menace-dun-nouvel-etat-voyou-islamiste
 How Houthi rebels are threatening global trade nexus on Red Sea, Politico, 19/12/2023
https://www.politico.eu/article/the-red-sea-crisis-explained-houthis-austin-israel-gaza-iran-shipping-suez-drones-yemen-task-forse-153-red-sea/
 Saudi Arabia launches airstrikes in Yemen, CNN, 26/03/2015
https://edition.cnn.com/2015/03/25/middleeast/yemen-unrest/
 Two Major Saudi Oil Installations Hit by Drone Strike, and U.S. Blames Iran, The New York times, 14/09/2019
https://www.nytimes.com/2019/09/14/world/middleeast/saudi-arabia-refineries-drone-attack.html
 Political Leader Of Ansar Allah Houthi Movement Delivers Remarks At Rally In Sana’a, Yemen, In Support Of Hamas Attack, Addresses Israel : ’Today We Saw Your Trained Soldiers Kneel’, MEMRI, 07/102/2023
https://www.memri.org/reports/political-leader-ansar-allah-houthi-movement-delivers-remarks-rally-sanaa-yemen-support
 Yemen rebels threaten to join Hamas attack on Israel if US intervenes in conflict, Anadolu Ajansi, 101/10/2023
https://www.aa.com.tr/en/middle-east/yemen-rebels-threaten-to-join-hamas-attack-on-israel-if-us-intervenes-in-conflict/3014839
 Incident involving US warship intercepting missiles near Yemen lasted 9 hours, CNN, 20/10/2023
https://edition.cnn.com/2023/10/20/politics/us-warship-intercept-missiles-near-yemen/index.html
 IntelBrief : Houthi Involvement in Mideast War Hinders Prospects for a Yemen Settlement, The Soufan Center, 08/11/2023
https://thesoufancenter.org/intelbrief-2023-november-8/
 Missile that hit Egypt likely came from Yemen, IDF indicates ; 2nd Sinai impact reported, The Times of Israel, 27/10/2023
https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/missile-that-egypt-likely-came-from-yemen-idf-says-as-second-sinai-impact-reported/
 Yemen’s Houthi militia claims to have launched an attack on Israel., The New York Times, 31/10/2023
https://www.nytimes.com/2023/10/31/world/middleeast/yemen-houthi-militia-israel.html
 Houthis Claim Responsibility for Attack on Israel, Asharq al-Awsat, 01/11/2023
https://english.aawsat.com/arab-world/4640901-houthis-claim-responsibility-attack-israel
 Israel strikes Syria after drone hits southern Eilat city - Israeli military, Reuters, 10/11/2023
https://www.reuters.com/world/middle-east/israeli-military-says-unidentified-drone-hits-southern-city-eilat-2023-11-09/
 L’attaque de drone sur la ville égyptienne de Taba lancée depuis la mer Rouge, The Times of Israel, 27/10/2023
https://fr.timesofisrael.com/lattaque-de-drone-sur-la-ville-egyptienne-de-taba-lancee-depuis-la-mer-rouge/
 Arrow 3 effectue sa première interception, abattant un missile probablement tiré du Yémen, The Times of Israel, 10/11/2023
https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/arrow-3-effectue-sa-premiere-interception-abattant-un-missile-probablement-tire-du-yemen/
 US Reaper drone shot down near Yemen by Iran-backed Houthi rebels, official says, CNN Politics, 08/11/2023
https://edition.cnn.com/2023/11/08/politics/us-drone-shot-down-near-yemen-houthi/index.html
 U.S. Navy warship shoots down drone fired from Yemen, CBS News, 15/11/2023
https://www.cbsnews.com/news/u-s-navy-warship-shoots-down-drone-fired-yemen/
 La frégate française « Languedoc » a abattu deux drones provenant du Yémen en mer Rouge, Le Monde, 10/12/2023
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/12/10/la-fregate-francaise-languedoc-a-abattu-deux-drones-provenant-du-yemen-en-mer-rouge_6205004_3210.html
 Au large du Yémen, une frégate française abat un drone qui menaçait un tanker visé par les Houthis, Ouest France, 12/12/2023
https://www.ouest-france.fr/monde/yemen/une-fregate-francaise-au-secours-dun-tanker-vise-par-les-houthis-f3b181f8-98e3-11ee-99a8-c8cd0c676f82
 US Navy ship shoots down 14 drones launched from Yemen, CNN Politics, 16/12/2023
https://edition.cnn.com/2023/12/16/politics/uss-carney-houthi-yemen-drone-attack/index.html
 Un destroyer britannique a abattu un « drone d’attaque présumé » en mer Rouge, The Times of Israel, 16/12/2023
https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/un-destroyer-britannique-a-abattu-un-drone-dattaque-presume-en-mer-rouge/
 Yemen rebels claim attack on Norway-owned ship in Red Sea, France 24, 18/12/2023
https://www.france24.com/en/live-news/20231218-maritime-agencies-report-explosion-off-yemen-coast
 Pourquoi le détroit de Bab el-Mandeb est-il si important stratégiquement ?, TV5 Monde, 16/12/2023
https://information.tv5monde.com/international/pourquoi-le-detroit-de-bab-el-mandeb-est-il-si-important-strategiquement-2683147
 Are Houthi Red Sea attacks hurting Israel and disrupting global trade ?, Al Jazeera, 20/12/2023
https://www.aljazeera.com/news/2023/12/20/are-houthi-red-sea-attacks-hurting-israel-and-disrupting-global-trade
 Maersk, MSC and other liner majors suspend Red Sea runs amid escalating attacks, OffShore Energy, 18/12/2023
https://www.offshore-energy.biz/maersk-msc-and-other-liner-majors-suspend-red-sea-runs-amid-escalating-attacks/
 Shipping firms MSC and CMA CGM are latest to suspend passage through Red Sea, The Times of Israel, 16/12/2023
https://www.timesofisrael.com/shipping-firms-msc-and-cma-cgm-are-latest-to-suspend-passage-through-red-sea/
 Attaques en mer Rouge : Evergreen et HMM suspendent à leur tour leurs traversées, Le Marin, 18/12/2023
https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/attaques-en-mer-rouge-evergreen-et-hmm-suspendent-a-leur-tour-leurs-traversees-4e8960b8-9dc2-11ee-83ae-1fd73f8e6449
 CMA CGM says will redirect some ships via Southern Africa due to attacks in Red Sea, The Sun, 19/12/2023
https://thesun.my/world/cma-cgm-says-will-redirect-some-ships-via-southern-africa-due-to-attacks-in-red-sea-GA11884615
 Un demi-tour du monde à bord du CMA CGM NABUCCO, Marine Marchande, date inconnue
https://www.marine-marchande.net/FM/Nabucco/Transit_Canal_de_Suez
 Houthis leave Saudi Arabia after talks on potential Yemen ceasefire deal, Al Jazeera, 19/09/2023
https://www.aljazeera.com/news/2023/9/19/houthis-leave-saudi-arabia-after-talks-on-potential-yemen-ceasefire-deal
 Yemen’s Houthi rebels are using the Israel-Hamas war to show off their growing arsenal, and US warships are in the crossfire, Business Insider, 07/11/2023
https://www.businessinsider.com/yemens-houthi-rebels-use-new-missiles-during-israel-hamas-war-2023-11?r=US&IR=T
 Systèmes anti-aériens : comment la France et l’Italie préparent l’nevoie de Mamba à l’armée ukrainienne, 11/01/2023
https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/defense/systemes-anti-aeriens-comment-la-france-et-l-italie-preparent-l-envoi-de-mamba-a-l-armee-ukrainienne_AN-202301110380.html
 La FREMM Languedoc a tiré deux Aster 15 contre des drones houthis, Lignes de Défense, Ouest France, 10/12/2023
https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/12/10/la-fremm-languedoc-a-tire-deux-aster-15-contre-des-drones-ho-24291.html
 US strikes kill eight pro-Iran fighters in Iraq, angering Baghdad, France24, 21/11/2023
https://www.france24.com/en/live-news/20231121-us-strike-kills-iran-backed-forces-in-iraq
 Red Sea attacks : Why Arab nations won’t join naval coalition, DW, 21/12/2023
https://www.dw.com/en/red-sea-attacks-why-arab-nations-wont-join-naval-coalition/a-67790545

Publié le 22/12/2023


Emile Bouvier est chercheur indépendant spécialisé sur le Moyen-Orient et plus spécifiquement sur la Turquie et le monde kurde. Diplômé en Histoire et en Géopolitique de l’Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, il a connu de nombreuses expériences sécuritaires et diplomatiques au sein de divers ministères français, tant en France qu’au Moyen-Orient. Sa passion pour la région l’amène à y voyager régulièrement et à en apprendre certaines langues, notamment le turc.


 


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